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Pédago
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Premières recommandations pour le mastering

Home Mastering - 2e partie

Aujourd’hui, nous allons évoquer quelques recommandations qui devraient vous faciliter la vie en situation de mastering.

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Avant de commen­cer

Le premier conseil que nous pouvons vous donner c’est de travailler en binôme, un qui mixe, l’autre qui maste­rise ; c’est le meilleur moyen de préser­ver la « fraî­cheur » de vos compo­si­tions. En effet, la personne qui mixe un titre aura diffi­ci­le­ment le recul néces­saire pour abor­der d’une oreille neuve le déli­cat virage du maste­ring. Trou­ver un parte­naire n’est pas chose aisée. Cepen­dant, n’ou­bliez pas que vous êtes nombreux sur AF à parta­ger une passion commune pour le son. Pourquoi ne pas mettre la commu­nauté à profit par le biais d’un échange de bon procédé ? Vous n’avez rien à y perdre et le résul­tat risque de vous surprendre dans le bon sens du terme.

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Si malgré tout vous souhai­tez impé­ra­ti­ve­ment tout faire vous-même, pensez à cloi­son­ner les tâches. Il y a un temps pour le mix, et un temps pour le maste­ring. Ne commen­cez surtout pas à appliquer des trai­te­ments de maste­ring lors de la phase de mixage, c’est contre­pro­duc­tif au possible (*). Effec­tuez d’abord des mix dont vous êtes content, faites-en un rendu stéréo à la réso­lu­tion la plus haute possible, puis attaquez de nouvelles sessions entiè­re­ment dédiées au maste­ring des fichiers précé­dem­ment obte­nus. Dans l’idéal, lais­sez passer une semaine ou deux avant d’en­ta­mer le maste­ring afin d’éva­cuer de votre mémoire les séances de mixage et avoir ainsi une approche plus neutre.

Dernier point, et pas des moindres, lors du mixage, pensez à préser­ver une certaine marge de manœuvre au niveau dyna­mique pour le maste­ring. Concrè­te­ment, cela se traduit par des crêtes ne tapant pas plus haut que −6 dBFS et un niveau moyen oscil­lant autour des −18 dB RMS. Ainsi, vous aurez large­ment de quoi voir venir.

* Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dis, je ne suis pas contre l’uti­li­sa­tion de trai­te­ments sur le bus master d’un mix, bien au contraire! Je fustige juste cela lorsque c’est fait dans une optique de maste­ring alors que vous êtes en cours de mixage.

Condi­tion d’écoute 

Un mot main­te­nant concer­nant l’écoute. S’il est indis­pen­sable de connaître à fond le couple formé par vos moni­teurs et le lieu dans lequel vous êtes pour mixer correc­te­ment, c’est encore plus vrai en situa­tion de maste­ring. Pour en savoir plus, nous vous encou­ra­geons à lire l’un de nos précé­dents articles sur le sujet. 

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D’autre part, l’oreille humaine a une fâcheuse tendance à très vite s’ha­bi­tuer à tout. Afin d’ef­fec­tuer une remise à zéro de vos esgourdes, pensez à écou­ter de temps en temps un morceau de réfé­rence de votre choix, de préfé­rence dans le même style que celui sur lequel vous travaillez. Enfin, est-il néces­saire de préci­ser que des pauses régu­lières sont néces­saires pour vous prému­nir de toute fatigue audi­tive ? Comp­tez entre 5 et 10 minutes de repos toutes les heures mini­mum.

Malgré ces conseils, sachez que de toute façon il vous faudra forcé­ment passer par un long travail d’écoute test sur diffé­rents systèmes pour vous assu­rer que le fruit de vos efforts est conforme à vos attentes dans n’im­porte quelle situa­tion. En effet, il est impos­sible d’être abso­lu­ment sûr que votre master sonne correc­te­ment ailleurs que chez vous sans cela… À moins que vous ayez à dispo­si­tion un local aménagé par un acous­ti­cien, mais dans ce cas, cette série d’ar­ticles ne vous est pas desti­née !

Bref, une fois que vous êtes satis­fait de votre maste­ring, multi­pliez les écoutes sur tous les systèmes possibles et imagi­nables : voiture, chaîne hifi grand public, lecteur MP3, télé­vi­sion, système home-cinéma, etc. Et si un détail vous chif­fonne, n’hé­si­tez pas à vous remettre à l’ou­vrage jusqu’à être plei­ne­ment comblé. Certes, c’est un proces­sus long. Mais après tout, le temps est votre prin­ci­pal avan­tage face à un maste­ring profes­sion­nel alors profi­tez-en !

La prochaine fois, nous abor­de­rons la ques­tion de la métho­do­lo­gie propre au maste­ring. 

 

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