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Steinberg CI2
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Test de l'interface audio USB Steinberg CI 2

Test écrit
1 réaction
Pas si hideux que ça!
7/10
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En vis-à-vis de la MR816 CSX qui s’adresse aux plus exigeants des utilisateurs de Cubase, Steinberg enrichit son entrée de gamme hardware avec la CI 2, une petite interface audio USB proposant le strict minimum côté audio au profit d’un système de contrôle MIDI relativement original, hérité en partie du CC121 récemment testé par AudioFanzine.



De taille modeste, la CI 2 a un look bien à elle : on aime ou on n’aime pas mais entre le mélange de gris brunâtre et de pistache déla­vée, et la grille façon radia­teur qui orne la façade, la petite inter­face de Stein­berg nous change des fini­tions noires ou en alu brossé en vogue chez les concur­rents. L’or­ga­ni­sa­tion de l’in­ter­face même reprend le design à deux couleurs : dans la partie foncée, on a tous les contrôles dédiés à l’au­dio, dans la claire, ceux dédiés au MIDI. Le design est donc un peu tris­tou­net, mais la CI 2 a le mérite d’être simple dans son agen­ce­ment, comme nous allons le voir en faisant un petit tour du proprié­taire.


L’es­sen­tiel… et un peu plus !

Commençons par la partie audio qui rassemble 1 potard de gain pour chaque entrée, assorti d’une LED aver­tis­sant d’une éven­tuelle satu­ra­tion, un potard pour le volume master, un pour le niveau la sortie casque et un dernier pour doser le mix entre signal direct et signal prove­nant du séquen­ceur (réglage qui n’af­fecte pas le niveau Master, préci­sons-le). S’ajoutent à cela 3 switchs : un pour passer l’en­trée 1 en haute impé­dance (utile pour bran­cher une basse ou une guitare), un autre acti­ver/désac­ti­ver l’ali­men­ta­tion fantôme commune aux deux entrées, et un dernier permet­tant de passer de en mode Mono, ce qui sera bien utile pour véri­fier d’éven­tuels problèmes de phase.

Dans la partie droite, un switch, un bouton et une mollette jouxtent 3 LEDs attes­tant de l’état de l’in­ter­face, contrôles sur lesquels nous revien­drons après avoir jeté un œil en face arrière. A cet endroit nous attend le strict mini­mum : 2 entrées sur combo Jack/XLR, 2 sorties lignes et une sortie casque au format Jack 6,35, une entrée Foots­witch au format Jack 6,35 et le connec­teur USB à relier à votre ordi­na­teur, lequel servira à alimen­ter la carte élec­trique­ment. C’est tout ? Oui, c’est tout : ni S/PDIF, ni entrée ligne et encore moins de MIDI. Stein­berg s’est foca­lisé sur l’es­sen­tiel, ce qui n’est pas, après tout, un mauvais choix. Moins il y en a, plus on s’y retrouve et plus on peut bosse vite.


De fait, la mise en œuvre est des plus simples : on instal­ler le pilote, le Cubase 5 AI fourni, on relie ses enceintes aux deux sorties lignes et nous voilà prêt à voir ce que la donzelle a dans le ventre…

 

Contrôle surprise

L’ori­gi­na­lité de la CI 2 tient donc dans sa partie droite, laquelle est pensée pour s’in­ter­fa­cer avec la Cubase AI5 livré (AI signi­fiant Advan­ced Inte­gra­tion) ou n’im­porte Cubase de 5ème géné­ra­tion. Outre le voyant USB indiquant que l’in­ter­face est bien connec­tée, une LED AI Ready indique ainsi que l’in­ter­face a bien trouvé Cubase et que vous allez pouvoir utili­ser l’AI Knob, le switch Lock et l’Ac­tion Pad. Comme pour la CC121, la molette cliquable peut servir à éditer, en théo­rie, n’im­porte quelle valeur se trou­vant sous le poin­teur de votre souris, ce qui n’a rien d’ex­trê­me­ment pratique si l’on consi­dère que vous pouvez faire exac­te­ment la même chose d’une main avec la molette de votre souris. L’idée est toute­fois sauvée par le bouton Lock, qui permet de bloquer la molette d’édi­tion sur un para­mètre, quoi que fasse votre souris par la suite…

Mais le plus gros défaut de ce système, c’est que de la théo­rie à la pratique, la très grosse majo­rité des plug-ins tiers ne sont pas contrô­lables. Si la molette fonc­tionne avec les effets de Cubase ou les plugs utili­sant l’in­ter­face graphique par défaut du séquen­ceur, comme la suite Simu­la­na­log Suite, je ne suis pas parvenu à l’uti­li­ser sur les plug-ins dispo­sant de leur propre inter­face graphique, qu’il s’agisse d’Am­bience ou de Cyna­nide de Smart Elec­tro­nix, des Clas­sic Series de Kjae­rhus Audio, des Fish­fillets de Digi­tal­fi­sh­phones ou encore des softs déve­lop­pés avec SynthE­dit. Bref, tout cela est très très perfec­tible, à l’heure où Nova­tion propose l’Au­to­map, M-Audio l’Hy­per­Con­trol et où votre souris, en dehors du switch Lock, permet de faire la même chose avec sa molet­te…

Plus inté­res­sant, un clic central sur l’AI Knob permet d’ac­cé­der au mode Brow­ser : dans le contexte d’un plug-in, vous accé­de­rez ainsi à ses presets tandis que dans celui du séquen­ceur, vous affi­chez la fenêtre de recherche de sons. Dans ce mode, la molette permet de parcou­rir les sons ou presets, l’Ac­tion Pad de passer d’un colonne à l’autre, le clic molette de vali­daer et la bouton Lock à annu­ler et fermer la fenêtre. Pourquoi pas, sauf qu’on reste au même point : ça ne marche qu’avec les plug-ins de Cuba­se…

Reste à évoquer l’Ac­tion Pad qui permet d’ac­cé­der au mode de contrôle le plus inté­res­sant de cette CI 2 : l’In­ter­ac­tive Recor­ding. A la pres­sion de ce dernier, une fenêtre affiche un cercle dont la circon­fé­rence est parcou­rue de triangles verts. Chaque triangle repré­sente une étape du proces­sus symbo­lisé par le cercle et se voit asso­cié à une action de base : Lancer la lecture, enre­gis­trer, retour­ner au début, insé­rer un marqueur, boucler, etc. Pas moins de 22 actions sont ainsi affec­tables à chaque triangle, en sachant que vous pour­rez défi­nir de 2 à 6 étapes dans un proces­sus. Une fois la chose faite, il vous suffira de pres­ser l’Ac­tion Pad pour passer d’une étape à une autre. C’est plutôt bien vu en terme de simpli­cité.

Ainsi, vous pour­rez par exemple en pres­sant succes­si­ve­ment une touche unique lancer un enre­gis­tre­ment, le stop­per, et reve­nir à son début pour y placer un nouveau marqueur ou le boucler. Si plusieurs presets sont d’ailleurs four­nis avec l’In­ter­ac­tive Recor­ding, vous aurez tout à gagner à défi­nir vos propres proces­sus corres­pon­dant à vos habi­tudes de travail.

Le système est d’au­tant plus malin que les pas de vis présents sur le dessous de la CI 2 (pour le fixer sur un pied de micro) et la possi­bi­lité d’uti­li­ser un foots­witch pour pilo­ter l’en­gin vous permettent de vous éloi­gner de votre ordi­na­teur et de faire abstrac­tion du séquen­ceur pour vous concen­trer sur la prise. Ô joies d’un contrô­leur déporté lorsqu’il est simple à utili­ser ! Stein­berg a tout compris sur ce coup.

 

Et l’au­dio ?

Reste à parler de la partie audio de l’in­ter­face qui s’avère tout à fait en adéqua­tion avec le public ciblé par la CI 2, les home studistes. Si l’on n’est pas trop étonné de ne pas retrou­ver sur cette dernière les mêmes conver­tis­seurs que sur la MR 816 CSX (la carte travaille notam­ment en 24 bits à 48 kHz max), on notera que les deux préam­plis ne démé­ritent pas en matière de réserve de gain : sur un micro statique, j’ai obtenu un niveau tout à fait correct à mi-gain tandis que sur un ruban déli­vrant un signal plus faible, je n’ai pas eu à rentrer dans le dernier quart de la course du poten­tio­mètre.

Côté infor­ma­tique, on se restreint là encore au strict mini­mum, et donc à la simpli­cité, avec pour seul choix la fréquence d’échan­tillon­nage (44,1 ou 48 kHz) et la taille du buffer ASIO réglable de 2048 à 128 samples, cette dernière valeur offrant une latence de 4,792 ms en entrée et 6,458 ms en sortie pour une fréquence d’échan­tillon­nage de 48 kHz. Sur toute la durée du test sous Windows XP SP3 avec une latence réglée sur 256 samples en 48 kHz (soit une latence de 7,958 ms en entrée et 9,625 ms en sortie), la carte s’est montrée stable : pas de plan­tage ni de décro­chage. Bon plan donc…

 

Conclu­sion

Livrée avec son petit Cubase AI 5 pour 229 € TTC, la CI 2 est un produit pour home studiste débu­tant un peu à part dans ce sens où elle tente de combi­ner inter­face audio et surface de contrôle. En se foca­li­sant sur l’es­sen­tiel et en béné­fi­ciant du savoir-faire de Yamaha en termes de construc­tion, Stein­berg nous propose un produit rela­ti­ve­ment effi­cace et simple à prendre en main, mais qui pêche sur certains aspects : l’AI Knob peine ainsi à faire mieux que la molette de la souris pour l’édi­tion de para­mè­tres… Seule vraie trou­vaille et grand point fort de cette carte, l’In­ter­ac­tive Recor­ding qui permet, avec une seule touche, de pilo­ter son séquen­ceur sur les opéra­tions de base. Si l’on ajoute à cela 2 préam­plis tout à fait recom­man­dables, l’af­faire pour­rait en inté­res­ser plus d’un…

 


7/10
Points forts
  • L’essentiel côté audio, basique, mais efficace.
  • Simplicité d’utilisation
  • Bonne réserve de gain des préamps
  • Interactive Recording plutôt astucieux
  • Cubase AI5
Points faibles
  • Fréquence d’échantillonnage max à 48 kHz
  • L’AI Knob pas toujours pertinent
  • Un peu cher en regard des fonctionnalités
Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.

  • Lardossa 153 posts au compteur
    Lardossa
    Posteur·euse AFfiné·e
    Posté le 05/11/2009 à 21:29:52
    J'adore le look ! Je file lire le test.

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