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Sujet [Bien débuter] Le chant, ou l'art de l'interprétation (4e partie)

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1 [Bien débuter] Le chant, ou l'art de l'interprétation (4e partie)
Le guide de l’enregistrement - 92e partie
Pour en finir avec la question de l'interprétation, je vous propose aujourd'hui un épisode un peu particulier qui m'a été inspiré par un commentaire posté par notre ex-modérateur en chef adoré, alias Will Zégal, à l'occasion d'un précédent article.

Lire l'article
 


Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
2
Ben oui ! Comme tout ce qui paraît évident, il faut une sacrée expérience pour faire la part des choses entre technique, bon sens, psychologie, talent, etc.

Merci pour ces articles ! :bravo:

C'est la mode des Revival, 7 titres (ré) enregistrés avec mon ancien groupe d'il y a 15 ans Cosmic Trip Avengers

3
Bon article.
Et on n'y parle pas des séances studio avec des musiciens cassés, apparemment incapables d'enregistrer, qui réussissent pourtant une super prise (je pense á Charlie Parker qui ne tient plus debout á force d'alcool et de dope et qui pourtant te sort un solo de sax exceptionnel).
4
Berry Gordy (fondateur de la Motown) était connu pour faire chanter ses chanteuses jusqu'à l'épuisement pour obtenir le grain de voix qu'il souhaitait (en plus de la fragilité nécessaire à certains morceaux "tristes").

Petite anecdote de mon côté, il y a une 10aine d'années, je devais enregistrer une chanteuse qui dans une partie de sa chanson devait inviter son mec à faire l'amour de manière explicite. La relation de confiance "réalisateur/chanteuse" n'était pas encore au top, on venait de se rencontrer. Après une quinzaine de prises, je n'étais toujours pas convaincu. Son prod et l'attaché de presse étaient présents (et me gonflaient comme souvent). Je les ai donc invité à sortir du studio pour rester seul avec la chanteuse.
J'ai éteint toute les lumières du contrôle room pour me faire oublier et laisser la chanteuse appeler son mec. Ma déontologie m'a fait couper le micro pendant l'appel...la prise suivante a été la bonne.
5

Heu, les Stones avec "Exile on main street" aussi, peut-être. Quoiqu'ils n'étaient pas forcéement en dehors de leur zone de confort naturelle...icon_confused.gif

Be bop a loulou !

6
Très bon article mais, une fois lu, je me demande quelle est la meilleure utilisation à en faire.
L'ingé-son doit contribuer à mettre les musiciens dans les conditions où ils donneront le meilleur d'eux-mêmes, c'est entendu. Ca marche très bien avec les instrumentistes. Par contre avec les chanteurs, ça marche très souvent aussi bien, sauf dans les cas où il faut faire exactement le contraire ; brusquement ça devient compliqué.
On ne peut pas accueillir tout le groupe (mettons qu'il faille enregistrer un titre complet dans la même journée) en étant limite aux petits soins ; ménager tous les instrumentistes pendant les prises et les overdubs ; et quand vient le tour du chanteur, lui mettre brusquement la pression parce qu'on se rend compte qu'il fait des prises fades et que la solution est *peut-être* de le bouger.

Je répète ce que j'ai dit dans un commentaire sur un article précédent : soit le chanteur va faire preuve d'un instinct proche de ce qu'on appelle le génie et comprendre l'idée sur le champ (disons 10% des cas, si vous préférez on peut pousser jusqu'à 25), soit il va se fermer comme une huitre (entre 75 et 90%).
Ca fait trois quarts de ratages au mieux.
Ce qui veut dire que sur ces cas un peu compliqués (on parle juste d'un chanteur qui n'est pas assez expressif le jour J), l'ingé-son chargé de l'enregistrement endosse la responsabilité de séparer le bon grain de l'ivraie : une fois sur 4 (ou 10) il va détecter ou valider un vrai talent ; et 3 fois sur 4 (ou 9 fois sur 10) il va démolir quelqu'un, soit parce qu'il le mérite, soit parce qu'il n'était pas en forme pile le jour où il fallait l'être.
C'est la roulette russe avec 5 balles dans le barillet, et ce n'est pas le job d'un ingé-son.

L'idée qui m'est venue après avoir lu cet article, c'est : pourquoi pas envoyer au chanteur un "disclaimer" (qui pourrait à 2 mots et 3 virgules près être cet article), pour le prévenir qu'on attend de lui un peu plus que d'un autre musicien, et qu'il doit s'y préparer. C'est une question.
7
De nouveau cet article traite de la pnl, bienheureux ceux qui savent la maîtriser.
8
Je parie que si la voix est ensuite destinée à passer dans un plugin d'auto-tune, toutes ces considérations deviennent inutiles :-D
9
Je n'ai aucune expérience personnelle de ce genre de situation, donc, il est probable que ma petite intervention soit tout à fait déplacée. Je la donne comme elle me vient.

D'abord, bien sûr, se représenter que cette 'structure' n'est pas particulière aux studios d'enregistrement, et que l'on en trouverait des illustrations significatives dans toutes les formes de la "performance" - en particulier au théâtre et au cinéma...

C'est le boulot du "directeur" (quelque soit son appellation) de mettre les "performeurs" dans l'état leur permettant d'être au maximum de leurs capacités. Tout le monde est d'accord.
La limite est celle définie par la manipulation - c'est-à-dire le procédé consistant à imposer "subliminalement" à une personne d'agir au contraire de sa volonté reconnue, qu'il pourra
assumer en toute connaissance de cause à un moment ou un autre.
Dans le cas où cette limite est franchie, il me semble que, au bout du compte, le dommage l'emportera toujours sur le bénéfice...

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 26/08/2018 à 19:40:32 ]

10
Tu pousses le bouchon un peu loin :-D

Je partage évidemment intégralement le contenu de cet article. En ce qui me concerne, je trouve qu'une phrase importante et qui répond en partie aux interrogations de slow_pulse_boy, c'est
Citation :
il faut avoir pas mal de bouteille avant de pouvoir en tirer quelque chose d'utile

je suis totalement d'accord. Je n'aurais jamais joué à sortir volontairement un musicien quel qu'il soit de sa zone de confort il y a même 10 ans.
(Je dis volontairement parce qu'il arrive que l'inexpérience nous le fasse faire involontairement et c'est alors rarement positif.)

La bouteille, c'est deux choses : d'abord l'expérience et la probable meilleure compréhension de l'humain qu'elle nous donne et surtout, l'assurance et l'aura qui permettent de pousser un musicien dans ses retranchements avec toute sa confiance.
Enfin moi, il se trouve que je ne travaille qu'avec des gens qui ont été demandeurs, qui veulent travailler avec moi (ce serait juste bien qu'il y en ait un peu plus :-D) et me font rapidement une confiance aveugle quand à la façon de mener le projet. Quitte à ce que je leur dise qu'on essaye des trucs, toujours en expliquant pourquoi et ce que ça peut donner.

Concernant la dernière mise en garde de l'article, un bon truc pour mettre un musicien en colère sans prendre trop de risque est de le lancer dans une discussion sur un sujet qui le met en colère, mais pas contre vous. Par exemple, s'il déteste les vélos qui roulent sur les trottoirs, on peut le lancer sur une discussion sur ce thème.

C'est pour ça que, notamment quand on a affaire à un groupe, c'est hyper intéressant d'écouter de quoi ils discutent pendant les pauses au lieu de s'isoler dans sa technique pour "avancer" pendant ce temps. Mieux encore, partager les pauses avec eux à chaque fois que possible.
Et dans tous les cas, aux pauses, on essaye de parler d'autre chose que tu travail en cours. Il n'y a pas mieux pour comprendre à qui on a affaire.