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Sujet [Bien débuter] Travailler à la source

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1 [Bien débuter] Travailler à la source
Travailler à la source
On arrangera ça au mixage… Aujourd’hui, nous allons faire en sorte que cet équivalent français du tristement célèbre « we'll fix it in the mix » ne soit plus jamais employé dans votre home studio.

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Si en phase intermédiaire, mais à quoi bon freezer une piste qui ne changera plus, autant la transformer direct.
C'est aussi plus facile pour porter la session chez quelqu'un qui n'aura pas forcement Amplitube. Et puis le freeze ne soulage pas autand l'ordi que la suppression pure et simple d'une instance amplitube suivie d'un Wosh, puis souvent encore d'un EQ et d'un comp.
Les synthé aussi (les lourd genre Diva) je les bounce à la fin, car chez moi j'ai beau freezer la piste, suivant les synthé ça ne soulage pas grand chose. Après parfois je bounce des pistes car j'utilise une version démo et dans 2 jour le plug ne marchera plus.
Et dans logic, le freeze c'est pas toujours ça...
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J arrive longtemps apres le débat , perso faire la bonne prise à la source cest évidement génial sauf que cas pratique , enfin non,:bave: jai le batteur à 2 m de moi et meme avec ma pièce séparée ...le sub résonne encore :(((, difficile pour moi de regler un kick dans ces conditions, j'avoue avoir souvent fait un rec test à l'aveugle.. Si ça roule ..on enregistre ...

edit :
certains ont ils essayé les casques actifs?
ca fonctionne super bien en magasin .....mais quid d'un KICK, d'un ampli guitare ?

[ Dernière édition du message le 06/10/2016 à 09:01:52 ]

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En voilà un sujet qu'il est vaste et intéressant :bravo:

Quelques réflexions posées là pour alimenter le débat :

Les analogies faites avec certains "grands musiciens" atteignent rapidement leur limite si on doit causer mixage.
Hendrix avait sans doute le climat général d'Electric Ladyland en tête avant de se lancer, mais voilà un album qui illustre parfaitement l'opposé de l'article. Sans les artifices de mixage (envois d'effets, panoramiques délirantes, filtres etc...) on est en droit de se demander à quoi ressemblerait " 1983, a mermaid I should turn to be ", non ?
Depuis les débuts de l'enregistrement, le mixage fait partie intégrante du processus créatif de la musique pop.
Eh oui, même avant l'invention du multipistes, on installait le batteur sur un praticable à roulettes pour pouvoir l'éloigner ou le rapprocher du micro unique...

Personne ne niera qu'il est préférable de répéter avant d'appuyer sur record.
De mon humble expérience acquise en 25 ans d'enregistrements, il se dégage toutefois une sorte de schéma statistique qui pourra en intéresser quelques-uns :

Que ce soit pour les prises Live ou les re-re, on constate que sur une moyenne raisonnable de 5 à 10 prises, les meilleures se situeront presque toujours entre les prises 1 à 4, rarement au-delà.
La première étant souvent la plus fraîche, la plus tendue mais également la plus fragile en terme de pains, il n'est pas inutile de la garder sous le coude.
Les deuxièmes et troisièmes, grâce à la rechute de tension qui suit, sont généralement les plus naturelles mais aussi les plus rigoureuses. Il est très fréquent que l'une de ces prises constitue le noyau pour construire la comp finale.
Au-delà de la quatrième, on est déjà bien souvent loin de la musicalité originelle - car trop d'infos, de remarques, bref trop de blah blah ont tendance à flinguer le feeling.
Évidemment je parle de cas où les musiciens ( chant et batterie inclus ) ont suffisamment répété en amont pour ne pas avoir à apprendre une structure ou un plan particulier.


L'avènement du numérique a entraîné une fâcheuse tendance à la pasteurisation d'un grand nombre de prods, par la recherche d'une perfection formelle - souvent rythmique d'ailleurs qui n'a pas apporté grand-chose à la musique quand on y réfléchit bien.
Puisque l'auteur cite Nirvana, la tragédie de "Nevermind" fut justement pour Kurt le copiage-collage frénétique et chirurgical appliqué aux prises du groupe. Tout est coupé, monté, raboté de A à Z.
Ça n'a pas empêché le succès, vu la puissance des compos et du son, mais on est loin du feeling de "In Utero", produit en quinze jours par des voies plus... Naturelles ;-)

Bon sujet en tous cas, en attendant un prochain article tout aussi amusant sur une autre célèbre phrase d'ingé-son :
"On verra ça au mastering ! "








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Citation :
Ça n'a pas empêché le succès, vu la puissance des compos et du son, mais on est loin du feeling de "In Utero", produit en quinze jours par des voies plus... Naturelles ;-)

In Utero, tel qu'il est sorti en album, est sensiblement aussi naturel que la poitrine de Kim Kardashian.
Les prises de son ont été totalement dénaturées au mixage, trop complexe et surfait.
Le mix originel de Steve Albini (qui avait la préférence de K.Cobain et du reste du groupe) est mis au placard, même si on peut le retrouver sur le net : là clairement on voit la différence entre respect de l'artiste et respect du n'importe quoi.

Mais dire que In Utero a un son naturel, rofl quand même, il incarne quasi tout ce qu'il faut pas faire, et pourtant il a été mixé en analogique, y a même pas l'excuse du numérique.

Belle preuve au passage qu'on peut avoir des budgets élyséens, des groupes vendeurs de dizaines de millions d'albums, et dans le même temps ne pas faire mieux qu'un amateur débutant bossant devant son PC dual core avec des logiciels crackés.

[ Dernière édition du message le 06/10/2016 à 12:46:52 ]

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Citation de Riatto_Music :

Puisque l'auteur cite Nirvana, la tragédie de "Nevermind" fut justement pour Kurt le copiage-collage frénétique et chirurgical appliqué aux prises du groupe. Tout est coupé, monté, raboté de A à Z.
Ça n'a pas empêché le succès, vu la puissance des compos et du son, mais on est loin du feeling de "In Utero", produit en quinze jours par des voies plus... Naturelles ;-)

Étonnant de citer In Utero comme exemple de naturel, alors que toujours chez Nirvana, l'archétype de la session "one shot", c'est quand même plutôt le MTV Unplugged.
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Excellente comparaison entre le cd sorti en 94 et le résultat de Steve Albini sorti bien plus tard en bonus disc :

[video]https://www.youtube.com/watch?v=fQLgyCQi9Ns[/video]

Clairement le mix original est atrificiel, l'autre sonne punk.:-D
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encore de bonne choses écrites.
Les nuances entre les compositeurs solitaires et les improvisateurs sauvages, choisir la bonne guitare, le bon micro... de bon conseils tout ça !
Il faut que la source soit bonne pour avoir un bon son, y'a pas, on est d'accord.
Mais la pratique, c'est plus chaud :8O:
Je suis avec intérêt le sujet car je m'y retrouve à 100% !
Je joue et quand il y a un truc qui me plait, je l'enregistre vite fait. Souvent la sortie direct de l'ampli, pour m'en souvenir.
Ensuite l'heure critique de l'enregistrement.. et là, ... icon_facepalm.gif
Pourtant le choix est simple, 1 guitare, 1 ampli, 1micro; je ne risque pas de faire le mauvais choix.:-D
Alors vivement la suite !
pour info, c'est ici que je sévis :mini_642839vueglobale.jpg

que le rock soit avec toi jeune skywalker

[ Dernière édition du message le 06/10/2016 à 15:32:28 ]

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Petit décalage d'expression / compréhension...

Je ne parle pas de mixage en citant In Utero mais de " performance " et de feeling.
Évidemment qu'il sonne comme du Albini, c'est à dire exactement comme PJ Harvey de l'épique ou le premier Pixies.

J'ai voulu dire qu'il était "joué" de façon plus naturelle, puis qu'enregistré en deux semaines si ma mémoire est bonne.

L'article concerne quand même la source, c'est à dire tout ce qui se passe avant de mixer... :bravo: