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Synth Toraiz, priez pour nous
8/10
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Après l’excellent séquenceur-échantillonneur SP-16, la gamme Toraiz s’enrichit d’un synthé analogique monodique, issu d’une nouvelle collaboration avec Dave Smith…

Test du Toraiz AS-1 de Pioneer : Synth Toraiz, priez pour nous

L’an dernier, la marque Pioneer DJ a posé la main là où elle n’avait jamais mis les pieds : les instru­ments de musique élec­tro­nique. Avec le Toraiz SP-16, elle est parve­nue, avec succès, à rappro­cher le monde des DJ de celui des musi­ciens de la scène élec­tro­nique. Dans notre test, nous avions salué la qualité de construc­tion, la mémoire géné­reuse, la prise en main intui­tive, le work­flow bien pensé, la qualité sonore, le filtre analo­gique signé DSI, les auto­ma­tions de para­mètres, le time stretch en temps réel et les sorties sépa­rées. Depuis, Pioneer DJ a tenu ses promesses en temps et en heure, enri­chis­sant la machine des fonc­tion­na­li­tés promises, dont des effets plus puis­sants et des pistes MIDI pour pilo­ter des instru­ments externes. On igno­rait alors que la colla­bo­ra­tion avec Dave Smith n’était qu’une première étape, comme on s’en rend compte ici puisque le nouveau produit de la marque propose ni plus ni moins une voix de Prophet-6, inté­grée dans un module compact taillé pour la scène. L’AS-1 pour­rait fort bien deve­nir le compa­gnon de route idéal du SP-16, comme à l’époque où on asso­ciait TB et TR. Asso­cia­tion de bien­fai­teurs ?

Premier tour

Pioneer Toraiz AS-1 : AS 1 2tof 01.JPG

En pleine élec­tion prési­den­tielle, le lecteur ne nous en voudra pas si nous repre­nons les titres des deux premiers chapitres du test de la SP-16, de circons­tan­ce… L’AS-1 est bien plus gros qu’un Volca, avec un format de 27 × 18 cm. La construc­tion est soignée : toute la carros­se­rie est en tôle, seuls les flancs sont en plas­tique. Résul­tat : un beau petit bébé de 1,4 kg que l’on pourra trim­ba­ler sur toutes les scènes… même les plus obscures, puisque la machine offre un petit écran OLED très lisible et très réac­tif, ainsi qu’un rétro-éclai­rage pour tous ses boutons. Les 6 poten­tio­mètres et 5 enco­deurs cran­tés offrent une bonne résis­tance, tout cela inspire confiance. Les enco­deurs servent à sélec­tion­ner les sons (par banque/programme, par numéro ou caté­go­rie, mais sans navi­ga­tion conti­nue entre les banques !), d’édi­ter en détail, de régler la fréquence ou l’in­ten­sité du LFO (via la touche Shift) ainsi que le tempo. Les poten­tio­mètres sont assi­gnés à certaines valeurs clés : coupure et réso­nance du filtre passe-bas, coupure du filtre passe-haut, attaque et déclin/relâ­che­ment des enve­loppes (filtre et volume simul­ta­né­ment).

Cela amène tout de suite une remarque sur l’er­go­no­mie : peu de commandes directes pour pas mal de para­mètres acces­sibles ; cela rappelle le Mopho de DSI, à ceci près qu’il y a quand même moins de para­mètres ici. Pour éditer en détail, on navigue entre les para­mètres avec l’en­co­deur à gauche de l’écran et on modi­fie la valeur avec l’en­co­deur de droite ; en main­te­nant la touche Shift, on passe d’une section à l’autre (oscil­la­teurs, mixeur, filtres, enve­loppes, glide, LFO, modu­la­tion, effets, commandes, arpé­gia­teur, séquen­ceur…). L’écran affiche la section et le para­mètre en alpha­nu­mé­rique, il n’y a aucun graphisme. On pourra se retour­ner vers l’édi­teur Mac/PC dispo­nible, signé Sound Tower, gratuit en version LE.

Pioneer Toraiz AS-1 : AS 1 2tof 11.JPG

À gauche de la façade, on trouve un ruban de modu­la­tion verti­cal avec échelle de diodes de posi­tion et touche de blocage. La partie infé­rieure est réser­vée au clavier capa­ci­tif de 13 touches direc­te­ment trans­po­sables par octave (plus ou moins deux) et demi-tons, merci ! Il est d’ex­cel­lente qualité, avec des touches en léger relief de bonne dimen­sion, parfai­te­ment espa­cées, offrant une réponse très précise. Du bon boulot ! Il permet de jouer les notes, déclen­cher les arpèges ; on peut même s’en servir pour rappe­ler 13 programmes favo­ris.

La façade arrière reprend toute la connec­tique, vissée donc immo­bile : sortie casque et sorties audio stéréo (toutes au format jack 6,35), entrée Trig­ger (diffé­rents modes pour déclen­cher la lecture / l’ar­rêt du séquen­ceur, déclen­cher ses pas, pilo­ter l’ar­pé­gia­teur ou le clavier, avec une pédale ou des signaux audio Trig­ger), duo MIDI DIN (entrée et sortie commu­table en Thru), prise USB de type B (trans­mis­sion MIDI unique­ment), borne pour alimen­ta­tion externe (bloc au milieu, bof mais pas beurk) et inter­rup­teur protégé par un cadre.

Second tour

Pioneer Toraiz AS-1 : AS 1 2tof 09.JPG

Passons à l’écoute des sons. L’AS-1 est bien fourni, puisqu’il renferme 10 banques de 99 sons, compo­sées de 5 banques Presets et 5 banques utili­sa­teur. Ce qui frappe immé­dia­te­ment, c’est le niveau audio très élevé qui sort de la machine. Si nous mettons les faders à 0 dB sur notre table analo­gique, nous sommes obli­gés de réduire le volume de sortie de l’AS-1 pour ne pas satu­rer la carte audio­nu­mé­rique ! Par ailleurs, le signal est très propre, sans souffle. En se bala­dant dans les sons d’usine, au passage de très bonne facture et très utiles, on recon­nait quelques sons origi­nels de la banque du Prophet-5 : des basses, des synchros, des leads, des balayages de filtre réso­nant et des effets spéciaux, qui avaient été repro­gram­més pour la banque du Prophet-6 par John Bowen himself ! Ils sont présen­tés bruts de décof­frage, sans effet, ce qui permet d’ap­pré­cier la signa­ture sonore typique (le lecteur pourra se repor­ter au test du Prophet-6 et refaire le blind test avec les sons de Prophet-5).

Mais la banque d’usine de l’AS-1 comprend une vaste quan­tité de sons tirant parti des possi­bi­li­tés de synthèse et d’ef­fets : basses satu­rées, pads planants (avec chorus ou phaser), textures FM, effets spéciaux dronesques, sons métal­liques… Le terri­toire sonore est vaste, on a parfois l’im­pres­sion de quit­ter le monde analo­gique clas­sique pour des choses plus exotiques. Les desi­gners de la banque se sont aussi donné la peine de program­mer des séquences parfai­te­ment exploi­tables, un bon point de départ pour déve­lop­per nos propres sons. On appré­cie au passage la rapi­dité des enve­loppes, la souplesse du LFO, les possi­bi­li­tés de modu­la­tion dans le domaine audio et la bonne inté­gra­tion des effets. Comme pour le Prophet-6, le DSP est assez puis­sant pour ne pas géné­rer d’alia­sing dans les modu­la­tions, mais l’en­co­dage de certaines fonc­tions cruciales est insuf­fi­sant pour éviter les effets d’es­ca­lier. C’est notam­ment le cas pour la fréquence de coupure des VCF, limi­tée à 165 valeurs ; du coup, on entend un effet d’es­ca­lier quand on tourne le poten­tio­mètre, surtout lorsqu’on monte la réso­nance ; c’est d’au­tant plus rageant que certains para­mètres comme les réso­nances des VCF ou les formes d’onde et largeurs d’im­pul­sion des VCO sont codées sur 256 valeurs !

AS 1 1audio 01 Infra­bass
00:0000:35
  • AS 1 1audio 01 Infra­bass 00:35
  • AS 1 1audio 02 Deep­bass 01:07
  • AS 1 1audio 03 Acid­bass 01:04
  • AS 1 1audio 04 Seqbass 00:52
  • AS 1 1audio 05 Rawbass 00:54
  • AS 1 1audio 06 Brass­solo 00:35
  • AS 1 1audio 07 House­chords 00:50
  • AS 1 1audio 08 Stabs 00:59
  • AS 1 1audio 09 Arp1 01:07
  • AS 1 1audio 10 Arp2 00:54
  • AS 1 1audio 11 Leadarp 00:51
  • AS 1 1audio 12 Sequen­cer 00:40
  • AS 1 1audio 13 Beams 00:37
  • AS 1 1audio 14 Freshair 00:50
  • AS 1 1audio 15 Space­pad 01:12
  • AS 1 1audio 16 Dream­pad 00:38
  • AS 1 1audio 17 Thevoice 00:26
  • AS 1 1audio 18 Feed­back 00:24
  • AS 1 1audio 19 Pcinq­sync 00:31
  • AS 1 1audio 20 Reso­ring 00:42

La voix de son maître

Pioneer Toraiz AS-1 : AS 1 3schÇma signal flow.JPG

Comme nous l’avons dit, l’AS-1 est basé sur une voix de Prophet-6, dont il reprend la majo­rité de l’ar­chi­tec­ture sonore, y compris les effets (en partie), l’ar­pé­gia­teur et le séquen­ceur. Tout ce qui produit le cœur du son est en analo­gique discret, les modu­la­tions et les effets sont numé­riques. Les sources sonores prin­ci­pales sont consti­tuées de 2 VCO. Ils sont accor­dables sur 9 octaves (16 Hz à 8 kHz), dont 5 avec les commandes habi­tuelles (réglages par demi-ton et désac­cor­dage fin sur le VCO2) et les 4 autres avec les touches de trans­po­si­tion. Les formes d’ondes peuvent être réglées en continu, en passant d’une onde trian­gu­laire à une en dent de scie, puis à une impul­sion variable. Dans ce dernier cas, on peut doser la largeur d’im­pul­sion (onde carrée au centre), qui est par ailleurs modu­lable (cf. ci-après). Le VCO2 peut opérer à basse fréquence et être décon­necté du suivi de clavier, utile pour les inter­mo­du­la­tions d’os­cil­la­teurs. Le VCO1 peut être synchro­nisé au VCO2 (son cycle redé­marre à la fréquence impo­sée par le VCO2), ce qui modi­fie son contenu harmo­nique lorsqu’on module les fréquences. On trouve un para­mètre Slop qui ajoute des fluc­tua­tions aléa­toires dans l’ac­cor­dage des VCO, pour simu­ler les synthés vinta­ge… Aux 2 VCO s’ajoutent un sub-oscil­la­teur géné­rant une onde en triangle une octave sous le VCO1, ainsi qu’un géné­ra­teur de bruit blanc. Ces 4 sources sont fine­ment dosées avant d’at­taquer les VCF. En pous­sant les niveaux, on fait satu­rer les circuits. Tant mieux !

Pioneer Toraiz AS-1 : AS 1 2tof 06.JPG

L’AS-1 reprend les deux filtres discrets du Prophet-6, placés en série : un filtre passe-haut 2 pôles, suivi d’un filtre passe-bas 4 pôles, couvrant 7 octaves. En les combi­nant, on peut donc créer un filtre passe-bande. Chacun dispose de réglages sépa­rés : fréquence de coupure, réso­nance, action bipo­laire de l’en­ve­loppe, suivi de clavier (0–50–100) et vélo­cité (via MIDI) sur l’en­ve­loppe. Le filtre passe-bas peut entrer en auto-oscil­la­tion, produi­sant alors une onde sinu­soï­dale parfois violente et instable si on la provoque trop. Cela n’écrase toute­fois pas le signal. Les deux VCF partagent la même enve­loppe ADSR (seule son action est distincte par filtre). Cette enve­loppe claque bien quand on le souhaite, tout comme l’en­ve­loppe de VCA, dont l’ac­tion est modu­lable par la vélo­cité (via MIDI). On peut mémo­ri­ser le volume programme en plus du volume global. L’unique voix peut être jouée suivant 6 types de prio­rité : haute, basse, dernière, chacune avec ou sans redé­clen­che­ment des enve­loppes. On peut aussi ajou­ter un peu de Glide, avec vitesse ou temps constant, activé en perma­nence ou unique­ment entre notes liées. Enfin, signa­lons l’exis­tence de 21 échelles de tables d’ac­cor­dage et 17 tempé­ra­ments, pour voya­ger un peu dans les tona­li­tés. Sympa !

Mono Mod

Pioneer Toraiz AS-1 : AS 1 2tof 07.JPG

L’AS-1 hérite des possi­bi­li­tés de modu­la­tion du Prophet-6. Commençons par le LFO : il peut oscil­ler jusque dans l’au­dio et peut se synchro­ni­ser à l’hor­loge interne/MIDI dans diffé­rents multiples du tempo (de 1/32 à 12x). Le cycle est redé­clen­ché à chaque note, sauf en cas de jeu legato ; dommage qu’il n’y ait pas d’os­cil­la­tion libre en perma­nence. Le LFO offre 5 formes d’onde : triangle bipo­laire, dent de scie posi­tive, rampe posi­tive, carré posi­tif et S&H bipo­laire. En réglant la fréquence de l’onde S&H au maxi­mum, on obtient un géné­ra­teur de bruit blanc, malin ! Le LFO peut être routé vers 6 desti­na­tions simul­ta­nées : fréquence de chaque oscil­la­teur, PWM des deux oscil­la­teurs, volume global et fréquence de coupure de chaque VCF. On peut régler la quan­tité de modu­la­tion initiale du LFO, qui s’ajoute à l’ac­tion du ruban. Ensuite, on trouve des contrô­leurs physiques, tels que la pres­sion du clavier (via MIDI) et le ruban de modu­la­tion. La pres­sion est assi­gnable à 6 para­mètres simul­ta­nés (simple marche/arrêt), avec modu­la­tion globale bipo­laire : fréquence de chaque oscil­la­teur, fréquence de coupure de chaque filtre, volume et la quan­tité de LFO ; Le ruban, pour sa part, fait office de molette de modu­la­tion. Il peut agir sur 7 para­mètres simul­ta­né­ment avec des modu­la­tions à quan­tité là aussi bipo­laire : fréquence de chaque oscil­la­teur, fréquence de coupure de chaque filtre, quan­tité de LFO et niveau de chaque effet.

Pioneer Toraiz AS-1 : AS 1 2tof 08.JPG

Passons à la Poly Mod. Le terme est un peu impropre ici, puisqu’il n’y a qu’une seule voix de synthèse. Imaginé sur le Prophet-5 et repris sur le Prophet-6, le terme de Poly Mod renvoie aux modu­la­tions poly­pho­niques, chaque voix ayant les siennes, indé­pen­dantes des autres voix. Nous en retrou­vons toute­fois l’ar­chi­tec­ture géné­rale ici : l’en­ve­loppe de filtre et le VCO-2 peuvent être routés vers 5 desti­na­tions, chaque source agis­sant avec sa propre quan­tité de modu­la­tion bipo­laire. Les modu­la­tions sont addi­tion­nées et routées vers les desti­na­tions acti­vées, parmi lesquelles le VCO1, la forme d’onde conti­nue du VCO1, la largeur d’im­pul­sion du VCO1 et la fréquence de coupure de chaque VCF (l’une, l’autre ou les deux). C’est ainsi qu’on peut créer de la FM d’os­cil­la­teurs ou modu­ler un filtre à fréquence audio. Cela permet des sons plus atypiques que ce qu’un synthé analo­gique basique est habi­tuel­le­ment capable de produire (bruits métal­liques, cloches, drones, contor­sions spec­tra­les…).

Effets resser­rés

Pioneer Toraiz AS-1 : AS 1 2tof 05.JPG

Le Prophet-6 possède une section d’ef­fets numé­riques d’ex­cel­lente qualité et une distor­sion analo­gique. L’AS-1 est plus limité dans ce domaine. Il n’a que des effets numé­riques, déri­vés de ceux du grand frère, travaillant aussi en 24 bits / 48 kHz. Ils peuvent être contour­nés, afin de conser­ver un signal pur analo­gique. On trouve deux effets placés en série : le premier offre une simu­la­tion de BBD, une distor­sion ou un modu­la­teur en anneau vintage. Le second est dédié aux effets de modu­la­tion : chorus stéréo ou 3 types de Phaser vintage : à réso­nance élevée, à réso­nance faible et simu­la­tion de la pédale Maes­tro des années 70. Il manque donc les réverbes du Prophet-6 et d’autres algo­rithmes plus exotiques déve­lop­pés ensuite sur l’OB-6, peut-être par manque de puis­sance DSP, c’est bien dommage !

Il n’y a que deux para­mètres d’ef­fets éditables dans chaque effet : temps et feed­back pour le BBD, quan­tité et couleur pour la distor­sion, fréquence et suivi clavier pour la modu­la­tion en anneau, vitesse et profon­deur pour les effets d’en­semble. Le temps du BBD peut être synchro­nisé à l’hor­loge interne/MIDI, suivant diffé­rentes divi­sions tempo­relles (de 1/64 à 3 fois le tempo). Au final, c’est quand même plus serré que sur un Prophet-6, segmen­ta­tion oblige ! Toute­fois, la qualité de ces effets est très correcte et fonc­tionne bien avec la couleur sonore globale de la machi­ne…

Arpège ou séquence

L’ar­pé­gia­teur de l’AS-1 est tout aussi basique que celui du Prophet-6. Il fonc­tionne selon cinq modes (haut, bas, alter­na­tif, aléa­toire, suivant l’ordre joué), sur une plage de 1 à 3 octaves, en synchro­ni­sa­tion avec l’hor­loge interne/MIDI (de 1/2 à 8 fois le tempo). Les notes arpé­gées peuvent être trans­mises via MIDI, yeah !

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Si on n’uti­lise pas l’ar­pé­gia­teur, on peut faire fonc­tion­ner un petit séquen­ceur à 64 pas. Chaque pas comprend une note, une liai­son ou un silence. Une fonc­tion de tran­si­tion (Slew) permet de créer une sorte de Glide entre chaque pas, comme sur une TB. Le séquen­ceur se programme et s’édite unique­ment en pas-à-pas. La program­ma­tion néces­site parfois quelques combi­nai­sons de touches pas trop pratiques, d’au­tant que les fonc­tions secon­daires ne sont pas séri­gra­phiées dans le cas présent.

La longueur de bouclage peut être diffé­rente du nombre de pas program­més : si elle est infé­rieure, le séquen­ceur boucle (de force) au pas spéci­fié ; si elle est supé­rieure, le séquen­ceur boucle suivant le nombre de pas program­més dans la séquence jusqu’à ce qu’il ait joué la longueur de bouclage souhai­tée, puis reboucle (par exemple, si la séquence dure 8 pas et que la longueur de bouclage est 35 pas, l’AS-1 joue 4 fois les 8 pas, puis les 3 premiers pas à la 5e boucle, avant de rebou­cler). Après coup, on peut éditer les pas entrés : note, vélo­cité et Slew. En relec­ture, on peut trans­po­ser la séquence à la volée avec le clavier capa­ci­tif ou un clavier MIDI externe, tant mieux ! Les notes séquen­cées peuvent égale­ment être trans­mises via MIDI, re-yeah ! Les séquences sont mémo­ri­sées dans chaque programme. Lorsque l’une d’elle est en cours, chan­ger de programme appelle immé­dia­te­ment la séquence assi­gnée…

Conclu­sion

Au final, l’AS-1 est un module de synthèse très atta­chant. Sur le plan sonore, il reprend effec­ti­ve­ment la plupart des para­mètres d’une voix de Prophet-6 (avec des compo­sants sonores analo­giques discrets et des modu­la­tions numé­riques) et en partie la section d’ef­fets (numé­riques). Il intègre un petit arpé­gia­teur et un petit séquen­ceur à pas, bien pratiques. Le clavier capa­ci­tif agréable à jouer lui confère une quasi-auto­no­mie. Au plan sonore, nous avons appré­cié le grain et la musi­ca­li­té… Prophet-6 inside ! Le drift joue bien son rôle pour appor­ter des imper­fec­tions façon vintage et les modu­la­tions permettent d’al­ler sur des terri­toires parfois inha­bi­tuels en synthèse analo­gique. Facile à prendre en main, son ergo­no­mie est toute­fois contrainte par le peu de commandes directes. Il faut jongler avec les enco­deurs ou passer par l’édi­teur externe. L’AS-1 souffre aussi des quelques défauts de son grand frère, notam­ment les effets d’es­ca­lier audibles sur la fréquence de coupure du filtre et l’ab­sence d’en­trée audio… Pour finir, voici un module solide, au carac­tère sonore analo­gique bien trempé, qui fera le compa­gnon de route idéal d’une BAR numé­rique ou d’un échan­tillon­neur-séquen­ceur dans un set élec­tro-DJ.

Tarif public : 549 €

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8/10
Points forts
  • Grain sonore et qualité audio
  • Construction soignée
  • Facile à prendre en main
  • VCO discrets à ondes progressives
  • VCF discrets passe-bas et passe-haut
  • Effets intégrés
  • Mémoire très généreuse
  • Arpégiateur et séquenceur à pas
  • Transposition des séquences en temps réel
  • Tempéraments alternatifs
  • CC/NRPN MIDI pour l’automation
  • Ruban et clavier capacitif très agréables
Points faibles
  • Commandes directes en nombre limité
  • Résolution insuffisante sur les FC
  • Un seul LFO
  • Pas de réverbe parmi les effets
  • Séquenceur un peu basique
  • Pas d’entrée audio
Auteur de l'article synthwalker Passionné de synthés, concepteur produits et rédacteur presse

J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.


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