Thorens TD 166 MK II

Le fait que la Thorens TD166 Mk2 soit devenue un standard permet de trouver des tas d'avis sur la toile, de trouver des pièces de rechange en ligne et de voir toutes sortes de variantes. Ce qui est déjà un bon point.

Mais ce qui me séduit le plus, c'est qu'elle n'est pas fatigante. On peut écouter des heures sans être écœuré par un grave tronqué, sans être agressé par des aigües acérées. Contrairement à ce que j'ai lu, elle ne manque pas de pêche dans les extrêmes du registre. Elle à la modération parfaite qui permet d'écouter "Made in Japan" pénard. J'ai aussi lu que l'aiguille sautait facilement sur cette platine. Je ne comprends pas cette affirmation. Si elle est placée sur un plan stable et parfaitement de niveau, avec sa suspension et un poids de 2 à 2,5 grammes, il n'y a aucune raison qu'elle saute.

Finalement elle a un raffinement esthétique de toute grande classe qui se marie avec tous les intérieurs et une sobriété qui donne confiance à juste titre d'ailleurs.

Pour une platine qui peut vivre 100 ans, on aurait aimé un graisseur pour l'axe du moteur. Tant pis on fera comme expliqué sur la toile. On débranche le secteur, on retire le plateau et la courroie, on bloque le bras, on sélectionne 33 ou 45 tours, on ferme le capot. On retourne la belle et on la pose sur un tissus pour ne pas rayer le plexi. On met sous-tension. On laisse tourner le moteur deux ou trois heures. Ensuite on ôte la plaque inférieure, en faisant attention de ne pas mettre les doigts où il ne faut pas pour finalement, parcimonieusement mettre une goutte de WD40 sur l'axe inférieur du moteur en marche. Parce qu'il tourne et qu'il a chauffé, l'huile parviendra à se faufiler tant bien que mal. Il peut être nécessaire de reproduire l'opération.

N.B. Je vous jure que je ne travaille pas chez Thorens ni n'y ai de la famille.