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Goya Rangemaster 109-B
Photos
1/18
Alain de Provence Alain de Provence

« Blonde à croquer »

Publié le 28/12/12 à 17:07
Cette Goya Rangemaster 109-B à la belle robe blonde d'érable flammé a été fabriquée entre 1965 et 1969 en Italie.
Surtout vendue aux Etats-Unis, c'est là que je l'ai trouvée, comme ma Goya 109-R décrite sur ce site.
C'est un modèle luxueux dont l'architecture est inspirée de la ES-330, donc Hollowbody Thinline Archtop, qui précède la sortie de la 1092 (modèle ultime, plus classique à switches).

Elle se caractérise par :

- une caisse solide (un pli de plus que la 109-R), dont la tenue dans le temps est souvent bonne. La mienne est parfaite.
- un manche vissé à 22 frettes fines mais plus hautes que sur la 109-R et de ce fait plus agréables, surmonté d'une belle tête avec des clés de réglage à bain d'huile toujours dociles.
- et surtout les multiples boutons-poussoirs sélectionnant les combinaisons des 4 demi-micros simples, et les options de tonalité (Hi pour aigu, Med pour médium, Lo pour Grave)...
Ces boutons-poussoirs étaient dans la tradition de ces fabricants italiens, reconvertis dans la guitare électrique à cette époque où l'accordéon, leur produit-phare, était tombé en décrépitude.
- Un seul potentiomètre de volume, dont quelques degrés de rotation suffisent à donner ou ôter du brillant sans perte audible de puissance. Très intéressant.
- Pas de vibrato, mais un magnifique cordier "Goya" dans le style de l'époque, voisin des Hagström encore présents dans leurs nouvelles productions.

UTILISATION

Les belles cornes florentines permettent un accès assez correct aux aigus.
Cependant, la jonction corps/manche à la 15ème case ne permet pas d'exploiter facilement les dernières.
Son clair immédiatement disponible. Le concept des boutons-poussoirs permet de passer d'une sonorité à l'autre sans hésitation. Avec le temps, des disfonctionnements peuvent apparaître, mais il est le plus souvent facile d'en venir à bout (nettoyage des contacts).
Le manche est fin, agréable, la dimension des frettes revue à la hausse par rapport au manche de la 109-R en ma possession marque un soucis de progression appréciable.
La guitare pèse 2,750 kg, soit 250 g de plus que la 109-R, du fait de son manche plus long et de sa caisse plus robuste. C'est aisément supportable, sans tendance au désequilibre.
Selon les tirants de cordes utilisées, il pourra être nécessaire de déplacer légèrement le chevalet (un ou deux mm vers le cordier), car dans certains cas les pontets à rouleaux viennent en butée, sans pour autant permettre une intonation parfaite.
Edit du 25/02/2013 : c'est ce que je me suis décidé à faire hier. L'oreille est satisfaite !
Lire le détail dans le Tutoriel associé.



SONORITÉS

Grâce à un son acoustique clair et puissant, toutes ces Goya Archtop semi-hollowbodies sont agréables à jouer même sans ampli.

Les demi-micros chevalet délivrent un son gras et brillant sans agressivité.La partie micros-manche donne plus de rondeurs brillante elle aussi, la combinaison des deux (montés en série) est harmonieuse et dépourvue de cette sensation de moindre volume qu'on rencontre parfois sur certaines guitares.

J'utilise mon Fender Princeton Recording sur ces belles italiennes du passé. Cela leur va comme un gant. Les sons saturés ne sont pas leur point fort.

AVIS GLOBAL

C'est ma troisième Goya Rangemaster de cette série Archtop 109 et 1092.
Ce n'est donc pas une découverte.
J'en apprécie principalement l'esthétique, un peu désuète pour certains, mais vraiment classieuse sur ce modèle en érable flammé dont le vernis de toute beauté rend sous différents éclairages les motifs si changeants.
Avoir réussi à décrocher celle-ci à moins de 1000 € (port, douane et Tva compris) pratiquement à l'état de neuf est inespéré.
Je conseille à tous les amoureux de belles guitares anciennes de tenter l'expérience s'ils le peuvent.
Elle est encore pratiquée dans certains groupes en activité, dont un groupe de jeunes californiens : Local Natives.