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Pédago
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Accentuer la cohésion de son mix avec les bus

Le guide du mixage — 92e partie

Dans les semaines qui viennent, nous allons nous pencher plus avant sur l'effet "glue", à savoir l'obtention d'une certaine homogénéité sonore au travers de différents procédés. Et nous commencerons aujourd'hui par analyser l'état actuel du mixage tout en évoquant une manière simple d'accentuer la cohésion déjà existante en utilisant ce que nous avons appris dans les épisodes précédents.

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Tout va bien !

Jusqu’ici, qu’avons-nous fait ? Nous nous sommes éver­tués à sculp­ter nos diffé­rents instru­ments de sorte qu’ils puissent s’em­boî­ter natu­rel­le­ment entre eux tels les pièces d’un puzzle sonore. Pour cela, nous avons travaillé sur l’équi­libre des volumes rela­tifs, la répar­ti­tion stéréo, le mode­lage fréquen­tiel et le contrôle de la dyna­mique. De plus, nous avons égale­ment créé un « espace virtuel tridi­men­sion­nel » dans lequel placer les objets sonores. Et mine de rien, le façon­nage de toutes ces arti­cu­la­tions a déjà apporté plus de cohé­rence au titre en cours de mix. Il n’y a qu’à compa­rer le rendu post-"Gain Staging" avec celui de la dernière étape en date pour s’en rendre compte : le fameux effet « glue » tant recher­ché est en marche ! La bonne nouvelle, c’est qu’il vous est d’ores et déjà possible de renfor­cer cela en employant des tech­niques qui doivent vous être désor­mais fami­liè­res…

Le pouvoir des bus

Mix bus 2

Que cher­chons nous à obte­nir ? Un ensemble harmo­nieux, non ? Alors en lieu et place d’une approche des trai­te­ments piste par piste, pourquoi ne pas chan­ger un instant de réfé­ren­tiel et abor­der la chose d’une façon plus globale ? C’est ce que je vous propose de faire grâce au trai­te­ment des groupes de pistes. Imagi­nez un peu… Si vous regrou­pez vos pistes de batte­rie sur un même bus, vos guitares ryth­miques sur un autre, les voix et les choeurs itou, etc., puis que vous trai­tez chacun de ces bus avec un égali­seur et un compres­seur, il est logique de gagner en retour un surplus de cohé­sion au sein de chaque groupe. En effet, les pistes d’un même groupe partagent main­te­nant une même couleur tonale, une même plage dyna­mique. En pous­sant ce concept un étage plus haut, les trai­te­ments du bus master appor­te­ront quant à eux une homo­gé­néité globale au morceau. Que demande le peuple ?

Atten­tion cepen­dant ! Il ne s’agit pas ici d’ap­por­ter des modi­fi­ca­tions tonales et / ou dyna­miques dras­tiques, sous peine de réduire à néant tous les efforts que vous avez patiem­ment four­nis jusqu’à présent pour en arri­ver là. Un simple petit déci­bel en plus à une fréquence judi­cieu­se­ment choi­sie, une réduc­tion de gain de 0.5 dB sur les passages les plus forts suffi­ront ample­ment. Vous êtes en quelque sorte en train de masser déli­ca­te­ment le signal, pas en train de pétrir une pâte à tarte, gardez bien cela à l’es­prit.

Afin de pratiquer ce massage, je vous conseille d’uti­li­ser autant que faire se peut des plug-ins censés simu­ler le compor­te­ment d’en­gins hard­ware. Pourquoi donc ? Eh bien, c’est ce que nous verrons plus en détail dans les prochaines semaines au travers d’ar­ticles consa­crés aux bien­faits de la distor­sion…

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