Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
Ibanez RG420EG
Photos
1/27

Test de l'Ibanez RG420EG-SBK

Guitare de forme SC de la marque Ibanez appartenant à la série RG Standard

Test écrit
Spider gratte

Déjà 25 ans que cela dure. Hé oui, on ne dirait pas comme ça, mais le modèle RG de nos Nippons d’Ibanez est apparu il y a déjà un quart de siècle, et a su entre-temps tailler une place de choix au panthéon des guitares vénérées par les shredders et Metalleux de tout crin. Alors, vous vous doutez bien, quand à la rédaction d’Audiofanzine, nous avons reçu un joli carton avec marqué ‘Ibanez RG’ dessus, la première réaction de Los Teignos a été, en regardant de manière insistante mes cheveux longs et ma veste à patches, de me dire : ‘toi le métalleux, tu veux me tester ça et vite fait!’

Déjà 25 ans que cela dure. Hé oui, on ne dirait pas comme ça, mais le modèle RG de nos Nippons d’Iba­nez est apparu il y a déjà un quart de siècle, et a su entre-temps tailler une place de choix au panthéon des guitares véné­rées par les shred­ders et Metal­leux de tout crin. Alors, vous vous doutez bien, quand à la rédac­tion d’Au­dio­fan­zine, nous avons reçu un joli carton avec marqué ‘Iba­nez RG’ dessus, la première réac­tion de Los Teignos a été, en regar­dant de manière insis­tante mes cheveux longs et ma veste à patches, de me dire : ‘toi le métal­leux, tu veux me tester ça et vite fait!’
Spider

Et me voici reparti à la maison avec la RG dans son carton. En fait, il y avait un détail impor­tant que Los Teignos avait omis de me dire…

on s’fait une toile ?

C’est une fois le couvercle de la boîte enlevé que la vérité toute nue a éclaté. En effet, si la forme d’une stra­toïde affi­née du corps, le manche et l’ac­cas­tillage sont dans les canons établis par Ibanez pour les RG, la fini­tion est elle tout sauf habi­tuelle. En fait, gravée à même le corps, une toile d’arai­gnée dont le centre est le bouton de volume s’étend sur tout le corps de la guitare, lequel est aussi recou­vert d’une fini­tion noire et granu­leuse. Après Steve Vai, Joe Striani, Paul Gilbert et Patrick Rondat, Ibanez aurait donc endorsé Spider­man ? La réponse est néga­tive, mais je crois que s’il avait joué de la guitare, son modèle signa­ture ressem­ble­rait à cette RG.

Passé les premiers instants d’éton­ne­ment, j’eus la curio­sité de prendre en main l’en­gin. Malgré la toile d’arai­gnée gravée à même le corps, le poids est tout à fait simi­laire à celle des RG ‘clas­siques’. Sous la main, la fini­tion noire granu­leuse et un peu rugueuse laisse une curieuse impres­sion de matière plas­tique. Ceci n’est cepen­dant qu’une impres­sion, car à l’ins­tar de ses cousines, le corps de la RG 420 est fabriqué dans du tilleul.

Spider

Le manche renvoie par contre à un terrain très connu, puisqu’il a le fameux profil Wizard II, fin et plat, depuis long­temps stan­dard chez la firme nippone, véri­table auto­route à mains se prêtant sans diffi­culté aux acro­ba­ties et traits de virtuo­si­tés. Sur la RG420, celui-ci est fabriqué en 3 pièces d’érable, surmonté d’une touche palis­sandre de bonne qualité sur laquelle les repères sont en ‘dent de requin’. Enfin, raffi­ne­ment autre­fois réservé aux seuls modèles haut de gamme, un binding blanc fait le tour de la touche.

Côté accas­tillage, on trouve un vibrato modèle Edge III, évolu­tion à la sauce Ibanez du Floyd Rose Origi­nal, et semble plutôt de bonne facture (sans atteindre non plus la qualité des modèles ‘pro’ réser­vés au haut de gamme). Chose curieuse, alors que l’in­té­gra­lité de l’ac­cas­tillage est noire, les pivots du vibrato sont en acier couleur natu­relle. D’ha­bi­tude, l’en­semble est raccord, mais peut être il y a-t-il une bonne raison à cela ? Quant à la tige, il s’agit d’un modèle qu’on enfonce simple­ment dans le puits prévu à cet effet, sans qu’il n’y ait rien à visser nulle part. Bon point du côté de sa hauteur : là où les tiges de Floyds sont en géné­ral trop hautes, elle tombe bien sous les doigts lors du jeu. Par contre, on peut douter que le système ne finisse pas par donner du jeu, ni ne prévienne les arra­che­ments intem­pes­tifs de la tige lors d’acro­ba­ties pous­sées.

Niveau micro, on retrouve de vieux amis, les V7 et V8 de chez Ibanez, direc­te­ment montés à même le corps, et sous caches, à la manière des EMGs par exemple. Ceux-ci sont pilo­tés par un bouton de volume, un bouton de tona­lité, et un sélec­teur à 5 posi­tions du type ‘megas­wit­ch’. Celui-ci permet d’ob­te­nir 5 combi­nai­sons de micros : en posi­tion 1 il s’agit du humbu­cker cheva­let seul, en posi­tion 2 des bobines inté­rieures des 2 humbu­ckers split­tés, en posi­tion 3 des 2 humbu­ckers en paral­lèle, en posi­tion 4 du humbu­cker manche dont les bobines sont en paral­lèle, et en posi­tion 5 du humbu­cker manche dont les bobines sont en série. Cela devrait donner des résul­tats inté­res­sants une fois la guitare bran­chée. Juste­ment, bran­chons.

Ou on s’tisse un riff ?

Dos

On s’en doute, la prise en main de la guitare déroute un peu. Le maté­riau recou­vrant le corps, granu­leux, offre une sensa­tion assez étrange, il faut bien l’avouer. Heureu­se­ment que le bois est bien présent en dessous, sinon on aurait presque l’im­pres­sion d’avoir un jouet entre les mains… Cepen­dant, cette impres­sion s’es­tompe au premier accord joué à vide : la réso­nance est agréable, le sustain bien présent, la RG vibre sous les doigts. Le manche est, comme toujours chez Ibanez, un régal de prise en main pour qui aime les manches fins. Comme toujours sur les RG, les découpes marquées des cornes permettent un accès irré­pro­chable aux aigus, d’au­tant que la jonc­tion corps/manche se fait par un talon au profil bien pensé, n’uti­li­sant pas de plaque métal­lique à l’ar­rière du corps. Bref, toute personne ayant touché une RG sera, une fois les premiers instants de déroutes dus à la fini­tion passés, en terrain archi­connu.

Pour les besoins du test, ne pouvant au sein de mon appar­te­ment pous­ser mon cher Laboga, j’ai décidé pour une fois d’uti­li­ser un clas­sique de nos homes studios pour jauger la spider gratte. J’ai donc bran­ché la belle dans un Line6 Tone­port UX2.

Tests en son clair : dans le fichier suivant, j’ai joué la même série d’ac­cords sur les 5 posi­tions possibles, en commençant par la posi­tion 1 (humbu­cker cheva­let seul). À droite, la guitare est enre­gis­trée en direct, sans simu­la­tion d’am­pli ni effets. À gauche, le preset utilisé est ‘clean guitar’, le RG passant dans une simu de Roland JC120. Je dois dire que, malgré la rela­tive neutra­lité du tilleul utilisé pour le corps, la RG420 dégage des sono­ri­tés claires agréables. En géné­ral, les micros sont souvent le point faible des Ibanez, mais les V7 et V8 m’ont agréa­ble­ment surpris. Ils délivrent des sono­ri­tés jamais trop agres­sives, avec un niveau de sortie plutôt fort sans atteindre non plus des niveaux déli­rants. Les posi­tions 2 et 4 du sélec­teur sont inté­res­santes, car assez ‘stra­toi­des’ mais en restant légè­re­ment diffé­rentes. La posi­tion 2 notam­ment, risque d’en­chan­ter les amateurs de John Petrucci, très simi­laire en carac­tère à ce qu’il peut obte­nir en son clair.

Chevalet

Tests en son saturé : petite démons­tra­tion sans préten­tion et pour le fun. La guitare ryth­mique de droite utilise une simu­la­tion JCM800, le preset Metal Rythm auquel j’ai un peu monté le gain. Pour la guitare ryth­mique de gauche, la simu­la­tion ‘Sand­man’ utilise une simu­la­tion de Mesa Boogie Triple Recti­fier. Au centre, sur le preset ‘Metal ’80’ (JCM800) la première phrase est jouée en posi­tion micro cheva­let, la deuxième en posi­tion micro manche. Les quelques notes de fin sont pour montrer que le floyd est bien fonc­tion­nel sur cette guitare. On retrouve ici le carac­tère des micros : équi­li­brés, assez passe-partout, ils donnent une person­na­lité rela­ti­ve­ment sage à la RG, mais restent toujours droits et précis. Très bon point d’ailleurs pour le micro manche, qui reste bien défini en saturé, là ou beau­coup d’autres sont baveux, ce qui permet­tra aux virtuoses de jouer des traits rapides en satu­ra­tion sans que le résul­tat ne soit une bouillie sonore.

RG moi tout ça main­te­nant !

Tête

 

Au global, il faut avouer que cette petite RG sait se faire atta­chante, et pas parce que vous aurez les mains engluées dans sa toile. Évidem­ment, sa plus grande origi­na­lité reste sa fini­tion, qu’on aime ou qu’on déteste, avec cet aspect bizarre au toucher qui risque d’en rebu­ter plus d’un. Pour autant, je le répète, cette guitare n’est pas du tout un jouet, il y a bien sous la toile d’arai­gnée une vraie RG qui sommeille, pour un tarif somme toute raison­nable, vu l’ori­gi­na­lité de l’en­gin. Et si la toile d’arai­gnée ne vous plaît pas, sachez que La Chose des 4 fantas­tiques a aussi son modèle signa­ture, le même modèle RG420, mais fini­tion ‘briques’ !

[+] Construc­tion irré­pro­chable
[+] Manche Wizard
[+] Micros de qualité
[+] Fini­tion très origi­nale

[-] Aspect ‘plas­tique’ du corps et fini­tion un peu trop origi­nale pour certains !
[-] Tige de vibrato qui risque de prendre du jeu avec l’âge

Photos : Denfert

Points forts
  • Construction irréprochable
  • Manche Wizard
  • Micros de qualité
  • Finition très originale
Points faibles
  • Aspect ‘plastique’ du corps et finition un peu trop originale pour certains !
  • Tige de vibrato qui risque de prendre du jeu avec l'âge
Soyez le premier à réagir à cet article

    Vous souhaitez réagir à cet article ?

    Se connecter
    Devenir membre