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LYDouble
9/10
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Après le duo LYD 5/18S testé il y a peu sur votre site préféré, c’est au tour de la LYD 48, une trois voies assez compacte, de passer sur grill d’Audiofanzine. Qui a dit « jamais deux sans trois » ?

Test des enceintes de monitoring Dynaudio LYD 48 : LYDouble

Main­te­nant que la caté­go­rie Pro Audio de Dynau­dio se résume unique­ment à la série LYD sortie en 2016, il fallait que le construc­teur danois complète sa gamme qui ne compre­nait jusqu’à présent que des 5, 7 et 8 pouces. C’est donc avec curio­sité que nous avons vu débarquer une enceinte 3 voies, chose qui n’a jamais été propo­sée du temps de la feue série BM.

Dynaudio LYD 48 : LYD48 - 4La LYD 48 porte bien son nom, car elle intègre deux boomers de, je vous le donne en mille, 4 et 8 pouces. Ajou­tez à cela le même twee­ter type dôme de soie d’un pouce, alimen­tez tout ce petit monde avec trois amplis en classe D de 50, 50 et 80 W avec des filtres cross-over à 460 Hz et 5,5 kHz, et vous obte­nez la dernière née de Dynau­dio. Côté look et fabri­ca­tion, rien de surpre­nant, on retrouve le niveau de qualité des autres LYD. Ce qui est plus marquant en revanche, ce sont les dimen­sions de la boite, 369 × 234 × 328 mm pour 12 kg, ce qui est très compact pour une trois voies. D’ailleurs le construc­teur préco­nise une distance d’écoute comprise entre 1,5 et 2,5 mètres. Pas besoin d’ha­bi­ter dans le château de Versailles ! Par compa­rai­son, les LYD 5, 7 et 8 doivent être situées à une distance située entre 1 et 2 mètres.

En entrée, c’est la même recette avec une connexion RCA asymé­trique et une XLR symé­trique ; et pour les filtres, on peut étendre ou restreindre la réponse dans les graves au détri­ment ou à l’avan­tage de la puis­sance acous­tique, acti­ver un mode (dont les effets n’ont pas été commu­niqués par le construc­teur) permet­tant de placer l’en­ceinte près d’un mur, et un tilt atté­nuant les graves et ampli­fiant les aigus ou l’in­verse. Tout comme les LYD 7, on regret­tera l’ab­sence de réglage pour les moyennes fréquences alors que c’était le cas pour les BM, même si force est de consta­ter que les réglages dispo­nibles sont simples à comprendre, même pour les plus néophytes d’entre nous. On aime toujours le manuel, en anglais unique­ment mais assez instruc­tif sur le place­ment des enceintes, et la petite appli mobile permet­tant de faire faci­le­ment quelques mesures et opti­mi­ser ainsi son système d’écoute.

Écoute

On compa­rera ces LYD 48 aux LYD 7 que nous connais­sons bien, depuis le temps. Les concur­rentes directes, dont nous ne dispo­sons malheu­reu­se­ment pas, se nomment EVE SC 307 et ADAM A77X, même si leurs confi­gu­ra­tions restent légè­re­ment diffé­rentes (deux boomers de 7 pouces au lieu d’un couple 4/8 pouces).

Johnny Cash – Hurt

On commence comme d’ha­bi­tude avec cette chan­son de Cash. Dès l’in­tro à la guitare acous­tique, la diffé­rence entre les deux paires d’en­ceintes se fait sentir : la LYD 48 est très centrée sur les médiums tandis que la LYD 7 semble en compa­rai­son plus creu­sée. L’ar­ri­vée de la voix ne laisse aucun doute : elle est plus natu­relle et équi­li­brée sur la 48. À côté, sur la LYD 7, Cash semble chan­ter dans un rouleau en carton ampli­fiant les hauts médiums et l’ef­fet de proxi­mité qui va avec. C’est pour cela que l’on aime tant écou­ter les voix sur les enceintes et les casques : c’est sans aucun doute l’ins­tru­ment que l’on connait le mieux et son spectre est telle­ment riche sur les fréquences les plus impor­tantes qu’il devient aisé de juger du natu­rel d’un système d’écoute. Le piano arri­vant un peu plus tard souligne la diffé­rence dans le bas médium : les réso­nances se font plus entendre sur les LYD 7. Comme toujours, c’est une histoire d’équi­libre entre les diffé­rentes zones du spectre. Sur la 48, les bas et hauts médiums nous semblent plus équi­li­brés.

Michael Jack­son – Libe­rian Girl

Dynaudio LYD 48 : LYD48 - 6L’in­tro faite de nappes de synthé et d’am­biance de forêt tropi­cale est toujours aussi instruc­tive. Dans le haut du spectre, les médiums (autour de 1–3 kHz) ressortent plus sur les 48 alors que sur les 7, c’est un peu plus haut (autour de 8 kHz) que l’on entend le bruit de l’am­biance sonore. Quand la batte­rie et la basse entrent, c’est sans appel dans le bas du spectre. Les 48 remplissent l’es­pace de manière très plai­sante, et les 7 sonnent un peu « carton » à côté. On garde toujours ce côté un peu plus creu­sé… Sur la voix de MJ, les sibi­lantes ressortent aussi un peu plus sur les 7, cela est dû à la zone située entre 6 et 10 kHz, plus en exergue. Il est quand même inté­res­sant de consta­ter que les deux enceintes, bien qu’ap­par­te­nant à la même série, sonnent très diffé­rem­ment sur des zones essen­tielles du spectre. Si l’ex­ten­sion dans le bas n’est pas vrai­ment une surprise, on constate que le haut-parleur de 4 pouces pour­rait avoir une inci­dence posi­tive au niveau de l’ho­mo­gé­néité des moyennes fréquences. On pourra critiquer le fait que les 48 mettent un peu en avant la zone des 1–3 kHz, mais cela ne nous semble pas gênant dans un contexte de mixage. Cela peut durcir l’écoute, mais aussi éviter toute forme de flat­te­rie audi­tive. Fina­le­ment, la seule chose où les enceintes se rejoignent, c’est au niveau de la gestion de la dyna­mique et de l’image stéréo. C’est très bien sur les deux paires !

Gorillaz – Feel Good Inc.

On termine avec Gorillaz, qui est là pour démon­trer tout l’avan­tage des 48 dans le bas du spectre. Ça descend très bas, surtout par rapport aux LYD 7, c’est propre et sec. Rien à redire. On a bien tout le corps du kick et de la basse, chose que l’on n’en­tend pas du tout sur les 7 pouces. Les char­leys nous permettent d’en­tendre les diffé­rences entre les hauts et bas médiums et on peut confir­mer le compor­te­ment légè­re­ment plus axé sur les médiums des 48.

Pour résu­mer l’écoute, la trois voies de Dynau­dio a un compor­te­ment bien diffé­rent de sa petite sœur de 7 pouces, dans les basses évidem­ment, mais pas que. Sans doute grâce à l’ap­port d’un haut-parleur de 4 pouces dédié, les moyennes fréquences, bien que légè­re­ment accen­tuées autour de 2 kHz, nous semblent plus homo­gènes que celles des LYD 7 et le rendu des instru­ments et des voix est par consé­quent plus natu­rel.

Dynaudio LYD 48 : LYD48(orange)vs7(blue)

LYD 48 (orange) Vs LYD 7 (bleu)

Conclu­sion

Si la série de LYD ressem­blait jusqu’à présent aux anciennes BM, l’ar­ri­vée de la LYD 48 change la donne et permet au construc­teur danois de propo­ser une trois voies très compacte pour un peu moins de 1 100 €. Par rapport aux deux voies de 7 pouces que nous possé­dons, on gagne une bonne exten­sion dans les graves, mais aussi une meilleure homo­gé­néité dans les moyennes fréquences. L’écoute reste très « studio », avec des moyennes fréquences légè­re­ment en avant, mais rien de rédhi­bi­toire, bien au contraire. Pour qui a le budget et l’es­pace, nous conseillons ces LYD 48 qui se compor­te­ront comme de fiables alliées lors de votre séance de produc­tion musi­cale.

  • Dynaudio LYD 48 : LYD48 - 3
  • Dynaudio LYD 48 : LYD48 - 4
  • Dynaudio LYD 48 : LYD48 - 1
  • Dynaudio LYD 48 : LYD48 - 2
  • Dynaudio LYD 48 : LYD48 - 5
  • Dynaudio LYD 48 : LYD48 - 6
  • Dynaudio LYD 48 : LYD48(orange)vs7(blue)

 

9/10
Points forts
  • Compacité pour des trois voies
  • Prix
  • Bon équilibre général
  • Qualité de construction
  • Des corrections faciles à comprendre
  • Mise en veille automatique
  • Extension dans le bas du spectre
Points faibles
  • Médiums légèrement en avant
  • Pas de socle isoAcoustics
  • Pas de réglage des médiums
  • Plus télécommande en option
Auteur de l'article Red Led

Je suis rentré dans la musique par la rosace d'une guitare classique et depuis, j'essaie d'en sortir sans trop de conviction.


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