Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Sujet [Bien débuter] Introduction à l’automation

  • 59 réponses
  • 28 participants
  • 5 655 vues
  • 39 followers
1 [Bien débuter] Introduction à l’automation
Introduction à l’automation
Si vous aviez l’occasion de jeter un œil sur la session de mix d’un titre commercial, vous seriez sans doute plus surpris par l’apparente exubérance des lignes d’automation plutôt que par le nombre de plug-ins utilisés. Pourtant, l’apprenti ingénieur du son a une fâcheuse tendance à ignorer cette étape. Ce qui est bien dommage, car non content d’être l’apanage des mixages professionnels, c’est aussi à mon sens l’aspect le plus fun du boulot ! C’est pourquoi je vous propose de nous pencher sérieusement sur la question dans les semaines qui suivent.

Lire l'article
 


Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
Afficher le premier post
11
Nantho tu aimes vraiment l'automation ? Je trouve que c'est la partie la plus chiante d'un mix...
Par contre selon le morceau je pense qu'on peut largement s'en passer non ? Personnellement dans un mix hip-hop façon 90's je n'en fais pas ou alors très peu (filtre sur le sample et delay quand j'suis en forme ah ah) mais il est vrai qu'en règle générale, plus le temps passe, plus je fais d'automations.

Spécialiste de la Ouiche Lorraine

12

je peux poser une question d'ultra newbie ? (pardon si je n'emploie pas les bons termes) 

il m'est arrivé de récuperer des morceaux multipistes mixés. Chaque piste "finale"  (exemple basse) est souvent le "collage" de nombreuses prises d'enregistrement.  Et la dynamique au sein d'un morceau fait que par exemple, la ligne de basse va avoir des "niveaux" plus ou moins élevés. Or si on veut que juste avant un couplet, la basse ressorte, on va bien etre obligé de changer le "volume" des pistes (baisser ou monter, couper des pistes). ce processus est capté par l'automation qui va "retenir" les valeurs des pistes selon une timeline.
ou alors chaque fois qu'on joue le morceau, il faudrait refaire le changement du curseur. c'est un peu fatiguant ;-)

 

donc si j'ai bien compris, on a FORCEMENT de l'automation pour un mixage (facilté par l'informatique) avant de "figer" les pistes à un certain "niveau" qui peut etre différent piste par piste entre le début et la fin du morceau.

 

je reformule : comment "mixer" sans automation ? ce cas de figure existe t il ?

 

merci de vos eclaircissements de pros. 

 

 

 

 

13
Je me suis toujours posé cette question: L'automation existait elle à l'époque de l'analogique et du mix sur console, où est elle apparue avec le numerique?
Et si oui, comment donc que ça marchait???:?:
14
Citation de Akadok :
Je me suis toujours posé cette question: L'automation existait elle à l'époque de l'analogique et du mix sur console, où est elle apparue avec le numerique?
Et si oui, comment donc que ça marchait???:?:

ça marchais déja en analogique! au départ, c'etais manuel sur très peu de piste! puis les potards motorisé sont apparue avec le même fonctionnement que dans ta stan quand tu enregistre et lis en direct! c'est "API" qui a sortie la première console avec automation en 1973!!
15
Ok ok merci pour l'info;)
16
Salut gatman,

Pour reprendre ton exemple de basse, non bien sûr, on ne va pas remanipuler les faders à chaque fois qu'on jour, sans compter que ça serait vite ingérable.

Concrètement on va soit jouer avec le fader ou la souris pendant le passage, et "enregistrer" ces mouvements, soit on les écrit dans le DAW, dans la ligne de volume ou le Trim (qui correspond plus ou moins à une sorte de second volume indépendant, ce n'est pas vraiment le sujet...).

Citation :
onc si j'ai bien compris, on a FORCEMENT de l'automation pour un mixage (facilté par l'informatique) avant de "figer" les pistes à un certain "niveau" qui peut etre différent piste par piste entre le début et la fin du morceau.

je reformule : comment "mixer" sans automation ? ce cas de figure existe t il ?


Non pas forcément. Ça va dépendre de plein de choses,du style, par exemple. Un big band de jazz, demande à priori moins de variations qu'un morceau de Muse (du moins,les premiers savent mieux se gérer tout seul :-D). Après, on peut aussi faire le mix en direct sur la console, à l'ancienne. Il suffit d'avoir une Neve 64 voies et trois ou quatre mecs doués et synchronisés pour réaliser un mix dynamique en direct. Et si tu foires, bah... tu recommences.

Ça a du bon parfois "l'informatique". ceci dit, ça fait déjà un baille que les consoles haut de gamme permettent / permettaient de réaliser une automation sans être reliée à un DAW. :roll:
EDIT : je vois qu'entre temps, ce dernier point a déjà été abordé par Didare.

[ Dernière édition du message le 20/10/2016 à 21:20:59 ]

17
Merci pour l'article ! En méga-gros-newbie, je voyais pas du tout ce qu'est l'automation, là ça commence à me parler. Vivement les autres articles ! :bravo:
18
Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans...l'automation, c'était pour ceux qui en avaient les moyens. je me rappelle: le gars avec lequel je bossais en tant qu'arrangeur avait acheté une console Tascam pour son studio (me demandez pas le modèle), il y avait la version avec faders motorisés, ou sans. Il avait pas les moyens, il a pris sans. Quand on faisait un mix, à cette époque, c'était à plusieurs, l'un qui mute et démute telle piste à la double-croche près, l'autre qui ouvre un peu plus la réverbe sur le sax à la dernière mesure du pont, etc...Et si on ratait, on recommençait, parce qu'on enregistrait le résultat en temps réel en 2 pistes stéréo. Et il fallait obtenir le bon mix dans la foulée, pas toujours facile quand on a les oreilles fatiguées à force, alors qu'aujourd'hui, on peut le mémoriser, y revenir plus tard avec du recul...Vous n'imaginez pas le confort que le numérique et l'automation virtuelle ont apporté (je dis virtuelle, car l'automation, au départ, c'est la motorisation des faders calée surle time-code de la bande).
19

Merci aux "anciens" pour leur témoignage ;-)

 

C'est bien ce que je pensais....mixer un morceau pour le passage en deux pistes , ca devait etre un enfer.....ou un art (qui existe encore en live)  et un travail à confier à une pieuvre :-) Je suppose aussi que les groupes savaient qu'ils ne devaient pas trop s'eloigner d'une musique "live", mixée en direct par les interactions des musiciens.

C'est un aspect peut etre un peu chiant à montrer le mixage mais on ne voit jamais cet aspect dans les documentaires sur les albums (genre Dark side of the moon)... 

 

ça marchais déja en analogique! au départ, c'etais manuel sur très peu de piste! puis les potards motorisé sont apparue avec le même fonctionnement que dans ta stan quand tu enregistre et lis en direct! c'est "API" qui a sortie la première console avec automation en 1973!!

 

 

...tiens juste apres Dark side justement.

 

20
Citation de Thered :
Pardon à genoux Nantho, mais cette histoire de plénitude ne peut pas tout résumer... Souvent, il y a nécessité de résoudre un problème de masquage fréquentiel au milieu du morceau alors que l'intro au piano tout seul autorise, que dis-je, réclame une égalisation beaucoup plus riche... Non ?


Je le répète souvent ici et là mais un problème de masquage découle dans la quasi totalité des cas d'un problème d'arrangement. Si les éléments d'un mix ne peuvent pas cohabiter correctement sans avoir à les castrer sur le plan spectral, c'est en amont qu'il faut chercher la solution et pas à coups d'EQ qui ne feront au mieux que limiter les dégâts.


Citation de TC :
Après, on peut aussi faire le mix en direct sur la console, à l'ancienne. Il suffit d'avoir une Neve 64 voies et trois ou quatre mecs doués et synchronisés pour réaliser un mix dynamique en direct. Et si tu foires, bah... tu recommences.


Avec un peu de méthode et d'expérience, on peut également se passer de la fonction automation à proprement parler et faire des mixes très poussés tout seul sur une console grand format.
Un des éléments les plus importants pour y arriver est le mix par section. Après avoir fait la meilleure mise à plat possible du morceau (avec des compromis sur certains passages donc, à priori), on se sert de cette position de référence pour mettre le tout en mouvement section par section.
On fait jouer l'intro et on met en place la meilleure balance possible sur ce passage en effectuant à la volées les mouvements de faders nécessaire pour la micro-dynamique du morceau (par exemple le suivis de niveau sur la voix, les delays ponctuels...etc.) ET pour préparer la transition avec la section suivante.
Évidemment, pendant que l'on fait ça, on enregistre le mix sur une autre piste stéréo si on est ITB ou sur un deux pistes analogique (type 2 pistes sur bande demi pouce, par exemple).
Une fois que c'est fait, on passe à la suite. Par exemple, le premier couplet.
On répète le processus jusqu'à la fin du morceau.

Une fois terminé, il ne reste plus qu'à faire le montage des différentes sections enregistrées : trim + crossfade aux intersections de chaque section.

L'avantage de cette technique est que le mix s'effectue comme une performance, au même titre que la performance du chanteur et du guitariste. De ce fait, il y a de fortes chances qu'il soit beaucoup plus vivant et donc intéressant qu'un mix analytique pendant lequel on passerait des heures à peaufiner chaque mouvement.
Ajoutons à cela qu'en plus d'aller beaucoup plus vite, c'est également incroyablement plus fun !

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla