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M-Audio Audiophile USB
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Test de l'Audiophile USB de M-Audio

Interface audio USB de la marque M-Audio

Test écrit
Test M-Audio Audiophile Usb

L'Audiophile USB, d'un look plutôt agréable, rassemble les entrées sorties élémentaires d'une bonne carte audionumérique et d'une interface MIDI, avec la simplicité d'utilisation de l'USB en plus.

L’Au­dio­phile USB est une carte audio­nu­mé­rique pour Mac et PC qui regroupe une entrée / sortie analo­gique stéréo­pho­nique, une entrée / sortie numé­rique SPDIF 2 canaux, une sortie casque et une inter­face MIDI IN / OUT.

Instal­la­tion

Face avant de l'Audiophile USBLes PCistes connaissent bien le problème d’avoir une carte son au format PCI : toute la connec­tique se trouve au fin fond de l’or­di­na­teur, sur la face arrière. L’Au­dio­phile USB se veut plus pratique en dépor­tant toute la connec­tique sur son demi rack. La connec­tique audio se trouve à l’ar­rière du rack (endroit qui reste cepen­dant très acces­sible puisque le rack est souvent posé en hauteur) sauf la prise casque qui – en toute logique me direz-vous – se trouve en face avant, ainsi que les deux poten­tio­mètres de réglage du volume. Le MIDI se trouve égale­ment en face avant, ce qui s’avère adapté si l’on doit souvent chan­ger d’ins­tru­ment MIDI. La sobriété de l’in­ter­face rassure : on se dit à juste titre « je vais bran­cher l’in­ter­face et tout va fonc­tion­ner ».

Arrière de l'Audiophile USBCi-contre, on peut voir les entrées swit­chables RCA / Jack. Atten­tion, nous ne dispo­sons que de deux entrées analo­giques, contrai­re­ment à ce que pour­rait nous faire croire l’ar­rière de la carte.

On regret­tera de devoir utili­ser une alimen­ta­tion externe en plus de l’USB (cela réduit le côté «  nomade  » de la carte). Ceci est cepen­dant justi­fié par la néces­sité d’une plus grosse alimen­ta­tion que celle procu­rée par l’USB pour alimen­ter les compo­sants «  de qualité supé­rieure  », dixit M-Audio. Nous verrons ce qu’il en est en pratique un peu plus loin.

Perfor­mances

À l’heure du test, le manuel était dispo­nible en français en télé­char­ge­ment sur le site de M-Audio. La machine utili­sée pour le test est volon­tai­re­ment d’une puis­sance modé­rée, afin de savoir si l’uti­li­sa­tion de l’USB consomme ou non les ressources de l’or­di­na­teur de manière signi­fi­ca­tive. Il s’agit d’un PC Duron 750 MHz avec 512 Mo de mémoire vive, sous Windows 2000.

Comme on pouvait s’y attendre, l’Au­dio­phile USB, comme toutes les cartes audio au format USB 1, est limi­tée à un flux de deux canaux lorsqu’elle fonc­tionne en 24 bits / 96 KHz. Ainsi, il n’est pas possible d’écou­ter en direct ce que l’on enre­gistre avec cette préci­sion d’échan­tillon­nage, ce qui s’avère fâcheux lorsque l’on joue « live », à moins que la source puisse être écou­tée sans passer par la carte audio. Heureu­se­ment, ce problème n’existe pas tant que l’on ne dépasse pas 24 bits / 48 KHz, ce qui est déjà très bon en terme de qualité sonore, au moins sur le papier. En pratique, le plus impor­tant demeure la qualité des conver­tis­seurs, des AKM 4393 qui excellent dans leur fonc­tion de conver­sion.

La bonne surprise fut de pouvoir enre­gis­trer simul­ta­né­ment les entrées analo­giques et numé­riques. Ainsi, on dispose avec l’Au­dio­phile USB d’une carte de quatre entrées, pour peu que l’on utilise un instru­ment dispo­sant d’une sortie numé­rique. De la même façon, il est possible d’uti­li­ser en théo­rie les quatre sorties simul­ta­né­ment (deux numé­riques, deux analo­giques), du moment que l’on ne dépasse pas une fréquence d’échan­tillon­nage de 48 Khz.

Lors du test, nous avons pu consta­ter l’ef­fi­ca­cité des drivers multi­clients : Cubase SX ainsi qu’un lecteur de MP3 étaient acti­vés en même temps, et le mix des deux sources s’est fait sans clic ni blocage des ressources par l’un ou l’autre des logi­ciels.

Panneau de contrôle de l'Audiophile

Latence

Calcul de la latence via Sound Forge
Son avant et après passage par la carte audio­nu­mé­rique.
Calcul de la latence de l'Audiophile USB
Ci-dessus, le « montage » réalisé pour calcu­ler la latence de la carte son.

Le tableau de bord n’in­dique pas la latence en milli­se­condes, mais quali­ta­ti­ve­ment (« grande latence », « faible latence »). On se demande la raison de ce choix.

Qu’à cela ne tienne, nous allons mesu­rer nous mêmes la latence, en bran­chant la sortie audio du synthé­ti­seur faisant office de source (un XV-5080) sur l’en­trée numé­rique stéréo de la carte son.

Nous allons ensuite bran­cher la sortie casque du XV-5080 et de l’Au­dio­phile USB sur les entrées d’une table de mixage numé­rique bran­chée à un « PC oscil­lo­scope ». Pour finir, nous allons mesu­rer le déca­lage entre les deux signaux pour connaître la latence réelle, en milli­se­condes (voir schéma ci-dessus).

En pratique, avec la petite confi­gu­ra­tion infor­ma­tique utili­sée, on arrive à descendre à 18 ms en 48 KHz. Atten­tion, il s’agit de la latence pour faire « l’al­ler-retour » de l’ins­tru­ment à la carte audio puis de la carte aux enceintes, ce qui corres­pond à une latence de 9 ms si l’on mesure à la manière de Cubase VST. Hono­rable sans être fantas­tique.

Qualité sonore

Bien démar­rer avec l’Au­dio­phile USB

1. Sous certains systèmes d’ex­ploi­ta­tion comme Windows 2000, l’USB est assez piégeur en ce sens qu’il faut souvent éviter le « plug’n’­play » pour instal­ler le péri­phé­rique USB. Pour l’Au­dio­phile USB, il faut donc tout d’abord instal­ler la partie logi­cielle (les drivers, le tableau de bord) via le CD fourni, sans avoir bran­ché l’Au­dio­phile. Ensuite, reboo­ter le PC. Ensuite, conti­nuer l’ins­tal­la­tion. Encore reboo­ter. Ensuite bran­cher l’Au­dio­phile et l’al­lu­mer. Et enfin, finir l’ins­tal­la­tion. Sur Mac OS 9 et Mac OS X, la procé­dure est légè­re­ment plus courte mais reste iden­tique : instal­ler les drivers puis allu­mer le péri­phé­rique.

2. Ceux et celles qui utilisent encore Windows 98 devront penser à appliquer le patch correc­tif de l’USB sur leur système d’ex­ploi­ta­tion pour pouvoir utili­ser l’Au­dio­phile USB (ainsi que tout autre péri­phé­rique USB), ceci avant d’ins­tal­ler les drivers de la carte son, natu­rel­le­ment. Ceux qui sont en VIA et qui ont un AMD iront quant à eux cher­cher le patch correc­tif de l’USB (quelque soit la plate-forme) sur www.viaa­rena.com.

3. Au lance­ment de Cubase, on veut régler la latence au mini­mum. En lançant le tableau de bord de l’Au­dio­phile USB à l’aide de la fenêtre «  para­mètres audio  » de Cubase, on change les réglages de latence, mais en faisant «  OK  », on tombe sur un message disant qu’il ne faut pas avoir de logi­ciel audio lancé pour appliquer des chan­ge­ments dans le tableau de bord… On veut alors cocher «  faire appa­raître l’icône du tableau de bord dans la barre des tâches  » pour pouvoir accé­der à celle-ci autre­ment que via Cubase. Mais en faisant « OK », on tombe encore sur le message nous inter­di­sant de vali­der les modi­fi­ca­tions lorsque Cubase est lancé. Alors, piégé ? Non ! Il suffit d’al­ler dans «  Poste de travail > Panneau de confi­gu­ra­tion  », puis de lancer le tableau de bord à partir d’ici. «  Certains utili­sa­teurs ne voulaient pas avoir d’icône dans la barre des tâches  » Dixit M-audio. On ne peut pas conten­ter tout le monde…

En pratique, nous avons dès le début été agréa­ble­ment surpris par le rapport signal / bruit extrê­me­ment élevé sur la sortie casque (impos­sible de déce­ler le moindre bruit de fond, même lorsque le poten­tio­mètre est au maxi­mum). Pour être certain qu’il ne s’agisse pas d’une ruse (une porte de bruit lorsque l’on n’uti­lise pas la sortie analo­gique de l’in­ter­face, par exemple), nous avons créé dans Sound Forge une sinu­soïde parfaite à un niveau assez faible (-50 dB). Aucun bruit de fond ne s’est fait entendre en paral­lèle de cette sinu­soïde pure. La qualité des conver­tis­seurs numé­riques analo­giques de la sortie casque est donc très bonne. La sortie analo­gique niveau ligne suit l’exemple de la sortie casque. Quant aux conver­tis­seurs analo­giques numé­riques, le plus impor­tant pour tout ce qui touche à l’ac­qui­si­tion audio, leur trans­pa­rence à l’oreille nous a convaincu.

Etant donné qu’il n’est pas possible de régler la sensi­bi­lité des entrées analo­giques, il sera néces­saire de dispo­ser d’un préam­pli­fi­ca­teur et d’uti­li­ser la sortie de ce dernier comme source sonore de la carte audio­nu­mé­rique, dans le cas où l’on veut enre­gis­trer un instru­ment acous­tique via un micro­phone. Vu le nombre crois­sant de petits préam­plis dispo­nibles sur le marché, il ne sera pas trop diffi­cile de trou­ver chaus­sure à son pied.

Notons encore un détail qui semble anodin et qui pour­tant a son impor­tance : la connec­tique plaquée or de tous les câbles RCA permet­tra d’évi­ter les craque­ments et coupures dus à de faux contacts, phéno­mène qui se produit souvent au bout de quelques années d’uti­li­sa­tion lorsque les connec­teurs sont d’un métal davan­tage oxydable.

Qu’en est-il à présent de la synchro­ni­sa­tion numé­rique ? L’Au­dio­phile USB possède une entrée et une sortie numé­riques stéréo­pho­niques en 24 bit / 96 KHz. L’une des choses à véri­fier est la qualité de synchro­ni­sa­tion de la carte audio sur une source numé­rique externe. La sortie numé­rique d’un Roland XV5080 a donc été bran­chée direc­te­ment sur l’en­trée numé­rique de la carte et le flux audio a été enre­gis­tré en 16 bit / 44,1 puis en 24 bit / 48 KHz. La synchro et donc l’en­re­gis­tre­ment se sont faits sans un clic et en toute trans­pa­rence.

Conclu­sion

L’Au­dio­phile USB s’avère effi­cace dans un large panel d’uti­li­sa­tion (écoute numé­rique en 5.1, enre­gis­tre­ment de 4 sources, utili­sa­tion MIDI…). L’uti­li­sa­teur pourra rapi­de­ment se mettre « au travail » grâce aux nombreux logi­ciels four­nis avec la carte. Pour commen­cer, une version spéciale d’Able­ton Live, dont le prix public conseillé lorsqu’il est acheté sépa­ré­ment dépasse déjà celui de la carte; les logi­ciels Arkaos VJ, Sample­Tank SE, 125 Mo d’échan­tillons sonores et encore quelques autres outils fort pratiques.

Points forts
  • Qualité sonore
  • Esthétique de l'interface
  • Simplicité d'utilisation
  • Regroupement de l'audio et du MIDI en un petit rack
  • Offre logicielle complète
  • Les convertisseurs sont déportés dans le rack, ce qui permet d'éviter les parasites de l'ordinateur
Points faibles
  • Les limitations de l'USB1 empêchent le full duplex en 24 bit / 96 Khz
  • Côté nomade " limité " à cause du transformateur externe
  • Il faut quitter les applications audio pour pouvoir changer les paramètres de la carte
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