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Hercules 16/12 FW
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Test de l'Hercules 16/12 FW

Interface audio FireWire de la marque Hercules

Test écrit
Hercules Strikes Back !

Après avoir délaissé quelques années le petit monde de la MAO, Hercules revient en force en s'attaquant, avec la 16/12 FW, au marché très disputé de l'interface audio FireWire.

Si le nom d’Her­cules était jusqu’ici asso­cié aux cartes graphiques, aux écrans LCD ou encore aux cartes son multi­mé­dia, il convient de rappe­ler que la société n’a rien d’une débu­tante en matière d’in­ter­faces audio pour musi­ciens. En 1999, c’est notam­ment elle qui, sous le nom de Guille­mot, avait signé un produit des plus nova­teurs sur le plan marke­ting. Compo­sée d’une carte PCI et d’un rack de connexion, la Maxi Studio ISIS fut en effet l’un des premières inter­faces audio à entrées/sorties multiples qui soit descen­due sous la barre des 400 €. Résul­tat : un énorme succès commer­cial qui permit au plus grand nombre de décou­vrir les joies du home studio infor­ma­tique avec un mini­mum de sérieux.

Si le produit connut une fin de vie diffi­cile (Des raisons pure­ment physiques empê­chaient le déve­lop­pe­ment de drivers pour Windows 2000/XP), il n’en reste pas moins que de nombreux utili­sa­teurs atten­daient de nouveaux péri­phé­riques audio signé Hercules. Et il aura fallu 5 ans pour que la société bretonne revienne sur le devant de la scène avec cette 16/12 FW.

Suivant l’es­sor des tech­no­lo­gies nomades, Hercules nous propose ainsi une inter­face Fire­Wire présen­tée comme un «  Home studio portable multi-canaux haute réso­lu­tion pour musi­ciens  ». Reste à voir ce qui se cache derrière cette annonce marke­ting.

 

Débal­lage

L'Hercules 16/12 FW au déballage

A l’ou­ver­ture de la boite, on découvre l’in­ter­face accom­pa­gnée de ses supports et de la visse­rie néces­saire pour la mettre en rack. Présen­tant à première vue une bonne fini­tion, la 16/12 FW dans son boîtier métal­lique a indé­nia­ble­ment un look rassu­rant : l’en­semble paraît solide et s’avère rela­ti­ve­ment réussi sur le plan esthé­tique.

Au côté de la belle, on trouve un câble Fire­Wire de 4,50 m (une bonne initia­tive compte tenu des diffi­cul­tés à se procu­rer des câbles Fire­Wire de plus de 3m) ainsi qu’un adap­ta­teur fire­wire / mini DV bien pratique. Un boîtier d’ali­men­ta­tion externe est aussi de la partie (une mauvaise habi­tude adop­tée par une majo­rité de construc­teurs quand il serait beau­coup plus pratique d’in­té­grer l’ali­men­ta­tion au rack), de même qu’un lot de CD-Roms conte­nant les drivers bien sûr mais aussi des versions complètes de cubase LE, d’Able­ton LIVE Special Edition et des versions d’éva­lua­tion limi­tée à 45 jours d’uti­li­sa­tion du Sonar 3 et du Project5 de Cake­walk. Bref, un bundle de haute tenue qui devrait faire le bonheur de plus d’un utili­sa­teur.

Puisqu’on parle d’uti­li­sa­teur, il convient de souli­gner qu’un gros manuel complet, didac­tique et agréable, complète le tout. Voilà qui s’avè­rera précieux pour le home-studiste débu­tant et qui mérite les féli­ci­ta­tions du jury à une époque où la plupart des construc­teurs se contentent de four­guer un PDF mal traduit et mal conçu en guise de docu­men­ta­tion…

Bref, l’im­pres­sion au débal­lage est excel­lente, de même que les prin­ci­pales carac­té­ris­tiques tech­niques annon­cées :

  • 16 entrées / 12 sorties audio dont 2 SPDIF stéréo et deux entrées pré-ampli­fiées.
  • 2 entrées/sorties MIDI.
  • 1 entrée/sortie Word Clock

Le tout fonc­tion­nant jusqu’à une réso­lu­tion de 24 bits / 96 kHz

 

Premières impres­sions

Commençons par la face avant qui, outre un look des plus réussi, propose

  • Une prise casque avec son poten­tio­mètre de volume.
  • Deux entrées préam­pli­fiées utili­sant les désor­mais clas­siques combo Neutrik, chaque entrée est dotée d’un poten­tio­mètre de gain avec un « cran » en posi­tion 0 permet­tant d’éteindre le pream­pli et d’un switch « instru­ment » trans­for­mant l’en­trée jack en entrée haute impé­dance.
  • Un switch comman­dant un alim fantôme commune aux deux entrées.
  • Une série de LED témoi­gnant de l’ac­ti­vité pour chaque signal : vert quand il y a quelque chose, orange pour des niveaux élevés et rouge en cas de satu­ra­tion.
  • Une entrée/sortie MIDI.
  • Un bouton Marche/Arrêt accom­pa­gné de sa petite LED bleue du plus bel effet.

Face avant de l'Hercules 16/12 FW

Avec son air costaud, la face avant s’avère complète et pratique à l’usage. Placer les prises MIDI sur cette dernière est, entre autres choses, une très bonne idée Un petit défaut cepen­dant : les poten­tio­mètres sont trop petits et m’ont paru peu précis. Une autre réserve concerne les LEDs témoins qui ne sont en aucun cas des vu-mètres (pour­tant pratiques en home studio) : ils n’at­testent que de la présence d’un signal. Comme il sont extrê­me­ment rappro­chés, leur lisi­bi­lité n’est en outre pas des meilleures en situa­tion Live : dur de lire la séri­gra­phie dans l’obs­cu­rité et de savoir, par exemple, si c’est le témoin du canal 8 qui s’al­lume, ou celui du canal 9…

Passons à présente à la face arrière, bien four­nie, correc­te­ment espa­cée et qui rassemble :

  • La prise d’ali­men­ta­tion.
  • 1 port Fire­Wire.
  • La deuxième entrée/sortie MIDI.
  • L’en­trée/sortie Word Clock.
  • 2 entrées/sorties S/PDIF, l’une coaxiale, l’autre optique.
  • 10 entrées au niveau ligne et 8 sorties en jacks TRS plaqués or.

Face arrière de l'Hercules 16/12 FW

La première impres­sion d’en­semble est posi­tive de ce côté même si quelques points sont regret­tables, à commen­cer par les embases jacks qui ne sont pas fixés au châs­sis et présentent donc un petit jeu. Cela n’al­tère pas la connexion mais pourra s’avé­rer gênant à mesure que la carte vieillira. Autre petit regret, le fait qu’on ne dispose que d’un connec­teur Fire­Wire, ce qui inter­dit tout chaî­nage après la carte… Certes ce genre de chaî­nage n’est jamais recom­mandé mais c’est souvent bien pratique lorsque le PC prin­ci­pal est un portable.

Enfin, on ne manquera pas de s’éton­ner de la présence du Word Clock dans la mesure où ce type de fonc­tion­na­lité est l’apa­nage d’in­ter­faces plus profes­sion­nelles.

Instal­la­tion

Comme la plupart des inter­faces Fire­Wire, l’ins­tal­la­tion de l’Her­cules 16/12 ne pose pas de problème parti­cu­lier, du moins du point de vue physique…

J’ai en effet rencon­tré de gros problèmes avec 3 machines de tests, toutes dédiées à l’au­dio et opti­mi­sées comme il est préco­nisé de le faire sur www.musicxp.net :

  • Ma station de travail prin­ci­pale : un dual Athlon 2200+, 1Go de RAM, 3 HD de 18Go SCSI 3 et 2 HD IDE de 120 Go … une machine sur laquelle cubase SX plante en moyenne une fois tous les six mois.
  • Ma station de travail «  esclave  » : Un HP avec un PIV2.4, 1Go de RAM, 1HD de 20Go et 1HD de 120 Go.
  • Le portable VAIO qui avait servi au test de la récente Fire­pod de PreSo­nus.

Hot line !!!

Fait rare et à souli­gner : Hercules met à la dispo­si­tion des utili­sa­teurs de la 16/12 FW une hot line tech­nique.

Sympas et effi­caces, vos inter­lo­cu­teurs y répondent aux ques­tions, aident à résoudre la plupart des problèmes et savent mobi­li­ser l’équipe tech­nique pour les gros soucis.

Un vrai plus pour les débu­tants comme pour les home-studistes aguer­ris.

Sur ces trois machines je n’ai pas pu obte­nir une confi­gu­ra­tion stable (prin­ci­paux symp­tôme rencon­trés : perte de perfor­mance sous cubase SX et plan­tage envi­ron toutes les 30mn, ReWire insta­ble…). En dernier recours et sur les conseils de l’équipe Hercules, j’ai récu­péré une machine «  stan­dard  », à savoir un portable VAIO du même modèle que celui évoqué ci-dessus mais sur lequel aucune inter­face audio n’avait jamais été instal­lée. Et là, après une instal­la­tion sans problème et en ne procé­dant à aucune opti­mi­sa­tion j’ai obtenu d’em­blée une confi­gu­ra­tion stable qui ne m’a causé aucun souci pendant plusieurs semaines d’uti­li­sa­tion.

Il semble donc que l’Her­cules FW16/12 n’ap­pré­cie pas les configs un tant soit peu bidouillée ou les PC ayant déjà fricoté avec une carte concur­rente, même désins­tal­lée. Sur un PC «  tout public  » par contre, elle se comporte très bien.

Il faut quand même le recon­naître : l’Her­cules 16/12 FW n’est pas le seul péri­phé­rique à se montrer capri­cieux de ce point de vue. De fait, lorsque vous chan­gez un maté­riel pour un autre, vous gagne­rez du temps en réins­tal­lant un système propre ou, au mini­mum, en nettoyant scru­pu­leu­se­ment la base de registre de Windows avec un utili­taire du type de RegClea­ner (un petit logi­ciel qui scanne la base de registre et permet d’y effa­cer toutes les entrées inva­lides).

D’ailleurs, il convient de souli­gner que, comme pour toutes les inter­faces audio Fire­Wire que j’ai pu essayer, la désins­tal­la­tion de la FW16/12 n’est pas propre et laisse derrière elle une base de registre polluée. Ce que j’ai trouvé parti­cu­liè­re­ment désa­gréable pour remettre mes stations de travail dans leurs confi­gu­ra­tions d’ori­gine.

Hercules 16/12 FW

Pour pilo­ter tout ça, le panneau mis au point par Hercules est plei­ne­ment satis­fai­sant dans sa première version. Son look 'Windows’ est certes austère mais il a le mérite d’être clair et simple à utili­ser. On regret­tera simple­ment de ne pas encore pouvoir y faire de routing (voir enca­dré).

Les présen­ta­tions étant faites, il convient main­te­nant de rentrer dans le vif du sujet en voyant comme le bébé d’Her­cules se comporte à l’usage.

Pour ce faire, on commen­cer par quelques petits bench­mark de circons­tances. On se retrouve donc quelques chiffres et courbes plus loin pour savoir ce que valent les conver­tis­seurs et préam­plis « à vue d’oreille ».

Bench­mark Entrées/Sorties symé­triques

Testing chain: Exter­nal loop­back (line-out – line-in)
Sampling mode: 24-bit, 48 kHz

Summary

Frequency response (from 40 Hz to 15 kHz), dB: +0.01, –0.07 Excellent
Noise level, dB (A): –105.3 Excellent
Dyna­mic range, dB (A): 104.1 Excellent
THD, %: 0.0086 Very good
IMD, %: 0.0071 Excellent
Stereo cross­talk, dB: –104.7 Excellent
IMD at 10 kHz, %: 0.0066 Excellent

 

Gene­ral perfor­mance: Excellent


Frequency response

Spectrum graph

 

Frequency range Response
From 20 Hz to 20 kHz, dB –0.33, +0.01
From 40 Hz to 15 kHz, dB –0.07, +0.01

 

 


Noise level

Spectrum graph

 

Para­me­ter Left Right
RMS power, dB: –99.1 –96.7
RMS power (A-weigh­ted), dB: –105.3 –104.0
Peak level, dB FS: –82.0 –81.5
DC offset, %: 0.00 0.00

 

 


Dyna­mic range

Spectrum graph

 

Para­me­ter Left Right
Dyna­mic range, dB: +102.4 +102.2
Dyna­mic range (A-weigh­ted), dB: +104.3 +104.1
DC offset, %: –0.00 –0.00

 

 


THD + Noise (at –3 dB FS)

Spectrum graph

 

Para­me­ter Left Right
THD, %: 0.0086 0.0091
THD + Noise, %: 0.0088 0.0093
THD + Noise (A-weigh­ted), %: 0.0116 0.0122

 

 


Inter­mo­du­la­tion distor­tion

Spectrum graph

 

Para­me­ter Left Right
IMD + Noise, %: 0.0071 0.0074
IMD + Noise (A-weigh­ted), %: 0.0048 0.0052

 

 


Stereo cross­talk

Spectrum graph

 

Para­me­ter L <- R L -> R
Cross­talk at 100 Hz, dB: –102 –103
Cross­talk at 1 kHz, dB: –103 –104
Cross­talk at 10 kHz, dB: –101 –101



IMD (swept tones)

Spectrum graph

 

Para­me­ter Left Right
IMD + Noise at 5 kHz, %: 0.0076 0.0083
IMD + Noise at 10 kHz, %: 0.0061 0.0062
IMD + Noise at 15 kHz, %: 0.0061 0.0061

 

This report was gene­ra­ted by Right­Mark Audio Analy­zer 5.4

 

Bench­mark Entrées/Sorties asymé­triques

 

Testing chain: Exter­nal loop­back (line-out – line-in)
Sampling mode: 24-bit, 48 kHz


Summary

Frequency response (from 40 Hz to 15 kHz), dB: +0.05, –0.03 Excellent
Noise level, dB (A): –91.2 Very good
Dyna­mic range, dB (A): 90.7 Very good
THD, %: 0.0053 Very good
IMD, %: 0.0094 Very good
Stereo cross­talk, dB: –87.5 Excellent
IMD at 10 kHz, %: 0.0085 Very good

 

Gene­ral perfor­mance: Very good


Frequency response

Spectrum graph

 

Frequency range Response
From 20 Hz to 20 kHz, dB –0.18, +0.05
From 40 Hz to 15 kHz, dB –0.03, +0.05

 

 


Noise level

Spectrum graph

 

Para­me­ter Left Right
RMS power, dB: –87.0 –86.1
RMS power (A-weigh­ted), dB: –91.2 –90.8
Peak level, dB FS: –72.6 –72.5
DC offset, %: 0.00 0.00

 

 


Dyna­mic range

Spectrum graph

 

Para­me­ter Left Right
Dyna­mic range, dB: +88.5 +86.1
Dyna­mic range (A-weigh­ted), dB: +91.4 +90.7
DC offset, %: –0.00 –0.00

 

 


THD + Noise (at –3 dB FS)

Spectrum graph

 

Para­me­ter Left Right
THD, %: 0.0053 0.0058
THD + Noise, %: 0.0095 0.0125
THD + Noise (A-weigh­ted), %: 0.0090 0.0097

 

 


Inter­mo­du­la­tion distor­tion

Spectrum graph

 

Para­me­ter Left Right
IMD + Noise, %: 0.0094 0.0101
IMD + Noise (A-weigh­ted), %: 0.0074 0.0081

 

 


Stereo cross­talk

Spectrum graph

 

Para­me­ter L <- R L -> R
Cross­talk at 100 Hz, dB: –80 –82
Cross­talk at 1 kHz, dB: –85 –87
Cross­talk at 10 kHz, dB: –91 –91



IMD (swept tones)

Spectrum graph

 

Para­me­ter Left Right
IMD + Noise at 5 kHz, %: 0.0087 0.0091
IMD + Noise at 10 kHz, %: 0.0082 0.0088
IMD + Noise at 15 kHz, %: 0.0088 0.0089

 

This report was gene­ra­ted by Right­Mark Audio Analy­zer 5.4

 

Conver­tis­seurs et préam­plis

Comme le soulignent les tests Right­mark, les conver­tis­seurs sont de bonne qualité. Ils délivrent un son solide, équi­li­bré et assez neutre pour soute­nir avan­ta­geu­se­ment la compa­rai­son avec la plupart des inter­faces de cette gamme de prix.

On remarque toute­fois à l’écoute que les conver­tis­seurs N/A sont meilleurs que les conver­tis­seurs A/N. Cette très belle qualité des conver­tis­seurs N/A permet à l’in­ter­face de « pilo­ter » un moni­to­ring haut de gamme qui n’a pas à rougir face à des conver­tis­seurs profes­sion­nels.

Hercules 16/12 FW

Moins enthou­sias­mant, les préam­plis s’avèrent corrects, sans plus.

La marge de gain utile n’est pas très grande et le headroom plutôt limité. On observe d’ailleurs un souffle consé­quent au delà des 8/10 du gain dispo­nible. Bien que le son ne présente pas de défaut majeur, il manque de finesse et n’est pas ce qu’on peut rêver de mieux pour mettre en valeur les quali­tés d’in­ter­pré­ta­tion d’un chan­teur ou la person­na­lité du micro­phone : les médiums sont clairs mais le haut semble étriqué et le bas un peu brouillon. La réponse sur les attaques courtes et marquées est enfin très floue.

Si les préamps embarqués sur la 16/12 FW seront utiles pour dépan­ner ou pour se faire une petite maquette, les utili­sa­teurs à la recherche d’une qualité sans compro­mis auront donc du mal à se passer d’un préam­pli externe. Rela­ti­vi­sons tout de même : cet aspect de l’in­ter­face d’Her­cules n’a rien de scan­da­leux dans la mesure où la carte reste dans la moyenne de ce qu’on peut trou­ver sur les inter­faces audio de petite ou moyenne gamme.

Hercules 16/12 FW

Plus énig­ma­tique est la diffé­rence audible qu’on peut consta­ter entre les connec­tiques symé­triques et asymé­triques. Si le son est vrai­ment sympa en symé­trique, il reste ainsi juste correct en asymé­trique : sans qu’au­cun buzz ou bruit de fond ne se mani­feste, on observe une perte de dyna­mique et de « clarté » du son.

Obser­vable en parti­cu­lier sur un mix chargé et sur des signaux exigeants (voix, guitare acous­tique, queues de réverb), cette perte de qualité est d’ailleurs confir­mée par les bench­marks Right­mark.

Le reste des fonc­tion­na­li­tés de la carte est sans problème : latence minime avec les drivers ASIO tandis que le MIDI, les entrées/sorties numé­riques comme la synchro Word Clock tournent au poil.

Erreur de jeunesse

Le premier modèle de test reçu présen­tait un défaut : la sortie casque souf­flait avec la plupart de mes casques. Il s’agit d’une carac­té­ris­tique des premières séries de cartes : l’am­pli casque n’y est pas adapté aux casques de faible impé­dance. Attes­tant du dyna­misme de l’équipe tech­nique, ce point a été corrigé rapi­de­ment. Si votre carte présente ce défaut, un petit coup de fil à Hercules France vous permet­tra de l’échan­ger contre une carte « corri­gée ».

 

Quelle utili­sa­tion ?

Au delà des défauts que nous venons d’évoquer, ce qui m’a laissé le plus perplexe concer­nant la 16/12 FW réside dans les nombreux para­doxes de la carte.

Hercules 16/12 FW

La présence du Word Clock sur une inter­face à moins 700 € est ainsi un luxe pour le moins singu­lier. Si ce genre de fonc­tion­na­lité inté­res­sera les profes­sion­nels, ces derniers n’in­ves­ti­ront pas dans une inter­face qui ne gère pas l’ADAT et n’em­barque que deux préam­plis de facture moyen­ne…

Dans le même ordre d’idée, on regret­tera de ne béné­fi­cier que d’une sortie casque quand à la faveur de 16 entrées et 12 sorties, la carte invite à enre­gis­trer un groupe dans son ensemble.

Evolu­tions à l’ho­ri­zon

Après avoir discuté avec l’équipe d’Her­cules France, il s’avère que les fonc­tion­na­li­tés suivantes sont en prépa­ra­tion ou en discus­sion :

  • L’in­ter­face logi­cielle devrait bien­tôt permettre de faire du routing indé­pen­dam­ment du séquen­ceur ou des options multi­mé­dia de Windows (gestion du 5.1 voire du 7.1).
  • L’équipe évalue actuel­le­ment la possi­bi­lité d’ins­tal­ler plusieurs Hercules 16/12 FW parta­geant un même driver sur un même ordi­na­teur.
  • Toujours au rayon driver, l’équipe se penche actuel­le­ment sur une éven­tuelle gestion du multi-client (c’est à dire la possi­bi­lité d’uti­li­ser simul­ta­né­ment deux appli­ca­tions avec un même driver).



Du coup, la 16/12 FW laisse une drôle d’im­pres­sion. Loin d’être une mauvaise inter­face, elle semble se desti­ner, au vu de ses fonc­tion­na­li­tés parti­cu­lières, à un public… parti­cu­lier : ni tout à fait pro, ni tout à fait amateur, et ayant de gros besoin en entrées/sorties.

Après maintes de réflexion, je vois deux utili­sa­tions réel­le­ment perti­nentes pour cette inter­face :

1) En situa­tion live ou lors d’en­re­gis­tre­ment acous­tique, la 16/12 FW permet­tra de « numé­ri­ser » une petite table analo­gique. Les entrée/sorties seront alors plei­ne­ment utili­sées (il en restera même quelques unes pour un ou deux synthé/expan­deurs supplé­men­taires) avec une bonne qualité tant que la connec­tique se fait en symé­trique. Bref, un bon plan pour enre­gis­trer un concert ou une répet dans un petit studio à condi­tion, je le répète, de pouvoir se bran­cher sur une console (ne serait-ce que pour béné­fi­cier de plus de deux préam­plis, qui s’avè­re­ront néces­saire pour les micros d’am­biance par exemple).

2) Pour le DJ / musi­cien elec­tro tech­noïde utili­sant un maxi­mum de synthé / platines en live et pour l’en­re­gis­tre­ment des « perfor­mances » corres­pon­dantes, on dispo­sera enfin avec l’Her­cules FW16/12 d’un outil simple et complet.

 

 

 

Conclu­sion

Avec son approche « grand public » et « simple » de la MAO, la 16/12 FW ne manque pas d’ar­gu­ments. On évoquera entre autres la très bonne tenue des conver­tis­seurs N/A (qui peuvent être valo­ri­sés pour une écoute 5.1 de grande qualité), le bundle logi­ciel des plus inté­res­sants et un rapport fonc­tion­na­li­tés/prix somme toute assez bon.

Hercules 16/12 FW

Il n’en demeure pas moins que que la dernière née d’Her­cules pêche sur certains aspects. Outre les défauts mention­nés dans cet article, ses fonc­tion­na­li­tés et carac­té­ris­tiques tech­niques en font une inter­face « spécia­li­sée » : très adap­tée à certains type d’uti­li­sa­tions, la 16/12 FW semble soit sur-dimen­sion­née soit sous-dimen­sion­née pour d’autres types d’usage : atti­rés par le Word Clock, les pros regret­te­ront ses carences comme l’ab­sence d’en­trées/sorties ADAT (alors qu’en gérant tant d’en­trées/sorties, la 16/12 FW s’y prêtait plutôt bien), tandis que les amateurs, allé­chés par le rapport fonc­tion­na­lité/prix, n’au­ront pas forcé­ment l’uti­lité de tout ce qu’elle peut offrir : la plupart pour­ront à moindre prix se satis­faire d’une carte gérant moins d’en­trées/sorties et d’un bon patch symé­trique à 70 €.

Reste qu’avec cette inter­face aux indé­niables quali­tés, la société Hercules fait savoir à qui veut l’en­tendre qu’elle est de retour dans le petit monde de l’au­dio. Or, il y a suffi­sam­ment de bonnes choses dans la 16/12 FW et dans sa cousine la DJ Console pour qu’on attende impa­tiam­ment la suite…

 

Points forts
  • Le bundle logiciel.
  • Le support technique sans la globalité (manuel, hot line, une équipe à l'écoute des demandes des utilisateurs…).
  • Le son en utilisant la connectique symétrique.
  • Les convertisseurs N/A.
  • La stabilité de la configuration "qui marche".
Points faibles
  • Le son en utilisant la connectique asymétrique
  • La longévité de la connectique en jacks.
  • Préamplis un peu "justes".
  • Les problèmes rencontrés lors de l'installation.
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