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M-Audio Firewire 410
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M-Audio FireWire 410

Interface audio FireWire de la marque M-Audio appartenant à la série FireWire

Test écrit
M-Audio met le feu !
8/10
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Comptant, avec MOTU, parmi les premiers à proposer des interfaces audio FireWire, M-Audio démocratise l'offre en la matière avec la FireWire 410. 4 entrées, 10 sorties pour 579 €. Reste à voir si la qualité est au rendez-vous...


Apparu avec la tech­no­lo­gie USB, le concept d’in­ter­face MIDI/Audio externe a rencon­tré un grand succès auprès des musi­ciens en raison de sa simpli­cité d’ins­tal­la­tion et de sa porta­bi­lité. Reste qu’avec un débit ne pouvant excé­der 12 Mbits par secondes (à peu près 1,5 Mo par seconde), les inter­faces USB ont bien du mal à riva­li­ser avec les tradi­tion­nelles cartes PCI (Débit théo­rique de 133 Mo par seconde) dès lors qu’il s’agit de gérer simul­ta­né­ment l’en­re­gis­tre­ment et la lecture de plusieurs pistes dans des réso­lu­tions supé­rieures au bon vieux 16 bits / 44 kHz. De fait, à l’heure où le 24/96 est à la mode, les construc­teurs se sont natu­rel­le­ment tour­nés vers une tech­no­lo­gie qui a fait ses preuves dans le monde de la vidéo numé­rique : le Fire­Wire. Déve­lop­pée par Apple, cette norme, appe­lée aussi IEEE-1394, offre les mêmes avan­tages que l’USB en terme de simpli­cité d’uti­li­sa­tion tout en propo­sant des débits théo­riques nette­ment plus élevés (de 12,5 Mo à 800 Mo par seconde selon les versions de l’in­ter­face).


Vue de trois-quarts, de face et de profil

Vue de 3/4 de la fw410

L’ou­ver­ture de la boîte est plutôt une bonne surprise dans ce sens où la Fire­Wire 410 est beau­coup plus petite que ne le lais­sait suggé­rer le carton. Mesu­rant 23,5 × 17,8 × 4,8 cm, la belle peut tout à fait être utili­sée dans le contexte d’une config nomade. Certes, avec ces dimen­sions et un poids de 1,3 kilos, on est loin de l’ul­tra-porta­bi­lité de la Tran­sit USB du même construc­teur, mais on dispose d’au­tre­ment plus de possi­bi­li­tés que sur cette dernière. Bref, à ce qu’il me semble, le rapport fonc­tion­na­li­tés/taille de la Fire­Wire 410 est excellent.

Tant qu’on est dans le carton, notons la présence d’un câble Fire­Wire clas­sique et d’un adap­ta­teur Fire­Wire 1394a-1995 > Fire­Wire 1394a-2000, une déli­cate inten­tion dans la mesure où la plupart des ordi­na­teurs portables embraque une connec­tique minia­ture. Outre les CDs conte­nant les drivers et le bundle logi­ciel sur lequel nous revien­drons, on trouve enfin une notice d’ins­tal­la­tion multi­lingue (Avec 2 pages et demie consa­crée à chaque langue, on ne peut décem­ment pas parler de manuel, ce dernier étant en fait au format PDF). Bref, l’en­semble est plutôt enga­geant. Voyons main­te­nant ce qu’il en est préci­sé­ment de la Fire­Wire 410.

Au format rack 1/2 U, cette dernière offre une fini­tion alu en façade avec des potars en plas­tiques gris qui, s’ils font un peu « cheap », semblent solides et sont agréables à mani­pu­ler. Tout cela respire le sérieux, et force est de consta­ter qu’à l’avant comme à l’ar­rière de la bête, les contrôles et la connec­tiques sont remarqua­ble­ment agen­cés : aucune place ne semble gâchée sans qu’on ait non plus trop l’im­pres­sion que tout se chevauche.

Dans la partie droite, on dispose d’abord de trois switchs : le premier pour allu­mer/éteindre la Fire­Wire 410 avec une LED bleue témoin (Bien puis­sante et qui clignote lorsque la carte est sous tension sans être allu­mée, ce qui peut être gênant si, comme moi, votre Home Studio est dans votre cham­bre…), le second pour acti­ver/désac­ti­ver l’alim fantôme commune aux deux entrées Micro de la face avant (LED rouge témoin), et le troi­sième pour acti­ver la fonc­tion MIDI Thru. 2 LEDs supplé­men­taires témoignent enfin de l’ac­ti­vité des entrées/sorties numé­riques S/PDIF.

Vue de 3/4 de la fw410

Viennent ensuite les deux sorties casques avec leurs volumes respec­tifs et un potar de contrôle de niveau assi­gnable et 8 LEDs signa­lant l’ac­ti­vité éven­tuelle de chacune des 8 sorties analo­giques. La moitié gauche de la façade est enfin dédiée aux 2 entrées micros préam­pli­fiées sur embases hybrides XLR/Jack, chacune dispo­sant de son potar de gain, d’un switch pour commu­ter entre Micro et Ligne, d’un autre pour acti­ver un atté­nua­teur de 20dB et de deux LEDs, l’une attes­tant du signal, l’autre s’éclai­rant pour préve­nir toute satu­ra­tion.

Vue de face de la fw410

A l’ar­rière, pas de potar ou de switch mais que de prises ! Outre l’ar­ri­vée de l’alim, on dispose ainsi de 2 entrées et de 8 sorties analo­giques asymé­triques sur Jack 6,35, de 2 entrées/sorties numé­riques S/PDIF en coaxial ou en TOSLink, de deux prises Fire­Wire (pour bran­cher un autre péri­phé­rique ou une autre Fire­Wire 410) et des incon­tour­nables MIDI IN et OUT aux formats DIN 5 broches. Notez que les 2 entrées analo­giques sont paral­lèles aux 2 entrées de la façade et ne seront actives que si les switchs Mic/Line sont enfon­cés à l’avant.

Vous aurez compté comme moi : on a donc deux entrées analo­giques, 2 entrées numé­riques, 8 sorties analo­giques et 2 sorties numé­riques, soit 4 entrées, 10 sorties d’où le nom de la carte : Fire­Wire 4–10.


Y a-t-il un pilote dans la carte ?

Pour sûr. Une fois installé, ce dernier ajoute d’ailleurs une Tray Icon qui vient se loger à côté de la pendule de Windows : un clic dessus et on accède au para­mé­trage logi­ciel de la carte, au sein d’un inter­face qui, avec son gris béton et ses couleurs primaires, n’est pas sans évoquer le design du séquen­ceur Live d’Able­ton. Qu’on aime où qu’on n’aime pas, il est indu­bi­table que les diffé­rentes fenêtres et options du logi­ciel sont extrê­me­ment lisibles, ce qui faci­lite gran­de­ment le para­mé­trage de la FW410.

L’in­ter­face est en effet un modèle de clarté qui s’or­ga­nise en 4 onglets :

  • About : Cet onglet ne sert qu’à affi­cher la version du driver utilisé.
 
  • Hard­ware : C’est ci que l’on règle la taille du buffer ASIO pour ajus­ter la latence tout en évitant d’éven­tuels problèmes de décro­chage. Mais c’est aussi ici qu’on para­mètre la source de synchro­ni­sa­tion de l’hor­loge (interne ou externe). Enfin, cet onglet affiche la fréquence d’échan­tillon­nage utili­sée par la Fire­Wire 410, ce para­mètre se réglant depuis votre séquen­ceur et pouvant monter jusqu’à 96 kHz en 24 bits.
Panneau de contrôle : Hardware
  • Output : Cet onglet affiche le mixeur qui vous permet de régler le niveau de toutes les sorties physiques. Dispo­sée 2 à 2 (1–2, 3–4), les 8 sorties analo­giques y côtoient les 2 sorties S/PDIF, les 2 sorties auxi­liaires et les deux sorties casques. Concer­nant ces dernières, notez qu’il est possible de sélec­tion­ner ce que vous envoyez dans les casques même s’il n’est pas possible hélas, d’écou­ter deux choses diffé­rentes sur chaque sortie. Evidem­ment, chaque voix peut-être mutée, panée ou écou­tée en solo.
Panneau de contrôle : Output
  • Mixer : Cette fenêtre gère quant à elle les entrées virtuelles de la FW410. En effet, si cette dernière n’offre que 4 entrées physiques réelles en simul­ta­née (présentes ici à droite de la fenêtre), elle gère aussi jusqu’à 10 pistes virtuelles en prove­nance d’un logi­ciel audio. Ces dernières peuvent évidem­ment être routées sur n’im­porte quelle sortie et appa­raissent comme autant d’en­trées dispo­nibles dans votre séquen­ceur. Notez qu’on peut aussi doser l’en­voi de chacune des pistes vers les sorties auxi­liaires, de façon à effec­tuer un prémixage.
Panneau de contrôle : Mixer

En complé­ment des 4 onglets, la partie droite de l’in­ter­face permet de défi­nir à quel para­mètre est assi­gné le potar 'Level Control­ler’ disposé en façade : au choix, ce dernier pourra servir à défi­nir le niveau de retour des pistes virtuelles, celui des entrées physiques, celui des sorties, celui des sorties auxi­liaires ou encore celui des casques : c’est aussi simple que pratique car ça évite dans bien des cas d’avoir à ouvrir l’in­ter­face du driver pour pous­ser un bête fader de souris.

 

Et pour faire tour­ner tout ça ?

Tant qu’on en est à parler logi­ciel, il convient d’évoquer le sympa­thique bundle offert avec la carte : en marge de quelques free­wares de qualité (Linplug FreeAl­pha, Sample­Tank Free), d’une version allé­gée d’Arkaos VJ (un mixeur vidéo) et de RTPlayer Express (un rack virtuel signé DSound), réunis dans le package Maxi­mum Audio Tools, on dispose ainsi des versions bridées de Reason 2.5 et du Live 2 d’Able­ton.

Renommé Reason Adap­ted pour l’oc­ca­sion, le studio virtuel de Propel­le­rhead est limité en ceci que les modules embarqués dans son rack virtuels sont fixés d’avance et que certains effets et instru­ments répondent aux abon­nés absents (La plupart des effets, le sampler NN-XT et le synthé granu­laire Maël­strom). Toute­fois, rien qu’avec les modules présents (La table de mix, 2 synthés Subtrac­tor, 1 sampler NN-19, 1 séquen­ceur Matrix, 1 boîte à rythme Redrum, 1 lecteur de fichier .REX dr:rex, 1 réverb, 1 delay et 1 compres­seur) et les quelques 185 Mo de samples conte­nus dans le fichier ReFill, il y a déjà de quoi faire.

Reason et Ableton Live

Même constat du côté de Live Delta, qui se voit ici livré avec près de 410 Mo de boucles Elec­tro/Techno et qui, malgré ses limi­ta­tions (10 pistes au lieu de l’in­fi­nité propo­sée par la version complète, 2 départs d’ef­fets au lieu de 4, 5 plug-ins d’ef­fets, pas de ReWire, etc.), pourra vous permettre de faire pas mal de choses. Un seul reproche à ce sujet : l’en­semble est très orienté Elec­tro, que ce soit au niveau des samples ou de la voca­tion des programmes. Du coup, si vous avez acheté la Fire­Wire 410 pour faire du Rock, du Jazz ou pire, du clas­sique, vous ne pour­rez pas faire long­temps l’éco­no­mie d’un séquen­ceur plus géné­ra­liste de type Cubase/Logic/Sonar…

 

Crash Test

La carte a été testée avec plusieurs séquen­ceurs sans poser de problème : que ce soit avec les softs du bundle (Reason Adap­ted, Live Delta) ou avec Cubase SX 2, elle permet d’ob­te­nir une latence suffi­sam­ment faible pour permettre un usage confor­table des instru­ments virtuels et pour moni­to­rer vos pistes depuis le séquen­ceur.

Cubase SX et FireWire 410

En 44 kHz, on descend ainsi jusqu’à 2,540 ms en entrée et 4,354 ms en sortie sous Cubase pour un buffer fixé à 64 samples. Vu qu’une telle valeur de tampon multi­plie les risques de décro­chages audio, on préfé­rera toute­fois régler le buffer sur 256 samples, ce qui permet d’ob­te­nir une latence de 6,893 ms en entrée et de 8,707 ms en sortie. En tout logique, en 24/96, les chiffres baissent encore : on peut ainsi béné­fi­cier 3,167 ms en entrée et de 5,25 ms en sortie avec un buffer de 256 samples… Bref, de ce côté, la Fire­Wire 410 fait parfai­te­ment son job. Reste à parler de la qualité audio…

Pour l’oc­ca­sion, l’in­ter­face a été testée avec un micro statique Super­lux CM-H8CH sous Cubase SX 2 dans le contexte d’une prise de guitare acous­tique + voix. Et elle s’est parfai­te­ment compor­tée en offrant un excellent rapport signal/bruit. Côté préam­plis, rien à redire : on dispose d’une bonne réserve en terme de dyna­mique et, si le signal est parvenu à satu­rer lors de « pêches vocales » un peu violentes, c’est aussi parce qu’au­cun atté­nua­teur n’avait été mis en service sur le micro ou sur la carte. Bref, la Fire­Wire 410 semble tenir le coup de ce côté, faisant montre d’une remarquable qualité audio dans cette gamme de prix. Ne manquons pas non plus d’adres­ser une mention spéciale aux sorties Casques : testées avec plusieurs casques (Sony MDR CD750 à très faible impé­dance et AKG K240 Moni­tor), elle se sont révé­lées excel­lentes, resti­tuant un silence quasi parfait lors de la lecture à plein volume d’un « enre­gis­tre­ment vierge » (silence).

 

Alors ?

M-Audio FW-410

Il faut l’avouer : M-Audio a bien réussi son coup avec cette Fire­Wire 410 tant du côté de la qualité audio que de celui des fonc­tion­na­li­tés. Propo­sée à un prix public de 579 € et vendue par la plupart des reven­deurs sous la barre des 500 €, la FW410 se paye en plus le luxe d’être très abor­dable au vu des possi­bi­li­tés, de sorte qu’on devrait la retrou­ver au cœur de plus d’un Home Studio dans les mois qui viennent. Le seul vrai regret concerne en fait le déséqui­libre entre le nombre d’en­trées et de sorties propo­sées par la carte. En effet, si l’on exclut les entrées numé­riques, on ne dispose que de deux entrées physiques. Cela suffira certes pour enre­gis­trer une guitare, un saxo­phone ou encore un chan­teur. Mais pour une batte­rie par exemple, il faudra forcé­ment passer par une petite console. C’est d’au­tant plus regret­table que la plupart des utili­sa­teurs n’au­ront pas l’uti­lité des 8 sorties analo­giques qui prennent (dans ce cas) de la place pour rien à l’ar­rière du rack. Et qu’on ne nous parle pas de la diffu­sion 7.1 qui n’a d’in­té­rêt que pour le Home Cinema ! (et enco­re…). Bref, une Fire­Wire 68 serait la bien­ve­nue, histoire de trou­ver le chaî­non manquant entre cette excel­lente 410 et la série 18/14. A bon enten­deur…

 

8/10
Points forts
  • Interface compacte et bien pensée
  • Qualité de fabrication
  • Bundle logiciel
  • Qualité des préamplis Micros
  • Les deux sorties casques indépendantes et de qualité
  • Le pilote bien conçu
  • L'excellent rapport qualité/fonctionnalités/prix
Points faibles
  • 4 entrées seulement en comptant les deux entrées numériques : de nombreux home-studistes auraient peut-être préféré une 6/8 plutôt qu'une 4/10.
  • Le bundle orienté Electro aurait gagné à proposer un séquenceur plus généraliste.
  • Le plastique gris des potars en façade, un peu disgracieux.
  • Le clignotement de la LED de mise sous tension pour ceux qui dorment dans leur Home Studio…
Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.

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    Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.