Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
Korg ElecTribe EMX1
Photos
1/1458

Test de l'Electribe MX de Korg

Groove Machine de la marque Korg appartenant à la série ElecTribe

Test écrit
3 réactions
Korg Electribe

Sortie courant décembre 2003, l’Electribe MX est une évolution directe de l’ElectribeM (EM1) reprenant certaines caractéristiques de l’EA1 du même constructeur…

Petit réca­pi­tu­la­tif : l’EM1 était une groove box noire très maniable avec 2 synth part, 10 drum part, 16 effets diffé­rents assi­gnables à chaque part et une batte­rie de filtres pour modi­fier à volonté les échan­tillons PCM de la machine. De son côté, l’EA-1 était un synthé­ti­seur multi­tim­bral à deux parties mono­pho­nique dotée d’un Audio In, et prévu pour être utilisé avec l’ER-1 (un synthé­ti­seur ryth­mique assez perfor­mant mais dont le son manquait un peu de dyna­mique et de variété). On notera d’ailleurs que les évolu­tions directes de ces deux machines, respec­ti­ve­ment nommées EA-mK2 et ER-mK2, ont été annon­cées il y a peu sur le site du construc­teur.

Ces détails préci­sés, reve­nons à l’EMX-1 qui se présente donc comme une fusion réus­sie de l’EM-1 et de l’EA-1, tant au niveau de la couleur que des carac­té­ris­tiques en se basant sur une synthèse à deux oscil­la­teurs, des sons pcm, des effets et un séquen­ceur évolué.

Les Progrès de la version MX

Les évolu­tions sont nombreuses, la machine se voulant plus complète, plus sérieuse : bref, plus profes­sion­nel­le… Cela passe d’abord par un design à l’al­lure outra­geu­se­ment futu­riste et dont la superbe teinte bleu elec­trique n’au­rait pas déplu au réali­sa­teur de Blade Runner (ndlr : Ridley, si tu nous regar­des…). Les potards sont plus larges et maniables et peuvent désor­mais être utili­sés pour pilo­ter les contrô­leurs MIDI : Un souhait des utili­sa­teur des anciennes Elec­tribe enfin réalisé.

Ecran de l'Electribe MXEn lieu et place de l’écran numé­rique austère se tient main­te­nant un large écran rétro-éclairé qui indique à tout moment le para­mètre en cours de modi­fi­ca­tion, les pistes mutées et la sortie utili­sée. L’une des grandes nouveau­tés est l’ajout d’une sortie auxi­liaire pour soula­ger un peu le mix dans l’es­pace stéréo chargé de la machine. C’est une bonne initia­tive de la part de Korg même si l’on peut regret­ter que cette sortie auxi­liaire ne puisse pas être être commu­tée en 2 Sends Mono. Il s’agit juste d’une deuxième sortie stéréo indé­pen­dante.

L’ali­men­ta­tion a été modi­fiée et ce ne sont pas les anciens utili­sa­teurs qui s’en plain­dront : combien somme nous à être restés stupé­faits devant une Elec­tribe cramée ? On a donc droit à un bloc d’ali­men­ta­tion externe digne de ce nom, pourvu d’un switch on/off en plus de celui de la machine. La connexion se fait via une prise DIN 4 broches, conve­nant mieux aux besoins de la scène que l’an­cien adap­ta­teur Korg. Le câble est rela­ti­ve­ment long (envi­ron 2 m) et permet d’éloi­gner la machine de la prise élec­trique pour éviter bien des catas­trophes courantes en home-studio comme sur scène.

Un Audio In a été ajouté. Il est doté d’un vu-mètre et d’un gain ainsi que d’un switch mic/line pour adap­ter le niveau d’en­trée à la source. J’avoue que ma Strat Japan et mon pauvre Senn­hei­ser bas de gamme ne sont pas encore reve­nus de leur passage dans les filtres de l’Elec­tribe ! On peut soit écou­ter le signal brut (Audio Thru), soit utili­ser ce signal en tant qu’os­cil­la­teur afin de le passer dans les filtres et les proces­seurs de la bête.

Slider de l'Electribe MXAuda­cieuse inno­va­tion : l’ajout d’un arpé­gia­teur tactile très effi­cace pour effec­tuer breaks et roule­ments à la volée. Son usage avec les Synths Parts réclame toute­fois une certaine expé­rience. En effet, si l’in­ter­pré­ta­tion des gammes n’est pas toujours perti­nente, elle permet la construc­tion d’ un discours musi­cal origi­nal et élaboré via la modi­fi­ca­tion quasi-instan­ta­née et trans­pa­rente d’un pattern en vue du passage au suivant.

La dernière grosse avan­cée reside dans l’ap­port de 2 lampes d’am­pli­fi­ca­tion Elec­tro­har­mo­nix 12AX7 et ECC83 (Les mêmes que l’on retrouve sur les Marshall ?), qui donnent une nuance chaude et grasse au son. Leur musi­ca­lité n’est pas forcé­ment évidente à l’oreille, ma console de mixage s’étant très vite retrouvé dans le rouge lorsque le son passait par les deux lampes. De fait, elles ajoutent énor­mé­ment de grain au son et permettent de doser l’in­ten­sité et le feeling sonore pendant le jeu d’un pattern set.

Les timbres

Le son des 9 Drum Parts est généré par les 207 sons PCM en ROM. On pourra modi­fier leur pitch et leur enve­loppe de Decay mais ils ne profitent pas du filtre de la section synthèse. L’éven­tail de sono­ri­tés va des clas­siques TR909/808 à des percus­sions diverses et variées comme les claves, les congas, les tablas ou encore les scratches et autres « BNI » (Bruits Non Iden­ti­fiés). Le géné­ra­teur d’en­ve­loppe fonc­tionne pour sa part comme sur l’an­cienne Elec­tribe (il agit soit comme un Decay soit comme un Release) mais se montre toute­fois plus souple que par le passé et réagit sans latence.

Le son des Synth Parts est généré par 16 types de synthèse aux formes d’ondes variées (dents de scie, pulse, triangle et sinu­soï­dale, combi­née, croi­sée… ) : synthèse addi­tive, modu­la­tion croi­sée… On trouve même une excel­lente synthèse d’ac­cord, ce qui manquait le plus aux modèles précé­dents.

Ces possi­bi­li­tés de synthèse se voient complé­tées par une banque de 76 sons PCM prove­nant de l’EM1. Côté timbre, cela va du Rhodes à la basse slap­pée en passant par le sitar ou les kits de l’ER-1

À cela s’ajoute ensuite 4 types de filtres : low pass, high pass, band pass plus (gras) filter et on retrouve le drive de l’EM-1, toujours aussi agres­sif, mordant, et capable de trans­for­mer un clavi­nova en pitbull. On notera au passage qui si toutes les parties de synthé peuvent être filtrées, ce n’est pas le cas des Drum Parts.

Enfin, il est possible d’uti­li­ser un signal Audio In comme oscil­la­teur et d’y appliquer les filtres, les effets et le LFO.

A la faveur de tous ces éléments, la nouvelle Elec­tribe offre un son plus précis, avec plus de dyna­mique et de profon­deur que le modèle précé­dent. Elle sonne aussi beau­coup moins « froid » et indus­triel que l’Em-1 . Les sono­ri­tés obte­nues sont bien défi­nies et on a bien moins de mal à répar­tir les instru­ments dans l’es­pace grâce notam­ment au bus stéréo auxi­liaire.

Notons enfin que cette dernière peut enre­gis­trer jusqu’a 256 patterns dont 192 d’usine. Les styles prépro­gram­més sont pour la plupart orien­tés musique moderne : Drum’n Bass, 2 Step, Elec­tro… Hélas, en dehors des patterns orien­tés Ambiant / Ragga / Hip Hop et Jazz, les presets d’usine sont déce­vants et ne font pas honneur aux capa­ci­tés évoluées de la machine.

Vous avez dit FXs ?

Effets de l'Electribe MXCette groove-box emporte trois proces­seurs d’ef­fets indé­pen­dants qu’il est possible de chaî­ner pour profi­ter à la fois des délais ou d’une reverbe avec au moins un effet de modu­la­tion et un filtre. On trouve de tout parmi ces effets que Korg classe, comme à son habi­tude, en trois caté­go­ries diffé­rentes : Mono, Stéréo et Stéréo croi­sée.

Stéréo : des effets de modu­la­tion pour la plupart répan­dus comme Chorus/flan­ger, Phaser, Ring modu­la­tor, mais aussi Filtre passe haut/bas, Deci­ma­tor (réduc­tion de la fréquence et de la réso­lu­tion d’échan­tillon­nage)

Stéréo Croi­sée : Short Delay et BMP Sync Delay, deux effets d’am­biance stéréo

Mono : des effets d’am­biance plus clas­siques de type Reverbe, Modu­la­tion Delay, Distor­sion, Pitch Shif­ter, Grain Shif­ter (sorte de mini BPM Synced Sampler)…

Gros bémol, le délai géné­ral qui faisait vrai­ment partie inté­grante du son et du proces­sus de compo­si­tion dans les précé­dents modèles a été supprimé. On s’en passera mais c’est dommage.

Gros bonus en revanche, le LFO est génial et permet toutes sortent d’ef­fets comme la créa­tion de cadences d’ac­cord origi­nales, des sur les Drums PCM, des tremo­los, des autow­has… Ce LFO a 6 desti­na­tions possibles (Pitch, Edit 1 & 2 des oscil­la­teurs, Cutoff, Amp et Pan) et se base sur 6 formes d’ondes (carré, dent-de-scie, pulse…). Il peut être ou non synchro­nisé au tempo et on peut ajus­ter la vitesse et la profon­deur de sa modu­la­tion à plus ou moins 63%. Du coup, il permet toutes sortes d’ef­fets même s’il faudra passer un peu de temps dessus pour en sortir quelque chose.

Utili­sa­tion

Mode Pattern Set

Mot pattern de l'Electribe MXLa machine est desti­née aux mani­pu­la­tions en temps réel : on programme rapi­de­ment ses patterns, on les orga­nise en un pattern set et c’est parti. Le pattern set est une fonc­tion présente sur beau­coup de machines qui permet géné­ra­le­ment d’ap­pe­ler un pattern en appuyant simul­ta­né­ment sur Shift et une touche du clavier.

L’édi­tion des motifs se fait sur 128/96 pas avec un maxi­mum de 8 longueurs de 4 mesures soit 32 mesures contre 16 sur l’an­cien modêle. Il est doré­na­vant possible, grâce aux 5 Synths Parts, de réali­ser des arran­ge­ment complets sans qu’au­cune autre machine ne soit néces­saire. Là où l’EM-1 pouvait paraître insuf­fi­sante pour jouer un set complet, celle-ci semble bien avoir été pensée pour la scène.

À vrai dire, bien qu’étant habi­tué à utili­ser la machine précé­dente, il m’a fallu un moment pour commen­cer à maîtri­ser l’EMX-1 tant elle est complète . Au début on se perd un peu dans les contrôles mais il suffit d’une heure passée dessus pour s’aper­ce­voir des possi­bi­li­tés énormes qui s’offrent ici.

Les Drum Parts sont sensibles à la vélo­cité, contrai­re­ment au Synth Parts et il faudra encore passer par l’Ac­cent pour un contrôle accru de ces dernières. On peut program­mer des roule­ments en plus de l’uti­li­sa­tion des accents et utili­ser l’ar­pé­gia­teur pour créer des fills-in origi­naux. Toute­fois, comme la machine répond à la vélo­cité, on jouera d’au­tant plus faci­le­ment avec un clavier maître et l’uti­li­sa­tion de l’Elec­tribe via un séquen­ceur MIDI en tant que module devrait la rendre redou­table.

Le séquen­ceur Pas à Pas se fait plus puis­sant. Il joue en 16 ou en 12 pas. On peut spéci­fier des signa­tures ryth­miques peu conven­tio­nelles comme du 8/12 ou du 11/16. Toute­fois, ces infor­ma­tions de jeu sont propres à la machine et ne sont pas trans­mises par la synchro midi. Pourquoi ? Mystè­re…

Il est doré­na­vant possible de sauve­gar­der l’état des mutes, et on peut copier une partie ou le son d’une partie d’un patch à l’autre, trans­po­ser une note, une partie ou plusieurs à la fois, déca­ler une note, la répé­ter et même rando­mi­ser une part.

Enfin, les ingé­nieurs de chez Korg ont dû penser que l’on voulait peut-être effa­cer un pattern d’un seul mouve­ment sans avoir à sélec­tion­ner et faire sonner toutes les parties à la fois. C’est main­te­nant possible, toutes les partie sont alors remises à zéro avec le même son pour les drum part et la même synthèse pour les Synth Part.

Mode Song

Mode Song de l'Electribe MXLe mode song à subi un léger lifting. On commence par chaî­ner un certain nombre de patterns sur une time-line. On appuie sur play, la repro­duc­tion du pattern set commence. Il est alors possible d’en­re­gis­trer des « événe­ments » pour huma­ni­ser un peu la repro­duc­tion. Ces évène­ments englobent en réalité tout mouve­ment de contrô­leurs, les mani­pu­la­tions sur le clavier (leads), les modi­fi­ca­tions du groo­ve…

On peut stocker jusqu’à 64 chan­sons avec un maxi­mum de 256 motifs par morceau… voilà qui laisse de la place… Mais qui mettrait tous ses patterns sur une seule Song ?

Jouant la carte de l’ori­gi­na­lité, le potard de sélec­tion fait enfin office de JogShut­tle. Du coup il est possible de scrat­cher ses propres patterns !

MIDI

L’Elec­tribe EMX1 est tota­le­ment compa­tible MIDI et multi-timbrale sur 6 canaux, la Synth Part 1 faisant office de canal global. Grande nouveauté : la plupart des poten­tio­mètres envoient des messages MIDI que l’on peut assi­gner libre­ment à n’im­porte quel contrô­leur. On n’osait en rêver mais, avec cette fonc­tion, Korg a réalisé un contrô­leur FX et Sample idéal pour Able­ton Live, Orion et autres Project 5… (lesquels séquen­ceurs fonc­tionnent d’ailleurs sur le même prin­cipe que les groove box, surtout dans le cas d’Orion et de Live).

La machine est bien évidem­ment dotée d’une synchro MIDI clock. En mode Song la groove-box envoie des signaux de trans­port pour la synchro avec les séquen­ceurs .. Celle ci peut-être auto­ma­tique (si une synchro est détec­tée la machine ajuste son tempo sinon elle conserve le sien ), trans­mise ou reçue.

Le filtre MIDI est bien présent et permet de swit­cher la récep­tion/trans­mis­sion des Program Changes, Control Changes, SysEx et NRPN. On peut spéci­fier une note MIDI pour chaque Drum Part et les timbres peuvent être appe­lés à partir d’un séquen­ceur via des NRPN (qui contrôlent les réglages des oscil­la­teurs et l’af­fec­ta­tion des sons PCM). La machine envoie enfin ses propres SysEx comme le canal midi global, son Model Id… A noter qu’une charte MIDI complète incluant les NRPN, MSB et SysEx est dispo­nible sur simple demande auprès de Korg.

Sauve­garde

Smartmedia de l'Electribe MXLa machine est équi­pée d’un lecteur de Smart-Card pouvant lire des cartes 3.3 volts de 4 à 128 Mo. Sachant que la tota­lité des patterns et des réglages de la machines tient sur 5 Mo, on est tranquille concer­nant la sauve­garde des données. Je n’ai pas essayé cette fonc­tion, ne dispo­sant de pas de Smart-Card au moment du test. Par ailleurs, il est toujours possible d’ef­fec­tuer un clas­sique MIDI-bulk/dump pour sauve­gar­der ses données si la machine est pleine ou tombe en panne.

J’ai déjà pu faire un bulk dump d’une Elec­tribe MX à une autre, lorsque la première que j’ai eue dans les mains a commencé à perdre ses potards (!) : ça marche très bien mais il faut lire atten­ti­ve­ment la docu­men­ta­tion avant de se lancer, la mani­pu­la­tion n’étant pas clai­re­ment expliquée.

Avis Person­nel

EMX-1L’Elec­tribe MX est une machine poly­va­lente et complète que l’on pourra utili­ser comme un instru­ment à part entière ou comme un expan­deur en home-studio. La qualité du son, le séquen­ceur 128 pas, l’ar­pé­gia­teur et les évolu­tions majeures en font un monstre taillé pour le DJing.

Cepen­dant, elle corres­pon­dra aussi à tout compo­si­teur à la recherche d’un grain sonore orienté vers les musiques modernes, voire expé­ri­men­tales. Avec elle, le musi­cien pourra en effet béné­fi­cier à tout moment d’une réserve de sono­ri­tés variées et de qualité pour réali­ser des créa­tions origi­nales. L’Elec­tribe EMX-1 mérite donc ample­ment sa place sur scène comme en studio. Il serait dommage de ne pas aller l’écou­ter afin de se rendre compte du poten­tiel créa­tif de la bestiole.

Points forts
  • Le design
  • Qualité de la synthèse & variété des sons PCM
  • La longueur passée de 64 à 128 pas : ça change tout.
  • Les contrôleurs MIDI
  • Les 3 processeurs d'effets
  • Les 24 motions sequences c'est le pied
Points faibles
  • Les parties routées vers la sortie auxiliaire ne sont pas altérées par des effets et de la pré-amplification ! On aurait dû avoir le choix
  • L'amplitude limitée de l'arpégiateur
  • Le prix relativement prohibitif
  • La suppression du Delay global
  • N'envoie pas la vélocité.
  • Ne fait toujours pas le café
  • wax78 203 posts au compteur
    wax78
    Posteur·euse AFfiné·e
    Posté le 26/08/2013 à 22:15:08
    En cherchant, elle pourrait surement faire le café ... :D
  • Muh Nods 1409 posts au compteur
    Muh Nods
    AFicionado·a
    Posté le 04/12/2014 à 00:30:17
    On ne peut pas filtrer les drums? :8O:
  • Lau. 393 posts au compteur
    Lau.
    Posteur·euse AFfamé·e
    Posté le 04/12/2014 à 01:14:54
    nop, mais le café oui . seule solution pour filtrer les drums utiliser les effets généraux (vu qu 'il n'y en a que trois en pratique on ne le fait pas ou rarement ) l esx peut faire ça sur les drums

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre