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MichlefMichlef

Hummingbird et ses soeurs chez Gibson

Gibson HummingbirdPublié le 28/10/22 à 12:46
Bonjour à tous, pour résumer, on peut (comme pour d'autres modèles) catégorier les Hummingbirds en plusieurs périodes "historiques", (ici quatre) avant le présent. Ensuite j'irai en détails sur la période qui m'intéresse en tant que musicien PAS pour collectionner, car pour moi LA référence c'est l'oreille. Pour juger il faut en avoir eu un certain nombre entre les mains, sinon "la sienne" est forcément la meilleure. :clin:

1- L'originale: jusqu'à 69, où la meilleure a cotoyé la pire, certaines ont fait la réputation de Gibson, mais hélas ont aussi brouillé les pistes, ce son fabuleux était lié à une construction très (trop) légère et une originale non réparée est aujourd'hui introuvable...…
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Bonjour à tous, pour résumer, on peut (comme pour d'autres modèles) catégorier les Hummingbirds en plusieurs périodes "historiques", (ici quatre) avant le présent. Ensuite j'irai en détails sur la période qui m'intéresse en tant que musicien PAS pour collectionner, car pour moi LA référence c'est l'oreille. Pour juger il faut en avoir eu un certain nombre entre les mains, sinon "la sienne" est forcément la meilleure. :clin:

1- L'originale: jusqu'à 69, où la meilleure a cotoyé la pire, certaines ont fait la réputation de Gibson, mais hélas ont aussi brouillé les pistes, ce son fabuleux était lié à une construction très (trop) légère et une originale non réparée est aujourd'hui introuvable même à 7000 euros.
Oubliez les "restaurations", c'est de la lutherie paralympique (à comparer entre elles, mais pas à l'original) dans un monde musical à la Jurassic Park. Les meilleures étaient celles dont les défauts avaient été repris par le constructeur, ou comme cette "64" des Stones en érable, qui est en réalité une Dove déguisée, un modèle supérieur plus solide ...
Compter 6000 euros pour une mutilée de 1ere classe, née dans les sixties.

2- La transition: Longtemps boudées par les "je-sais-tout" car pas assez vieilles ou trop proches des Martin. Aujourd'hui, certaines ont survécu et hélas les prix montent. Sur la lutherie, elle a été davantage rapprochée des Dove, plus solides avec le double barrage, moins "sixties", avec un diapason normal, un chevalet vissé et un manche proche de la Les Paul pour les "custom". Cette série "custom" étiquette rectangulaire, elle reste pour moi le meilleur du vintage original actuel. Merci à mes amis disparus (les Jacco et M.Dadi) de me les avoir fait découvrir en leurs temps, j'en ai eu six. Actuellement elles tournent autour de 5000 euros, mais ça ne va pas durer: quand je vois le prix des "Jazz" où il monte !

3- La période noire: après 77, quand Norlin a racheté Gibson à CMI, et l'a trouvée peu rentable ! ... Kalamazoo occupée par les employés refusant le déménagement, les stocks de pièces d'époque déjà épuisés, on ne peut plus afficher "Kalamazoo" et on a commencé à produire intégralement à Nashville avec l'outillage hérité d'Epiphone US donc différent, sur des modèles "papier" de Gibson et surtout avec des ouvriers débutants. Rares sont celles qui ont gardé l'étiquette ovale blanche marquée Nashville ... les marchands les enlevaient pour mieux les vendre !
Eviter la période 75-85 si on n'est pas luthier. Ne pas investir plus de la moitié du neuf, par contre elles sont idéales à électrifier pour la scène, et très solides. Faut aimer ... car une Epiphone-Corée est aussi bonne .

4- La période Bozeman (Montana): vers 1985, après le rachat des usines qui produisaient Régal ( vendu par Fender, un comble !) et Dobro (transféré à Nashville chez Epi), cela a été l'occasion d'une opération marketing d'ampleur sur les acoustiques: Inviter systématiquement tous les "grands" à visiter et proposer leurs idées (Clapton, Harris, Dylan, Schenker, etc ...) et repartir du schéma de base avec correction de certaines erreurs. Bon, des erreurs, ils en ont encore fait, voir mon commentaire sur la couleur de la Humm' Vintage-reissue appelée AVRI.
Les Bozeman sont chères et bonnes, hélas elles ne correspondent pas à ce qu'attendent ceux qui, comme moi, ont connu la belle époque, même pour la "Love" Dove reissue que j'approuve mais 6500 euros neuve et même pas un manche en ébène, faut pas pousser ... Je préfère ne pas l'essayer.

5- Aujourd'hui, les bois sont souvent envoyés pré-découpés d' Indonésie ou Corée (usine Samyck ou Peerless), à cause des restrictions "écologiques", et du prix du transport: autant dire que c'est le format Epiphone Asie, bon milieu de gamme, qui a déteint sur la marque US et pas le contraire. Côté bois, pas de différence entre une "junior" et une "custom", juste le choix du "look" au montage. Fini l'Adirondak, le Spruce et l'érable du Canada, c'est Cocobolo, Acacia ou palissandre indien comme chez Ikea.

Côté asiatiques où le "flou" est comparable à celui qu'entretient Fender, tout les bois venant de là-bas, la tentation était grande et certains modèles faits à la main en Corée à une certaine époque (usines Samyck ou Peerless) étaient meilleurs que les "US" Nashville d'après le déménagement et un comble: l'usine américaine produisant "Gibson" portait avant le nom: Epiphone, alors que l'usine chinoise qui produit les Epiphones asiatiques récentes s'appelle "Gibson-Qindao" !
Car paradoxe, l'usine de Qindao est supervisée par les américains, comme l'usine "Epiphone" de Nashville ( achetée par Gibson dans les sixties), Le rachat de Regal-Dobro dans le Montana a ajouté encore un peu au flou entretenu par les marchands, la vérité c'est que tous les bois sont prédécoupés sur place en asie (moins lourd) et expédiés par le sous-traitant .. Une seule solution, l'avis du luthier sans tenir compte de l'origine pour tout ce qui est né après 1985.

J'avais publié il y a quelque temps, une comparaison Dove - Hummingbird (à laquelle on peut rapprocher les Sheryl Crow dreadnought et autres "Gospel" "Heritage" "Advanced jumbo" dreadnought, elle est toujours valable. Les "épaules rondes" (round shoulders) ne devant jamais être comparées aux "dreadnought" (épaules carrées), c'est différent.

=== Les "transition" ===

Cette fois, je recentre sur le Colibri de la période "2" transitoire, que je commence à vraiment bien connaître en tant qu'utilisateur mais pas seulement.
Maintenant âgé et possédant entre autres 3 Dove et 3 Hummingbird (plus des "coréennes" équivalentes pour prêter aux amis), je vais en revendre une partie et donc j'ai décidé de revenir sur les différences tant que je les ai encore entre les mains.

Je parle donc d'instruments totalement d'origine, sans aucune réparation, achetés sans aucun défaut, juste des marques d'usage (petites rayures et marque de courroie, parfois de médiators). Il est important d'accepter ces marques, car pour moi, un instrument de cette classe, s'il est reverni, refretté ou réparé est un instrument foutu pour l'histoire comme pour le son, (voir mon commentaire sur les "sixties"): à mettre en vitrines au musée, comme la Dove rouge dite "Love" de Presley (74) réparée et offferte par Scotty Moore au RnR Hall of Fame, jouable mais pas écoutable, pourtant elle n'a que quelques numéros d'écart avec la mienne, mais pas traitée par des boxeurs ! Comparer une guitare des sixties maintes fois recollée avec ce qu'elle était autrefois, c'est comme comparer le jeu d'un tennisman en fauteuil avec les performances qu'il avait avant l'accident ! C'est injuste.

Le pickguard aussi, doit être intact, et jamais recollé, s'il se détache, la meilleure solution (de luthier) est la fixation par vis comme pour les Dove et Hummingbird du début des sixties: j'ai été sidéré par le gain en qualité sonore (sustain) que l'on obtient quand la colle a disparu !
Ce qui est important quand on achète un instrument ancien, c'est non seulement sa sonorité mais surtout être sûr qu'il est intact et qu'il va le rester, donc qu'il va garder ce son.

Je vais comparer deux guitares portant un numéro A00 xxxx ce qui signifie construites entre fin 72 et fin 73: Je connaissais leur histoire depuis l'origine, une venant de San Francisco en 73 (oui, l'époque de la maison bleue ;-), l'autre y est retournée et j'en ai de bonnes nouvelles (merci Tom !).
Elles n'ont eu que peu de propriétaires, des amis musiciens. Utilisées en guitares de studio, elles ne portent pas de traces de coups ni de forts grattages de médiators. Les frettes sont originales, bien rôdées mais sans marques, l'action est basse, et si leur étui flaire "le vieux", il est resté en parfait état.

elles sont souvent 100% acoustiques, bien qu'équipées d'un capteur interne B-Band 1470 (film adhésif sous la table, sans modification du chevalet) ou B-Band A6-R22 ou 29 (si le trou existait déjà).
J'explique ... au début des eighties, Gibson a sorti un préampli à son nom (Accuvoice-Gibson) avec barette Fishman qui bien que sophistiqué pour l'époque sonne "électro" ... l'horreur.
Une de mes Dove l'avait, il fut remplacé par un B-Band R29 du temps des frères Jacco à qui je dois tant.. C'est bien pratique pour les maquettes, mais surtout, la guitare avait retrouvé son comportement "acoustique" non branchée car bon... une "Bird" ça s'enregistre avec un (deux !) Neumann en studio, comme l'échantillon attaché ou alors autant acheter une Epiphone (j'en ai équipées de Fishman "pro" qui sont très bien !)

Grâce à la complicité des frères Jaccobacci (déjà vers la fin hélas), on a trouvé ce célèbre B-Band qui n'était autre qu'un film sensitif type électret, issu de l'industrie aéronautique finlandaise: idéal pour remettre une guitare électro au format "acoustique" en supprimant l'effet sandwich du Fishman sous le sillet. Plus de son "boite en carton" style Ovation (Te fâches pas Marcel ... même André et Roger n'étaient pas d'accord...)
Mieux, pour les guitares jamais transformées, il y avait la version 1470, le film était collé sous la table sans perçage, et pour celles qui avaient déjà le trou, la version R22-29 où le film était sous le sillet, plus fin qu'une simple cale et donc imperceptible. Martin l'avait adopté de série, pour remplacer ses Fishman, d'où la dimension 22" plus étroite.
Je confirme que toutes mes guitares équipées ont retrouvé ou gardé le son "acoustique" quand elles ne sont pas branchées, vu l'épaisseur et la dureté du film. Bon j'arrête là, je n'aime pas les sons électro et en plus B-Band racheté par les chinois, n'est plus ce qu' il était. La meilleure alternative (adhésive) est le Mini-Pure K&K (USA) à condition d'utiliser un ampli acoustique ou un préampli style Aura.

Les modèles 70-75 sont de vrais Kalamazoo: l'étiquette, elle, indique toujours le lieu du siège social mais en plus il y a la mention "union made" pour expliquer "légalement" l'intervention de l'usine de Nashville qui autrefois produisait les Epiphone US originales et quelques Gibson bas de gamme (Union Made existe aussi sur les étiquettes orange ovales) comme celles des Beatles.

Explication: Pendant le début de la période Norlin, surtout de 71 à 75, toutes les Gibson étaient montées après la commande en flux tendu, d'où des variations de finition en fonction des stocks et du lieu (par ex. les touches ébène sur les Dove "custom", provenant du stock pour LP black-beauty). Mais surtout suivant que les pièces "Kalamazoo" étaient assemblées sur place ou à Nashville, il y avait de petites différences dûes à l'équipement de l'atelier et les ouvriers: les chiffres derrière la tête différent à cause de la machine, le lot de plaques à l'oiseau d'un stock différent, la formule des vernis et de la teinture plus ancienne au Michigan que dans le Tennessee.
Pour ma part, j'ai vendu 2 Dove et 2 Humm' de cette époque, et en comparant c'était très facile à détecter, même si, pour la même année, l'étiquette indique toujours le lieu du siège social et la mention "union made" pour expliquer la multiplication des lieux, les détails confirment ce qui vient d'être dit.

Par exemple, pour la même année, la finition Kalamazoo utilisait une "vieille" plaque rouge transparente, et la nouvelle série qui était brun foncé à Nashville, le vernis était plus perméable dans les anciens pots à Kalamazoo, ce qui a fait que le "Cherry sunburst" naturel s'est décoloré, (voir guitare 1) alors que sur ma "Kala-Nashville" (guitare 2) il était resté "comme neuf" plus brillant et le rouge-jaune dégradé définitivement fixé.
Cette décoloration "vintage" explique pourquoi l'usine de Bozeman, dans ses re-issues, nous a imposé cet orange pisseux complètement surfait: Il vaut mieux ne pas mettre une originale à côté d'une Montana, ça craint... mais je crois qu'ils ont enfin compris.

Pour le reste, sur une même année, il n'y a aucune différence de qualité, le son légendaire est là, un manche slim de taille normale (25.5) sur toutes les séries "custom" donc des graves-aigues plus équilibrés, des bends aussi bons qu'une électrique, et le double barrage en X tant attendu par le SAV (brevet Martin tombé dans le public en 70) car si les premières (simple X ou échelle) résonnaient plus longtemps, aucune de 69 ou avant, n'est aujourd'hui intacte, toutes ont craqué, trop fragiles, (voir les annonces) et ça se vend quand même 6000 euros ... recollées, alors que ça ne sonne plus comme avant !
On a trop longtemps caché, par snobisme, les gros défauts de ce modèle qui sonnait "fabuleusement" dans le début des sixties ... et oui, elle était hyperfragile ! Le chevalet qui se décollait s'est vu transformé par le SAV avec 2 vis, prenant en sandwich la table d'harmonie, mais bon, à cause du barrage léger, la table se bombait et l'action devenait très haute, parfois le talon du manche se décollait.
D'ailleurs la '64 qui a survécu aux Stones était en fait montée avec une caisse en érable (donc une pseudo-Dove !) Le manche et la plaque en font une hybride, et avec l'érable, le son est particulier. La longueur du manche étant différente de la Dove, les basses sont faibles, les aigus en avant, solide mais bends difficiles.
La réaction de Gibson aux retours massifs en garantie, soit reprendre celles dont le chevalet se décolle et en mettre un autre, soit proposer en attendant une caisse "améliorée" provenant de la Dove, et qui, elle ne se déformera pas. (Pour les collectionneurs, celles qui ont deux numéros de série, derrière la tête, sont repassées par le SAV Nashville pour réparation. Si le 2e numéro était un décalc comme après 76, il a pu être retiré, faire attention aux "revernies")

Acheter une vintage s'adresse à un guitariste qui connait bien les Birds, sinon, achetez du neuf, c'est nettement moins cher et moins risqué. Les Montana sont d'excellentes guitares, surtout dans leur teinte originale ;-) par contre je n'arrive pas à me faire à ce profil de manche actuel, je préfère les "slim" et le sustain long ... long ... Question de goût.
(Sur la 73 : diapason 25.5", largeur de sillet: 43 mm, épaisseur à la 1ere case: 19 mm, action réglée pour moi: 2,5 mm à l'octave avec du 11-52.)

Légende des photos que j'ai fournies : De gauche à droite : La Montana à Dylan, puis les miennes: moi avec une 100% Kalamazoo plaque rouge, avec une 70% Kalamazoo, 30% Nashville plaque brune non décolorée (Tom si tu la reconnais), ensuite une Dove de 72 100% Kalamazoo, (un rêve racheté à M... je n'ose le dire), enfin une Dove-Love custom électro de 1975, 50% Nashville équipée d'un B-band à la place de l' Accuvoice. Cette dernière a le même numéro de série (à un mois près) que celle d'Elvis à Las Vegas (sa rouge au musée du Rock, pas la noire qui est 77). J'ai eu une 85 prototype Bozeman au son fabuleux et si je n'aimais pas le manche ... j'aimais son propriétaire (still lovin' you, R ...)

== Attention: == d'autres photos de moi, sont apparues dans la "collection" de AF, parfois, juste à côté d'avis sur des Montana: Cela n'a rien à voir, c'étaient celle d'une des guitares "73" que je vendais début 2023 ! Ne pas comparer aux Montana: Pas les mêmes bois, pas les mêmes vernis, pas les mêmes manches, pas les mêmes luthiers ... Les Montana sont de bons instruments, vendus (neufs) cher, mais pas comparables, ce n'est pas la même clientèle.

L'échantillon musical fourni ici (Yesterday) est fait en studio avec 2 micros sur pied en stereo: un suspendu et un longue portée, avec la Hummingbird plaque rouge de 73 (photo 2). Comparer le sustain sur "Yesterday" avec les échantillons plus récents ! On pourrait presque dater la guitare à l'oreille.

J'ai vendu (ou je vends) une partie de ma collection vu mon âge et le fait que mes doigts se bloquent.
Si ceux qui m'ont déjà acheté se reconnaissent, ils peuvent m'envoyer leurs avis, (même en Anglais) et continuer leur histoire, ainsi on pourra en faire profiter les copains du Fanzine.
Un jour, je ferai un article du même genre pour les Strato sixties. (je recherche toujours l'acheteur de ma 66 pre-CBS que j'avais achetée neuve)
Je suis également preneur des videos où je pourrais revoir mes instruments. So long ! :clin:

Attention, avec le temps, cet avis devient vite noyé dans la masse, aussi gardons bien son adresse:
== fr.audiofanzine.com/guitare-acoustique/avis/?q=hummingbird == et merci à AudioFanzine de l'avoir conservé.

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doobie78doobie78

C’est du serieux

Gibson HummingbirdPublié le 19/01/21 à 18:42
Si je connaissais bien les électriques de chez Gibson, j’étais novice dans les electro. Je me suis donc payé une Hummingbird. Première impression c’est qu’elle est super légère. Mes Ovation et Guild sont plus lourdes. Ensuite ça sonne. Le son est très équilibré et le manche est facile. Elle sera un parfait complément avec les autres electro citées plus haut. Et puis le look « pure 70 » de ce rouge dégradé est... whaou!!!
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Pucelle_DabidjanPucelle_Dabidjan

Elle Gibs sonne.

Gibson HummingbirdPublié le 16/10/16 à 11:38
De passage à Tokyo, j'ai eu l'occasion d'essayer diverses guitares, dont cette Gibson Hummingbird, version 2016.

D'entrée, l'instrument est superbe. L'acajou qui compose le dos et les éclisses est finement et régulièrement nervuré, la table en épicéa a un joli reflet et semble gorgée de soleil. Le fading est bien effectué (très gros +1 pour la finition), les vernis sont correctement déposés (aucune bavure), et l'accastillage ne souffre d'aucune critique. Un petit coup d'oeil dans la caisse pour m'apercevoir que le travail de barrage est simple, mais bien effectué ; pas de coulure de colle ou autre taquet à l'horizon. Notons enfin, pour ce passage, qu'un vernis de protection est aussi...…
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De passage à Tokyo, j'ai eu l'occasion d'essayer diverses guitares, dont cette Gibson Hummingbird, version 2016.

D'entrée, l'instrument est superbe. L'acajou qui compose le dos et les éclisses est finement et régulièrement nervuré, la table en épicéa a un joli reflet et semble gorgée de soleil. Le fading est bien effectué (très gros +1 pour la finition), les vernis sont correctement déposés (aucune bavure), et l'accastillage ne souffre d'aucune critique. Un petit coup d'oeil dans la caisse pour m'apercevoir que le travail de barrage est simple, mais bien effectué ; pas de coulure de colle ou autre taquet à l'horizon. Notons enfin, pour ce passage, qu'un vernis de protection est aussi déposé sur le manche, ce qui permettra de nettoyer plus facilement l'instrument lors de concerts divers. A l'usage, je n'ai pas noté que le vernis utilisé gênait le jeu d'une quelconque manière.

L'action des cordes est relativement basse, et il ne fait nul doute, que sur l'instrument essayé, on pourrait même encore descendre un peu cette action sans avoir de frise notable. Frise qui, au passage, est inexistante pour le réglage de l'essai. Le manche est parfaitement dans les standards actuels, avec ce profil qui n'est ni fin ni large, et une épaisseur qui n'est ni conséquente ni fine. Comme mentionné auparavant, c'est un format qu'on retrouve aujourd'hui presque partout, et qui s'acoquine de presque tous les formats de mains et les types de jeux. Le format Gretsch/Guild/Warrior/Martin, mais imperceptiblement plus large, et que seul les perfectionnistes noteront effectivement comme tel. La touche est en palissandre d'une belle qualité, bien façonnée et qui accueille des repères en mother of pearl authentiques et bien intégrés.

Pour la partie finition, on est devant la meilleure Gibson que j'ai pu toucher de mon vivant. Au vu des catastrophes que Gibson ose appeller "Standard", c'est une vrai surprise, qui, je l'espère, tient plus de la maîtrise, et non du coup de chance.

En matière de jouabilité, je n'étonnerai personne. La guitare est simple à jouer, pardonne aisément les petites imperfections de placement et s'avère peu dure à actionner sur toute la longueur de son manche. Accords hauts ou bas passent avec propreté et sans que la pression doive être notablement augmentée. L'agrément de jeu est stupéfiant et fait partie de ce qui se fait de tout bon en la matière. On est au niveau des Martin HD28 et autres Guild JF-55 Westerly.

En ce qui concerne le son. La guitare se montre équilibrée, bien qu'ayant une base grave légèrement moins puissante que l'aigu. Malgré cela, le son a de la puissance et peu développer dans diverses subtilités si nécessaire. La chaleur n'agresse pas l'instrumentiste, elle est présente, mais reste inscrite dans l'équilibre global. L'aigu peut, lui aussi, porter l'appellation de "fin". Mais il n'est pas plus fin en puissance, il est plus fin en velouté. C'est un aigu enchanteur, clair et soyeux, qui n'a pas le grain que l'on trouve sur les guitares en palissandre, mais qui a, lui aussi, sa beauté. Le son a de la puissance quand nécessaire, et peut, quand on joue la guitare en piano, offrir malgré tout, des sons qui sont structurés et biens portés. C'est, pour une guitare de ce format, une excellente performance, ce qui la place avec les meilleures en matière de dynamique.

Pas d'effondrement de la dynamique ou de son qui part en bouillabaisse quand on tape dans les cordes. Mais il faudra être sûr de son jeu pour cet exercice, car la guitare vous le rendra avec la force que vous lui avez mis.

Vous noterez que je ne parle pas du médium, qui est là, qui fait le travail, et qui porte très bien l'instrument. Mais il est si naturellement là, qu'on en vient à l'oublier.

Globalement, cette guitare offre des sons de haute volée, qui, pour le format désiré et les bois choisis, sont égaux à ce qui se fait de mieux.

Pour résumer : Gibson nous livre avec cette guitare, un instrument abouti, bien fini, qui, bien qu'un peu onéreux, tient ses promesses. Et quand on connait Gibson, c'est déjà un petit miracle en soit. Maintenant, certains trouveront à redire pour les 3'200 Euros de la belle, ce qui, soit dit en passant, pour un instrument fabriqué aux USA par des travailleurs/luthiers qualifiés et rémunérés correctement ; ne me choque pas.
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compagnon5compagnon5

L'élégance même !

Gibson HummingbirdPublié le 03/03/16 à 13:06
J'ai eu la chance de tester cette fabuleuse guitare dans un auditorium avant de l'acheter. Le premier mot qui me vient est "majestueux". L'esthétique est irréprochable et pour la première fois en ce qui me concerne, inutile de régler quoi que ce soit pour la jouabilité. Le manche est extrêmement agréable. Ah, j'oubliais, le vendeur, à ma demande, a monté des elixir 13-53 phosphore bronze pour plus de brillance. le son est équilibré avec une toute petite prédominance de basses envoûtantes! Ce qui est remarquable c'est la précision du son. Je venais de tester une j45 ; c'est vraiment un autre monde ! Une fois branchée la belle révèle encore d'elle-même. Alors évidemment nous voilà arrivé à...…
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J'ai eu la chance de tester cette fabuleuse guitare dans un auditorium avant de l'acheter. Le premier mot qui me vient est "majestueux". L'esthétique est irréprochable et pour la première fois en ce qui me concerne, inutile de régler quoi que ce soit pour la jouabilité. Le manche est extrêmement agréable. Ah, j'oubliais, le vendeur, à ma demande, a monté des elixir 13-53 phosphore bronze pour plus de brillance. le son est équilibré avec une toute petite prédominance de basses envoûtantes! Ce qui est remarquable c'est la précision du son. Je venais de tester une j45 ; c'est vraiment un autre monde ! Une fois branchée la belle révèle encore d'elle-même. Alors évidemment nous voilà arrivé à la question épineuse qui est le prix. D'habitude, assez critique sur les prix des instruments, il faut bien considérer que l'on est sur l'achat d'une vie. Certes, elle est vendue 2500 euros mais faisons le ratio sur la durée et la qualité. Pour ma part j'y trouve mon compte. C'est plusieurs années d'économie mais elle en a, de ce fait, encore plus de valeur à mes yeux.
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Extraits audio

Fiche technique

  • Fabricant : Gibson
  • Modèle : Hummingbird
  • Série : Hummingbird
  • Catégorie : Guitares acoustiques Dreadnoughts
  • Poids du colis : 9.7 kg
  • Fiche créée le : 18/12/2004
  • Corps Dreadnought « Square Shoulder »
  • Table : Épicéa Sitka massif
  • Dos et éclisses : Acajou massif
  • Manche : Acajou
  • Touche : Palissandre
  • Largeur au sillet de tête : 43,8 mm
  • Chevalet traditionnel en Palissandre de chez Gibson
  • Mécaniques : Nickel Grover Kidney
  • Plaque de protection : Tortoise Hummingbird
  • Systeme de preamplification LR Baggs Anthem 
  • Frettage ajusté et corrigé par technologie Plek pour un frettage et une action plus agréables que jamais ainsi qu'une justesse exceptionnelle
  • Bord de touche arrondi pour un confort de jeu optimal
  • Finition Heritage Cherry Sunburst
  • Livrée en étui
  • Référence Gibson : SSHBHCNP1
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Manuels et autres fichiers

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