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Magix Acid Pro 8
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Test de Magix Acid Pro 8

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31 réactions
Retour d’Acid
6/10
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On n’y croyait plus et pourtant le voilà : presqu’une décennie après la version précédente, Acid Pro 8 débarque. Sauf que ce n’est plus Sony qui est en cuisine mais Magix. Reste à voir si la meilleure soupe sort toujours du vieux pot.

Test de Magix Acid Pro 8 : Retour d’Acid

Si Magix fut l’in­ven­teur du séquen­ceur à boucles en 1995, soit 4 ans avant Able­ton Live et 11 ans avant Gara­ge­band, Sonic Foun­dry fut incon­tes­ta­ble­ment en 1998 le premier à sophis­tiquer ce lumi­neux concept pour en faire un produit plus profes­sion­nel nommé Acid. Qu’ap­por­tait-Il de nouveau alors ? Le Time Stret­ching et le Pitch Shif­ting en temps réel, un format de fichier faci­li­tant la trans­po­si­tion des boucles audio (en inscri­vant dans le fichier WAV les infor­ma­tions rela­tives au tempo et à la gamme utili­sée), un moteur robuste capable de gérer un grand nombre de pistes sans bron­cher mais surtout une ergo­no­mie limpide permet­tant en quelques clics et quelques touches de bâtir des projets en un tour­ne­main. L’en­semble était alors si probant qu’une géné­ra­tion entière de musi­ciens au mètre et de DJ plébis­cite le logi­ciel parce qu’il permet de travailler vite et bien, et Sonic Foun­dry, par ailleurs papa de l’ex­cellent éditeur audio Sound Forge, de conti­nuer à amélio­rer Acid en y ajou­tant des fonc­tions de mixage, de séquençage MIDI, d’au­to­ma­tion et de trai­te­ments. Sans qu’on puisse parler encore de tech­no­lo­gie Cloud, l’édi­teur se pose même en précur­seur en ouvrant un site dédié à la commu­nauté d’uti­li­sa­teurs d’Acid, héber­geant des ressources, des projets et permet­tant au busi­ness de la musique au mètre de s’or­ga­ni­ser. Enfin, il applique les recettes gagnantes d’Acid à la vidéo et sort Vegas, un banc de montage qui est tout ce que Premiere, Final Cut et Media Compo­ser ne sont pas : une solu­tion légère et acces­sible aux débu­tants.

Il n’en fallait pas plus pour que le géant Sony s’in­té­resse à la petite compa­gnie et lui rachète la plupart de ses logi­ciels dont Sound Forge, Vegas… et Acid. Les logi­ciels vont dans un premier temps pour­suivre leur évolu­tion, en s’ou­vrant notam­ment au VST, au multi­ca­nal ou à la quan­ti­fi­ca­tion audio, mais après quelques mises à jour, il appa­raît clair toute­fois que seul Vegas inté­resse vrai­ment Sony, de sorte qu’Acid semble peu à peu délaissé, et souffre par ailleurs de la fulgu­rante progres­sion de ses concur­rents directs, qu’il s’agisse de Gara­ge­band ou de Live notam­ment. Sony lâche clai­re­ment l’af­faire au point que la dernière mise à jour du logi­ciel remonte à 2008 et que le construc­teur nippon finit par vendre le cata­logue de logi­ciels Sony Media Crea­tive à Magix, l’in­ven­teur du séquen­ceur à boucles : la boucle est bouclée, c’est le cas de le dire.

Plus que la huitième version du logi­ciel, c’est donc le premier Acid édité par Magix que nous testons ici avec d’em­blée pas mal de nouveau­tés sur la façon dont le logi­ciel est vendu, comme on pouvait s’y attendre. Alors qu’Acid se décli­nait chez Sony en deux versions, soit Acid Music Studio vendu aux alen­tours de 70 euros et Acid Pro vendu autre­fois près de 300 euros mais ramené plus récem­ment autour des 150 pour compen­ser l’im­mo­bi­lisme du soft, Magix a choisi de ne conser­ver que la version Pro à ce même prix, libé­rant le segment d’en­trée de gamme pour le bon vieux Music Maker. C’est là une déci­sion parfai­te­ment cohé­rente au vu de la popu­la­rité de Music Maker, même si Acid Music Studio était sans doute plus perti­nent que ce dernier sur le pur plan tech­nique du moteur audio.

Magix profite aussi de l’oc­ca­sion pour lancer Acid 365 qui vous donne accès au logi­ciel via un système de loca­tion à la double tari­fi­ca­tion : 8 euros par mois pour un enga­ge­ment d’un an, ou 10 euros par mois pour un enga­ge­ment de 3 mois. Si les prix sont stan­dards, notons que l’achat du logi­ciel a vite fait d’être plus inté­res­sant dès qu’on dépasse l’an­née d’uti­li­sa­tion. Reste à savoir si le jeu en vaut la chan­delle en allant voir sur le terrain quelles sont les réelles nouveau­tés propo­sées par cet Acid Pro 8.

Back in black

compraisonauditionPassées l’ins­tal­la­tion et l’au­to­ri­sa­tion du logi­ciel en ligne (avec une limite de deux ordi­na­teurs par licence), l’icône d’Acid nous attend sur le bureau : un A vert sur fond noir qui rappelle furieu­se­ment l’icône du logi­ciel Audi­tion. Un double-clic et un scan des plug-ins VST plus tard, l’im­pres­sion d’être face à l’édi­teur audio­nu­mé­rique d’Adobe persiste devant le nouveau look de l’in­ter­face qui lâche les blancs, gris clair et les couleurs vives d’au­tre­fois pour du noir, du gris anthra­cite et des couleurs plus sombres… comme dans Audi­tion. Faut-il n’y voir que la consé­quence d’un graphiste en mal d’ins­pi­ra­tion ou une volonté stra­té­gique de Magix de cibler les clients du papa de Photo­shop : la ques­tion se pose, d’au­tant que l’offre de loca­tion va égale­ment dans ce sens. On espère en tout cas qu’Acid et Sound Forge reste­ront pensés pour les musi­ciens et pas seule­ment comme des outils de post prod audio subor­don­nés à Vegas.

iconesNotons qu’au-delà de ce chan­ge­ment de palette très inspiré, certaines icônes ont été redes­si­nées… avec plus ou moins de réus­site. Si l’icône Effet est plus parlante qu’au­tre­fois, les icônes Solo et Mute ne sont pour leur part pas beau­coup plus réus­sies que les anciennes parce qu’elle veulent à la fois corres­pondre aux conven­tions en usage partout ailleurs tout en faisant un rappel des choix discu­tables que Sonic Foun­dry avait fait autre­fois : du coup, au lieu d’avoir un M rouge et un S vert, bleu, jaune ou blanc comme partout ailleurs, on se retrouve avec un M vert flanqué d’un petit panneau d’in­ter­dic­tion de station­ner (cher­chez le rapport), et un S jaune flanqué d’un point d’ex­cla­ma­tion (cher­chez le rapport aussi).

loopiconMais le plus embê­tant, c’est l’icône qui permet de boucler la lecture audio : une flèche qu’on utilise habi­tuel­le­ment pour la commande Redo.

Bref, Acid Pro 8 a changé visuel­le­ment mais on ne peut pas dire qu’il y ait eu un gros travail de fait (on est plus au niveau de la skin qu’autre chose), ni même que les chan­ge­ments opérés soient forcé­ment les bien­ve­nus. Loin de propo­ser une « nouvelle inter­face moderne ! » comme le précise avec enthou­siasme l’équipe marke­ting sur le site de l’édi­teur, Acid demeure ainsi globa­le­ment le même qu’il y a 10 ans, avec son petit côté fouillis et ‘so Windows 2000’ mal maquillés par une skin qui n’a pas dû récla­mer beau­coup de temps pour être réali­sée et qui n’ap­porte rien au graphisme vieillot de l’in­ter­face.

Cepen­dant, on le sait bien : la beauté peut venir aussi de l’in­té­rieur. Et c’est le cas ici puisqu’Acid est enfin un logi­ciel…

64 bits ! Et compa­tible VST3 ! (Enfin presque !)

globalOui, je mets des points d’ex­cla­ma­tion pour marquer le coup arti­fi­ciel­le­ment puisqu’en dehors des modi­fi­ca­tions graphiques que nous venons d’évoquer, le support du 64 bits et la compa­ti­bi­lité avec le format VST3 sont les seules nouveau­tés appor­tées par cette version. A l’heure où quan­tité d’édi­teurs de plug-ins ne supportent plus le 32 bits et où Stein­berg aban­donne le format VST2, voici bien deux évolu­tions que Magix devait impé­ra­ti­ve­ment propo­ser pour relan­cer l’in­té­rêt pour le logi­ciel et envi­sa­ger son avenir.

Préci­sons-le toute­fois : le support VST3 n’est pas encore effec­tif et Magix précise qu’il sera inté­gré dans une prochaine mise à jour gratuite sans annon­cer de date. Préci­sons-le aussi à l’in­ten­tion de ce ceux qui utilisent encore un Windows 32 bits : Acid demeure bien proposé en 64 et en 32 bits. Quant aux utili­sa­teurs Apple, souli­gnons que si certaines versions du logi­ciel ont autre­fois tourné sur Mac via Cros­so­ver, je ne suis pas parvenu à lancer cette dernière version d’Acid de cette manière. Il faudra voir si les choses évoluent en sachant qu’à notre connais­sance, aucun portage ne semble prévu (et il serait bien suici­daire de le faire d’un point de vue commer­cial pour se retrou­ver face à un Gara­ge­band gratuit et un Logic Pro autre­ment plus complet et à peine plus cher).

Voilà, voilà. Si l’on ajoute à cela la possi­bi­lité d’avoir des effets au niveau des clips qui était appa­rue dans Acid Music Studio 10 en 2014, on a fait le tour des nouvelles « fonc­tion­na­li­tés » de sorte qu’il ne nous reste plus qu’à parler des évolu­tions du bund­le…

Comme par Magix

Si le logi­ciel n’évo­lue pas, ce qui est somme toute très normal vu que le rachat par Magix est très récent et que les déve­lop­peurs ne peuvent pas faire des miracles en quelques semaines, l’édi­teur alle­mand propose toute­fois quelques nouveau­tés du côté des boucles et plug-ins accom­pa­gnant cet Acid Pro 8, histoire de moti­ver les utili­sa­teurs des versions précé­dentes à faire la mise à jour. Préci­sons-le : tout cela se télé­charge et s’ins­talle depuis le logi­ciel même, et non depuis le site de l’édi­teur.

On commen­cera par les boucles qui sont propo­sées dans 5 genres diffé­rents (EDM, Hip Hop, Metal, Pop Rock et Trap) pour un total de plus de 5500 fichiers occu­pants plus de 9 Go sur le disque dur. Qu’en dire ? Que comme dans toutes les collec­tions de boucles, il y a dans tout cela à boire et à manger mais qu’en combi­nant du bric avec du broc, on n’est jamais à l’abri d’une bonne idée. On regret­tera notam­ment, comme souvent avec ce genre de collec­tions, le fait que nombre de fichiers proposent des réverbes très présentes et hété­ro­gènes, compliquant leur usage conjoint au sein d’une même compo, ainsi que certaines faci­li­tés (« choeurs » réali­sés avec un synthé par exemple).

acidplanetPar ailleurs, vu que les genres repré­sen­tés sont pour certains aux anti­podes et qu’il y a peu de chance que le musi­cien EDM s’in­té­resse aux boucles Metal et vice et versa, on aurait sans doute préféré que Magix nous propose de faire notre marché nous-même sur le site Produ­cer­pla­net.com (ancien­ne­ment Acid­pla­net comme on le voit dans le logi­ciel qui n’a toujours pas été mis à jour sur ce point). L’édi­teur a toute­fois la déli­ca­tesse de propo­ser un bon d’achat de 80 € à dépen­ser sur ce site).

vandalPassons ensuite aux effets qui, en plus des vieux plug-ins Direct-X qu’on trouve depuis toujours dans Acid Pro et qui sont encore de la partie pour des raisons de rétro­com­pa­ti­bi­lité, rassemblent la suite essen­tialFX compre­nant 11 effets et trai­te­ments (Gate, Vocal Strip, Compres­sor, Tremolo Pan, Chorus Flan­ger, deEs­ser, Phaser, TubeS­tage, Limi­ter, Reverb, Stereo Delay), ainsi que le compres­seur AM|TRACK SE et le simu­la­teur d’am­pli Vandal SE (sachant que les abon­nés à Acid 365 ont droit à la version complète de l’Ana­logue Model­ling Suite qui comprend, en plus d’AM/TRACK en version non limi­tée, deux autres compres­seurs et un proces­seur de tran­si­toire). Vu que l’Ana­logue Model­ling Suite comme Vandal ont été réalisé par Sascha Ever­meier parti depuis travailler en tandem avec Urs Heck­mann chez U-He où il a entre autres réalisé l’ex­cellent Satin, il va sans dire que la qualité est au rendez-vous.

essentialfxSans pouvoir faire de l’ombre aux meilleurs plug-ins du marché, l’es­sen­tialFX Suite appa­rue pour la première fois dans Sampli­tude X change agréa­ble­ment des vieille­ries qui dataient du temps de Sonic Foun­dry, sur le plan du son comme de l’er­go­no­mie, même si l’on regret­tera qu’au­cun EQ, aucun filtre multi­mode réson­nant ou aucun proces­seur à convo­lu­tion n’en fasse partie. Notons enfin que le logi­ciel ne propose pas vrai­ment de multief­fet créa­tif comme on en voit désor­mais chez beau­coup de concur­rents : on reste en effet dans du clas­sique.

dne1Côté instru­ments, ce sont encore de vieilles connais­sances que l’on retrouve puisqu’on a le droit au synthé DN-e1, au ROMpler Vita 2, à Vita Sampler et à 13 instru­ments issus de la série Vita Solo : Pop Drums, Concert Grand, Urban Drums, Elec­tric Piano, Rock Drums, Drum Engine, Church Organ, Choir, Cine­ma­tic Synth, Analog Synths, Vintage Organ, Elec­tric Bass, Jazz Drums (plus Pop Brass et Orches­tral Ensemble qui ne sont dispo­nibles que pour les abon­nés de la formule 365).

Très proba­ble­ment basés sur le moteur d’In­de­pen­dence puisque réalisé par Yellow tools (un éditeur autre­fois racheté par Magix), les instru­ments Vita ne riva­li­se­ront peut-être pas avec les cadors du genre mais n’en demeurent pas moins rela­ti­ve­ment inté­res­sants dans la mesure où ils sonnent correc­te­ment pour la plupart tout en étant simple à utili­ser. Disons qu’on est au niveau de qualité d’un Sample­tank ou de la banque de base d’un Kontakt, ce qui pourra dépan­ner à l’oc­ca­sion. Quant à savoir si, en dehors du 64 bits, ces instru­ments ou les nouveaux effets four­nis sont un motif suffi­sant pour s’of­frir la mise à jour depuis la V7, c’est une autre affaire, vu que cette dernière est tout de même factu­rée 100 euros…

Acid en 2018

Avant de conclure, un point s’im­pose. Sachant que nous sommes à quelques plug-ins près devant un logi­ciel qui n’a pas évolué en presque 10 ans, qu’en est-il de sa perti­nence face à une concur­rence qui, elle, a conti­nué de progres­ser ?

La liste est longue des choses que les autres font et qu’Acid ne fait pas, que cela concerne l’en­re­gis­tre­ment, l’édi­tion, l’ar­ran­ge­ment, le mixage ou le maste­ring. On ne dispose ainsi d’au­cun système pour réali­ser des prises compo­sites à partir de plusieurs enre­gis­tre­ments (comping) pas plus que d’un correc­teur de tona­lité avec préser­va­tion des formants ou d’une inté­gra­tion de Melo­dyne. Si l’on peut évidem­ment faire une croix sur des fonc­tions évoluées comme les faders VCA, la piste Accord ou la possi­bi­lité de bâtir des multis (combi­nai­sons d’ef­fets ou d’ins­tru­ments comme on le voit dans Track­tion, Studio One ou Reason), on sera plus gêné par l’ab­sence de fonc­tion­na­li­tés de base deve­nues courantes ailleurs : pas d’an­nu­la­tion dans les plug-ins ou la console, pas de gel de piste, pas de possi­bi­lité de créer des macros pour gagner du temps, de person­na­li­ser la couleur de l’in­ter­face, pas d’édi­teur batte­rie ou d’édi­teur de pattern… Bref, ces 10 années d’in­ac­tion se soldent par de nombreuses lacunes que quelques plug-ins ne suffisent pas à effa­cer (d’au­tant qu’il manque encore bien des choses du côté des plug-ins, comme nous l’avons souli­gné) et même par des problèmes de compa­ti­bi­li­tés : malgré deux réins­tal­la­tions, je ne suis pas parvenu à faire fonc­tion­ner le Media Mana­ger du logi­ciel sous mon Windows 10 et les réponses four­nies à ce sujet sur le forum de l’édi­teur semble indiquer que le problème n’a pas été solu­tionné. Ca craint ? Oui.

Et pour­tant…

Pour­tant, quand on s’en tient à jouer avec des boucles unique­ment pour compo­ser rapi­de­ment de la musique, la magie conti­nue d’opé­rer : on préécoute ses fichiers depuis l’ex­plo­ra­teur, on les glisse dans la fenêtre d’ar­ran­ge­ment où elles se mettent auto­ma­tique­ment au bon tempo et en deux coups de cuillère à pot, ou plutôt en trois touches (’S’ pour split­ter une boucle à l’en­droit du curseur, ‘+’ pour la trans­po­ser d’un demi-ton vers le haut et ‘-‘ pour la trans­po­ser vers le bas), on s’amuse à brico­ler un lego musi­cal qui ne tarde pas à donner nais­sance à des embryons de compo, voire des compos complètes. Bref, jusque dans ses limites, le logi­ciel nous rappelle à la puis­sance créa­trice du collage où les plus surpre­nantes idées viennent parfois de la confron­ta­tion d’élé­ments très hété­ro­gènes.

Et c’est cette simpli­cité du concept qui fait la vraie force d’Acid, au point qu’il n’est pas sûr que le logi­ciel y gagne forcé­ment à inté­grer toutes les fonc­tion­na­li­tés que nous venons d’énu­mé­rer. Après tout, on sent bien que le mixage, la séquence ou l’en­re­gis­tre­ment ne sont pas forcé­ment le propos ici. En revanche, on espère le voir progres­ser sur tout ce qui touche à la compo­si­tion et l’ar­ran­ge­ment et qui en fait un formi­dable outil de prise de notes et de proto­ty­page rapide : piste arran­ge­ment pour défi­nir les sections Refrain, Couplet ou Intro par exemple, piste d’ac­cords pour trans­po­ser d’un seul coup plusieurs pistes d’un même passage en gérant les gammes mineures et majeures, outils pour simpli­fier la recherche dans le corpus de boucles, boucles MIDI, etc.

Bref, il y a du pain sur la planche fonc­tion­nelle et comme il y a quan­tité de choses à amélio­rer égale­ment sur le plan de l’er­go­no­mie (gestion des effets, table de mixage, etc.), on espère sincè­re­ment que Magix ne va pas se conten­ter de rajou­ter les plug-ins issus de ses autres logi­ciels pour nous bâtir un Acid Pro 9 du feu de dieu.

Conclu­sion

Il n’y a pas grand-chose à redire sur ce que nous proposé par Magix parce qu’il n’y a pas grand-chose à en dire tout court. Acces­sible en vente comme en loca­tion, Acid est désor­mais compa­tible 64 bits, il suppor­tera a priori bien­tôt les VST3, se voit doté des mêmes instru­ments et effets qui accom­pagnent quasi­ment tous les logi­ciels de l’édi­teur et nous est proposé dans un skin sombre avec quelques nouvelles icônes sans que l’in­ter­face ait subi le moindre chan­ge­ment.

Parce que la compo­si­tion rapide à partir de boucles n’a rien perdu de son ergo­no­mie, parce que sur ce point précis ni Live ni Gara­ge­band ne sont parve­nus à propo­ser d’équi­valent et parce que l’édi­teur alle­mand vient tout juste de reprendre le bébé, on accueillera cette version 8 avec bien­veillance, mais on espère en tout cas que la neuvième mise à jour du logi­ciel aura à coeur de propo­ser de réelles évolu­tions car, dans le placard où l’avait mis Sony pendant dix ans, Acid a accu­mulé un retard fonc­tion­nel certain et son inter­face a vieilli sur quan­tité de points. Proba­ble­ment conscient de la chose, Magix main­tient son produit à un prix très raison­nable, même si l’offre de mise à jour présente un rapport fonc­tion­na­lité/prix qui ne convain­cra pas forcé­ment les utili­sa­teurs de la v7 s’ils ne valo­risent pas le passage au 64 bits.

Affaire à suivre donc, en sachant que la résur­rec­tion du logi­ciel va susci­ter bien des attentes pour Acid 9. Magix est prévenu.

6/10
Points forts
  • Le retour de la revanche d’Acid, 10 ans plus tard : on n’y croyait plus
  • Le 64 bits
  • Possibilité d’acheter ou de louer le logiciel
  • Les nouveaux plug-ins, toujours bons à prendre
  • Les boucles aussi
  • Le support des VST3 (promis mais non effectif à l’heure actuelle)
  • La possibilité de mettre des effets sur les boucles (fonction apparue dans Sony Acid Music Studio 10)
  • Acid demeure l’un des logiciels les plus efficaces pour composer à partir de boucles
  • Le prix raisonnable
Points faibles
  • Une modeste ‘skin’ plus qu'une « nouvelle » interface
  • Icône et couleurs singeant Adobe Audition
  • Aucune nouvelle fonctionnalité ou refonte ergonomique malgré le retard accumulé en 10 ans et les nombreux défauts d'Acid
  • Le Media Manager qui semble poser problème sous Windows 10
  • Prix de la mise à jour par rapport à la version complète
  • Windows only et pas compatible avec Crossover
Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.


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Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.