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L’an 1000
7/10
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Début 2018, BOSS annonçait un nouveau produit haut de gamme au sein de sa série de pédaliers multi-effet GT. La sortie du GT-1000 marquait le désir du fabricant de s’attaquer aux pontes actuels du pédalier que sont l’Helix et le Headrush. BOSS a-t-il su se hisser au niveau requis ?

Après un léger passage à vide, les péda­liers ont de nouveau la cote auprès des guita­ristes. Il faut dire que l’ère du multi-effet avant tout centré sur les débu­tants est révo­lue, et que les solu­tions d’aujour­d’hui riva­lisent d’in­gé­nio­sité pour déli­vrer des sono­ri­tés convain­cantes alliées à une ergo­no­mie et des possi­bi­li­tés de connexion enthou­sias­mantes. L’He­lix de Line 6 symbo­lise à lui tout seul ce renou­veau, tant la machine a impres­sionné sur tous les plans lors de sa sortie. De nombreuses marques se sont engouf­frées dans son sillage, dont HeadRush ou, plus récem­ment, Hotone et Mooer. Mais c’est à un fabri­cant histo­rique que nous nous inté­res­sons aujour­d’hui : BOSS. En effet, les Japo­nais ont eux aussi souhaité propo­ser leur propre vision du péda­lier haut de gamme avec le récent GT-1000.

Tout d’abord, notons que le GT-1000 inau­gure une nouvelle tech­no­lo­gie chez BOSS. La marque dit enfin au revoir à son tradi­tion­nel système COSM et accueille l’AIRD (Augmen­ted Impulse Response Dyna­mics). Ce dernier est basé sur la tech­no­lo­gie Tube Logic que l’on trouve sur les amplis Blues Cube, et s’ap­puie sur un DSP parti­cu­liè­re­ment impres­sion­nant avec une conver­sion AD/DA 32 bits, un trai­te­ment 32 bits à virgule flot­tante et une fréquence d’échan­tillon­nage de 96 kHz. C’est tout simple­ment mieux que chez la plupart des concur­rents du GT-1000 ! Le péda­lier embarque 16 modé­li­sa­tions d’am­pli, ce qui est peu, mais BOSS a préféré propo­ser quelques modèles avec beau­coup de réglages plutôt qu’un grand nombre d’am­plis figés. Surtout, la tech­no­lo­gie AIRD est censée se concen­trer sur l’in­ter­ac­ti­vité entre les diffé­rents éléments d’un ampli pour guitare, et cela se ressent dans les choix de BOSS. Ainsi, chaque ampli à un baffle auto­ma­tique­ment lié. Il est possible de modi­fier les micros et assez fine­ment leur posi­tion­ne­ment, ou même d’uti­li­ser ses propres IR, mais, de base, vous ne pour­rez pas chan­ger de modèle de baffle. BOSS a donc cher­ché à opti­mi­ser son appa­reil, et vous pour­rez même choi­sir à quel type de machine est connecté le péda­lier grâce au AIRD Output Select. Vous utili­sez un système Full Range ? Indiquez-le, et le GT-1000 s’adapte auto­ma­tique­ment sans que vous ayez besoin de désac­ti­ver tel ou tel élément. Vous enre­gis­trez direc­te­ment dans une inter­face audio ? Pareil ! Mieux encore, vous pouvez dire à la machine si vous vous bran­chez dans un véri­table ampli, et diffé­rentes options pour assu­rer une compa­ti­bi­lité maxi­mum sont là (choix du type d’am­pli, dans l’en­trée ou bien avec le return de la boucle d’ef­fets, etc.).

Évidem­ment, on trouve aussi dans le GT-1000 des effets. Il y en a une centaine, dont 10 réverbes, 12 delays, 5 compres­seurs, 24 satu­ra­tions, et une flopée d’ef­fets clas­siques et origi­naux (des chorus, un trémolo, un vibrato, un slicer, une fonc­tion hold, des pitch­shif­ters, un harmo­ni­zer, un feed­ba­cker, etc.). Sachez d’ailleurs que beau­coup d’ef­fets proviennent des gammes BOSS MDP (les pédales de la marque se termi­nant par un X), et des machines DD-500, MD-500 et RV-500. Mais comment utilise-t-on tout cela ?

GT pas prêt

Boss GT-1000 : BOSS GT-1000 - 1Lorsque nous avons déballé le BOSS GT-1000 pour la première fois, nous avons été éton­nés par sa taille. En effet, il est plus compact et plus léger que ses concur­rents. Par exemple, les Helix et Helix LT font envi­ron 54 × 30 × 8 cm, alors que la machine de BOSS fait exac­te­ment 46,2 × 24,8 × 7 cm. Quant au Headrush, il est encore plus grand que les appa­reils de Line 6 avec ses dimen­sions d’en­vi­ron 61 × 30 × 8 cm. À peine sorti de son écrin, le GT-1000 se diffé­ren­cie donc déjà.

L’es­thé­tique du péda­lier, elle, est clai­re­ment calquée sur le Helix premier du nom. On retrouve un châs­sis en métal brossé plutôt joli et qui semble bien solide, ainsi qu’un écran en haut à gauche qui surplombe des petits potards, quelques réglages sur la droite, puis une série de foots­witchs avec des indi­ca­teurs de couleur et une pédale d’ex­pres­sion inté­grée. À propos des foots­witchs, les consé­quences de la taille réduite du GT-1000 se font tout de suite ressen­tir : il y a dix sélec­teurs au pied, et non douze comme sur le Helix ou le Headrush. De plus, il n’y a pas les petits écrans LCD extrê­me­ment utiles que l’on trouve sur les deux machines. Le GT-1000 se rapproche donc plutôt d’un Helix LT, mais sans les foots­witchs sensi­tifs. BOSS s’est contenté d’un prin­cipe tris­te­ment clas­sique…

Boss GT-1000 : BOSS GT-1000 - 6Ce conser­va­tisme est aussi obser­vable avec le déplo­rable écran prin­ci­pal du GT-1000. Sa taille raison­nable n’est pas un problème. Non, c’est l’ab­sence de couleur et la défi­ni­tion très faible qui nous ont déçus. C’est bien simple, on a l’im­pres­sion d’avoir affaire à un écran de Game Boy ! Sur ce plan, BOSS ne boxe pas dans la même caté­go­rie que Line 6 et, surtout, Headrush. C’est d’au­tant plus domma­geable que l’écran est évidem­ment essen­tiel pour navi­guer au sein du péda­lier. Diffé­rentes pages sont d’ailleurs acces­sibles, avec, à chaque fois, des indi­ca­tions. Deux pages reprennent le nom ou le numéro du preset actif, une autre présente la fonc­tion des foots­witchs, et une autre encore met en avant la chaîne sonore, ce qui permet de créer des sons de toutes pièces. D’ailleurs, sachez que pour créer un preset très simple et construire une chaîne sonore, il faut impé­ra­ti­ve­ment lire le manuel. À l’in­verse de notre expé­rience avec l’He­lix ou le Headrush, nous avons été inca­pables de modi­fier instinc­ti­ve­ment les para­mètres basiques de la bête. L’er­go­no­mie géné­rale est très déce­vante, et nous avons eu une sacrée frayeur en débu­tant ce test. Au niveau de la chaîne sonore, on peut acti­ver ou non des blocs corres­pon­dant aux amplis et aux effets, les dépla­cer et les rempla­cer, divi­ser le signal pour créer des chaînes paral­lèles que l’on met en série ou non, etc. En passant sur un bloc, ses para­mètres sont auto­ma­tique­ment affi­chés en bas de l’écran, et assi­gnés aux petits potards. On peut aussi sélec­tion­ner le bloc et rentrer dans ses para­mètres détaillés. Il y a énor­mé­ment de réglage, et tout a une inci­dence sonore. C’est très agréable d’ex­pé­ri­men­ter pour obte­nir des sono­ri­tés diffé­rentes, mais la page est laide et peu claire, et cela confirme que l’écran du GT-1000 offre une expé­rience assez désa­gréable. Vous l’au­rez compris, les amateurs de solu­tions plug and play peuvent faire l’im­passe sur cette machine.

 

Boss GT-1000 : BOSS GT-1000 - 4Malgré la présence de cinq foots­witchs, il est impos­sible de s’af­fran­chir complè­te­ment de l’écran. Par exemple, il n’est pas possible de régler les para­mètres d’un effet. On peut par contre assi­gner n’im­porte quel bloc et ses fonc­tions liées (lecture du looper, modi­fi­ca­tion momen­ta­née du pitch, etc.) à un foots­witch. Il en va de même avec les petits potards présents sur le châs­sis, mais tout cela se fait par l’in­ter­mé­diaire d’un sous-menu dédié aux assi­gna­tions. On perd beau­coup de temps, là où le Helix LT permet une assi­gna­tion en quelques secondes en restant appuyé sur les foots­witchs. La gestion du GT-1000 est vrai­ment frus­trante, car la machine est capable de faire beau­coup de choses. Ainsi, il est possible de créer deux sons diffé­rents et de passer de l’un à l’autre avec la pédale d’ex­pres­sion, ou bien d’en­re­gis­trer des presets propres aux réglages des effets (BOSS appelle ces presets « Stomp­boxes »). Les possi­bi­li­tés sont innom­brables et le fonc­tion­ne­ment de l’ap­pa­reil est logique, mais la navi­ga­tion est telle­ment lour­de… Même les presets ne sont pas orga­ni­sés par tag ou par type, c’est dire !

Si l’er­go­no­mie du GT-1000 est ratée, on ne peut pas en dire autant des diffé­rentes fonc­tions et connexions dispo­nibles. On trouve notam­ment un métro­nome, un looper, un char­geur d’IR, un très bon accor­deur poly­pho­nique bien précis, ou encore une fonc­tion « carryo­ver » qui permet de faire traî­ner les effets lors d’un chan­ge­ment de preset. Il y a égale­ment deux sorties stéréo, une boucle d’ef­fet stéréo, deux entrées pour pédale d’ex­pres­sion/foots­witch, et même un port Amp pour navi­guer entre les canaux d’un ampli. D’ailleurs, sachez que le péda­lier de BOSS est vrai­ment pensé pour la guitare : il n’y a pas d’en­trée micro et pas de modé­li­sa­tions d’am­plis pour basse.

Boss GT-1000 : BOSS GT-1000 - 11Enfin, nous nous devons de nous arrê­ter sur un aspect enthou­sias­mant du GT-1000 : sa connec­ti­vité. En effet, il est possible de le bran­cher en USB à un ordi­na­teur. Il fait alors office de carte son, et l’on peut utili­ser le logi­ciel d’édi­tion BOSS Tone Central pour modi­fier tous les para­mètres de la machine et télé­char­ger du nouveau contenu sur le cloud. Le logi­ciel existe même dans une version mobile géniale qui est à la fois logique et ergo­no­mique, et qui reprend aussi l’in­té­gra­lité des réglages. L’ap­pai­rage en Blue­tooth est facile, et il y a une réper­cus­sion directe des chan­ge­ments opérés via l’ap­pli sur le péda­lier, et vice-versa. On peut même choi­sir des canaux pour bran­cher plusieurs péda­liers ! Notre seule réserve sur la version mobile concerne la navi­ga­tion dans la chaîne et le dépla­ce­ment des blocs que nous ne trou­vons pas très instinc­tifs (ce n’est pas un simple glis­ser/dépo­ser).

Soyons honnêtes : nos premières heures avec le GT-1000 ont été diffi­ciles. Alors que nous avions quasi­ment enterré la bête à cause de son ergo­no­mie catas­tro­phique, nous nous sommes rendu compte qu’elle offre des possi­bi­li­tés impres­sion­nantes en termes de créa­tion de chaînes sonores et de connexion à des appa­reils externes. De plus, le logi­ciel et l’ap­pli­ca­tion offrent une alter­na­tive à la mauvaise navi­ga­tion via le péda­lier. Et puis, surtout, les sono­ri­tés ne sont pas en reste…

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Fina­le­ment, il me fait de l’ef­fet !

Il est temps d’écou­ter ce que donne le BOSS GT-1000 en action. Nous avons donc sorti notre Ibanez RG1570 Pres­tige et puis connecté le péda­lier en stéréo à une inter­face audio Focus­rite Scar­lett 2i2 de seconde géné­ra­tion. Évidem­ment, une telle machine produit tant de sons diffé­rents qu’il est impos­sible de tout illus­trer. Ces exemples ont donc voca­tion à vous donner une idée globale des capa­ci­tés du GT-1000, et voici ce que cela donne :

1 – Préam­pli Tweed Combo
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  • 1 – Préam­pli Tweed Combo05:15
  • 2 – Préam­pli JC12004:29
  • 3 – Préam­pli Natu­ral + effets01:17
  • 4 – Préam­pli Twin Combo05:24
  • 5 – Préamp Diamond02:29
  • 6 – Préam­pli Brit Stack03:42
  • 7 – Préam­pli Jugger­naut + chan­ge­ment de micros et de posi­tion­ne­ment02:34
  • 8 – Préam­pli X Modded02:53
  • 9 – Préam­pli Recti Stack02:22
  • 10 – Preset guitare Jazz Hollow­body00:43
  • 11 – Sons acous­tiques avec guitare élec­trique02:14

Comme vous pouvez l’en­tendre, les diffé­rents amplis AIRD dispo­nibles sont assez impres­sion­nants en son clair et en son crunch. Lorsqu’on joue avec le GT-1000, la dyna­mique marque, et l’on a vrai­ment des sensa­tions propres à un véri­table ampli. Chaque modèle à sa propre iden­tité, et les réglages sont assez nombreux pour offrir une palette sonore variée. Certains réglages comme le sagging sont parti­cu­liè­re­ment effi­caces, et l’ef­fet de satu­ra­tion et de compres­sion lorsqu’on augmente le gain est assez bien repro­duit. Nous avons plus de réserve en ce qui concerne les plus grosses satu­ra­tions, mais, comme toujours, il s’agit certai­ne­ment de trou­ver le bon réglage d’éga­li­sa­tion et la bonne simu­la­tion de baffle. À ce propos, vous savez déjà que chaque préam­pli à sa propre simu­la­tion de baffle AIRD asso­cié, qui s’ap­plique auto­ma­tique­ment à la sortie. La sortie étant stéréo, on peut choi­sir deux réglages de baffle diffé­rent si néces­saire. On peut néan­moins modi­fier le type de micros (dont un SM57, un MD421, un U87, etc.), sa posi­tion et sa distance. Le chan­ge­ment est radi­cal à chaque fois, et vous devriez trou­ver de quoi vous combler. Si vous souhai­tez abso­lu­ment vous affran­chir des simu­la­tions de Boss, il est de toute façon possible de placer l’IR de votre choix.

Un autre élément sera déci­sif quant au son que vous obtien­drez avec le GT-1000. Pour les deux sorties (Main et Sub), il est possible de déci­der à quel type de machine on connecte le péda­lier (à un casque, une inter­face, ou bien un ampli). Si on choi­sit de le bran­cher à un ampli tradi­tion­nel, il est même possible de choi­sir parmi une sélec­tion de presets qui corres­pondent à des amplis clas­siques (Hot Rod Deluxe, Twin Reverb, AC30, etc.). Il faut égale­ment indiquer si l’on branche le GT dans l’en­trée prin­ci­pale ou dans le retour d’une boucle d’ef­fet afin de s’af­fran­chir du préam­pli. Dans les faits, cela semble modi­fier l’éga­li­sa­tion et fonc­tionne assez bien. Nous avons essayé avec notre Fender Twin Reverb, et le preset corres­pon­dant était parmi ceux offrant le meilleur résul­tat. Pour autant, le GT-1000 direc­te­ment bran­ché dans l’en­trée ne nous pas a donner entiè­re­ment satis­fac­tion. BOSS conseille d’ailleurs de bran­cher son péda­lier dans un port Return. Nous n’avons pas pu tester cette solu­tion, mais il est probable que le résul­tat soit meilleur. Pour autant, nous conseillons vrai­ment d’uti­li­ser ce type d’ap­pa­reil pour rentrer direc­te­ment dans un système son ou une inter­face audio, ce qui vous permet­tra notam­ment de béné­fi­cier de la stéréo.

12 – Effets (réverbe + octa­ver + autres)
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  • 12 – Effets (réverbe + octa­ver + autres)02:00
  • 13 – Effets (chorus + réverbe)00:50
  • 14 – Effets (réverbe + delay + autres)04:03
  • 15– Effets (slow gear + réverbe)00:50
  • 16 – Effets (hold + delay + réverbe)01:47
  • 17 – Effets (delay pané + réverbe)00:37
  • 18 – Effets (delay filtré + autres)01:04
  • 19 – Effets (feed­ba­cker + octa­ve­fuzz)00:53
  • 20 – Effets (preset avec slicer)01:06
  • 21 – Effets (preset effet de l’es­pace)00:56

Les effets béné­fi­cient gran­de­ment de l’éton­nante largeur stéréo du GT-1000. Les réverbes et les delays sont superbes, et s’es­tompent d’une manière douce et natu­relle. Tous les styles sont couverts : de la réverbe à ressort à la réverbe shim­mer d’am­biance, et du delay à bandes au double delay stéréo qui permet de cumu­ler deux modèles de sont choix. Il y a aussi des effets super origi­naux comme un slicer, un effet slow gear qui permet de créer des nappes, une fonc­tion hold, un effet S-Bend qui permet de modi­fier la hauteur à la façon d’un B-bender numé­rique. Il y a aussi diffé­rents effets façon harmo­ni­zer qui permettent de créer des sons de synthé­ti­seur, plein de modu­la­tions clas­siques avec énor­mé­ment de réglage, des simu­la­tions de sitar et de guitare acous­tique… Bref, c’est très riche, et on est vrai­ment sur des effets de grande qualité. En plus de ça, les foots­witchs peuvent être acti­vés avec des appuis momen­ta­nés ou clas­siques. On peut donc s’amu­ser de diffé­rentes manières en fonc­tion de la nature de l’ef­fet.

Évidem­ment, des effets plus utili­taires sont aussi là. On retrouve un EQ para­mé­trique et un EQ graphique avec des réglages vrai­ment fins, un noise Gate effi­cace qui élimine les bruits sans déna­tu­rer le son, et des pédales de satu­ra­tions variés. Cela va du clean boost à la grosse fuzz en passant par l’over­drive et les bonnes distor­sions, et chaque modèle a une iden­tité vrai­ment diffé­rente. Les satu­ra­tions sont moins bluf­fantes que les autres effets, mais la qualité est globa­le­ment au rendez-vous, notam­ment avec les modèles s’ins­pi­rant d’ef­fets BOSS.

Conclu­sion

Le BOSS GT-1000 est une machine bizarre. Elle excelle sur certains points, notam­ment au niveau des effets et de la connec­ti­vité, mais présente une ergo­no­mie désuète qui noir­cit terri­ble­ment le tableau. Surtout, avec son tarif de 1000 euros en moyenne, le GT-1000 est en concur­rence directe avec le Helix LT (900 euros en moyenne) et le Headrush Pedal­board (1000 euros en moyenne).

Au niveau de l’er­go­no­mie, le Headrush est de loin le plus acces­sible. Le Helix LT est plus complexe, car il permet d’al­ler plus loin dans les réglages, mais reste extrê­me­ment intui­tif tant il est bien pensé. Dans les deux cas, l’as­si­gna­tion de fonc­tions aux diffé­rents boutons est simple, et on peut faire beau­coup de choses juste avec son pied. Appe­ler le looper est un jeu d’en­fant, tout comme modi­fier le réglage de gain sans se bais­ser. Le GT-1000, lui, est à la fois complexe et mauvais ergo­no­mique­ment. C’est le seul point où il se fait battre à plate couture par la concur­rence, mais c’est un élément impor­tant. Heureu­se­ment, l’ap­pli­ca­tion et le logi­ciel d’édi­tion sont très bien faits.

Au niveau du son, le Boss GT-1000 riva­lise avec ses confrères en ayant quelques beaux atouts. En ce qui concerne les modé­li­sa­tions d’am­pli, BOSS ne propose pas autant de modèles que ses concur­rents, mais ils sont globa­le­ment de qualité. Les amplis offrent beau­coup de dyna­mique, et on a un senti­ment de son vivant en son clair et crunch. À l’in­verse, les grosses satu­ra­tions sont plus diffi­ciles à maîtri­ser, et le GT-1000 ne brille pas dans cet exer­cice. C’est surtout au niveau des effets et de la stéréo que le péda­lier de BOSS s’im­pose. Il est bien plus inté­res­sant que le Headrush, et il riva­lise sans peine avec l’He­lix LT, qui, pour­tant, a d’ex­cel­lents effets. Ils sont certes moins nombreux sur le GT-1000, mais de qualité et origi­naux.

Enfin, en termes d’en­trées et de sorties, le BOSS est aussi le mieux doté. Il dispose en effet des mêmes ports que ses concur­rents, mais y ajoute une connexion pour navi­guer entre les canaux d’un ampli externe, et une seconde entrée pour pédale d’ex­pres­sion ou foots­witch externe (les autres n’en ont qu’une).

Pour résu­mer, la qualité du GT-1000 réside en sa capa­cité à s’in­té­grer au sein de diffé­rentes confi­gu­ra­tions. Le nombre d’ef­fets et le le système AIRD pour s’adap­ter à diffé­rents amplis en font un appa­reil idéal à placer dans la boucle d’ef­fet d’un ampli à lampes, et il donnera d’ex­cel­lents résul­tats direc­te­ment dans un système son en stéréo. La latence est imper­cep­tible même quand on change de preset, et la fonc­tion carryo­ver est là pour assu­rer des tran­si­tions fluides. C’est donc une offre sérieuse même dans un cadre profes­sion­nel. Mais le retard hallu­ci­nant de BOSS en termes d’er­go­no­mie et l’écran honteux en 2018 gâchent bête­ment l’ex­pé­rience. Heureu­se­ment, le logi­ciel et l’ap­pli­ca­tion rattrapent le coup, mais le tarif ne se justi­fie pas à notre goût quand on regarde la concur­rence. Line 6 et Headrush sont capables de sortir des machines avec des quali­tés proches de celle du GT-1000, mais avec une ergo­no­mie aux petits oignons. Pourquoi BOSS ne pour­rait-il pas le faire aussi ?

  • Boss GT-1000 : BOSS GT-1000 - 1
  • Boss GT-1000 : BOSS GT-1000 - 2
  • Boss GT-1000 : BOSS GT-1000 - 3
  • Boss GT-1000 : BOSS GT-1000 - 4
  • Boss GT-1000 : BOSS GT-1000 - 5
  • Boss GT-1000 : BOSS GT-1000 - 6
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  • Boss GT-1000 : BOSS GT-1000 - 8
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  • Boss GT-1000 : BOSS GT-1000 - 13
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Points forts
  • Plus compact et léger que la concurrence
  • Démarrage rapide
  • Simulations d’amplis globalement convaincantes avec des sons clairs et crunchs très dynamiques
  • Nombreux et excellents effets
  • Bonne possibilité de chaînage grâce au processeur puissant
  • Bonne largeur stéréo
  • Possibilité de charger des I.R.
  • Fonction carryover
  • Changement de presets sans latence
  • Fait office d’interface audio
  • Logiciel d'édition et excellente application mobile via Bluetooth
  • Pédale d’expression intégrée
  • L’essentiel des entrées et sorties est là (boucle d’effet, MIDI, etc.)
  • Bouton on/off
  • Bon accordeur (précis, polyphonique, avec des accordages alternatifs, etc.)
  • Finition impeccable, paraît solide
Points faibles
  • Ergonomie très moyenne
  • Écran indigne des standards actuels
  • Deux footswitchs en moins que la concurrence
  • Les grosses saturations nous semblent en deçà

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