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Spitfire Audio Albion
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Test du Spitfire Audio Albion

Orchestre virtuel de la marque Spitfire Audio appartenant à la série Albion

Test écrit
18 réactions
Aux commandes de l'orchestre
8/10
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Jamais l'orchestre symphonique n'aura bénéficié d'autant de versions virtuelles, dans des approches complètes ou par éléments. Avec Albion, Spitfire Audio, éditeur anglais, nous en propose sa vision, selon un point de vue plutôt original.

Si l’on en croit le nombre de versions virtuelles propo­sées, il semble que les produits les plus deman­dés par les utili­sa­teurs de la MAO soient les percus/batte­ries, le piano et l’or­chestre. Si les premières sont a priori rela­ti­ve­ment faciles à mettre en œuvre (une bonne acous­tique, un parc de micros et de préam­plis de premier choix et un bon instru­men­tiste) et à repro­duire (le plus de couches de vélo­cité possible, une gestion de la repisse maîtri­sée), il en est autre­ment des deux autres. Toutes les subti­li­tés du piano font débat quant à savoir qui de la modé­li­sa­tion ou de l’échan­tillon­nage exhaus­tif, voire d’un mélange des deux, sera à même de les repro­duire le plus fidè­le­ment possible et m’est avis que la discus­sion est loin d’être close malgré les avan­cées indé­niables des éditeurs, qu’ils utilisent l’une ou l’autre des tech­niques.

Quant à l’or­ches­tre… Là aussi, les deux approches tech­niques sont à l’œuvre, et les banques basées sur l’échan­tillon­nage profitent des avan­cées infor­ma­tiques en termes de stockage et de gestion de la Ram (un bon ordi multi­cœur avec un OS ou une DAW en 64 bits, une capa­cité de stockage interne pouvant dépas­ser les 8 To et 32 Go de Ram, ça dépo­te…) et des déve­lop­pe­ments logi­ciels : les dernières versions de Kontakt avec leurs possi­bi­li­tés d’écri­ture de scripts (legato, recon­nais­sance du jeu en temps réel, etc.) sont un support idéal pour ce type de biblio­thèques gigan­tesques. Reste qu’en dehors de l’ap­proche de Sample Mode­ling qui conjugue à merveille échan­tillons, scripts et modé­li­sa­tions, certaines choses ne sont pas encore possibles malgré la (très souvent) très bonne qualité sonore des banques orches­trales. À moins de prendre des chemins de traverse comme Orches­tral Tools par exemple, dont le premier produit était consa­cré aux runs, phrases diffi­ci­le­ment jouables ou program­mables depuis les autres banques. Et qu’en dehors de certaines excep­tions, comme l’ap­proche de Sono­ki­ne­tic par exemple, la plupart des biblio­thèques sont conçues sur le prin­cipe de sections instru­men­tales sépa­rées ou d’ins­tru­ments solo à jouer, program­mer, afin de recréer un ensemble, ce qui est assu­ré­ment un des plus sûrs moyens d’ob­te­nir exac­te­ment ce que l’on cherche, mais un moyen qui peut parfois être long, fasti­dieux et dont le résul­tat, par manque d’ar­ti­cu­la­tions, de finesse, de savoir-faire aussi, ne sera peut-être pas toujours à la hauteur des espé­rances.

Machine de test

MacPro Xeon 3,2 GHz
OS 10.6.8
Logic Pro 9.1.7
Spit­fire Audio Albion V2
Kontakt 5.0.2

Forts de ces divers constats et de leur expé­rience de compo­si­teurs, les créa­teurs de Spit­fire Audio reven­diquent une approche diffé­rente : « Notre but est de repro­duire les condi­tions des meilleures sessions d’en­re­gis­tre­ment de musique de film, et d’ap­pro­cher l’échan­tillon­nage comme si nous enre­gis­trions une B.O. note à note. D’en­re­gis­trer des perfor­mances, et de cela des parties, plutôt que des échan­tillons scien­ti­fique­ment créés. Pour repro­duire le timbre d’un ensemble de musi­ciens de première classe, ainsi que l’acous­tique de l’en­droit dans lequel ils jouaient. Si vous voulez des échan­tillons parfai­te­ment accor­dés, norma­li­sés, « secs », vous vous êtes proba­ble­ment trom­pés d’adresse. Ici, vous trou­ve­rez quelques bizarres grin­ce­ments de cordes, une note de trom­pette un peu « trop », et beau­coup « de pièce », mais assem­blez le tout, compo­sez quelque chose de beau, et soudain, notre biblio­thèque et notre approche pren­dront tout leur sens. » Joli discours marke­ting, mais que recouvre-t-il réel­le­ment ? Eh bien, plon­geons en piqué dans la V2 de cette biblio­thèque, véri­fier si de l’édi­teur le cahier des charges sans impair fit d’Al­bion ce qu’il en promet­tait.

Intro­du­cing Spit­fire Audio Albion V2

Spitfire Audio Albion

La banque est conçue pour Kontakt et Kontakt Player (merci), à partir de la version 4 (version la plus récente recom­man­dée), donc suivant les compa­ti­bi­li­tés de l’échan­tillon­neur de Native, et pren­dra à peu près 25 Go de place sur votre disque dur, corres­pon­dant à 43 Go de samples avant compres­sion via l’al­go­rithme non destruc­tif de Native. Unique­ment dispo­nible au télé­char­ge­ment sur le site de l’édi­teur, elle est vendue 349 livres, soit 435 euros au moment de la rédac­tion de ce test. Instal­la­tion et auto­ri­sa­tion sont sans notables procé­dures, l’édi­teur ayant jeté son dévolu sur l’uti­li­taire Java de Conti­nuata, que l’on commence à rencon­trer fréquem­ment, le numéro de série devant quant à lui être rensei­gné dans l’ha­bi­tuel Service Center de Native, et la biblio­thèque se mettant en place via l’on­glet Add Library.

Elle est décou­pée en 22 fichiers .rar, plus trois dossiers conte­nant les Instru­ments V2, la doc et autres fichiers propres à Kontakt et pour finir les Multis. Le manuel (en anglais seule­ment hélas) est bien fait, avec cet art de l’unders­ta­te­ment typique­ment british. Albion offre pour tous ses sons quatre prises diffé­rentes aux Air Studios à Londres (Close, Tree, Ambient et Outrig­ger, sur bande 2" via micros à lampes et ruban, préam­plis et console Neve, conver­tos Prism, etc.), et est décom­po­sée en quatre familles, Albion Orches­tra propre­ment dit, Brunel Loops (en réfé­rence à Isam­bard King­dom Brunel), des boucles qui seront détaillées plus avant, Darwin Percus­sion Ensemble (le titre dit tout) et Stephen­son’s Steam Band (en réfé­rence à Robert Stephen­son), ensembles de sons compo­sés à partir de l’or­chestre, dans une esthé­tique sound design. Le tout, on l’aura compris, se voulant réso­lu­ment à desti­na­tion de la musique à l’image, qu’il s’agisse de films, de jeux vidéo ou de tout autre média mélan­geant les deux arts. 

Pré – dispo­si­tions

Faire danser les effets

Inté­res­sante fonc­tion, le séquen­ceur d’ef­fets permet, sur une durée d’un temps à quatre mesures, d’au­to­ma­ti­ser plusieurs fonc­tions de base (Volume, Pan, Tune, etc.) ou la quasi-tota­lité des fonc­tions des effets inclus (huit diffé­rents, de l’EQ à la réverbe, en passant par Delay, Filter, etc.). La réso­lu­tion va jusqu’à 64 valeurs dans la durée choi­sie et le fonc­tion­ne­ment ne pose aucun problème. Seul reproche, la fenêtre de réglages est trop petite.

Le dossier Instru­ments V2 propose donc les quatre familles, chacune plus ou moins divi­sées en sous-familles. On pourra si on le souhaite reti­rer les instru­ments de la première version (que l’on recon­naî­tra s’il existe un Preset du même nom doté du suffixe V2) afin de gagner en clarté. On découvre donc une archi­tec­ture inha­bi­tuelle pour l’or­chestre, puisque chaque grande famille est divi­sée en deux, Hi et Low. Ainsi des Brass, String, Wood­wind. Un dossier Piano est aussi présent, mais que l’on ne s’at­tende pas à un Stein­way multi­sam­plé. Là, l’édi­teur préfère nous offrir des clus­ters, des effets (majo­ri­tai­re­ment des cordes frot­tées avec de très longues réso­nances), quelques notes jouées norma­le­ment dans les octaves graves, avec quatre échan­tillons Round Robin (avec reset via KeyS­witch) ainsi qu’un inté­res­sant bouton Neigh­bou­ring Zones, qui une fois activé permet de produire de faux Round Robin en utili­sant les zones avoi­si­nant la note jouée (avec trans­po­si­tion en temps réel, bien sûr), d’au­tant plus inté­res­sant que les algo­rithmes de trans­po­si­tion de la version 5 de Kontakt sont de bien meilleure qualité que les précé­dents. Voici un exemple utili­sant le programme Piano stac­cato, une fois avec la prise Tree, une autre fois avec les quatre prises mixées. 

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Spitfire Audio Albion

Appré­cions le beau boulot sur la phase : aucun problème. Certains concur­rents peuvent en prendre de la grai­ne… Parlons rapi­de­ment de l’in­ter­face, conçue en trois onglets : le premier avec un symbole de clé (outil) permet de sélec­tion­ner, mixer les prises (boutons parfois capri­cieux), gérer les échan­tillons, la trans­po­si­tion, les offset, les Round Robins et la courbe de réponse à la vélo­cité. Le second, avec une clé de Sol est l’ou­til Osti­na­tum, le troi­sième avec un symbole de niveau est FX Panel, le séquen­ceur d’ef­fets (voir enca­dré). Comme son nom l’in­dique, Osti­na­tum permet de construire des phrases conti­nues, note à note ou par accord. On dispose d’un bypass, de réglages de longueur, de vélo­cité (bien trop petit…) et de sélec­tion des notes : dans l’ordre, ascen­dant, descen­dant et en accord. Une fois activé, on peut choi­sir une réso­lu­tion, de la ronde à la quadruple croche. La ligne Key permet de choi­sir les notes plaquées (jusqu’à 10) et ainsi de les faire jouer dans l’ordre choisi via les chiffres à modi­fier (par exemple, 1, 7, 3, 1, 5, etc., avec possi­bi­lité de silence, un vrai mini­sé­quen­ceur pas à pas). L’on­glet n’est pas toujours dispo­nible, seule­ment dans les programmes Osti­na­tum eux-mêmes, et dans quelques Stac­cato et Short. Voici un exemple d’os­ti­nato sur mesure impaire utili­sant les Celli (prises de son CTA).

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Un moyen très rapide et effi­cace de créer ce type de phra­sés (très appré­ciés de certains monteurs et réali­sa­teurs), direc­te­ment depuis Kontakt, sans utili­ser sa DAW. Bien entendu, au sein d’un séquen­ceur, le rythme s’adap­tera aux chan­ge­ments de tempo, sans aucun problème.

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On peut sauve­gar­der les patterns ainsi créés, et donc les rappe­ler, et ce même pour un tout autre instru­ment, bravo ! Voici par exemple les mêmes Celli avec les WW Hi. 

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Sono­ri­tés

Spitfire Audio Albion

Repre­nons le déroulé des instru­ments dispo­nibles. Première famille, les Brass, Hi et Low, donc. On dispose d’ef­fets (ce sera une constante), de programmes courts, longs et legato. La plupart voient leur dyna­mique et le passage d’un layer à l’autre gérés par la molette de modu­la­tion, une habi­tude pas toujours évidente à prendre, mais qui fonc­tionne bien. L’ac­tion n’est donc pas seule­ment sur le volume (ce qui serait irréa­liste) mais bien aussi sur le timbre des instru­ments. Il faut parfois faire atten­tion aux notes sur lesquelles la tessi­ture des diffé­rents instru­ments se recouvre, la poly­pho­nie augmen­tant alors sérieu­se­ment. Voici les Hi Brass Legato (prise de son T). On notera les chutes de son et le bon rendu de la dyna­mique.

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Puis les LoBrass (prises de son TA).

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Et quelques-uns de leurs effets (prise de son C). Quelques bouclages audibles, mais nous ne sommes pas là dans des tenues impor­tantes.

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On conti­nue avec les Strings, la plus riche des familles d’Al­bion. Strings Hi propose en effet outre les effets, des programmes Violons 1 et 2, ainsi que des 1 et 2 plus Altos, des programmes legato à l’oc­tave, des Osti­na­tum, legato, longs, short et pizz. Et quasi­ment la même chose pour les Strings Lo. Voici un exemple des beaux V1V2­Va­Le­gato (prises de son CTA).

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Puis, avec une simple copie de la piste Midi, une trans­po­si­tion globale plus une sur quelques notes, la même phrase avec les VCCBOc­ta­ve­Le­gato. On appré­cie les petits déca­lages de justesse, d’at­taque, de release qui, sans modi­fier la posi­tion des notes, offrent un rendu plus réaliste.

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Loops, Percs & Steam

Spitfire Audio Albion

Du côté de Brunel Loops, on dispose de 32 programmes regrou­pant plusieurs octaves de boucles, consti­tuées de diffé­rents instru­ments et effets sur ces instru­ments, comme des flûtes en bambou, des boîtes en carton, des verres, des baguettes et toutes sortes de choses plutôt inha­bi­tuelles. D’un point de vue pratique, les noms des Presets précisent les divi­sions ryth­miques conte­nues (croche, trio­let, double) et la gestion ou non de la dyna­mique via la molette de modu­la­tion. Voici quelques exemples de boucles. Préci­sons tout de suite qu’elles n’ont pas été enre­gis­trées selon les mêmes dispo­si­tions de micro, et qu’il faudra donc si néces­saire les placer dans une réverbe ; on regrette alors qu’Al­bion n’uti­lise pas la réverbe à convo­lu­tion de Kontakt et qu’au­cune réponse impul­sion­nelle ne soit four­nie afin de pouvoir fondre les boucles dans le même espace que celui du reste de la banque. 

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Deuxième reproche, les boucles ne sont pas du tout harmo­ni­sées au niveau du volume, et l’on sature souvent si l’on n’y prend garde. Les Darwin Percus­sions, elles, reprennent bien l’ar­chi­tec­ture multi­prise, cepen­dant limi­tée à trois posi­tions, Close, Tree et Ambiance. On retrouve de gros impacts typiques des B.O. et trai­lers holly­woo­diens. Bref, rien de révo­lu­tion­naire, ou de détaillé, pas de percus­sions orches­trales « fines » (ou de cymbales dont on manque cruel­le­ment), mais des toms de concert, des grosses caisses, etc. 

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Pour finir, Stephen­son’s Steam Band reprend des sons de l’or­chestre en les trafiquant de tous les côtés, avec parfois de belles réus­sites, dans les pads, les drones, etc. Mais on pour­rait souhai­ter avoir plus de sons orches­traux de base à la place. En voici quelques exemples. À noter, le volume encore non ajusté, qui fait que l’on sature dès que l’on ouvre trop la molette de modu­la­tion.

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 Télé­char­gez les fichiers sonores : flac.zip

Bilan

D’un point de vue qualité sonore, Albion fait partie du haut de gamme. Les prises de son sont impec­cables, la gestion de la phase quasi parfaite, bouclage et édition très propres, rien à redire de ce point de vue. Après, il faut s’ha­bi­tuer à travailler unique­ment avec des programmes regrou­pant plusieurs pupitres à la fois. D’au­tant que l’or­chestre n’est pas forcé­ment complet : on manque de notes aiguës par exemple dans les Wood­winds, et même si ces derniers disposent de programmes avec flûtes accen­tuées, il manque quand même une octave (même chose pour les cuivres) et deux si l’on prend en compte les picco­los.

Ensuite, et vu le prin­cipe retenu, il n’est pas toujours facile de faire ressor­tir un pupitre ou un autre, à part les cordes. Donc, adieu les beaux passages de cors, ou les trom­pettes brillantes, sauf à tout mettre sur le même plan. Atten­tion aussi au nombre de musi­ciens sur des programmes type Octave, ou compre­nant plusieurs instru­ments (comme les Violons 1 et 2 plus Altos), puisqu’on ne peut faire de divisi. Mais Albion ne se veut pas aussi détaillée et précise que ces consœurs. Elle est idéale pour coucher des idées (sur un portable par exemple, avec une seule prise de son, puis à repas­ser en 5.1 sur la machine de studio), mais pas seule­ment. En complé­ment d’autres banques, elle apporte une couleur, un son très parti­cu­lier. Et la V3 (gratuite pour les utili­sa­teurs) appor­tera de nouveaux sons (dont notam­ment les cuivres « medium » qui manquent et des cymba­les…).

Bref, Albion est une excel­lente biblio­thèque, dont l’ap­proche permet de mettre en forme des compo­si­tions très rapi­de­ment, avec une qualité sonore remarquable. Peut-être pas une banque pour commen­cer, surtout si l’on n’est pas très à l’aise avec l’or­ches­tra­tion, mais un ajout auquel il faut réflé­chir une fois que l’on dispose d’une base offrant tous les instru­ments sépa­rés, plutôt que d’em­ma­ga­si­ner des banques gargan­tuesques. Par exemple, on peut imagi­ner une confi­gu­ra­tion très perfor­mante incluant Albion (en comp­tant la V3 à venir), le Wivi Player et les produits Orches­tral Tools et Sample Mode­ling. Sachant que dans ce domaine comme dans d’autres à base d’in­for­ma­tique, les choses bougent très vite…

8/10
Points forts
  • Son, superbe
  • Concept par sections
  • Quatre prises de son
  • Rapidité de mise en œuvre
  • Programmes Legato
  • Ostinatum, très bien conçu
  • FX Sequencer, intéressant
  • Programmes Multis
  • Programmes FX des instruments
  • Boucles, percus et Steam additionnels
Points faibles
  • Boutons Mic Positions capricieux
  • Écran FX Sequencer trop petit
  • Ligne Velocity trop petite
  • Interface globale parfois trop petite
  • Manquent des octaves aiguës
  • Manquent certaines sonorités séparées ou articulations
  • Volumes des percus et Steam trop élevés
  • Pas de cuivres medium, ni de cymbales (mais à venir...)
  • Pas de harpe

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