Test Korg X5D/R

S’il est vrai que le X5D est extrê­me­ment simple à utili­ser et qu’il dispose de carac­té­ris­tiques « clas­siques » comme une banque GM, on doit prendre en compte d’autres aspects plus « pro », comme des effets extrê­me­ment puis­sants, et une poly­pho­nie de 64 voix. En outre, des fonc­tions assez origi­nales sont présentes, comme le choix du tempé­ra­ment parmi une multi­tude (Work­meis­ter III, Kirn­ber­ger III, arabe indien…)

Modes Combis, Programme et Multi

Le X5d fonc­tionne selon les trois modes habi­tuels des Korg. Le mode « multi » (multi­tim­bral), tout d’abord, qui permet de jouer jusqu’à 16 instru­ments simul­ta­né­ment. Dans ce mode, les deux effets peuvent être appliqués indé­pen­dam­ment sur chaque son. Le mode « programme », quant à lui, permet de ne jouer qu’un seul son. Le programme contient les infor­ma­tions du son (échan­tillons utili­sés, enve­loppes etc) ainsi que les effets utili­sés et leurs para­mètres. Dans ce mode, on alloue donc les deux effets unique­ment pour le programme, ce qui permet d’op­ti­mi­ser ceux-ci pour obte­nir un plus gros son. Le mode « Combi », enfin, permet d’avoir sur un seul clavier toute une instru­men­ta­tion. En effet, ce mode permet de super­po­ser plusieurs programmes ou de split­ter ceux-ci pour pouvoir jouer un ensemble sur le même clavier. C’est avec ce mode que l’on réussi à avoir les plus gros sons, d’un niveau à mon avis bien au delà de la caté­go­rie du synthé (sons assez pros pour un synthé moyen de gamme).

Des effets puis­sants

Là où les X5D et X5DR font fort, c’est certai­ne­ment au niveau de leur multi effets ! Outre le nombre consi­dé­rable d’ef­fets diffé­rents (47 dont réverb, delay, chorus, flan­ger, phaser, distor­sion et exci­ter, sympho­nic ensemble, rotary spea­ker…), leur effi­ca­cité est indé­niable. Les flan­gers élar­gissent terri­ble­ment l’image stéréo­pho­nique, les phasers changent litté­ra­le­ment le son, la distor­sion permet des expé­ri­men­ta­tions inté­res­santes. Non contents d’être puis­sants, ces effets sont en plus modu­lables : on peut contrô­ler un para­mètre via le contrô­leur de modu­la­tion, de souffle (breath), via l’af­ter­touch, les pédales ou l’en­ve­loppe VDA. La plupart des effets proposent en plus deux équa­li­seurs simples Low et Hi. Enfin, notons la parti­cu­la­rité de certains effets de propo­ser deux effets mono en paral­lèle ou en série, permet­tant ainsi de dispo­ser de trois effets simul­ta­né­ment. Pour vous donner une idée de l’im­por­tance des effets dans ce module, près de la moitié du manuel est consa­crée aux effets !

Conclu­sion : un complé­ment idéal

On l’aura bien compris, c’est dans ses combi­nai­sons et ses programmes que le X5 excelle, plus que dans le mode multi. La puis­sance de ses effets lui assure de la gros­seur et de la présence. Du coup, celui-ci est idéal dans un home studio compre­nant plusieurs sources sonores (Synthés, expan­deurs, sampleurs…). Il ajou­tera un son plein, une nappe chaleu­reuse, ou un instru­ment parti­cu­lier dans un morceau. En fait, l’uti­li­sa­tion du synthé en mono­tim­bral permet des sons parti­cu­liè­re­ment origi­naux. Je suis prêt à parier que peu de gens utili­sant le synthé en mode multi­tim­bral recon­naî­traient l’ori­gine des sons que j’ai program­més sur ce synthé ! :)

Fiche tech­nique et bilan