Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
< Tous les avis E-MU Emulator III
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
E-MU Emulator III
Photos
1/475
E-MU Emulator III

Sampleur de la marque E-MU

Docteur Frog Docteur Frog
Publié le 28/08/08 à 14:24
Ce qui a de sûr c'est qu'E-mu a toujours sû faire des Samplers. Depuis l'Emulator, puis l'Emulator II (avec ou sans HD), l'Emulator III ne déroge pas à la règle mais possède en plus une partie d'édition sur le plan de la synthèse et la dynamique qui apporte un vrai plus par rapport à l'Emu-II HD. Compatible avec les lecteurs CDRom 16Bits de l'époque, l'Emulator III offre une vrai alternative en 1987-88 au Fairlight 2X de chez Cmi ou le K250 Kurzweil qui sur le plan tarif coûtait facile deux voire trois fois le prix d'un Emulator III entre 650000 et 80000 Frs à l'époque voire plus selon options.
Eq US prices :::
* EIII 4MB Rack 12695 $
* EIII 8MB Rack 15195 $
* Option hard disk interne 40Mo SCSi et 4 Mo de memoire RAM pour faire 8 = 2500 $
<p class="bbcode-offtopic">Hors sujet : <span>Quand on sait aujourd'hui qu'on se regarde 5-6000 euros pour un Oasys ou un K2600x, un Fairlight 2x devait se négocier autour de 140000 Frs via l'étranger et le K250 c'est pire</span>
En fait c'est le premier Sampler Clavier qui a introduit à la fois les HomeStudio des musiciens Pro et surtout les Studios d'enregistrements, les post prods et brodcast pour les Jingles, les salles de cours d'électro-acousmatique des conservatoires "éclairés" de l'époque. En fait comme l'Emulator II était diponible aux musiciens particuliers à l'occasion et qu'on était dans l'ère du "Dis moi sur quoi tu joues je te dirai qui tu es", il était impressionant d'avoir un EIII et ça se comprend.

Au niveau du look, et comme à l'époque les fabricants voulaient se distinguer aussi à travers le design imposant des machines (on est loin de la mignaturisation électronique) l'Emulator III reprend les courbes du E-II mais plus profilé, plus profond et perdant son côté gris-armé, il arbore une couleur gris-bleuté très belle et surtout fantastique en concert. Depuis la fosse on ne voit que lui.

CLAVIER :::
On aura critiqué le toucher de l'Emulator II ( et pire, celui de l'Emulator première génération) et c'est en considérant cette importance que le Clavier 5 octaves de l'Emulator III est nouveau, sensible à l'aftertouch et vélocité. La course de la note moins profonde, il est plus rapide à jouer, gestion de la vélocité plus fine (et oui!).

MEMOIRE RAM :::
Disponible de Base en 4Mo ou 8Mo de RAM ( E-mu était le seul fabricant a savoir géré la compression interne des Samples compte tenu aussi de la fréquence d'échantillonnage modeste mais pourtant inégalée), il était possible de le booster à 8Mo maxi. Incroyable pour l'époque.

HARD DISK :::
Tous les modèles étaient proposés avec un Hard Disk 5.25" de 40 Mo. L'évolution fait que les disques comptabiles allaient jusqu'à 52.1 Mo, mais pouvaient être formatés pour conserver en espace disque que 43 Mo. Ce dernier offrait 16 ou 32 banques de sons-presets-sample ainsisauvegardés, et uploadés dépendant aussi de la mémoire RAM dispo.

SPECIFICATIONS :::
. Année de commercialisation : Fin 1986 (usa) - 1987 (europe)
. Importateur à l'époque : Musicland (Paris)
Keyboard :::
. 5-octave touch sensitive
. Aftertouch
Rack version :::
. 4U
----
. 16-bit Digital Sampler
. Sorties audio Stéréo + 16.
. Fréquence d'échantillonnage 33k, 44.1kHz (67 secondes)
. Filtres analogiques passe-bas (énorme et gras)
. VCA - ADSR envelope control
. Mémoire Sample RAM évolutive jusqu'à 8 Mo
. Sequenceur 16 canaux : 100 patterns, 100 songs
. SMPTE
. Adaptateur Disque dur interne 40Mo
. Dernière version OS 2.42
. Ancienne Version OS 2.2

---
OPTIONS :::
. 4Mo ou 8 Mo Sample RAM
. Boot ROM Version 2
. CDRom externe SCSi
. Disque dur SCSi Interne
. Remote control software
. Sample Editing Software

UTILISATION

Encore plus simple qu'un Emulator II, l'Emu III dispose d'une artillerie de caractéristiques qui une fois de plus ne laisse plus beaucoup de place à la concurrence en version Keyboard.
( c'est quoi ce Rack blanc là-bas... Un S900, de chez qui ?).
Mais l'imposant Emulator III sait séduire avec une dynamique de 96dB en sortie alors qu'il ne possède que des sorties Asysmétriques (unbalanced) ! Et 16 au total qui plus est.
Son F Chip propose des Filtres numériques pour l'OverSampling qui vont en faire une arme musicale révolutionnaire.

De plus cette fois-ci on retrouve un vrai sequenceur 16 pistes et maîtrise enfin l'environnement SMPTE/MIDI sync.

Comme entre les années 1985 > 1992 la place des machines était prédominante dans les productions musicales, il n'était pas rare de voir plusieurs Emulator II ou III sur scène :
Depeche Mode, New Order, Prince, Van Halen, Genesis, Peter Gabriel, ... En 1988 E-MU commercialise l'Emulator III Rack en 4U qui apporte les mêmes caractéristiques. Machine incroyable mais on est pas encore à la version "je me déplace easy" mais "je montre sur quoi je joue". Il ne se vendra que très peu de Racks et surtout difficile à trouver d'occasion.

Côté SAV : Pas grand chose à retenir sinon que comme toute bonne machine américaine, elle se veut sensible à la chauffe ou au transport, les écrans LCD, Floppy Disk et Hard Disk interne étaient les premiers à en pâtir. Un petit Kit du bon utilisateur de EIII existait même à l'époque.

MANUEL : UK Only.
If you want to discover what the EIII got inside : take a look on this
http://www.emulatorarchive.com/assets/PDF/Emulator%20III%20Reference%20Manual.pdf
<p class="bbcode-offtopic">Hors sujet : <span>Il paraîtrait qu'une version française existait, tout comme le premier évangile selon JC, il est introuvable. Si un archéologue possésseur d'EIII en français avait la gentillesse de se manifester, il serait bien urbain.</span>

SONORITÉS

Côté SONS : C'est du grand délire. Parce que le EIII E-mu tout comme le S1000 Akaï( qui a été produit ensuite) ont été les deux seules machines qui ont suscitées le plus grand intérêt par les Sound Designers du monde entier et c'est par ses deux références que les plus grandes librairies sonores en CDROM (puisqu'ils étaient compatibles) ont été développées et commercialisées et ont alimenté les musiciens de la terre entière et continue d'ailleurs à travers les dernières plate-formes Software ou les derniers Samplers en vogue.

AVIS GLOBAL

Maintenant il suffit comme toujours d'écouter les tubes de l'époque pour s'apercevoir combien l'EIII était utilisé. De Depeche Mode (sur la tournée Music For The Masse) à INXs, de ZZ Top à Prince ou Bowie, Niagara, etc. L'EIII était partout.

Même Daniel Chenevez de Niagara avait fait Midifier son Hammond B3 pour piloter son EIII sur scène depuis l'orgue, encore plus imposant et plus vintage, scène oblige.

Il y avait trois écoles en 1987 : E-MU avec l'Emulator II Hd ou E-mu III, FAIRLIGHT CMi avec le 2x et l'apparition du série 3, et NEW DIGITAL ENGLAND avec le fameux Synclavier 9600 (exit le 3.2). ce dernier était plus utilisé comme Post-Pro ou Direct to Disk lors des grands concerts (ex. Genesis, Wally Badarou, Dire Strait, Bowie, Pink Floyd).

L'Emulator III a été le dernier échelon de la première génération de Samplers E-MU. Puis une trève et le début de la génération "Sampler Cheap" avec l'apparition du célèbre E-MAX puis E-MAX II Turbo et par conséquence la série ESI. L'E4 a été le début de la deuxième génération PRO jusqu'à l'aboutissement avec le E4 PLATINUM commercialisé courant 2001. Ce fût le dernier échantillonneur de la marque produit en Hardware avant la triste fusion avec Creative qui a sonné le glas du Rnd chez E-MU et le départ de bon nombre de développeur et sound designer.
Chaque modèle : Emulator, Emulator II, II+, Emulator III, E-max, E-maxII, E4, E4 Turbo, E-4 K, E64, E6400, E-Synth, E-Synth K, E-5000, E-5000 Ultra, E-6400 Ultra, E-4 Ultra, E-4 Platinum a procuré une émotion démesurée à son possesseur et utilisateur. Je crois qu'il n'existe aucune autre marque qui n'est su inculquer et offrir autant de plaisir à jouer et composer que E-MU ( dans le domaine Sampler on s'entend ) en masse.

Je suis bien triste que des velléités commerciales et industrielles aient amené Creative à abandonner le marcher du Hardware. Trop Cher ? Trop coûteux ? Inadapté ?
En attendant, quiconque aura la chance d'approcher un EIII et de poser les doigts sur son clavier, ne serait-ce que par son design, aura les yeux qui pétillent avant même d'avoir les oreilles qui fredonnent.