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Steinberg Cubase Producer Pack
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Test du Cubase Producer Pack

Pack MAO de la marque Steinberg appartenant à la série Cubase

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Un Cubase à la MR
7/10
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Une interface audio pro et un séquenceur qui ne l'est pas moins sous la barre des 1500 €. C'est la promesse de ce Cubase Producer Pack composée de Cubase 5 et de la MR816 CSX. Voyons ce qu'il en est...

 

Si Pro Tools et les produits Digi­de­sign se sont si dura­ble­ment instal­lés dans les studios et home studios, c’est entre autres choses parce qu’il s’agit de solu­tions tout-en-un, où les versants logi­ciels et maté­riels sont réel­le­ment pensés l’un pour l’autre. L’in­té­rêt de ce genre de solu­tions inté­grées est simple : on limite d’une part les problèmes de confi­gu­ra­tion. Et on simpli­fie gran­de­ment, d’autre part, l’er­go­no­mie globale : la prise en main est des plus rapides et l’uti­li­sa­teur gagne en produc­ti­vité.

Partant de ces constats, Stein­berg propose un pack composé de la MR816 CSX, une inter­face audio Fire­Wire, et de Cubase 5, son séquen­ceur phare. Et l’ex­pres­sion ‘conçue pour’ prend ici tout son sens, car le déve­lop­peur alle­mand a gran­de­ment travaillé sur l’in­ter­ac­tion maté­riel/logi­ciel, comme nous allons le voir. Pour ce qui est du soft pur, je vous renvoie au test de Cubase 5 préa­la­ble­ment publié sur Audio­Fan­zine, car nous allons nous inté­res­ser de plus près à la MR816 CSX.

 

Tout ce qu’il faut…

 

Au format 1U rackable, la belle est dotée d’une fini­tion noire et alu du plus bel effet, sur laquelle se détache des LEDs vertes ou bleues selon les usages. Rien à redire sur la qualité de l’as­sem­blage ni même sur la dispo­si­tion des éléments en face avant : les poten­tio­mètres et enco­deurs rota­tifs ne présentent aucun jeu, disposent d’une résis­tance uniforme dans leur course et sont suffi­sam­ment hauts et espa­cés pour permettre des réglages aisés. Même constat en face arrière où les connec­teurs sont tous soli­de­ment fixés. Si le raccord au PC se fait par un câble Fire­Wire 6 broches qu’on branche dans l’une ou l’autre des prises à l’ar­rière, l’ali­men­ta­tion de l’in­ter­face passe quant à elle par un un transfo dont la prise de visse à l’ar­rière : c’est sans doute plus contrai­gnant qu’un tradi­tion­nel câble d’ali­men­ta­tion 3 broches, mais assu­ré­ment plus solide : pas de risque de voir l’alim se débran­cher.

 

Passons main­te­nant au détail de l’in­ter­face, en commençant par la face avant. A gauche, on dispose d’abord de deux embases combos Jack/XLR, dont la première est suscep­tible de rece­voir un signal de haute impé­dance pour enre­gis­trer une basse ou une guitare direc­te­ment (le passage en mode Hi-Z se fait au moyen d’un petit switch). Si les 6 autres connec­teurs hybrides sont situés à l’ar­rière, on dispose toute­fois en face avant de tous les contrôles néces­saires pour chaque préam­pli : un poten­tio­mètre rota­tif pour le réglage du gain, une diode verte attes­tant de la récep­tion d’un signal et virant au rouge en cas de pic, et un switch Quick Connect sur lequel nous revien­drons plus tard. En bout de ligne, deux autres petits switchs lumi­neux permettent d’ac­ti­ver/désac­ti­ver l’ali­men­ta­tion fantôme et/ou un atté­nua­teur de 18 dB pour chacune des 8 entrées.

 

Sur la droite de la façade, outre le switch de mise en fonc­tion de l’in­ter­face et les deux sorties casque au format Jack 6,35, on dispose de deux gros enco­deurs rota­tifs assi­gnables à 4 fonc­tions possible par une simple pres­sion de l’un ou de l’autre : le contrôle du volume des casques, celui du volume Master, le para­mé­trage de la réverb inté­gré ou encore celui du Sweet Morph, système d’EQ maison. 2 rangées de 4 LEDs vertes complètent le tout, la première indiquant la source de synchro utili­sée (Word­clock, S/PDIF, ADAT ou interne) et la seconde la fréquence d’échan­tillon­nage à laquelle travaille l’in­ter­face : 44, 48, 88 ou encore 96 kHz.

 

Si ces voyants sont assu­ré­ment pratiques, notam­ment dans le contexte d’une utili­sa­tion stan­da­lone de la carte, on regret­tera toute­fois que Stein­berg n’ai pas inclus un vumètre digne de ce nom pour pouvoir faire un niveau avant enre­gis­tre­ment. Par ailleurs, pour en finir avec cette face avant, on pourra regret­ter que seule l’en­trée 1 puisse être commu­tée en entrée à haute impé­dance, de sorte qu’on ne puisse pas enre­gis­trer direc­te­ment guitare et basse dans la carte : il faudra choi­sir, et utili­ser une DI pour l’autre. A l’heure où les plug-ins de simu­la­tion d’am­pli sont légion, c’est un peu domma­ge…

 

La face arrière est aussi bien char­gée : outre la prise du cordon d’ali­men­ta­tion, elle propose deux prises Fire­Wire, une entrée sortie S/PDIF, une entrée/sortie ADAT au format optique, une entrée/sortie Word­clock, 8 sorties analo­giques au format Jack 6,35, 6 embases combo Jack/XLR pour les entrées gérées en face avant et enfin 2 inserts au format Jack 6,35 pour les effets. Bref, il y a du monde et rien ni personne ne semble manquer… Si cela vous semble toute­fois un peu juste pour vos besoins, notez qu’il est possible via le Fire­Wire, de chaî­ner jusqu’à 3 MR816 pour dispo­ser d’un total de 48 entrées/sorties. Pour l’heure, on se conten­tera des 16 que nous avons sous le nez et d’ins­tal­ler la bête.

 

 

Plug and record

Instal­ler la MR816CSX n’a rien de bien compliqué : on installe les drivers d’un côté, et des compo­sants addi­tion­nels pour Cubase de l’autre. Notez de suite que si la MR816CSX a été pensée pour le séquen­ceur de Stein­berg, elle n’est pas irré­mé­dia­ble­ment liée à lui. Vous pour­rez en effet l’uti­li­ser comme une inter­face audio lambda avec n’im­porte quel séquen­ceur, ou même comme mixeur/conver­tis­seur auto­nome (sans avoir besoin de la connec­ter à un PC).

 

Sa confi­gu­ra­tion passera alors par un logi­ciel appelé MR Editor, qui se présente comme une table de mixage virtuelle. Si l’in­ter­face graphique de cette dernière n’est pas des plus jolies, elle a le mérite d’être extrê­me­ment claire et fonc­tion­nelle (avec notam­ment une fonc­tion de zoom auto­ma­tique gros­sis­sant le potard que vous mani­pu­lez), et permet de stocker jusqu’à 20 ‘scè­nes’. Utili­sable pour gérer la carte avec un autre séquen­ceur, cet éditeur permet égale­ment de la para­mé­trer pour une utili­sa­tion auto­nome, car les réglages du MR Editor sont stockés en mémoire dans la machine lors de son extinc­tion. De fait, vous pouvez para­mé­trer l’in­ter­face via le MR Editor pour l’uti­li­ser ensuite comme mixeur ou comme conver­tis­seur AN/ NA auto­nomes, sans avoir besoin de recou­rir à un PC.

 

 

Utili­sable en stand-alone ou avec un autre séquen­ceur, certes. Sauf que la belle a été conçue pour tour­ner avec Cubase, et c’est donc dans ce dernier que vous tire­rez le meilleur de l’in­ter­face. Au démar­rage du séquen­ceur, l’in­ter­face est évidem­ment auto­ma­tique­ment recon­nue, et on dispose désor­mais de nouveaux modèles de projets prêts à l’em­ploi ainsi que de 2 nouveaux effets. En char­geant un des modèles de base, on s’aperçoit d’abord que le mixeur du logi­ciel intègre de nouveaux éléments liés à la MR. Sur chaque tranche d’en­trée, on trouve ainsi de quoi acti­ver/désac­ti­ver l’in­ver­sion de phase, le filtre coupe-bas, mais aussi de quoi gérer les effets DSP de la carte : Sweet Spot Morphing Chan­nel Strip et Rev-X, soit une tranche de console et une réverb algo­rith­mique décli­née en 3 plug-ins (Plate, Room et Hall), tout ce petit monde exploi­tant le DSP embarqué de la carte. Nous y revien­drons plus tard pour nous concen­trer sur une fonc­tion aussi simple que bien­ve­nue : Quick Connect.

 

 

 

Grâce à ce bouton placé en regard des 8 entrées analo­giques de la carte, vous pouvez affec­ter d’une seule pres­sion une entrée à une piste mono, ou deux entrées à une piste stéréo. C’est tout bête mais c’est très agréable de ne pas avoir à passer par le menu contex­tuel de l’ins­pec­teur de pistes pour cela, et c’est surtout autre­ment plus rapide. Le routing n’est ainsi qu’une forma­lité, il n’y a qu’à faire le niveau puis pres­ser le bouton Rec…

 

 

Effets embarqués

Repo­sant sur le DSP de la carte, les effets et trai­te­ments livrés avec la MR sont utili­sables de deux façons diffé­rentes, para­mé­trables depuis le driver de l’in­ter­face. Soit vous optez pour les utili­ser pour trai­ter le son direc­te­ment en entrée et vous dispo­se­rez alors de 8 tranches sur les 8 entrées et d’une réverb pour le moni­to­ring (non enre­gis­trable donc), soit vous souhai­tez les utili­ser comme des plug-ins lambda, utili­sables ensuite dans les slots d’in­sert de pistes de Cubase. Dans ce cas, plusieurs choix vous seront propo­sés pour allouer au mieux la puis­sance de trai­te­ment dont vous dispo­sez : 8 tranches Mono, 4 tranches stéréo, 6 tranches mono plus une réverb ou enfin, 3 tranches stéréo plus une réverb.

Dans tous les cas, vous n’au­rez donc qu’une seule réverb de dispo, ce qui s’avère un peu juste pour la réali­sa­tion d’un projet. Mais après tout, rien ne vous empêche d’uti­li­ser une réverb native qui exploi­tera quant à elle les ressources de votre CPU (à commen­cer par Reve­rence ou Room­works présentes dans Cubase) et souli­gnons que, même si on en voudrait toujours plus, Stein­berg propose mieux que certains pres­ti­gieux concur­rents (juste 3 occur­rences de plugs DSP dispo sur une Konnekt 48 de TC Elec­tro­nics). Enfin, petite préci­sion qui a son impor­tance: les effets DSP ne sont pas réser­vés à l’uti­li­sa­tion sous Cubase et sont égale­ment utili­sable depuis le MR Editor, même si une fois encore, le gros atout de la MR816CSX demeure son inté­gra­tion dans Cubase.

 

 

Qu’il s’agisse du plug Hall, Room ou Plate, la réverb est rela­ti­ve­ment complète en termes de réglages. Outre la taille de la pièce, la diffu­sion, le temps des réflexions précoces, le déclin et des filtres passe-haut et passe-bas, elle propose un ratio pour les hautes et basses fréquences qui déter­mine la durée de réver­bé­ra­tion par rapport au para­mètre Reverb Time. Tout cela concourt à en faire un outil rela­ti­ve­ment poly­va­lent, dont je vous laisse juger du son avec les extraits audio dispo­nibles dans l’es­pace média.

 

 

 

 

 

 

Plus origi­nale, la tranche de console rassemble un EQ para­mé­trique 3 bandes et un compres­seur pilo­table par une entrée laté­rale (Side Chain). Pourquoi origi­nale ? Parce qu’en marge de leurs réglages respec­tifs, l’EQ et le compres­seur peuvent être pilo­tés par un seul bouton nommé Sweet Spot Morphing qui permet de navi­guer entre 5 presets. A la manière de ce qu’on peut trou­ver sur les plug-ins OhmForce, ce dernier permet en effet de morpher d’un réglage à l’autre. L’avan­tage de ce gros potard, c’est qu’il peut être piloté depuis la façade de la MR 816 CSX, ce qui est rela­ti­ve­ment commode.

 

 

Audio do ?

Stein­berg a doté les 8 entrées analo­giques de la MR816 CSX de préamps D-Pre, des Classe-A à compo­sants discrets qui, cela n’éton­nera personne, ont été conçus par Yamaha. Et c’est un bon choix si l’on consi­dère que ces derniers sont très neutres d’un point de vue sonore, disposent d’une bonne réserve de gain et s’avèrent rela­ti­ve­ment silen­cieux. Même avec un micro ayant un faible niveau de sortie comme le DPA 4099, on peut travailler serei­ne­ment sans voir remon­ter de bruit en pous­sant le gain. Parmi les petits détails inté­res­sants, on notera que la LED témoi­gnant du signal s’illu­mine en rouge dès que le seuil des –3dB est dépassé mais qui laisse une marge avant la satu­ra­tion numé­rique réelle. C’est plutôt intel­li­gent, même si on regrette quand même l’ab­sence d’un vrai vumètre sur l’in­ter­face, en complé­ment de ceux du logi­ciel.

 

Quant aux conver­tis­seurs, ils m’ ont paru, de leur côté, tout à fait excel­lents. Sur l’écoute de plusieurs titres avec une même paire d’en­ceintes (M-Audio DSM1), connec­tée d’une part à la MR816 et de l’autre à une M-Audio ProFire 610, le résul­tat est sans appel : l’in­ter­face de Stein­berg semble lever un voile par rapport au son de la ProFire et offre un son autre­ment plus détaillé. Pour être honnête vu que la première est vendue près de 4 fois le prix de la seconde, on en atten­dait pas moins. Sur ce point, la MR816 semble en tout cas offrir des perfor­mances à la hauteur de son prix…

 

Finis­sons en évoquant la stabi­lité de la belle, qui n’a montré aucun signe de faiblesse sur toute la durée du test sous : pas de plan­tage du driver, ni de décro­chage avec une latence pour­tant basse de 4ms. J’ai même pu débran­cher et rebran­cher l’in­ter­face à chaud sans pour autant rencon­trer de problème. Là aussi, Stein­berg a donc joué la carte de la qualité.

 

 

Conclu­sion

La MR816CSX est indis­cu­ta­ble­ment une excel­lente inter­face qui, par ses quali­tés audio, évolue sans problème au niveau de ses compé­ti­teurs dans ce secteur de prix. Stable et bien conçue, elle dispose en outre d’atouts qui peuvent faire pencher la balance en sa faveur, comme ses effets DSP et surtout son inté­gra­tion à Cubase. Si vous êtes utili­sa­teur du séquen­ceur de Stein­berg, vous devriez y être sensible. Au rang des défauts, on notera l’ab­sence d’in­ter­face MIDI, toujours pratique, et celle d’un vrai vumètre en façade. Mais force est de consta­ter que Stein­berg, avec l’aide de Yamaha, a parfai­te­ment réussi son pari.

Quant au bundle asso­ciant Cubase 5 à la MR816 CSX pour 1499 €, il est assu­ré­ment inté­res­sant d’un point de vue pécu­niaire, car l’in­ter­face étant vendue au prix de 1299 € seule, vous pouvez ainsi vous offrir Cubase 5 pour 200 € au lieu de 539. Il ne vous manquera alors qu’une surface de contrôle pour béné­fi­cier d’une solu­tion complète.

D’ailleurs, à regar­der les solu­tions inté­grées propo­sées par Digi­de­sign ou encore Cake­walk, on se demande bien quand Stein­berg ressor­tira la Hous­ton de ses cartons pour accom­pa­gner sa MR d’une surface de contrôle digne de ce nom…

 

  • Qualité de fabri­ca­tion
  • Qualité audio (préam­plis, conver­tis­seurs)
  • Stabi­lité et perfor­mances
  • Connec­tique complète
  • Alim fantôme sépa­rée pour chaque entrée
  • Inté­gra­tion à Cubase (Quick Connect, etc.)
  • Plugs DSP utiles
  • Utili­sable hors cubase et en stand alone.
  • Ergo­no­mie globale
  • Bundle avec Cubase 5 inté­res­sant.

 

 

  • Pas d’in­ter­face MIDI
  • Pas de vumètre
  • Une seule entrée haute impé­dance

 

 

Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.

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