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Ableton Live 7
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Test de Live 7 d'Ableton

Séquenceur généraliste de la marque Ableton appartenant à la série Live 7

Test écrit
La 7e vie de Live

Un moteur audio entièrement rénové, 4 nouveaux instruments virtuels inédits, dont un Drum Rack de 128 pads et des effets plus puissants… Bref, un bon karma pour cette version 7 de Live, qui sème le vent et transforme radicalement le séquenceur en une puissante machine de production musicale tous azimuths. Mais récolterons-nous toujours au bout du compte notre fameux tempo ?

Un moteur audio entiè­re­ment rénové, 4 nouveaux instru­ments virtuels inédits, dont un Drum Rack de 128 pads et des effets plus puis­sants… Bref, un bon karma pour cette version 7 de Live, qui sème le vent et trans­forme radi­ca­le­ment le séquen­ceur en une puis­sante machine de produc­tion musi­cale tous azimuths. Mais récol­te­rons-nous toujours au bout du compte notre fameux tempo ?

Boite

 

Si pour certains encore Live a gardé l’image d’un petit soft sympa et pratique pour synchro­ni­ser en temps réel quelques loops tranquilles, il va falloir qu’ils y mettent un gros coup dans la rubrique pendule à l’heure. Car en quelques années, le tracker malin est devenu, quitte à en effrayer plus d’un devant l’épi­dé­mie de fonc­tions, d’ins­tru­ments, et d’ef­fets qui n’en finissent pas de truf­fer le brow­ser laté­ral du soft et d’en allon­ger les sous-menus, une véri­table usine à gaz, déployant une tuyau­te­rie de plus en plus poly­va­lente et sophis­tiquée.

Qu’à cela ne tienne ! Fort d’une ergo­no­mie origi­nale et spécia­le­ment dédiée à la compo­si­tion à base de boucles, qui lui a permis de conqué­rir le monde de la séquence en un clin d’œil, la works­ta­tion alle­mande se livre à une véri­table guerre totale du groove, mais cette fois avec la fleur au fusil, et nous propose d’ores et déjà un bundle de produc­tion qui, s’il est installé en tota­lité, ne néces­si­tera pas moins de 40 Go de place dispo sur le disque : du lourd ! Heureu­se­ment, le programme en lui-même reste toujours léger, et l’on pourra sans problème allon­ger tous les extras sur un disque séparé, et notam­ment les grosses banques de sons propo­sées pour Sampler, l’échan­tillon­neur sophis­tiqué d’Able­ton, ou pour Drum Rack, le tout nouveau plug dédié batte­rie.

Rava­le­ment

Vue sessionUne session Live 7

La première bonne nouvelle, surtout lorsque l’on sait à quel point le soft est déjà stable et fluide, c’est que les soutes de notre paque­bot ont été entiè­re­ment réno­vées pour une meilleure compa­ti­bi­lité avec les nouveaux OS, et pour une meilleure flui­dité des flux audio (le moteur audio tourne désor­mais en 64 bits, avec un dithe­ring de type POW-r, pour une conver­sion de fréquence d’échan­tillon­nage amélio­rée, et permet d’en­re­gis­trer avec une réso­lu­tion pouvant aller jusqu’à 32bit/192kHz), et Midi (le timing lors de l’en­re­gis­tre­ment a été opti­misé pour une exac­ti­tude variant en moyenne, selon les confi­gu­ra­tions, entre 1 et 4 ms).

Notons que pour nous éclair­cir sur ces ques­tions très tech­niques, Able­ton s’est fendu de deux docu­ments d’in­for­ma­tion à propos de ces deux moteurs, afin de nous expliquer comment fonc­tionnent les flux dans le séquen­ceur, et nous four­nir quelques recom­man­da­tions pour obte­nir le meilleur work­flow possible : le luxe ! Enfin, toujours côté pistons, on apprend que la gestion de la mémoire a égale­ment été moder­ni­sée, notam­ment en ce qui concerne le trai­te­ment des banques de son victimes de surcharge pondé­rale, grâce à une nouvelle tech­no­lo­gie bapti­sée Start­Pri­ming. Les instru­ments virtuels maison (simpler et sampler) béné­fi­cient direc­te­ment de ce fonc­tion­ne­ment, afin d’of­frir plus de souplesse et de réalisme dans le trai­te­ment du maté­riel samplé.

Une cargai­son de formes d’onde

CompresseurLe compres­seur

À propos de maté­riel samplé et d’amé­lio­ra­tion, Live 7 propose main­te­nant une version 2 de sa collec­tion Essen­tial Instru­ments dédiée à Sampler, mais égale­ment compa­tible avec Simpler, pour tous ceux qui n’ont pas craqué pour l’op­tion luxe du lecteur. Cette banque de son, très orien­tée arran­ge­ment géné­ra­liste, propose, comme la version 1, essen­tiel­le­ment des instru­ments acous­tiques, parmi lesquels piano, cuivres, bois, cordes solo ou en ensemble, sont accom­pa­gnés parci­mo­nieu­se­ment de quelques guitares et basses élec­triques, ainsi que d’un Rhodes et d’un orgue à la mode rock ou jazz.

Beau­coup d’uti­li­sa­teurs avaient un peu rechi­gné devant le carac­tère très clas­sique de cette collec­tion, objec­tant que pour un séquen­ceur plutôt orienté élec­tro, il était un peu hors sujet de propo­ser un orchestre sympho­nique plus à même d’in­té­res­ser Bruno Coulais que Daft Punkt. Pour­tant, confiant dans sa philo­so­phie d’ou­ver­ture, Able­ton persiste et signe en nous livrant un remake dont les patches ont été rema­niés afin de profi­ter plei­ne­ment de l’op­ti­mi­sa­tion de la mémoire et du moteur audio, et d’of­frir plus de rapi­dité et de souplesse.

Session Drums

Drum Rack MixDrum Rack Mix

 

Mais il fallait bien quand même bien conte­nir la vague de grogne, et pour conten­ter les ryth­mi­ciens fana­tiques dépi­tés par Essen­tial, Able­ton nous a concocté, en colla­bo­ra­tion avec Choco­late Audio (les éditeurs d’Im­pe­rial Drums), une impo­sante batte­rie acous­tique de 28 Go, échan­tillon­née en 24bit, bapti­sée Session Drums, et dotée de tous les featu­rings à la mode en matière de drums virtuels : multi laye­ring en profon­deur pour un meilleur réalisme des nuances dyna­miques des fûts, pistes et micros sépa­rés pour chaque instru­ment pour une plus grande souplesse d’adap­ta­tion des kits à chaque projet, pistes d’am­biance sépa­rées et enre­gis­trées avec diffé­rents place­ments de micros, effets spéci­fiques réglables, comme la réso­nance du timbre de la caisse claire ou le muffling de la grosse caisse, diffé­rents types de frappe (baguettes, mailloches, balle)… bref, un vrai batteur de studio, qui propose en plus ses propres grooves, livrés sous la forme de 17 songs complètes (à télé­char­ger sur le site) ou de clips Midi.

100% acous­tique, ce kit est complété par Drum Machine (créée par Pure­ma­gne­tik, qui s’est spécia­lisé dans l’édi­tion de banque de sons opti­mi­sées pour Live grâce à l’uti­li­sa­tion pous­sée de l’er­go­no­mie des racks), et qui propose 540 Mo de samples retraçant la légende des drum­box : CR-78, DR-55, TR 606, 707, 808, 909… Un véri­table musée qui béné­fi­cie en plus de nombreux presets utili­sant des chaînes d’ef­fets pour une palette de couleur pratique­ment infi­nie.

Pas de doute, si vous êtes à la recherche du nombre d’or en matière de groove, Session Drums et Drum Machine devraient vous dévoi­ler les bonnes équa­tions, et vous permettre enfin de crier eurêka, quel que soit votre style… D’au­tant qu’une bonne nouvelle n’ar­ri­vant jamais seule, ces nouveaux tambours sont accom­pa­gnés d’un bon génie capable de leur faire chan­ter les plus subtiles poly­ryth­mies. Frot­tez donc la lampe un peu plus fort, et faites appa­raître Drum Rack !

Drum Rack

Parmi les nouveaux instru­ments que propose la version 7, on compte un lecteur d’échan­tillons spécia­le­ment dédié à la batte­rie, baptisé Drum Rack. Évidem­ment, une telle aubaine ne pouvait manquer de faire sali­ver l’in­dé­crot­table drum­mer qui ne sommeille jamais en moi, et donc, zou, direc­tion immé­diate vers l’en­gin, à la conquête de terres inex­plo­rées de l’uni­vers du gros pattern qui move.

Drum RackDrum Rack

A priori, rien d’ex­cep­tion­nel au featu­ring de ce plug, qui propose une inter­face matri­cielle clas­sique de 128 pads où l’on a tout loisir de dépo­ser des samples pour les utili­ser ensuite dans une séquence Midi. Bref, pour les habi­tués de Live, appa­rem­ment rien d’autre donc qu’un méga Impulse, qui, même s’il ne propose que 8 pads, se trouve cepen­dant large­ment plébis­cité en raison de son ergo­no­mie tous publics, et de ses quelques solides outils de sound design (pitch, stretch, point de départ de la lecture, drive, filtre…) qui permettent déjà de se réga­ler en matière de bidouille perverse. Mais dès les premières manips de Drum Rack, on réalise avec plai­sir que cet engin-là va s’avé­rer d’une tout autre enver­gure.

Tout d’abord parce que chaque pad est en réalité un instru­ment virtuel à part entière, et que c’est doré­na­vant à Simpler, l’ex­cellent mini-échan­tillon­neur offert avec la version de base de Live, qu’il est confié le soin de bichon­ner chaque sample chargé, afin d’of­frir des para­mètres d’édi­tion bien plus nombreux qu’Im­pulse. Ensuite, parce que chaque instance de Simpler, et donc chaque sample utilisé, peut profi­ter de la puis­sante gestion des racks qui a été opti­mi­sée par Live dans la mouture précé­dente.

Rappe­lons briè­ve­ment que les racks permettent, à l’ins­tar des fameux Combi­na­tor de Reason, de créer des construc­tions complexes d’ef­fets et d’ins­tru­ments, grâce notam­ment à la possi­bi­lité d’uti­li­ser des chaînes paral­lèles du trai­te­ment du signal. On retrouve donc ici ce même prin­cipe, puisque nos 128 pads béné­fi­cient chacun d’un canal indi­vi­duel qui permet de les trai­ter comme une chaîne à part entière, pouvant chacune conte­nir un nombre virtuel­le­ment illi­mité d’ef­fets audio ou Midi. De longues veillées au coin de l’écran en pers­pec­tive, donc…

Gliss/dep…

Fenêtre d'arrangementFenêtre d’ar­ran­ge­ment

À l’ou­ver­ture, le plug nous affiche 16 pads présen­tés sous forme d’une matrice 4X4, avec un petit ascen­seur sur la droite, qui permet de se dépla­cer parmi les 128 et de visua­li­ser ceux qui sont occu­pés. Pour ne pas manquer à sa répu­ta­tion d’er­go­no­mie dédiée à la scène, les 16 pads visua­li­sés sont auto­ma­tique­ment routés vers les 16 pads d’un éven­tuel contrô­leur Midi hard­ware. Ainsi, en se déplaçant simple­ment avec l’as­cen­seur, on peut se créer instan­ta­né­ment de nombreux kits déjà char­gés dans un seul Drum Rack.

Pour impor­ter, tout commence comme d’hab dans Live : par un inno­cent glis­ser/dépo­ser. On sélec­tionne le dossier conte­nant les samples dans le brow­ser du séquen­ceur (on peut aussi effec­tuer l’opé­ra­tion à partir de n’im­porte quel dossier ouvert sur le bureau), on dépose celui que l’on a choisi sur l’un des pads, et pop ! un Simpler se réveille d’un coup pour dévoi­ler à nos prunelles ébahies la merveilleuse forme d’onde d’une grosse caisse ou d’un maraca. On peut dès à présent béné­fi­cier de tous les avan­tages de Simpler : dépla­cer le point de départ ou de fin de l’échan­tillon (ce qui permet d’uti­li­ser faci­le­ment tout ou partie d’une boucle), créer un loop à l’in­té­rieur de l’échan­tillon, modi­fier l’en­ve­loppe ADSR, utili­ser le filtre et le pitch bend avec le contrôle d’un LFO, et, bien entendu, profi­ter de toutes les fonc­tions de play­back tradi­tion­nelles : volume, pan, fade, spread… De quoi voir venir, d’au­tant que tous ces algo­rithmes, comme le savent bien tous ceux qui se sont déjà frot­tés au séquen­ceur, n’ont pas les 2 pieds dans le même sabot, selon l’ex­pres­sion consa­crée! En plus, tout cela reste sobre en matière de consom­ma­tion de ressource proces­seur, et il faudra vrai­ment une débauche baroque dans l’ac­cu­mu­la­tion des pads pour provoquer une montée d’acide dans la jauge CPU : effi­ca­cité et souplesse sont donc toujours au rendez-vous !

Ce n’est rien…

EQ8

Pour­tant, ce n’est encore ici que la petite partie de l’ice­berg que nous avons dévoilé, puisqu’il est à partir de là possible de faire profi­ter chaque Simpler de tous les effets dont on dispose, y compris les VST. Ainsi, chaque pad possé­dant sa propre chaîne indé­pen­dante dans le rack des canaux paral­lèles, on peut lais­ser libre cours à son imagi­na­tion et appliquer sur la grosse caisse un rando­mi­zer Midi, avant de la trai­ter avec un bit crusher, une réverbe et un grain filter, tandis que la caisse claire sera plutôt passée par une disto, un chorus et une réver­be… Inutile de faire un dessin, vous voyez le topo, rien ne vous arrê­tera à part les neurones napal­mi­sés de votre CPU deman­dant grâce. De plus, gérée par les fameuses macros de contrôle propo­sant 8 potards pouvant être assi­gnés à des para­mètres multiples, toute cette puis­sance sera faci­le­ment maîtri­sable sur scène, pour créer des kits mons­trueu­se­ment évolu­tifs, même en temps réel.

Enfin, si vous ne trou­vez toujours pas votre saint Graal au milieu de tout ce twea­king, il est encore possible de char­ger sur un pad n’im­porte quel instru­ment VST (celui-ci sera alors joué avec la note Midi assi­gnée au pad), pour pouvoir inté­grer à votre kit n’im­porte quel type de son, qu’il proviennent d’une banque externe d’échan­tillons, ou de la forme d’onde d’un synthé : une fonc­tion géniale qui trans­cende complè­te­ment le concept de lecteur d’échan­tillon de batte­rie et permet des construc­tions parti­cu­liè­re­ment riches et créa­tives. Enfin, pour un contrôle parfait des équi­libres au moment du mix, Live permet de visua­li­ser chaque pad sur une piste sépa­rée d’un simple clic sur la piste mère, et égale­ment de créer par simple glis­ser/dépo­ser un clip midi indé­pen­dant conte­nant unique­ment la séquence du pad corres­pon­dant, pour un trai­te­ment indi­vi­duel plus poussé : du grand art !

Ouver­ture

La liste des formats d’échan­tillons recon­nus s’étend de manière signi­fi­ca­tive, puisque cette version 7, en plus des incon­tour­nables .wav, .aif, et .mp3, accepte désor­mais les fichiers Ogg Vorbis (compres­sion simi­laire au mp3, mais dont le brevet est versé dans le domaine public) et FLAC (compres­sion sans perte de qualité), offrant ainsi une compa­ti­bi­lité large­ment accrue concer­nant l’im­port. Dommage que cette tendance à l’ou­ver­ture ne se soit pas réper­cu­tée sur l’ex­port, puisqu’on ne peut toujours pas boun­cer clips ou projet au format .mp3, ce qui serait quand même à envi­sa­ger sérieu­se­ment pour l’ave­nir, non ? Enfin, on peut toujours se conso­ler avec la nouvelle possi­bi­lité d’ex­por­ter les clips vidéo qui ont subi un time stretch ou une compres­sion dans Live, avec conser­va­tion du taux d’image par seconde. C’est déjà ça !

Import des REXImport des fichiers REX

Mais surtout, on se régale d’avance avec l’ar­ri­vée des fichiers au format Rex2 dans la famille Clip : une adop­tion que tous les ryth­mi­ciens atten­daient avec impa­tience, et même parfois éner­ve­ment, ne compre­nant pas qu’un séquen­ceur telle­ment orienté looping ne se soit pas encore mis d’ac­cord avec les célèbres reje­tons de monsieur Recycle.

Voilà, c’est donc chose faite, on peut glis­ser/dépo­ser nos Rex et béné­fi­cier de toute leur souplesse en matière de lecture synchro­ni­sée. Remarquons cepen­dant que l’on ne dispo­sera pas alors des fonc­tions de Warping de Live, qui seront ici désac­ti­vées, et que l’on ne pourra pas non plus dépla­cer, même s’ils sont agréa­ble­ment surli­gnés d’un joli trait jaune, les points d’an­crage ryth­miques origi­naux du fichier, comme on peut le faire par exemple avec le Dr Rex de Reason. Si l’on n’est pas satis­fait du décou­page, il faudra donc passer par un éditeur externe, ou effec­tuer un petit ‘free­ze’ pour récu­pé­rer la fonc­tion Warp. Rien de bien méchant donc, d’au­tant que grâce au Drum Rack, nous allons pouvoir jouir d’une carac­té­ris­tique essen­tielle des fichiers Rex : le décou­page des loops en one-shots indi­vi­duels.

Holi­day on Slice

Slice

En effet, grâce au nouveau mode ‘Slice to new Midi Track’, on peut utili­ser auto­ma­tique­ment chaque portion du fichier Rex comme un sample à part entière : un simple clic droit sur le clip à décou­per, et hop, Rex, au rack ! Live nous ouvre instan­ta­né­ment une session de Drum Rack sur une nouvelle piste, et l’on retrouve tous nos abat­tis genti­ment décou­pés et suspen­dus aux gentils crochets des pads du nouveau plug ryth­mique, prêts à être cuisi­nés à toutes les sauces Simpler que nous avons déjà évoquées : un régal, d’au­tant qu’en bonus, le séquen­ceur génère un clip Midi qui permet non seule­ment de recons­truire le feeling origi­nal du loop, mais aussi et surtout, de le modi­fier de fond en comble aussi bien au niveau du timing que de la succes­sion des tranches. Bref, de la dentelle en pers­pec­tive, et un bon morceau de notre vie sociale qui va s’en aller !

Notons que la fonc­tion Slice s’étend égale­ment à tous les clips audio, qui pour­ront ainsi être décou­pés grâce 2 modes : selon la place des points de Warp, ou selon le décou­page ryth­mique de réfé­rence, avec une valeur pouvant varier de la ronde à la triple croche. De plus, 4 presets qui sont dispo­nibles pour l’ex­port. Si les 3 premiers envoient les slices vers Drum Rack, avec ou sans gestion de la vélo­cité, ou encore, direc­te­ment vers Sampler, pour créer un patch avec tous les slices du loop, le quatrième nous concocte un amal­game d’ef­fets divers profi­tant de la puis­sance de Drum Rack, aussi bien côté Midi, avec arpé­gia­teur et proces­seur d’ac­cord, que côté audio, avec Dyna­mic Tube, le tout étant géré par des macros permet­tant de se livrer à de véri­tables délires en quelques clics : origi­nal et puis­san­tis­si­me… Bref, un ensemble de fonc­tions qui font déci­dé­ment de Live un instru­ment indis­pen­sable dès qu’il s’agit de mani­pu­la­tion ryth­mique !

Physi­cal Mode­ling

ElectricElec­tric

Entre les deux mon cœur balance ! Comme une sorte de compro­mis entre l’acous­tique et la pure synthèse, Live 7 nous propose 3 nouveaux instru­ments virtuels conçus en colla­bo­ra­tion avec AAS, et utili­sant la modé­li­sa­tion des diffé­rentes compo­santes spéci­fiques d’un instru­ment pour en recréer le timbre et les carac­té­ris­tiques d’ex­pres­sion.

Ainsi, nous héri­tons ici d’Elec­tric, un piano élec­trique virtuel, repre­nant les mêmes algo­rithmes que le fameux Lounge Lizzard (créé par AAS), et propo­sant une collec­tion de Rhodes et de Wurlit­zer, dotée de nombreux para­mètres origi­naux (contrôle des marteaux, des lamelles de métal, des micros, du trémo­lo… ) afin de recons­ti­tuer le plus préci­sé­ment possible la réponse des origi­naux… sans jamais l’éga­ler, objec­te­ront les puristes ! Cepen­dant, une très bon plug pour ceux qui, sans être trop exigeant en matière de réalisme, veulent obte­nir rapi­de­ment de bonnes textures de clavier.

TensionTension

Ensuite, quelques strings bien tendues grâce à Tension, repre­nant ici le Sting Studio de l’édi­teur. Type d’ex­ci­ta­tion de la corde (doigts, média­tor, marteau, archet…), étouffé, corps de l’ins­tru­ment, types de frets, harmo­niques… autant de réglages qui permet­tront de faire appa­raître violons, guitares, contre­basses, clave­cins, clavi­nets ou violon­celles en quelques clics, plus, bien entendu, toutes les mani­pu­la­tions géné­tiques qui permet­tront de croi­ser toutes ces espè­ces… De quoi vous faire passer pour un véri­table Fran­keins­tring !

Analog
Analog

C’est avec Analog que se clôt cette collec­tion tripar­tite spécial AAS. Ce dernier, dérivé de Ultra Analog, propose un moteur de synthèse puis­sant, avec 2 oscil­la­teurs sine/dent de scie/square/wave/noise, accom­pa­gnés d’ un sub-oscil­la­teur, de 2 filtres réso­nants que l’on pourra placer en série ou en paral­lèle, d’une section drive, de 2 amplis, 2 LFOs, d’en­ve­loppes dédiées à chaque filtre et ampli, et d’une matrice de connexion propo­sant diffé­rentes confi­gu­ra­tions pré établies pour un routing facile. Au programme, des textures riches et complexes, faisant bien méri­ter son nom à ce plug qui, même s’il ne possède pas les abys­sales profon­deurs harmo­niques d’un Moog, ni la patate d’ailleurs, permet­tra de faire quelques tags colo­rés sur l’écran noir de vos nuits blan­ches…

En somme, une collec­tion fort bien­ve­nue, compre­nant des instru­ments faciles d’ac­cès, avec un fort poten­tiel créa­tif. Atten­tion cepen­dant, le mode­ling est réputé pour utili­ser beau­coup de ressources proces­seur, en raison des nombreux calculs qu’il néces­site pour recons­ti­tuer les diffé­rents compo­sants physiques des instru­ments… et il ne s’en prive pas ici !

C’est plus pratique comme ça

Instrument externes



Si les nouveaux instru­ments font l’es­sen­tiel (et un essen­tiel plutôt impo­sant !) de cette nouvelle version, de nombreux petits plus desti­nés à amélio­rer l’er­go­no­mie ont été égale­ment ajou­tés à l’in­ter­face de Live. Ainsi, on note 2 nouveaux plugs permet­tant de faci­li­ter l’in­té­gra­tion de hard­ware externe. Le premier est dédié aux effets, et permet notam­ment, en plus du routage des signaux sur la carte son et du réglage du taux de latence, d’in­sé­rer l’ef­fet au milieu d’une chaîne du rack : pratique !

Le second est plutôt destiné aux expan­deurs externes, mais peut gérer aussi les instru­ments au proto­cole Rewire. Il permet d’as­si­gner la sortie Midi de la piste à une sortie de la carte son ou à un instru­ment Rewire, puis de récu­pé­rer l’au­dio, avec un réglage de la latence. Là encore, l’ins­tru­ment peut être placé dans une chaîne et béné­fi­cier de l’er­go­no­mie des racks, utili­sant les effets midi et audio.

Spectrum

 

Le spectre

Pour ceux qui font plus confiance à leurs yeux qu’à leurs oreilles, Able­ton nous grati­fie d’un analy­seur de spectre en temps réel avec 2 modes graphiques (lignes ou échelle) ainsi que plusieurs presets, dont l’un s’avère très pratique pour tous ceux qui n’ont pas le perfect pitch, et qui pour­tant s’amusent à empi­ler des bouches mélo­diques. Baptisé Notes, il permet de trou­ver faci­le­ment l’har­mo­nique prin­ci­pale d’un sample, afin de pouvoir rapi­de­ment l’ac­cor­der.

Et puis aussi…

Dans la caté­go­rie petits détails qui changent la vie, notons en vrac la nouvelle fonc­tion Tempo Nudge, qui permet d’ef­fec­tuer des varia­tions de tempo en temps réel par simple mouve­ment de la souris (comme avec un bouton de scrub) et de retrou­ver le tempo initial lorsqu’on lâche le clic. Cette fonc­tion s’ac­com­pagne de la possi­bi­lité de chan­ger de métrique à l’in­té­rieur du morceau (merci !) grâce à l’ap­pa­ri­tion des ‘Time Markers’ dans la fenêtre d’ar­ran­ge­ment, ou par simple para­mé­trage de la signa­ture dans un bouton Scene Launch, pour la fenêtre Session.

Côté auto­ma­tion, on découvre avec plai­sir que désor­mais, plusieurs courbes peuvent être visua­li­sées et éditées simul­ta­né­ment, un simple glis­ser/dépo­ser permet­tant de les orga­ni­ser à l’écran comme on le souhaite.

Enfin, notons qu’un nouveau compres­seur est dispo­nible et qu’il béné­fi­cie désor­mais d’un mode Side­Chain permet­tant de router faci­le­ment les signaux d’une piste pour le déclen­che­ment de la compres­sion. L’éga­li­sa­tion est égale­ment amélio­rée, avec EQ8 qui béné­fi­cie de la gestion du 64bit et qui propose une inter­face graphique permet­tant une édition plus précise. Toujours côté qualité audio, de nombreux plugs, comme Opera­tor ou Dyna­mic Tube, sont désor­mais dotés d’un mode haute qualité qui, s’il est sélec­tionné, dimi­nuera les arte­facts typiques du numé­rique grâce à des calculs plus précis, mais augmen­tera aussi la charge proces­seur.

AutomationL’au­to­ma­tion

 

Conclu­sion

Une works­ta­tion complète et poly­va­lente, c’est ce que cette nouvelle version nous apporte, trans­for­mant Live en un séquen­ceur protéi­forme, capable de riva­li­ser désor­mais avec tous les grands ténors du genre. Conser­vant cepen­dant toujours sa flui­dité légen­daire, son ergo­no­mie éprou­vée, et surtout son origi­na­lité très pronon­cée, il propose dès à présent une collec­tion d’ins­tru­ments et d’ef­fets à la fois pratiques et perfec­tion­nés, adap­tés à tous les styles de produc­tion, et tout parti­cu­liè­re­ment puis­sants dans la mani­pu­la­tion et la créa­tion des grooves.

Certes, ce déve­lop­pe­ment spec­ta­cu­laire ne va pas sans une certaine complexi­fi­ca­tion de l’en­semble de données à maîtri­ser et à gérer (le dossier preset, lorsque l’on a chargé la totale, ressemble à une vraie jungle !) pour faire tour­ner le soft au maxi­mum de ses possi­bi­li­tés. Mais cette sophis­ti­ca­tion, si elle peut effrayer les utili­sa­teurs initia­le­ment séduits par l’im­mé­dia­teté légen­daire des premières moutures, n’alour­dit en aucune façon le compor­te­ment géné­ral souple et rapide de l’ap­pli­ca­tion. Pourvu donc que ça dure, et bravo pour cette mise à jour signi­fi­ca­tive qui devrait nous nour­rir sans problème pendant de longs mois…

Points forts
  • Drum Rack
  • Fonction Slice
  • Instruments à modélisation
  • Visualisation simultanée de plusieurs automations
Points faibles
  • Pas d’export MP3
  • Une notice parfois un peu succincte
  • Toujours pas de ciseaux dans la boîte à outils !
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