Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Sujet [Bien débuter] Comment apprendre à mixer ? (1re partie)

  • 138 réponses
  • 35 participants
  • 6 089 vues
  • 40 followers
1 [Bien débuter] Comment apprendre à mixer ? (1re partie)
Comment apprendre à mixer ? (1re partie)
Dans l’épisode précédent, nous avons vu comment apprendre à connaitre sur le bout des doigts les outils nécessaires à tout bon mixage. Mais savoir comment fonctionne des traitements audio ne veut absolument pas dire que l’on sait mixer ! Certes, cela fera bientôt trois ans que nous explorons l’ensemble des techniques de base semaine après semaine. Cependant, il me semble ne jamais avoir clairement exposé une méthode d’apprentissage simple de cet art ô combien complexe… Vieux motard que j’aimais !

Lire l'article
 


Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
Afficher le premier post
21
x
Hors sujet :
Je suis d'accord avec toi. ;)

S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.

22
Citation :
C'est en réalité la pertinence de l'exploitation de l'ensemble des fréquences en fonction des tessitures d'instruments qui donne cette efficacité sonore.


L'efficacité sonore c'est aussi la conceptualisation de la polyphonies des timbres et encore l’excitation et l'agencement de l'espace dans lequel on place les instruments et divers sources sonore.
23
Citation de Beatless :
Cyrorcel, sur le principe tu as raison. Mais avant d'en arriver à vexer le zicos parce que tu lui fais rejouer sa partie avec d'autres accords tu n'essaies pas de séparer avec les EQ ?
Je crois qu'un orchestre classique à une disposition stéréophonique.


Si, tu as raison, on peut toujours essayer de donner de l'air à un mix avec des égalisations différentes sur les sources, mais si par exemple, un Fender Rhodes joue des accords dans le médium au même endroit qu'une guitare électrique (Clean) , il va falloir déformer sérieusement le spectre pour donner du relief et séparer les instruments. Alors qu'en demandant à l'un des deux de reverser ses accords pour aller vers l'aigüe, la séparation est naturel et le spectre est mieux rempli sans être plus fort.
A propos de ta remarque sur le son Stéréo d'un enregistrement classique, il s'agit d'une distribution gauche/droite des instruments comme disposés dans la salle. En aucun cas, la conversion "Mono" ne change l'équilibre des timbres ou du spectre. La difficulté en orchestration symphonique c'est de pensée "tessiture" en même temps que la recherche du timbre.
Par exemple: Si une ligne de Violoncelle ne sort pas suffisamment dans une orchestration, il ne sera pas possible de demander aux musiciens de jouer plus fort, ni au technicien de monter le micro de la section. L'orchestrateur sait qu'il suffit d'ajouter à l'unisson un "Basson". Le timbre médium très marqué du basson ajoutera les harmoniques "nerveuses" qui manquent aux violoncelles. Dernier exemple: Si une partie de bois (Clarinette, hautbois, flute) manque de présence dans une orchestration, il ne faut pas demander au mixeur d'ajouter des aigües à la piste de la section (c'est inadapté) Il faut juste que l'orchestrateur ajoute un Piccolo à l'octave de la partie la plus aigüe. etc...

[ Dernière édition du message le 21/07/2017 à 23:46:18 ]

24
Citation :
Par exemple: Si une ligne de Violoncelle ne sort pas suffisamment dans une orchestration, il ne sera pas possible de demander aux musiciens de jouer plus fort, ni au technicien de monter le micro de la section. L'orchestrateur sait qu'il suffit d'ajouter à l'unisson un "Basson". Le timbre médium très marqué du basson ajoutera les harmoniques "nerveuses" qui manquent aux violoncelles. Dernier exemple: Si une partie de bois (Clarinette, hautbois, flute) manque de présence dans une orchestration, il ne faut pas demander au mixeur d'ajouter des aigües à la piste de la section (c'est inadapté) Il faut juste que l'orchestrateur ajoute un Piccolo à l'octave de la partie la plus aigüe. etc...


Par chez moi, on appel ça le sound layering ou en français l'empilement ou superposition des sons :-D
25
Cyrorcel, merci pour tes explications très claires concernant une formation Classique.:bravo:

S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.

26
Cyrorcel, je suis 100% d'accord avec toi, mais il fait savoir nuancer.

Le mix et les outils de mixage permettent quand même d'arriver à faire tenir ensemble des tessitures identiques sur plusieurs instruments

1) la panoramique par exemple... une guitare et un clavier... fond gauche-fond droit et la lisibilité devient plus évidente
2) l'oreille humaine à cette merveille factulté de savoir reconstitué la fondamentale à partir des harmoniques. imagine un piano qui joue un Do2 à ~ 130 hz, il va probablement partager l'espace de la basse. un filtre coupe bas ou un low shelv sur le piano à 200Hz laisserait de la place à la basse et permettrait quand même à l'auditeur de percevoir un Do2 joué au piano.

Evidemment, tout est une question de contexte

puis tout n'est pas qu'une question de spectre... la dynamique et la durée des notes jouent un rôle très important

27
Citation de ReNo :
Cyrorcel, je suis 100% d'accord avec toi, mais il fait savoir nuancer.

Le mix et les outils de mixage permettent quand même d'arriver à faire tenir ensemble des tessitures identiques sur plusieurs instruments

1) la panoramique par exemple... une guitare et un clavier... fond gauche-fond droit et la lisibilité devient plus évidente
2) l'oreille humaine à cette merveille factulté de savoir reconstitué la fondamentale à partir des harmoniques. imagine un piano qui joue un Do2 à ~ 130 hz, il va probablement partager l'espace de la basse. un filtre coupe bas ou un low shelv sur le piano à 200Hz laisserait de la place à la basse et permettrait quand même à l'auditeur de percevoir un Do2 joué au piano.

Evidemment, tout est une question de contexte

puis tout n'est pas qu'une question de spectre... la dynamique et la durée des notes jouent un rôle très important



En effet Reno, il faut nuancer et ce que tu écris est très juste. Mais je voulais surtout mettre l'accent sur les difficultés que peuvent rencontrer les mixeurs quand les arrangements sont maladroits. En prenant l'exemple du groupe The Police, on se rend compte qu'avec très peu de pistes on peu avoir un son large et efficace. Mais je suis certain que beaucoup d'entre nous avons eu l'expérience de devoir passer des heures à mixer un morceau sans que le résultat soit satisfaisant. Pire encore, parfois on se demande si certaines pistes ne sont pas inutiles. Avoir à l'esprit ce souci de tessiture permet souvent d'identifier l'essentiel de l'inutile.

[ Dernière édition du message le 22/07/2017 à 09:13:22 ]

28

Citation de : ReNo Mellow

Cyrorcel, je suis 100% d'accord avec toi, mais il fait savoir nuancer.

Le mix et les outils de mixage permettent quand même d'arriver à faire tenir ensemble des tessitures identiques sur plusieurs instruments

1) la panoramique par exemple... une guitare et un clavier... fond gauche-fond droit et la lisibilité devient plus évidente
2) l'oreille humaine à cette merveille factulté de savoir reconstitué la fondamentale à partir des harmoniques. imagine un piano qui joue un Do2 à ~ 130 hz, il va probablement partager l'espace de la basse. un filtre coupe bas ou un low shelv sur le piano à 200Hz laisserait de la place à la basse et permettrait quand même à l'auditeur de percevoir un Do2 joué au piano.

Evidemment, tout est une question de contexte

puis tout n'est pas qu'une question de spectre... la dynamique et la durée des notes jouent un rôle très important

C'est comme ça alors qu'on entend les pianos/basses si caractéristiques dans des morceaux comme "against the wind" alors, sans que les 2 instruments ne se "bouffent" l'espace voire les fréquences ? J'y avais jamais réfléchi comme cela, merci les gars (j'ai +1 de nombreux posts de ce débat fort intéressant, reste plus qu'à faire les exercices).

Be bop a loulou !

29
La remarque de srak m'interpelle : "Pour apprendre à mixer il faut d'abord se forger une oreille analytique. Il faut décortiquer un mix à l'écoute et essayer d'isoler dans sa tête chaque instrument et essayer de voir quelle place il occupe (devant ou derrière), dans quel type d'effet il a pu être envoyé, quels mouvements (automation)."
Pour un débutant ce n'est pas évident d'analyser un morceau existant.
Quelqu'un a-t-il une technique à proposer ? Ecouter le morceau en ne gardant qu'une bande de fréquence a-t-il un sens? Y a-t-il d'autres moyens ?
Salut, Lebeck
30
Citation de Lebeck :
La remarque de srak m'interpelle : "Pour apprendre à mixer il faut d'abord se forger une oreille analytique. Il faut décortiquer un mix à l'écoute et essayer d'isoler dans sa tête chaque instrument et essayer de voir quelle place il occupe (devant ou derrière), dans quel type d'effet il a pu être envoyé, quels mouvements (automation)."
Pour un débutant ce n'est pas évident d'analyser un morceau existant.
Quelqu'un a-t-il une technique à proposer ? Ecouter le morceau en ne gardant qu'une bande de fréquence a-t-il un sens? Y a-t-il d'autres moyens ?


Difficile de donner des "trucs" pour apprendre à mixer. Le problème du mixage c'est que les choix d'utiliser tel ou tel outil (EQ, Comp, Rev , Delay) est dépendant de la source, de son intégration de l'ensemble et du résultat que l'on recherche (Pour autant que l'on sache précisément ou l'on veut aller).
Je pense que beaucoup pourrons donner des conseils judicieux et avisés.
Me concernant, les plus gros progrès que j'ai fait en matière de mix l'ont été en essayant de recopier le son d'un CD de référence. Un peu comme un peintre qui copie le tableau d'un grand maitre.
Par exemple il y a un morceau qui m'a beaucoup inspiré pour le mixage c'est : The Way de Meshell Ndegeocello voici le lien youtube (à partir de 1min30 :



La gestion de fréquence est parfaite et les compressions n'enlèvent jamais la moindre présence.

Le but est donc d'essayer de se rapprocher de l'un ou l'autre son: Base Drum ou Snare, ou Bass ou clavier ou choeurs... peu importe. On essaie alors les différents EQ et compresseurs que l'on a pour se rapprocher de la référence. A force d'écoutes et de comparaisons on éduque son oreille et on se familiarise avec les effets. Après il n'est pas superflue de profiter des conseils des mixeurs pros sur Youtube, mais rien ne remplace jamais l'expérience personnelle.
Pour conclure, j'ajouterais qu'il est plus facile d'entendre ce que l'on fait (et donc de régler) un EQ que d'entendre (et de régler) un compresseur. La encore, l'écoute comparative permettra d'éduquer son oreille et il ne faut surtout pas hésiter à faire des tests avec des réglages excessifs pour entendre une compression de manière nette. et revenir ensuite à des réglages plus doux. etc, etc, etc...

[ Dernière édition du message le 22/07/2017 à 13:19:17 ]