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VSL (Vienna Symphonic Library) Vienna MIR PRO 24
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Test du VSL Vienna MIR PRO 24

Réverbération à convolution logicielle de la marque VSL (Vienna Symphonic Library)

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Prix public : 395 € TTC
Test écrit
19 réactions
MIR pour la VSL

Quand un des plus fameux éditeurs de bibliothèques orchestrales s’attaque à la réverbération avec la MIR Pro 24, ceci après avoir produit un des instruments virtuels dédiés parmi les plus performants, on est en droit d’attendre une approche originale. Non ?

On ne compte plus les approches dites origi­nales dans le domaine de la synthèse virtuelle, chaque éditeur mettant en avant à la sortie d’un nouveau produit telle ou telle fonc­tion­na­lité inédite, concep­tion révo­lu­tion­naire, implé­men­ta­tion unique, chan­ge­ment de para­digme et autres argu­ments censés rendre leurs produits inévi­tables et à possé­der à tout prix sous peine de ne pas avoir LE son. Même chose du côté des concep­teurs d’ef­fets, et les innom­brables EQ (tiens, je vais mettre un bruit rose à la place du bruit blanc, comme ça mon para­mé­trique sonnera plus « analo­gique »…), compres­seurs et trai­te­ments du signal n’en finissent plus de fleu­rir, de vider les porte­feuilles et remplir les dossiers VST, VST3, AU, RTAS et récem­ment AAX (un peu moins, pour cause de nouveau format, tiens, d’ailleurs, pourquoi des nouveaux formats ?).

Machine de test

MacPro Xeon 3,2 GHz
OS 10.6.8

Vienna MIR PRO 24 5.1.11849
Logic 9.1.8

Bien sûr, parmi tout ça, il existe d’au­then­tiques pépites, il ne s’agit pas de tout reje­ter en bloc et les diffé­rents tests sur Audio­fan­zine les présentent régu­liè­re­ment. Mais dans cette produc­tion plétho­rique, combien d’ap­proches réel­le­ment diffé­rentes, origi­nales, chan­geant le prin­cipe d’uti­li­sa­tion, la démarche créa­tive et parfois les deux à la fois ? Pas tant que ça. Dans le domaine de la réver­bé­ra­tion, par exemple, on connait les réverbes algo­rith­miques dites aussi synthé­tiques, calcu­lant les espaces grâce à des algo­rithmes (ben oui…) simu­lant les carac­té­ris­tiques réelles d’un espace réver­bé­rant, les réverbes à convo­lu­tion, qui appliquent l’em­preinte sonore d’un lieu véri­table sur l’au­dio. Plus origi­nal, et plus puis­sant, on a parfois vu un mélange des deux (feu l’ex­cel­lente Wizoo­Verb W2, par exemple). Mais l’ap­proche plug en insert ou sur un Bus, réverbe stéréo ou True Stereo voire surround reste la plus commune. Et voilà qu’ar­rive la MIR PRO 24, cadette de la MIR PRO, montrant si ce n’est une tech­no­lo­gie entiè­re­ment nouvelle, du moins une approche fonda­men­ta­le­ment diffé­rente. Revue de détails.

Intro­du­cing Vienna MIR PRO 24

VSL Vienna MIR PRO 24

On trou­vera le logi­ciel sur le site de son éditeur, dispo­nible en télé­char­ge­ment ou physique­ment, avec livrai­son sur clé USB. La réverbe est rela­ti­ve­ment chère (395 euros, plus dix en version USB), mais on est là clai­re­ment dans du haut de gamme, son aînée, MIR PRO, attei­gnant elle 795 euros. Par rapport aux précé­dentes versions, on béné­fi­cie main­te­nant d’un plug-in dédié (on y revien­dra, le concept de plug-in est ici diffé­rent de ce que l’on entend habi­tuel­le­ment), et les compa­ti­bi­li­tés sont assu­rées pour quasi tous les formats, sur les deux plate­formes Mac et PC, 32 et 64 bits, c’est-à-dire VST, AU, RTAS et AAX. On télé­charge le logi­ciel, sans oublier sa banque de réponses impul­sion­nelles d’ori­gine (Vienna Konzer­tHaus Room­pack) via l’ha­bi­tuel Vienna Down­load Mana­ger, l’au­to­ri­sa­tion s’ef­fec­tuant comme pour tous les produits VSL sur une clé USB e-Licen­ser. On peut acqué­rir deux banques de réponses addi­tion­nelles, les Room­Pack 2 – Studios & Sound Stages (offrant le mythique studio Teldex à Berlin et trois studios de l’ORF Funkhaus à Vienne, 245 euros) et Room­Pack 3 – Mystic Spaces (deux églises autri­chiennes, 175 euros).

Dans toutes les direc­tions

VSL Vienna MIR PRO 24

La réverbe utilise un prin­cipe de réponses impul­sion­nelles multiples pour une même salle (MIR, pour Multiple Impulse Response), permet­tant de placer sources et « audi­teur » dans diffé­rents endroits de l’es­pace. Ainsi pour le pack de base, les quatre salles et le foyer du Konzer­thaus tota­lisent 11 000 réponses impul­sion­nelles, enre­gis­trées via un mode opéra­toire quatre canaux Ambi­so­nics (on trou­vera plus de détails sur les pages dédiées de l’édi­teur, ainsi que sur un PDF dédié). Ce prin­cipe de réponses multiples permet­tra, pour placer l’ins­tru­ment dans un des points de la salle, d’ef­fec­tuer dans un premier temps jusqu’à huit convo­lu­tions, six hori­zon­ta­le­ment (de 0° à 300° par pas de 60°) et deux verti­ca­le­ment (haut et bas, cet ensemble de huit IR pouvant être accom­pa­gné d’autres ensembles), et ceci après que les carac­té­ris­tiques spec­trales et le volume de l’ins­tru­ment aient été calcu­lés en fonc­tion de sa posi­tion.

VSL Vienna MIR PRO 24

Tout cela peut sembler bien complexe, ça l’est (sans parler de la puis­sance de calcul néces­saire pour obte­nir un effet en temps réel), mais heureu­se­ment pour l’uti­li­sa­teur, l’uti­li­sa­tion de cette puis­sance de trai­te­ment et de resti­tu­tion sonore a été gran­de­ment simpli­fiée. Le prin­cipe retenu pour l’uti­li­sa­tion de toute cette puis­sance est l’as­so­cia­tion de plug-ins qui route­ront les signaux à trai­ter de la DAW vers l’ap­pli­ca­tion auto­nome MIR PRO, qui s’ouvre en tâche de fond (on peut aussi utili­ser Vienna Ensemble et/ou Vienna Ensemble Pro). Avec MIR PRO, le nombre de plug-ins/canaux (corres­pon­dant à un instru­ment isolé ou un Bus en regrou­pant plusieurs) est illi­mité (enfin, suivant les possi­bi­li­tés de l’or­di­na­teur hôte), sur la MIR PRO 24, on ne peut ouvrir que 24 plug-ins. Ce qui est déjà pas mal, si l’on pense son mixage en fonc­tion de cette limite, d’au­tant que l’on est rare­ment confronté à une réflexion de cet ordre lorsque l’on mixe avec des réverbes stéréo ou multi­ca­nal. Et les personnes travaillant sur des VSL Farms (un ensemble d’or­dis en réseau héber­geant diffé­rentes parties de l’or­chestre virtuel) pour­ront aussi se conten­ter de MIR PRO 24 sur les ordis secon­daires et prendre une MIR PRO sur le prin­ci­pal (on parle là d’in­ves­tis­se­ments qui ne concernent que les profes­sion­nels, les sommes totales impliquant des moyens norma­le­ment hors du cadre amateur). Je dis VSL Farms, mais bien entendu, l’uti­li­sa­tion de MIR PRO (24 ou complète) n’est pas limi­tée à la Vienna, bien au contraire.

Entrée en action

VSL Vienna MIR PRO 24

On ouvre donc une session dans sa DAW préfé­rée et l’on insère un plug MIR PRO 24 sur un canal ou un Bus. Les contrôles y sont rela­ti­ve­ment peu nombreux et consa­crés à l’es­sen­tiel : Volume, balance Dry/Wet, Mute, Solo, nom et assi­gna­tion couleur de l’ins­tru­ment (impor­tant, quand on en utili­sera plusieurs), Hide (qui rend invi­sible l’icône dans l’ap­pli­ca­tion MP24), bypass, mise au premier plan de l’ap­pli­ca­tion et loca­li­sa­tion de l’ins­tru­ment dans la MP24, et pour finir acti­va­tion du Room Tone (qui est le bruit propre de la pièce…). L’in­ter­face offre aussi un crête­mètre, s’adap­tant au format audio, de mono à multi­ca­nal.

Ensuite tout se passe dans l’ap­pli­ca­tion propre­ment dite. Il faudra d’abord choi­sir le type de salle dans le navi­ga­teur. D’ori­gine, MP24 est livrée avec le Vienna Konzer­tHaus Room­pack, large­ment suffi­sante dans un premier temps grâce à ses cinq espaces très diffé­rents. Mais on gagnera indé­nia­ble­ment à diver­si­fier les possi­bi­li­tés grâce aux autres Room­packs (non reçus, donc non testés, donc ce qui suit sous réserves) : ayant eu la chance « d’en­tendre » les studios Teldex dans la réalité, en parti­cu­lier le superbe Recor­ding Hall de plus de 450 m2, si l’édi­teur n’a pas raté sa prise d’IR multiples, les programmes pour MP24 doivent être… superbes. Seul reproche, corol­laire des tech­niques rete­nues, on ne peut utili­ser MP24 qu’avec les IR four­nies par l’édi­teur, qui repré­sentent un sacré inves­tis­se­ment, et qui ne sont pas si nombreuses que ça (voir la poli­tique de gratuité, la diver­sité et le nombre d’IR four­nies par Audioease pour leur Alti­verb, par exemple).

Icône instru­men­tale

L’ins­tru­ment placé dans la salle est maté­ria­lisé par une icône qui ne se limite pas à une simple repré­sen­ta­tion graphique : elle est en effet dotée de réglages tout à fait fonc­tion­nels, qui se reflètent dans les réglages de l’in­ter­face et vice versa. Ainsi la grande tige verti­cale règle le volume et permet aussi de défi­nir l’orien­ta­tion de l’ins­tru­ment (sur 360°), le demi-cercle supé­rieur la balance Dry/Wet et les deux poignées à droite et à gauche la largeur de diffu­sion de l’ins­tru­ment (en mètres). Cette dernière change selon l’ins­tru­ment de façon appro­priée, c’est-à-dire qu’un piano aura une diffu­sion plus large que celle d’une flûte piccolo. Des indi­ca­teurs reflètent l’ac­ti­vité en cours. Bien conçu, bien réalisé.

Retour au choix : l’on­glet Venue ouvre une fenêtre donnant accès aux IR dispo­nibles. Le choix peut être fait par type de salle, temps de réver­bé­ra­tion et Loca­tion (diffé­rentes salles dans un même endroit). On y trouve les repré­sen­ta­tions graphiques, plusieurs photos en diapo­rama et des infor­ma­tions sur la salle, un réglage de temps de réver­bé­ra­tion ainsi que la sélec­tion d’une des posi­tions de l’au­di­teur/ensemble de micros (micro prin­ci­pal pour suivre) dans la salle. Par exemple, le Konzer­thaus – Gros­ser Saal Stage offre la possi­bi­lité de situer l’au­di­teur à la place du chef d’or­chestre, aux septième ou quin­zième rangs, ou au balcon. Un bouton Preview permet d’en­tendre le son de la réverbe avant son char­ge­ment, pratique. Une fois la sélec­tion vali­dée, on passe à la fenêtre prin­ci­pale, dans laquelle la repré­sen­ta­tion graphique de la salle appa­raît, ainsi que les instru­ments/bus char­gés dans la DAW dotés d’un plug MP24 (voir enca­dré) et le micro prin­ci­pal. On peut zoomer et se dépla­cer dans la salle, pratique pour visua­li­ser correc­te­ment le nom des instru­ments dès qu’on commence à les cumu­ler et les dépla­cer ; à ce propos, l’édi­teur appelle Hots­pots les endroits de la salle qui permet­tront d’en­tendre les réver­bé­ra­tions (en dehors de ces endroits maté­ria­li­sés en jaune brillant, on n’en­ten­dra pas de son du tout).

Réglages à gogo

VSL Vienna MIR PRO 24

On dispose ensuite de deux séries de réglages, l’une pour l’ins­tru­ment sélec­tionné, l’autre pour ce que l’édi­teur appelle sa sortie (Output). Dans les premiers, un menu donne accès aux profils d’ins­tru­ment (menu aussi acces­sible via clic droit sur l’icône instru­men­tale), ce qui char­gera des préré­glages incluant de nombreux para­mètres (notam­ment de direc­ti­vité du signal, et de son compor­te­ment, du volume natu­rel, etc.) corres­pon­dants aux instru­ments de la VSL, mais qui pour­ront tout aussi bien servir à ceux d’autres biblio­thèques. On accède ainsi aux para­mètres de direc­tion, de largeur, de balance Dry/Wet, Hide, Mute, Solo, Bypass, au Volume.

VSL Vienna MIR PRO 24

Le menu Charac­ter offre plusieurs types de sono­ri­tés conçus pour les Vienna Instru­ments de Pure à Subtle, en passant par Air, Bite, Warm, etc., jouant appa­rem­ment sur des EQ et compres­sion subtiles (on peut les essayer sur d’autres biblio­thèques). Deux réglages impor­tants si l’on est un peu perdu (ou pas…), Natu­ral Volume et Dry Direc­ti­vity qui force­ront l’ins­tru­ment et sa réverbe à leur compor­te­ment natu­rel dans la salle donnée.

Dernier groupe de réglages, Output concerne évidem­ment la façon dont le son est « capté » et donc la façon dont l’au­di­teur entend le trai­te­ment de réver­bé­ra­tion appliqué à tous les instru­ments.

MIRacle

Non content de four­nir une réverbe à convo­lu­tion hors norme, l’édi­teur offre avec MP24 une très bonne réverbe algo­rith­mique, MIRacle, qui plus est dotée de nombreux présets en accord avec l’acous­tique des IR présentes dans son aînée, de quoi « allon­ger » les temps de réverbe des diffé­rentes salles. Bien sûr, MIRacle pourra aussi être utili­sée de façon auto­nome, de la stéréo au multi­ca­nal. Les para­mètres sont ceux que l’on retrouve habi­tuel­le­ment sur ce type de réverbe, avec la possi­bi­lité de modu­ler les queues de réverbes en interne (comme une certaine marque commençant par Le et finis­sant par xicon), un EQ et un Damp complets, un A/B, etc. Un MIRacle, non, une très bonne idée, oui.

Premier élément, le micro­phone prin­ci­pal : un menu offre un nombre assez impor­tant de types de confi­gu­ra­tion de micro­phones, de la stéréo (il y a même Mono) au 5.1., en X-Y, ORTF, M-S, Blum­lein, etc. Si cela ne suffit pas, on peut créer ses propres confi­gu­ra­tions en appuyant sur le bouton E(dit) qui ouvre l’Out­put Editor, dans lequel les options ne manquent pas. Saluons la péda­go­gie de l’édi­teur qui prend soin d’ex­pliquer les confi­gu­ra­tions et réglages autant qu’il le faut, dans les diffé­rentes fenêtres comme dans les nombreux manuels et PDF, malheu­reu­se­ment en anglais seule­ment. Cette fenêtre permet aussi de choi­sir ou régler le deuxième micro­phone, ainsi que la matrice de routage, impor­tant quand on travaille en multi­ca­nal. Ce deuxième micro­phone (là encore, un ensemble de micros) peut être placé à diffé­rents endroits et son volume ajusté selon les besoins.

Enfin on trouve les réglages d’off­set du volume sec global, le temps de réver­bé­ra­tion (dépen­dant de celui de l’IR), d’un offset Dry/Wet, de deux boutons acti­vant les solos Dry et Wet, du curseur Room Tone et d’un EQ para­mé­trique multi­mode cinq bandes pour peau­fi­ner le son de la pièce.

Bilan

Avant de conclure, écou­tons quelques exemples des possi­bi­li­tés offertes. D’abord, une phrase de clari­nette basse sans réverbe.

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Ensuite, dans la grande salle, proche du chef d’or­chestre (programme Stereo – MIR PRO – Default). Pour tous les exemples de clari­nette suivant, la balance Dry/Wet sera à 66 % (côté Wet).

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Puis tout au fond à sa gauche, l’émis­sion diri­gée vers le chef d’or­chestre puis à son opposé.

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Main­te­nant, retour­nons la clari­nette dans la bonne direc­tion, mais plaçons le micro prin­ci­pal au 15e rang, puis remet­tons la clari­nette dans l’autre sens.

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Et un accord « Maman » pour finir, d’abord arpégé puis en accord suivant diverses posi­tions du micro prin­ci­pal et du secon­daire, dans diffé­rentes salles.

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Tout est bien entendu réalisé à l’in­té­rieur de MP24, taux de réverbe, place­ment en profon­deur, volume, pano­ra­mi­sa­tion, etc. (les Pan de Logic de chaque voix sont tous au centre).

VSL Vienna MIR PRO 24

Indé­nia­ble­ment, MP24 est un outil surpuis­sant. Ce qui lui donne autant de quali­tés que de poten­tiels problèmes. Ses quali­tés sont bien entendu la réus­site du concept (enfin du nouveau…), sa mise en œuvre et la qualité sonore du logi­ciel. Les IR four­nies d’ori­gine sont très belles, et le compor­te­ment de l’en­semble en fonc­tion du place­ment, de la distance, de la profon­deur et de la largeur est assez éton­nant, et d’une grande simpli­cité de mise en œuvre. L’in­clu­sion d’une réverbe algo­rith­mique, MIRacle, est aussi la bien­ve­nue avec ses présets permet­tant de « lisser » certains sons ou sections. Et l’uti­li­sa­tion des VI Pro et de MIR PRO 24 dans Vienna Ensemble Pro 5 un véri­table plai­sir, loin des prises de tête de certaines confi­gu­ra­tions dans nos DAW chéries… Le risque étant de se perdre faci­le­ment dans tout ça, de favo­ri­ser les détails de chacun au détri­ment du point de vue d’en­semble néces­saire.

Les tarifs pratiqués mettent ces logi­ciels rela­ti­ve­ment hors de portée de l’ama­teur, même si l’on a droit pour ce prix à une réverbe à convo­lu­tion et une réverbe algo­rith­mique pouvant travailler toutes deux en multi­ca­nal ; et il faut de toute façon une certaine maîtrise du mixage (dont la première étape est l’écri­ture, ne l’ou­blions pas) pour en tirer tout le poten­tiel (atten­tion aux phases, par exemple). Il serait dommage qu’une telle puis­sance soit mal utili­sée, comme les excès du multi­mike ont pu faire perdre à certains le son de base d’un instru­ment (combien de micros sur un kit de batte­rie là où deux, trois micros dans une bonne pièce suffisent ?) ou d’un orchestre (est-ce que la multi­prise par sections a ajouté quelque chose aux enre­gis­tre­ments d’an­tho­lo­gie effec­tués dans une salle de concert avec des tech­niques depuis long­temps éprou­vées ?). Sans comp­ter l’oreille de moins en moins habi­tuée au son véri­table d’un orchestre en salle de concert, pour cause de musiques de film complè­te­ment trafiquées, qu’elles soient à base d’or­chestres réels ou virtuels… Mais ne boudons pas notre plai­sir, MIR PRO 24 est un outil éton­nant, loin d’être limité à l’or­chestre et dispo­sant de très nombreux atouts. La puis­sance créa­tive restant bien sûr l’apa­nage de son utili­sa­teur.

Télé­char­gez les fichiers sonores (format FLAC)

Points forts
  • Du renouveau dans la réverbe
  • Conception et réalisation
  • Qualité sonore
  • Possibilités et réglages très nombreux
  • Réponses impulsionnelles multiples
  • Liberté de travail sur la profondeur et la largeur
  • Profils Instruments
  • Souplesse, ergonomie
  • MIRacle Stéréo au multicanal pour MP24 et MIRacle
  • Intégration parfaite avec Ensemble Pro 5
  • Manuels et pédagogie appropriés...
Points faibles
  • ..mais en anglais seulement
  • Gourmand, bien sûr
  • Principe d’IR multiples superbe, mais verrouillant toute velléité d’import maison
  • Tarif relativement élevé des IR
  • Temps de précalcul après modifications parfois longs
  • Attention au risque de se perdre dans les détails

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