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E-MU Virtuoso 2000
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Un expandeur dédié aux sons d'orchestres

Test écrit
Test E-MU Virtuoso 2000

Disons le tout de suite : le Virtuoso 2000 de Emu a pour but quasi unique de recréer des sons d'orchestre. Vous reconnaîtrez dans les démos qui accompagnent chaque son des ambiances bien connues de certains films.

Des carac­té­ris­tiques tech­niques impres­sion­nantes

Emu Virtuoso 2000 : un orchestre dans votre home studio ...Il faut l’avouer, les compa­gnies améri­caines font rare­ment les choses à moitié (elles ont même tendance à en faire de trop parfois…). Le Virtuoso 2000 respecte plei­ne­ment cet aspect : là où certains expan­deurs sont limi­tés à 8 ou 16 Mo de ROM, le Virtuoso possède 64 Mo de ROM de sons d’or­chestre, 128 voix de poly­pho­nie, 512 presets et 512 programmes utili­sa­teur.

Au niveau des contrôles, on dispose sur la face avant de la machine de 4 poten­tio­mètres qui peuvent chacun contrô­ler 3 para­mètres, soit 12 para­mètres direc­te­ment acces­sibles : tone (la fréquence de coupure), presence (la réso­nance), shape (ampleur de l’en­ve­loppe), et image (rapport de niveau entre les diffé­rents sons compo­sant le programme). En appuyant sur le « control button », on passe de ces 4 para­mètres à 4 autres : l’at­taque, le rela­che­ment, et un para­mètre bien sympa­tique de rota­tion spatiale du son dont on peut régler la vitesse. Enfin, par un nouvel appui sur le control button, on a accès aux para­mètres dyna­mic 1 et 2 (expres­sion…), et à la balance des effets avec le son d’ori­gine.

Mention­nons en outre que le Virtuoso possède 2 MIDI IN / THRU pour gérer sa multi­tim­bra­lité de 32 voies (et 1 OUT). Enfin, au niveau audio, il ne déçoit pas puisqu’il possède 6 sorties analo­giques sépa­rées (Jack 6'35) et une sortie numé­rique SPDIF. Les posses­seurs de tables de mixage numé­riques regret­te­ront qu’il n’y ait pas d’en­trée Word­clock. Ceci dit, la présence même de cette sortie numé­rique est une excel­lente initia­tive puisque, ne l’ou­blions pas, les diffé­rences de dyna­mique les plus grandes sont obser­vées en musique clas­sique. A ce propos, la réponse de l’ins­tru­ment au clavier est para­mé­trable (14 courbes de vélo­cité). Par défaut elle est très sensible. Du coup, ce n’est pas évident de jouer un son augmen­tant progres­si­ve­ment car la moindre diffé­rence de vélo­cité d’une note altè­rera de façon audible le son. Si l’on maîtrise parfai­te­ment la vélo­cité de son clavier, en revanche, on pourra atteindre des nuances assez précises.

A l’écoute

Passons aux choses sérieuses. On dispose d’une banque de sons assez gigan­tesque (voir liste dans fiche tech­nique), mais on regret­tera l’ab­sence d’un piano qui aurait certai­ne­ment été le bien­venu pour boucler la liste des instru­ments. On trouve prin­ci­pa­le­ment des cordes frot­tées (ensembles de violons…).

La première écoute a été faite au casque et là, j’étais plei­ne­ment convaincu par le réalisme des instru­ments, leur largeur spatiale etc. Une seconde écoute plus atten­tive et sur les moni­tors m’a fait rela­ti­vi­ser cette impres­sion : si certains sons parti­cu­liè­re­ment réus­sis sortent du lot, une grande partie des sons sont assez déce­vants et parfois sonnent comme une « boîte de son MIDI »… Pour­tant, tous les sons du Virtuoso 2000 ont été enre­gis­trés dans les meilleures condi­tions, à partir d’un orchestre réel. Alors, pourquoi le réalisme n’est-il pas toujours au rendez vous ? La réponse est simple : il est extrè­me­ment diffi­cile de recréer les nuances du jeu d’un musi­cien sur un instru­ment, comme un violon par exemple, à partir d’un synthé­ti­seur, d’au­tant plus que les sons d’or­chestre enre­gis­trés sont « figés ». A ce propos, on comprend pourquoi la modé­li­sa­tion physique a été créée : en modé­li­sant un intru­ment non pas à partir d’une onde PCM mais en recréant les para­mètres acous­tiques réels, on peut s’ap­pro­cher beau­coup plus des nuances d’un instru­ment acous­tique réel. Mais bon, là je m’écarte du sujet.

Ne blâmons tout de même pas la machine : certains sons sont assez réalistes, chose dont on peut faci­le­ment se rendre compte car Emu a pris la peine d’en­re­gis­trer 120 patterns permet­tant une préécoute des sons dans leur meilleure confi­gu­ra­tion. Ainsi, il est plus aisé de connaître rapi­de­ment le rôle d’un son dans l’or­chestre et éviter d’uti­li­ser par mégarde une contre­basse dans les aigües, par exemple.

Notons au passage que, même si le Virtuoso est spécia­lisé dans les sons d’or­chestre, il dispose de sons synthé­tiques assez forts (nappes par exemple) et autres sons élec­tro­niques, qui plaî­ront certai­ne­ment à beau­coup d’entre vous. D’autre part, les nombreux filtres et effets permet­tront de créer soi-même des sons parti­cu­liers et créa­tifs dans le domaine pure­ment synthé­tique. Quant au mélange de sons d’or­chestre avec des effets et filtres synthé­tiques, leur rendu sera des meilleurs.

Conclu­sion et avis person­nel

Les ambiances des musiques de films « clas­siques » pour­ront faci­le­ment être recréées grâce à des strings plus qu’ho­no­rables, cepen­dant il est diffi­cile de recréer le jeu de vrais sons d’or­chestre via un synthé­ti­seur à base d’ondes PCM. Du coup, le prix élevé de la machine s’ex­plique tech­nique­ment (sorties analo­giques nombreuses et SPDIF, ROM abon­dan­tes…) mais ne se justi­fie peut-être pas plei­ne­ment du point de vue du réalisme des sons. A ce prix, on aurait – naïve­ment ? – espéré d’avoir un orchestre extrè­me­ment proche de la réalité.

Fiche tech­nique et bilan

Formes d’onde et sons : 64 Mo exten­sible à 128, 512 presets, 512 programmes utili­sa­teur
Types de sons : Violons, violes, violon­celles, contre­basses, trom­pettes, cors français et anglais, trom­bonnes, tubas, picco­los, flutes, haut­bois, clari­nettes, harpes, xylo­phones, et multiples percus­sions orches­trales.
Poly­pho­nie et multi­tim­bra­lité : 128 voix de poly­pho­nie, 32 de multi­tim­bra­lité
Filtres : 50 types (passe haut, passe bas, passe bande, coupe bande…) d’ordres 2 à 12
Connec­tique audio : – 6 sorties sépa­rées, dont 4 peuvent être utili­sées comme entrées et mixer ainsi à 4 sons exté­rieurs ce qui sort du main.
- Une sortie numé­rique SPDIF
- Sortie casque
Connec­tique MIDI : 2 IN, 2 THRU, 1 OUT
Réso­lu­tions : PCM de 16 bits 44,1 KHz, conver­tis­seurs DA delta-sigma 20 bits (main) et 18 bits (submix)
Proces­seur d’ef­fets : 24 bits
Rapport signal / bruit : > 92 dB
Dyna­mique : > 90dB
Réponse en fréquence : 20 Hz – 20 KHz +2/-1 dB
Points forts
  • Patterns de préécoute adaptés à chaque son
  • Certains sons sont de très bonne facture, et seront réalistes si l'on prend la peine de les mêler de façon adéquate.
  • 6 sorties séparées + sortie numérique
Points faibles
  • Pas de piano
  • Beaucoup de sons restent encore peu réalistes ou redondants
  • Le prix
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