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Test du séquenceur audio Intuitive Works

Séquenceur généraliste de la marque Intuitive MX

Test écrit
Test Intuitive MX Intuitive MX

Intuitive MX est un séquenceur français purement audio qui se veut particulièrement simple d'utilisation. Disponible depuis à peine un mois, Intuitive MX devrait être complémentaire des séquenceurs audio déjà existants. Voyons ce qu'il en est réellement…

Intui­tive MX est un séquen­ceur français pure­ment audio qui se veut parti­cu­liè­re­ment simple d’uti­li­sa­tion. Dispo­nible depuis à peine un mois, Intui­tive MX devrait être complé­men­taire des séquen­ceurs audio déjà exis­tants. Voyons ce qu’il en est réel­le­ment…

Présen­ta­tion

Intui­tive Works est une jeune société borde­laise à l’ori­gine du séquen­ceur audio Intui­tive MX. Il y a quelques années de cela, l’idée de créer un logi­ciel simple d’uti­li­sa­tion, léger et abor­dable pour le musi­cien en herbe a germé au sein d’un appar­te­ment de deux colo­ca­taires à la fois musi­ciens et infor­ma­ti­ciens. Les deux amis ont tout d’abord commencé par déve­lop­per le logi­ciel sur Atari Falcon (vous vous souve­nez ?) pour passer ensuite sur la plate­forme PC.

Pour qui ce logi­ciel a-t-il été créé ? La réponse est clai­re­ment annon­cée par ses créa­teurs : «  Intui­tive MX est un logi­ciel d’en­re­gis­tre­ment 100% audio qui s’adresse aux musi­ciens amateurs  ». Amateur ne rime cepen­dant pas avec simplisme, car comme nous allons le voir Intui­tive MX demeure, malgré sa faci­lité d’uti­li­sa­tion, assez complet.

Instal­la­tion

L’ins­tal­la­tion du logi­ciel se fait en deux minutes montre en main. Les drivers DirectX sont utili­sés pour faire fonc­tion­ner le moteur audio, et il est proposé d’ins­tal­ler DirectX 8.1 (fourni sur le CD-ROM) en même temps qu’In­tui­tive MX, afin d’op­ti­mi­ser l’uti­li­sa­tion du logi­ciel.

Le manuel est en français et en anglais, et ne fait que 10 pages pour chaque langue. Nous verrons par la suite si la voca­tion affir­mée par Intui­tive Works de créer un logi­ciel simple d’uti­li­sa­tion a été respec­tée, ce qui justi­fie­rait en partie un si petit manuel. Le logi­ciel lui aussi est «  bilingue  » anglais / français. Le mot «  Sound­Bank  » de la version anglaise est par exemple remplacé en français par «  chutier  », ce qui n’est pas sans rappe­ler les loin­tains montages audio sur les bandes analo­giques coupées en morceaux… Le ton est ainsi donné : Intui­tive MX se veut être aussi ergo­no­mique qu’un enre­gis­treur multi­piste à bande.

La réso­lu­tion interne du logi­ciel est de 32 bits et accepte des fréquences d’échan­tillon­nage allant jusqu’à 96 KHz, ce qui permet une excel­lente finesse dans les trai­te­ments audio et le mixage des pistes.


Perfor­mances

Pour nous rendre rapi­de­ment compte des prin­cipes de base du logi­ciel, un morceau de démons­tra­tion est fourni. Nous en crée­rons cepen­dant un nous-même pour tester les perfor­mances du logi­ciel en fonc­tion de notre propre utili­sa­tion. Intui­tive MX a donc été testé sur trois confi­gu­ra­tions :

  • L’une est un PC dédié à la musique (PIII 933, 512 Mo de RAM), avec une carte son profes­sion­nelle (RME Audio 9652) dans un envi­ron­ne­ment assez complexe et sous Windows 98 et Windows 2000.
  • La seconde est un PC musique plus «  léger  » : Duron 750, 512 Mo de RAM, Echo audio Gina 20 sous Windows 2000.
  • La troi­sième confi­gu­ra­tion est un PC portable «  grand public  » PIII 800 avec 256 Mo de RAM, avec une carte son tout aussi grand public (dont les drivers ne sont pas opti­mi­sés pour l’au­dio), sous Windows 2000.

Dans le cas du PC portable et du Duron, il est surpre­nant de voir qu’In­tui­tive MX reste très réac­tif aux commandes (faible latence), ceci étant rendu possible grâce à la tech­no­lo­gie déve­lop­pée par l’en­tre­prise : D2S. Sans trop détailler, sachez que la tech­no­lo­gie D2S a été primée dans les concours de créa­tion et déve­lop­pe­ment du minis­tère de la recherche en 2000 et 2001 et permet une faible latence même sur des cartes son non prévues pour l’au­dio «  pro  » (cartes son grand public et même chip­sets inté­grés à la carte mère).

Morceau dans Intuitive MXEn pratique, Intui­tive Works a réussi l’ex­ploit d’avoir une latence réduite, même si vous utili­sez le «  vulgaire  » chip­set AC97 inté­gré à votre carte mère ou une carte son non prévue pour l’au­dio ! Si ce type de carte son est à pros­crire pour faire de l’ac­qui­si­tion audio, il est en revanche envi­sa­geable dans certains cas, et pour les tous petits budgets, de s’en conten­ter. En effet, l’in­ser­tion de fichiers audio (boucles par exemple) peut se faire sans perte de qualité, même avec une carte son bas de gamme, puisqu’il n’y a aucune conver­sion analo­gique / numé­rique. En revanche, dès que vous voudrez enre­gis­trer votre groupe de musique (cas a priori le plus fréquent) il vous faudra tout de même vous doter d’une carte audio­nu­mé­rique digne de ce nom pour avoir une qualité de prise de son hono­rable.

Le PC musique avec la carte RME Audio est un peu plus atypique et il s’est avéré diffi­cile de faire fonc­tion­ner Intui­tive MX sur cette confi­gu­ra­tion dont la carte audio ne dispose pas de driver WDM et se synchro­nise sur une table de mixage externe. En fin de compte, le logi­ciel s’en sort parti­cu­liè­re­ment bien sur les confi­gu­ra­tions rela­ti­ve­ment «  grand public  » et moins bien sur les confi­gu­ra­tions conte­nant des éléments parti­cu­liers (cartes audio pro, notam­ment). En cela, il n’est pas illu­soire de penser que ce logi­ciel s’adresse plutôt aux amateurs qu’aux profes­sion­nels, notam­ment à cause de l’ab­sence de drivers ASIO.

Le morceau de démons­tra­tion tota­lise 6 pistes mono et 6 pistes stéréo, soit 18 pistes simul­ta­nées. Sur le PC portable, le jeu de notre morceau prend envi­ron 40 % du CPU en mode «  studio de montage  », c’est-à-dire le mode clas­sique d’af­fi­chage des diffé­rentes pistes en deux dimen­sions, que l’on retrouve dans la plupart des séquen­ceurs audio­nu­mé­riques (voir photo ci-dessus). En mode «  3D  » (voir para­graphe suivant), on arrive à 75 % du CPU utilisé. En cas de ralen­tis­se­ments, c’est la vitesse d’af­fi­chage de l’in­ter­face visuelle qui est bridée avant de consta­ter des dégra­da­tions du son. Le manuel affiche quant à lui la possi­bi­lité (théo­rique) de cumu­ler 128 pistes audio simul­ta­né­ment.


Fonc­tion­na­li­tés

Contrôle tridi­men­sion­nel

Intui­tive MX comporte trois «  bureaux  » prin­ci­paux : le studio de montage, les outils de mixage et le rack d’ef­fets. L’un d’entre eux se compose d’une clas­sique ligne de temps sur laquelle se trouvent les diffé­rentes pistes. Le rack d’ef­fets affiche tous les «  inserts  » d’ef­fets que l’on peut ajou­ter sur chaque piste (jusqu’à 4 par piste). Enfin, le bureau «  outils de mixage  », qui nous inté­resse ici le plus, s’avère être l’un des points forts d’in­tui­tive MX, puisqu’il est possible dans ce bureau de visua­li­ser de manière évidente l’évo­lu­tion de chaque instru­ment dans l’es­pace (niveau du son, posi­tion­ne­ment pano­ra­mique).

En fait, nous pouvons consi­dé­rer la gestion des instru­ments dans Intui­tive MX comme des «  acteurs  » d’un film se déplaçant sur la scène. Et il s’avère bien pratique de pouvoir dépla­cer le point de vue de la caméra pour mieux appré­hen­der certaines évolu­tions d’un instru­ment, de pouvoir sélec­tion­ner un acteur à la souris et le dépla­cer dans la scène comme bon vous semble. Contrai­re­ment à l’im­pres­sion que donne la capture d’écran ci-contre, la visua­li­sa­tion est très claire car sans cesse en mouve­ment lorsque la musique est jouée. Enfin, sachez que vous pouvez zoomer sur la repré­sen­ta­tion 3D afin de voir le place­ment des acteurs plus fine­ment.

Real Controler : des acteurs bougent sur la scène

Petit détail qui reflète le souci esthé­tique d’In­tui­tive Works : lorsque vous cliquez sur le bouton «  solo  » d’une piste, la piste en ques­tion s’illu­mine (comme les petites lampes des tables de mixages profes­sion­nelles), et tous les acteurs «  mutés  » sont en noir et blanc pour bien faire ressor­tir l’ac­teur solo (voir la photo de droite sur la frise ci-dessus).

Auto­ma­tion

Paramètres acceptant une automationLa plupart des para­mètres peuvent subir une auto­ma­tion : volume, pano­ra­mique, mais aussi toutes les carac­té­ris­tiques des effets mis sur chaque piste. On regret­tera simple­ment que les auto­ma­tions du volume et de pano­ra­mique soient forcé­ment affi­chés en même temps et sur la même piste, surtout lorsque l’on veut créer un point d’au­to­ma­tion au niveau de l’in­ter­sec­tion de ces deux courbes : le point peut se créer sur le volume au lieu de la pano­ra­mique, ce qui peut certes se contour­ner en déplaçant l’une des courbes avant de créer le point…

Les tiroirs

Nous vous parlions des «  bureaux  » tout à l’heure, qui sont en fait les trois écrans prin­ci­paux du logi­ciel. Intui­tive Works étend encore le concept en appe­lant des «  tiroirs  » les onglets de chaque bureau. Ceux-ci permettent d’ac­cé­der à des fonc­tion­na­li­tés propres à chaque bureau.

Dans le bureau «  studio de montage  », on trouve parmi les tiroirs un explo­ra­teur de fichiers audio, le fameux chutier dans lequel on dispose de l’en­semble des échan­tillons du morceau, de l’his­to­rique des modi­fi­ca­tions effec­tuées (IMX propose des undos illi­mi­tés ! Un seul mot : bravo !), et des instan­ta­nés («  snap­shots  » en anglais).


Effets

Les effets : ici, l'EQ 4 bandes paramétriques
Intui­tive MX dispose de 16 effets inté­grés, en plus des tradi­tion­nelles égali­sa­tions (quatre para­mé­triques assez musi­caux). Jusqu’à quatre effets peuvent être inté­grés simul­ta­né­ment pour chaque piste, la limite étant fixée natu­rel­le­ment par la puis­sance de votre ordi­na­teur. Notons au passage qu’il n’est pas possible d’uti­li­ser un même effet sur plusieurs pistes (comme on le fait sur une table de mixage via les  » aux send "), ce qui est un peu dommage puisque cela permet­trait d’éco­no­mi­ser quelques ressources système dans le cas où vous voudriez utili­ser un même effet sur plusieurs pistes. D’après l’équipe de déve­lop­pe­ment du logi­ciel, ceci est volon­taire et permet limi­ter la complexité du routing, ce qui est en effet cohé­rent avec la philo­so­phie de l’en­tre­prise : rester simple. Admet­tons.

Vous dispo­sez dans Intui­tive MX des effets suivants : chorus, compres­seur, filtre passe bas, délai, distor­sion, expan­seur de dyna­mique, flan­ger, limi­teur, phaseur, pitch shif­ter, réver­bé­ra­tion et un effet inté­res­sant qui ressemble un peu à modu­la­teur en anneau : le «  Phase­Vo­co­der  ». Il est dommage que les délais et chorus four­nis à la base soient monos et on préfè­rera certai­ne­ment utili­ser des plug-ins VST externes, en atten­dant une mise à jour du logi­ciel qui amélio­rera certai­ne­ment ces derniers effets.


Conclu­sion

Intui­tive Works a gagné son pari de faire un logi­ciel simple d’em­ploi pour le musi­cien non infor­ma­ti­cien. Il a aussi réussi grâce à la tech­no­lo­gie D2S à rendre le logi­ciel utili­sable sur des petites confi­gu­ra­tions maté­rielles. Malgré quelques défauts de jeunesse, Intui­tive MX s’avère un outil adapté à une utili­sa­tion par un groupe de musique amateur. La simpli­cité d’uti­li­sa­tion permet au musi­cien de se foca­li­ser sur le plus impor­tant : la créa­tion.

[+] Undos  » illi­mi­tés "
[+] Simpli­cité d’uti­li­sa­tion
[+] Légè­reté du programme
[+] Visua­li­sa­tion 3D «  intui­tive  », bonnes idées au niveau de la visua­li­sa­tion
[+] Utili­sa­tion opti­mi­sée des cartes audio grand public, même l’AC97 !
[+] Entiè­re­ment en français
[+] Accepte les plug-ins VST
[+] Concept  » plein écran "


[-] Clics lors des dépla­ce­ments
[-] Pas de visua­li­sa­tion précise de l’im­pact des effets (ex : de quelle manière la compres­sion est-elle active ?)
[-] Effets de base un peu légers
[-] Pas de drivers ASIO, souvent utiles avec les cartes son pro


Points forts
  • Undos " illimités "
  • Simplicité d'utilisation
  • Légèreté du programme
  • Visualisation 3D " intuitive ", bonnes idées au niveau de la visualisation
  • Utilisation optimisée des cartes audio grand public, même l'AC97 !
  • Entièrement en français
  • Accepte les plug-ins VST
  • Concept " plein écran "
Points faibles
  • Clics lors des déplacements
  • Pas de visualisation précise de l'impact des effets (ex : de quelle manière la compression est-elle active ?)
  • Effets de base un peu légers
  • Pas de drivers ASIO, souvent utiles avec les cartes son pro
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