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Sujet [Bien débuter] Le choix du micro pour le chant - 5e partie

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1 [Bien débuter] Le choix du micro pour le chant - 5e partie
Le choix du micro pour le chant - 5e partie
Nouvel épisode consacré à l'étude de cas de figure hypothétiques simplifiés dans le cadre de l'enregistrement de la voix. Pour une fois, je vous ferai grâce d'une introduction verbeuse. En avant !

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Oui. Cela nécessite cependant d'avoir une vision de la dite production dès la prise et de ne pas hésiter à faire des choix radicaux.
Or, il me semble que c'est un peu le piège dans lequel tombent les débutants (en tous cas, moi, j'y suis beaucoup tombé) : ne pas avoir de vision avant de commencer le projet et chercher à le mener de façon à garder le maximum d'options ouvertes en cours de projet.
Je parle bien de piège parce que, finalement, cela donne un travail beaucoup plus compliqué. Une fois toutes les pistes dans la STAN, le nombre de directions dans lesquelles ont peut partir est énorme. Et on n'a pas forcément plus de vision pour autant.
En plus, lorsqu'on est dans le cadre d'une série de morceaux (démo, maquette, EP, album...), un morceau va plutôt tirer vers une couleur de production, un autre vers une autre... Et on rame pour avoir au final quelque chose de cohérent.

En ayant dès le départ une vision de sa production, en prenant dès le départ des décisions tranchées sur la couleur sonore et donc sur les modes d'enregistrement (même si ces décisions sont orientées par les contraintes matérielles), on va plus vite au résultat tout en obtenant un résultat plus cohérent.

Evidemment, on peut se tromper dans ces décisions. Mais on peut tout autant se tromper quand on décide de la couleur de production à postériori. Et encore plus quand on ne décide rien.
Et si vraiment l'erreur est grossière (ce dont je doute quand même), un des avantages de l'autoproduction et du home-studio, c'est qu'on peut souvent refaire.
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Une anecdote qui ne concerne pas la production, mais le jeu. Il me semble qu'elle reste pertinente dans le cas de la production : je me rappelle d'une interview où Robert Smith disait que la musique et le son de The Cure avaient été au départ conditionnés par le fait que les membres du groupe ne savaient pas jouer (enfin bon, c'était pas vrai pour tout le monde). En gros, plutôt que de faire des choses complexes à la guitare, ils sont beaucoup restés sur des arpèges simples, des riffs "faciles", et ont épicé tout ça de bonnes doses d'effets pour que ça sonne.
C'est cela qui a donné le son particulier du groupe.

En matière de production, les débutants, on a trop tendance à vouloir sonner comme tel ou tel groupe qu'on aime et surtout comme de gros albums commerciaux joués par des musiciens qui ont une grosse carrière et produits par des ingés sons et producteurs de talent dans des studios au matos et à l'acoustique irréprochables.

Sauf qu'on n'a pas les moyens de nos ambitions : ni les connaissances ou compétences, ni le matos, ni les lieux... Donc, avec ce qu'on a, en tentant de faire "comme", on obtient des trucs qui sonnent petit, amateur.

En prenant au contraire le parti pris de faire avec ce qu'on a et avec ce qu'on sait faire, on a une bien meilleure chance d'avoir une couleur sonore originale, particulière, au final bien plus intéressante.

Pour caricaturer, si on a que des synthés 8 bits, pas la peine d'essayer de faire avec une symphonie wagnerienne.

[ Dernière édition du message le 20/01/2019 à 18:03:16 ]

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Hors sujet :
Même si c'est HS, je tiens à te dire Will que le plussoie beaucoup tes 3 derniers messages.
Je pense carrément qu'il faut faire des choix radicaux dès l'écriture et dès la composition, bien avant l'enregistrement.
Au départ il y a déjà une inspiration, il faut savoir la capter puis l'analyser et à partir de là choisir sur quel ton on va parler, (qui parle et à qui) et quelle type d'émotion on veut provoquer... etc... à partir de là on a une vision du morceau. De cette vision découlent un champ lexical (les mots et rimes qu'on va favoriser), une tonalité, un tempo, un style d'harmonisation et surtout un style musical. La façon d'enregistrer et le son découleront de ça, (ce qui explique que dans certains cas, l'enregistrement avec l'iPhone dont parlait Nantho fonctionne, parce que ça colle avec les choix fait en amont et justement parce ces choix étaient radicaux).
Les 1er choix sont les plus importants et ils font très peur car on peut facilement se tromper et aller dans le mur. Beaucoup de créateurs les évitent et, quand ils ont de l'expériences, ils ont des recettes qui fonctionnent donc ils font un peu toujours les mêmes chansons. Ma philosophie est qu'il vaut mieux se tromper et devoir tout mettre à la poubelle plutôt que faire quelque chose de fade qui ne nous convainc pas. Sans prise de risque on ne fait rien d'original. Ce n'est pas la couleur sonore d'un micro ou d'un plugin, la pièce où on a enregistrée qui vont changer grand chose à une chanson, c'est les choix audacieux qu'on fait au départ... et une vision qu'on veut transformer en intention. Je suppose que cela peut être valable pour tout processus créatif ... enfin peut-être, je n'en sais rien.
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En même temps cela me semble illusoire (d'autant dans le cadre d'un home studio) de croire que l'on peut tout décider, prévoir, planifier, au final tout contrôler, même si cela représente une sorte d'absolu a se rapprocher le plus possible. Mais bien trop de paramêtres nous sont imposés (je ne rentrerais pas dans le détails tellement ils sont nombreux. Qu'au final suite au différentes expériementations que l'on peut faire au fil du temps, on s'adapte a notre environnement, aux outils à notre disposition. (et ce sans même parler de nos compétences artistiques, musicales) Le but état alors de tirer le meilleur parti de tout ça, quitte a ce que le résultat ne soit pas aussi proche de l'idéal imaginaire absolu, mais un compromis aceptable entre cet idéal, et ce qui nous est possible de créer. Bien entendu de tres belles "choses" peuvent ainsi voir le jour et ce pour notre plus grand plaisir.
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Hors sujet :
Décider n'empêche pas de s'adapter aux moyens qu'on a. La décision vient avant le compromis. Quand on sait ce qu'on veut faire on se donne les moyens et puis on s'adapte. Une bonne compo reste une bonne compo même mal interprétée et mal enregistrée sur du matos pourri. Par contre, tous les moyens du monde ne vont pas créer une belle mélodie ou écrire un bon texte. Donc, oui on peut tout décider et surtout en home studio, il suffit d'en avoir le courage.
Avant de passer à l'informatique, étant à la base un guitariste, je ne faisais que des chansons "à guitares" donc du folk ou du rock. Aujourd'hui je fais des ballades au piano sans même savoir en jouer, des morceaux world, du design sonore et j'ai même fait une symphonie classique alors que mes connaissances en musique classique se limite à 3 années de solfèges. On peut tout décider surtout en home-studio. En vrai studio et dans un cadre professionnel, les payeurs décident à ta place et surtout le temps est de l'argent donc on n'a pas le luxe de pourvoir se tromper et recommencer. Résultat, on fait les choix les moins risqués. Ce n'est pas propice à l'innovation et l'originalité...
Peut-être on ne met pas le même sens derrière le terme "décider" mais en pratique je ne vois pas une seule chose qui m'empêche de choisir ce que je veux faire dans mon home-studio, à part le manque de temps. J'ai amélioré mon matos avec le temps et cela améliore la qualité de mes productions absolument pas l'éventail de mes choix créatifs.

[ Dernière édition du message le 21/01/2019 à 13:57:27 ]

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Citation :
La décision vient avant le compromis

Je dirais même plus que plutôt que le compromis, il faut transformer la contrainte en atout.
Dans le cas d'un compromis, on la subit. Si on en fait une caractéristique, elle peut devenir un atout.

Dans le lien que j'ai posté un peu plus haut, Mixerman (interview récente sur AF) dit en gros que The Edge de U2 n'était probablement pas le meilleur guitariste du monde quand U2 a fait son premier album, mais qu'il a su utiliser ses limites pour en faire sa signature sonore.
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Hors sujet :
Oui, dommage que The edge soit resté après enfermé dans cette signature sonore... mais si on commence à parler de U2 on va faire 10 pages de HS je crains :8)
Sinon j'ai beaucoup aimé l'interview de Mixerman. Et comme j'étais d'accord avec tout ce qu'il disait je n'ai pas ressenti le besoin d'intervenir sur le forum dédié...:bravo:

[ Dernière édition du message le 21/01/2019 à 14:21:09 ]

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Hors sujet :
Pourtant entre Boy et Pop, il a parcouru un sacré chemin le Edge.
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On se donne des moyens "les moyens" pour beaucoup resteront toujours un rêve, et pas que chez les amateurs, est ce grave? non, du moment qu'on fait de notre mieux. La perfection est elle une réalité ou une aspiration? même pour les plus doués, les plus besogneux? Faire taire le juge et la victime en soi n'est pas chose aisé, pourtant tel va le contentement. Mais pardoxe des paradoxes, ne sont ce pas nos frustrations qui nous font évoluer?

[ Dernière édition du message le 21/01/2019 à 16:37:22 ]