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Pédago
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Gonfler un élément percussif avec un Noise Gate

Le guide du mixage — 49e partie

Aujourd’hui, nous allons voir comment créer de toute pièce un élément percussif à partir d’une prise acoustique.

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Pourquoi ?

Il arrive très souvent qu’en situa­tion de mixage il soit néces­saire de gonfler arti­fi­ciel­le­ment un élément d’un kit de batte­rie pour lui donner plus de corps et/ou d’im­pact. Pour ce faire, l’une des tech­niques les plus utili­sées consiste à empi­ler des couches de samples synchro­ni­sées à l’élé­ment en ques­tion, puis à sous-mixer ces couches à l’envi jusqu’à obte­nir le soutien désiré. Vous pouvez faire ça à la main, mais cela peut s’avé­rer extrê­me­ment fasti­dieux suivant la STAN utili­sée. Une autre solu­tion consiste à utili­ser un plug-in du type « Drum Repla­ce­ment » tel que Druma­gog ou le Slate Digi­tal Trig­ger. Cepen­dant, le para­mé­trage de ces logi­ciels demande une bonne dose de savoir-faire, sans parler du temps néces­saire pour trou­ver les samples adéquats…

Il existe égale­ment une troi­sième voie tout aussi effi­cace à mon sens, dont la rapi­dité de mise en œuvre est sans égal, et n’im­pliquant l’uti­li­sa­tion d’au­cun sample… Et comme vous devez vous en douter, cette tech­nique passe par l’uti­li­sa­tion de Gates !

Comment ?

La noise gate dans le mixage audio

Pour les besoins de cet article, nous allons étudier le cas d’une grosse caisse dont nous voudrions soute­nir l’at­taque et le corps. Pour ce faire, il convient tout d’abord de dupliquer la piste origi­nale et d’y placer un Noise Gate réglé comme suit : temps d’at­taque et de relâ­che­ment extrê­me­ment courts, « Hold » tout aussi rapide et niveau seuil placé de façon à capter l’en­semble des coups de batte. Le son obtenu ne devrait pas être parti­cu­liè­re­ment musi­cal en soi, mais il produira une sorte de clic qui, sous-mixé avec la piste source, ajou­tera une belle défi­ni­tion à la grosse caisse. Notez que si le clic souffre d’un manque de constance sonore suivant les coups, un compres­seur placé en amont du Noise Gate arran­gera la sauce.

Main­te­nant que nous avons gagné en défi­ni­tion, essayons d’amé­lio­rer le « gras » de cette grosse caisse. Cette fois-ci, nous allons utili­ser un son de synthé­ti­seur. N’im­porte quel synthé virtuel capable de produire une onde sinu­soï­dale pure fera l’af­faire. Tout au long du titre, faites jouer à ce VSTi une note conti­nue dans le registre grave (entre 40 Hz et 50 Hz) en accord avec la tona­lité du morceau. Placez alors un Noise Gate en insert de votre synthé et utili­sez le signal de la grosse caisse pour pilo­ter ce dernier. Le réglage du temps d’at­taque doit être rela­ti­ve­ment court, mais pas trop afin d’évi­ter le clic. Le para­mètre « Range » est à son maxi­mum pour couper complè­te­ment le son du synthé lorsque la grosse caisse ne joue pas. Enfin, le temps de relâ­che­ment et le para­mètre « Hold » doivent être choi­sis de façon à égaler plus ou moins le déclin natu­rel du kick origi­nal. En jouant avec le fader de volume de votre piste de synthé ainsi trai­tée, vous devriez pouvoir doser fine­ment le « gras » sonore de votre grosse caisse. Atten­tion toute­fois à ne pas exagé­rer la chose, sous peine de rendre le subter­fuge trop audible.

La noise gate dans le mixage audio

L’as­tuce que je viens de vous décrire ne se limite pas au trai­te­ment d’une grosse caisse, elle peut s’em­ployer sur la plupart des éléments percus­sifs pour peu que vous adap­tiez un « petit détail ». Si dans le cas d’une grosse caisse le choix d’une onde sinu­soï­dale dans le registre grave fait la blague, ce ne sera bien entendu pas le cas pour une caisse claire, par exemple, pour laquelle l’usage d’un bruit blanc filtré en accord avec le timbre recher­ché sera plus à propos. Il n’y a malheu­reu­se­ment pas de règle abso­lue quant au choix du son idéal suivant l’élé­ment percus­sif traité. Gardez juste en tête que vous cher­chez à amélio­rer un élément percus­sif, le contenu tonal doit donc être le plus discret possible afin d’ob­te­nir un résul­tat plus natu­rel à l’oreille.

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