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Pédago
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Introduction à l’automation

Le guide du mixage — 103e partie

Si vous aviez l’occasion de jeter un œil sur la session de mix d’un titre commercial, vous seriez sans doute plus surpris par l’apparente exubérance des lignes d’automation plutôt que par le nombre de plug-ins utilisés. Pourtant, l’apprenti ingénieur du son a une fâcheuse tendance à ignorer cette étape. Ce qui est bien dommage, car non content d’être l’apanage des mixages professionnels, c’est aussi à mon sens l’aspect le plus fun du boulot ! C’est pourquoi je vous propose de nous pencher sérieusement sur la question dans les semaines qui suivent.

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Quésaco ?

Mais commençons par le commen­ce­ment en expliquant de façon géné­rale de quoi il s’agit. L’au­to­ma­tion est une fonc­tion permet­tant de faire évoluer de façon auto­ma­tique et précise certains para­mètres au cours du temps. Dans le monde de l’au­dio­nu­mé­rique, les STAN modernes offrent la possi­bi­lité de créer des auto­ma­tions pour la quasi-inté­gra­lité des réglages, des faders de volume aux pano­ra­miques, en passant par les para­mètres des plug-ins. Ces auto­ma­tions sont visuel­le­ment repré­sen­tées par des courbes qui peuvent être écrites en temps réel lors de la lecture du morceau ou bien simple­ment « dessi­nées » direc­te­ment à la souris, STAN à l’ar­rêt. Nous discu­te­rons d’ailleurs des avan­tages et incon­vé­nients de chacune de ces méthodes à l’oc­ca­sion d’un prochain article.

Après lecture de cette brève intro­duc­tion, une légère sensa­tion de vertige a peut-être traversé votre corps face à l’im­men­sité des pers­pec­tives que cette puis­sante fonc­tion met à votre dispo­si­tion. Et comme en matière de mixage il est bien trop facile de faire tout et n’im­porte quoi, voyons tout de suite à quoi peut servir l’au­to­ma­tion de façon prag­ma­tique.

Pour quoi faire ?

Il y a, selon moi, deux sortes d’au­to­ma­tion au sein d’un mix réussi : la première que je quali­fie­rais de fonc­tion­nelle, et la seconde qui est plus « artis­tique ».

Automation 3

Le concept sous-jacent de l’au­to­ma­tion fonc­tion­nelle est rela­ti­ve­ment simple à comprendre. Le but est ici d’af­fi­ner tout le travail que nous avons effec­tué jusqu’à présent. Il s’agit par exemple d’amé­lio­rer l’ar­ti­cu­la­tion entre les éléments en ajus­tant les para­mètres de tel ou tel trai­te­ment en fonc­tion de la densi­fi­ca­tion de l’ar­ran­ge­ment. Il en résulte alors bien souvent un gain en clarté ainsi qu’en préci­sion tout au long du dérou­le­ment du titre. Si nous repre­nons la méta­phore du début de cette série, nous travaillons ici sur le peau­fi­nage tridi­men­sion­nel de notre puzzle sonore en fonc­tion du temps, de façon à ce que les diffé­rentes pièces s’em­boîtent au mieux entre elles tout au long du morceau.

L’au­to­ma­tion « artis­tique » sert, quant à elle, à subli­mer l’évo­lu­tion drama­tique de votre morceau. C’est en quelque sorte elle qui gère la mise en scène du film de votre mix : qui est au premier plan, qui sert de décor, et surtout quand, le tout en accord avec votre vision origi­nelle du mix. Le but de la manœuvre est de capter l’at­ten­tion de l’au­di­teur en perma­nence en braquant les projec­teurs sur tel ou tel élément à tel ou tel moment. C’est ce type d’au­to­ma­tion qui rendra votre titre vivant et qui évitera que l’au­di­toire ne décroche pour cause d’en­nui.

Sur ce, rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel article qui explo­rera plus en profon­deur l’un des thèmes évoqués aujour­d’hui !

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