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TC Electronic Ditto Looper
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Test de TC Electronic Ditto

Test écrit
51 réactions
Qu'est ce que tu loopes doudou Ditto ?
8/10
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Depuis quelque temps, TC Electronic revient à ses premières amours en sortant de nouvelles pédales pour guitare à un rythme effréné. En marge de la série Toneprint, la marque sort un looper rikiki dont les maîtres mots sont simplicité et efficacité.

TC Elec­tro­nic n’en est pas à son coup d’es­sai en matière de pédales, c’est même par là que tout a commencé avec entre autres leur fameux SCF (« Stereo Chorus + Pitch Modu­la­tor & Flan­ger ») à la fin des années 70. C’est donc un retour aux sources qu’opère le construc­teur depuis quelques années main­te­nant, avec les séries Tone­Print ou Nova.

La Ditto que nous testons aujour­d’hui est un peu à part dans le cata­logue de TC, car elle n’est ni une Tone­Print, ni une Nova, à l’image des Poly­Tune et Poly­Tune Mini. Elle emprunte d’ailleurs la carros­se­rie de cette dernière, ce qui a ses avan­tages et ses incon­vé­nients, comme nous le verrons plus tard.


Ce n’est pas non plus un coup d’es­sai en matière de looper pour les Danois, ces derniers ayant sorti il y a peu de temps une version musclée de leur délai Flash­back, inté­grant notam­ment un looper. Mais la voca­tion de la Ditto est bien diffé­rente : elle met l’ac­cent sur la simpli­cité, sa compa­cité et son prix attrac­tif. Il est aussi à noter qu’elle s’adresse aux guita­ristes et bassistes, ne propo­sant qu’une entrée instru­ment.

Une pédale passée à la loop

Quand on a déjà utilisé un produit TC, on n’est pas surpris lors de la phase de débal­lage. C’est joli, robuste grâce au châs­sis métal­lique, le potard est résis­tant comme il faut, le switch claque bien et le tout semble programmé pour résis­ter aux agres­sions pédestres et scéniques.

TC Electronic Ditto

La première décep­tion, c’est l’ab­sence de compar­ti­ment à pile : il faudra la bran­cher obli­ga­toi­re­ment sur le secteur, l’adap­ta­teur n’étant d’ailleurs pas fourni. Ceci n’est pas gênant pour les posses­seurs de pedal­boards déjà bien garnis, qui ont géné­ra­le­ment une alimen­ta­tion unique pour toutes leurs petites boîtes. Mais pour ceux dont c’est la première acqui­si­tion péda­lesque, il faudra penser à ache­ter un bloc secteur, heureu­se­ment clas­sique (9V). Les guita­ristes ayant un pedal­board déjà bien encom­bré seront ravis d’ap­prendre que la Ditto est très compacte et peut s’in­crus­ter n’im­porte où. Mais on aurait quand même aimé avoir le choix, à l’ins­tar de la Poly­Tune, entre une pédale plus grosse, mais fonc­tion­nant sur pile, ou une plus petite requé­rant une alimen­ta­tion secteur. Cela vien­dra peut-être plus tard, qui sait ?

TC Electronic Ditto

Côté connec­tique, c’est on ne peut plus simple, avec une entrée et une sortie au format Jack 6,35mm, la fiche secteur et une prise mini USB. Cette dernière ne servira que pour les mises à jour du firm­ware : pas d’im­port/export de boucles (pour le moment ?).

Enfin, le seul et unique potard servira à régler le volume des boucles, sans affec­ter le niveau direct de l’ins­tru­ment.

Il est temps de bran­cher la péda­le…

J’ai l’im­pres­sion de tour­ner en boucle…

La concep­tion mini­ma­liste de la pédale implique un appren­tis­sage inévi­table pour le guita­riste débal­lant la Ditto pour la première fois. D’ailleurs, TC a eu la bonne idée d’in­clure un petit papier réca­pi­tu­la­tif des fonc­tions de la pédale. Une première pres­sion sur le switch enclen­chera l’en­re­gis­tre­ment, une deuxième coupera l’en­re­gis­tre­ment et lancera la boucle, et une troi­sième lancera l’en­re­gis­tre­ment d’un éven­tuel over­dub, ainsi de suite indé­fi­ni­ment, puisque la Ditto permet d’ajou­ter autant de couches que l’on souhaite. Il faudra juste garder en mémoire que la pédale ne permet qu’un niveau de undo/redo.

TC Electronic Ditto

Cette fonc­tion est acces­sible en lais­sant appuyé le switch quelques secondes. C’est là qu’on atteint les limites du foots­witch unique : il devient compliqué de vrai­ment déci­der du moment précis où l’on veut action­ner l’undo/redo. Ce n’est pas un drame quand on s’amuse chez soi, mais cela peut vite se révé­ler problé­ma­tique en live, lorsque l’on veut avoir un contrôle précis de cette fonc­tion. Il devient compliqué de reti­rer un over­dub pile à la fin d’une mesure, par exemple. De même pour les fonc­tions stop et clear, qui néces­sitent respec­ti­ve­ment un « double clic » et un « clic + clic long ». À l’ins­tar de l’undo/redo, il faudra un peu d’ha­bi­tude pour couper la lecture préci­sé­ment à la fin d’une mesure.

On touche donc ici les limites de la Ditto, qui ne seront pas trop déran­geantes pour les guita­ristes jouant chez eux au coin du feu. Les musi­ciens dési­rant un contrôle et timing parfait pour leur repré­sen­ta­tion scénique se tour­ne­ront vers un looper un peu plus élaboré, mais aussi plus cher et plus impo­sant…

TC Electronic Ditto

Côté son, rien à redire, la Ditto offre 5 minutes de boucles et enre­gistre en 24 bit non compressé. Petit détail qui fait plai­sir : ce que vous avez enre­gis­tré restera en mémoire, même si vous débran­chez la pédale du secteur ! Nous savons aussi que les utili­sa­teurs de loopers sont sensibles au respect du son de leur instru­ment, et nous n’avons pas constaté de dété­rio­ra­tion lors de l’en­re­gis­tre­ment et du play­back, ce qui est un très bon point. Il est d’ailleurs utile de préci­ser que le son direct de la guitare est toujours « analog dry-through », c’est-à-dire qu’il ne passe jamais par le circuit interne de la pédale et qu’il ne subit pas de conver­sion analo­gique/numé­rique/analo­gique, le timbre de votre instru­ment ne sera donc pas altéré.

Nous avons d’ailleurs fait un petit exemple audio, juste pour vous… Vous pour­rez entendre le peu de diffé­rence entre le son direct et le son loopé, un très bon point !

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Bon, c’est pas tout mais…

J’ai un article à boucler

TC Elec­tro­nic frappe un grand coup en sortant tout simple­ment le looper pour guita­riste le moins cher du marché. Pour 129€, la Ditto offre 5 minutes de bouclage, un nombre de couches illi­mité, un châs­sis peu encom­brant et résis­tant, et un son respec­tant l’ins­tru­ment. La simpli­cité du design implique un petit appren­tis­sage, mais en quelques minutes, le guita­riste connai­tra la pédale comme sa poche. Fina­le­ment, seuls les musi­ciens voulant se produire sur scène devront se méfier des fonc­tions undo/redo et stop/clear qui néces­sitent des clics longs et doubles clics, ce qui peut s’avé­rer déli­cat dans certaines situa­tions requé­rant une bonne préci­sion ryth­mique. On regret­tera aussi l’ab­sence de compar­ti­ment à pile et de bloc secteur dans la boîte. Pour les guita­ristes voulant s’amu­ser chez eux et décou­vrir les joies du looper, vous pouvez foncer tête bais­sée, TC n’a pas loopé son coup !
8/10
Points forts
  • Compacte et solide
  • Un potard, un switch, point barre
  • Le son de l'instrument est respecté
  • 5 minutes de boucles
  • Nombre de couches illimité
  • Prix honnête
Points faibles
  • Un seul switch peut compliquer certaines manip' en live
  • Ne fonctionne pas sur pile
  • Adaptateur secteur non inclus
Auteur de l'article Red Led

Je suis rentré dans la musique par la rosace d'une guitare classique et depuis, j'essaie d'en sortir sans trop de conviction.


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