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Hercules DJ Console
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Test de la DJ Console d'Hercules

Test écrit
Le DJing au prix d'un iPod Mini

Vous aimeriez tâter du DJing mais n'avez pas pour autant le désir de vous fâcher avec votre banquier ? Hercules a pensé à vous en concevant une DJ Console qui, au sens propre comme au figuré, devrait faire du bruit.

L’ar­ri­vée et le succès du Mp3 dans le secteur du DJing ont engen­dré une foule de nouveaux produits fort inté­res­sants, qu’il s’agisse de logi­ciels ou de maté­riel. Rayon soft, on connais­sait Track­tor de Native Instru­ment et moult autres logi­ciels de mix mais il faut bien admettre qu’avec une souris et un clavier, les sensa­tions n’étaient pas présentes à 100%. Nette­ment plus perti­nentes, les solu­tions hard­ware/soft­ware telles que Final Scratch offrent quant à elles de bons résul­tats… mais il faut y mettre le prix ! D’où le grand inté­rêt de cette « Djette » d’Her­cules : une station de travail complète (carte son, surface de mix et 5.1) à un tarif… dont nous repar­le­rons plus tard…

DJ Console

Une solu­tion complète

Mapping

Il vaut mieux le savoir : suivant le logi­ciel que vous utili­se­rez, les divers boutons et poten­tio­mètres n’au­ront pas les mêmes fonc­tion­na­li­tés. Exemple dans la suite de soft­ware four­nie avec la console, les faders servi­ront sur Virtual DJ à régler le volume sonore (utili­sa­tion normale me direz vous), et sur NewDj2003 à régler la vitesse.

Certes ces logi­ciels vous permet­tront de para­mé­trer les diffé­rents boutons, mais pourquoi ne pas avoir un réglage opti­mum d’ori­gine ?

En vis à vis de cela, il est à noter qu’Her­cules propose un preset destiné à pilo­ter le célèbre Track­tor de Native Instru­ments.

Produit sans équi­valent actuel­le­ment sur le marché, la DJ Console ressemble à un condensé de demandes clients : c’est un peu la lettre au Père Noël dans un seul et unique produit.

Outre la surface de contrôle « mix », la console est aussi une carte son externe multi­ca­naux 5.1, auto-alimen­tée en USB 1.1, avec un échan­tillon­nage 16 bits/48 kHz et des conver­tis­seurs A/N et N/A 24 bits.

 

Passons en revue les diverses facettes de la console :

Sur le dessus, la surface de travail est divi­sée en deux parties symé­triques (une par morceau mixé), et compo­sée de 7 ensembles essen­tiel­le­ment dédiés au mix :

  • 2 joggles imitant une paire de platines vinyle.
  • 6 poten­tio­mètres de correc­tion (réglage grave, médium et aiguë), non phos­pho­res­cents.
  • 2 faders (volume ou pitch suivant les soft).
  • Surface de contrôle de la DJ Console.
    2 poten­tio­mètres servant au réglage volume ou pitch suivant les soft.
  • 1 joys­tick central remplaçant la souris.
  • 1 cross­fa­der.
  • 28 boutons phos­pho­res­cents (pratique dans les envi­ron­ne­ments sombres), en gomme, permet­tant de sélec­tion­ner les chan­sons, d’in­sé­rer des points de repère (CUE), des effets sonores et d’ef­fec­tuer les pré-écoutes au casque des morceaux.

Notons que divers voyants lumi­neux indiquent les morceaux en écoute et les effets actifs. Notons aussi que si certains contrô­leurs sont numé­riques et donc réas­si­gnables via MIDI, d’autres sont analo­giques (comme les potars de réglage d’EQ) et ne pour­ront pas être utili­sés pour autre chose que ce pour quoi ils ont été prévus.

 

 

Face avant de la DJ Console d'Hercules

En face avant, on trouve 2 entrées, l’une « line » et l’autre micro, et une sortie casque en Jack 6.35 (les gros !). Si l’on regret­tera l’ab­sence de réglage du volume sur l’en­trée Ligne, on se réjouira en revanche de la présence d’une fonc­tion Talko­ver sur le réglage du volume Micro.

S’en­clen­chant via une pres­sion sur le bouton rota­tif, cette dernière permet de bais­ser auto­ma­tique­ment le son de la musique lorsqu’on parle dans le micro. Les M.C appré­cie­ront.

 

Face arrière de la DJ Console d'Hercules

Sont présentes en face arrière les sorties sons analo­giques, les entrées/sorties digi­tales, le MIDI, ainsi que la liai­son USB 1.1 permet­tant la commu­ni­ca­tion et le trans­port des données avec votre ordi­na­teur. Les sorties analo­giques sont doublées (RCA ou jack 3.5) pour pouvoir s’adap­ter aux diverses confi­gu­ra­tions.

 

La DJ Console d'Hercules, prête pour le transport...

Reste à parler de la face infé­rieure de la bête qui cache un capot de protec­tion pour la surface de travail, lequel permet un trans­port quasi-sécu­risé de cette dernière. Mais pas des câbles, hélas ! Alors n’ou­bliez pas votre petit sac avec l’USB, les drivers (on ne sait jamais), des RCA, des jack et votre casque.

A noter aussi que les faces avant et arrière de la DJ Console ne sont pas proté­gées par le capot : il convien­dra donc d’être prudent même si les entrées et sorties présentes à ces endroits sont a priori beau­coup moins fragiles que les contrô­leurs de la face supé­rieu­re…

Mention­nons enfin la présence d’une bandou­lière livrée avec la DJ Console afin de faci­li­ter son trans­port. Du gadget, me direz-vous ? Oui, mais fort pratique.

Vous l’au­rez compris : l’in­ter­face mise au point par Hercules est donc assez complète. Voyons à présent comment la chose s’ins­tal­le…

Instal­la­tion

Les recom­man­da­tions tech­niques et opéra­tion­nelles d’Her­cules pour utili­ser ce Mixette MP3 « tout-en-un » sont :
Pour PC

Pour MAC


PII 700 Mhz ou plus
USB 1.1 ou 2.0
64 Mo de Ram
Windows 98Se, Me, 2000 ou XP
Casque et/ou enceintes ampli­fiées
Lecteur Cd-Rom
100 Mo de dique dur


G4 1 GHz ou plus
512Mo de ram
Mac OS X 10.2.6
USB 1.1 ou 2
Casque et/ou enceintes ampli­fiées
CD-ROM


L’ins­tal­la­tion de la console s’ef­fec­tue très faci­le­ment. Malgré une docu­men­ta­tion succincte, l’in­ter­face en français qui nous est présen­tée est très bien faite : elle nous indique même lorsqu’il est (enfin) possible de bran­cher la console sur le port USB.

La grande parti­cu­la­rité, c’est qu’il est possible d’uti­li­ser sans problème votre carte son exis­tante. Il vous faudra quand même indiquer à vos divers logi­ciels audio quelle carte vous souhai­tez utili­ser. Idem du côté des soft livrés (Virtual DJ, New DJ SE, OTS DJ demo et CD Scratch, Storm 2.0 DJ Edition) : aucun souci d’ins­tal­la­tion de ce côté.

Ce test a été effec­tué sur un PC à base d’AMD XP 1800+, monté sur une carte Mère Abit KX7–333 et tour­nant sous Windows XP SP2 avec 512 Mo de mémoire vive DDR, le tout saupou­dré par une Carte Son Hoon­tech ADDA 2000 avec une pointe de WIFI (sur USB) et un anti­vi­rus. Malgré toutes les recom­man­da­tions indiquées par Hercules concer­nant l’uti­li­sa­tion sur un port USB direct (pas sur HUB), cette confi­gu­ra­tion n’a pas été extrê­me­ment perfor­mante avec la console. Régu­liè­re­ment des ralen­tis­se­ments ou des coupures s’en­ten­daient dans le mix, ce qui s’est avéré gênant en plein set (surtout avec un dance­floor virtuel de 4000 personnes) !

Configuration de la DJ Console d'Hercules

Deuxième tenta­tive sur une confi­gu­ra­tion plus costaude : XP 2400+, Windows XP SP2, 768 Mo DDR, arrêt de toute les tâches en fond (anti­vi­rus, fire­wall etc.). Là aucun problème, juste quelques ralen­tis­se­ments au niveau vidéo (les modes plein écran consomment énor­mé­ment).

Une inter­face permet de déter­mi­ner l’uti­li­sa­tion de la console en mode « normal » (type écoute multi­mé­dia 5.1) ou en mode « DJ ». Ce réglage est essen­tiel afin d’uti­li­ser un des logi­ciels de mix MP3 four­nis.

Une fois ce détail réglé, il ne reste plus qu’à se munir de quelques dizaines de MP3 et de voir ce que la bête a sous le capot. Let’s play !

In the Mix !

Virtual DJ New DJ

Parmi le panel de soft­ware livré avec l’in­ter­face, Virtual DJ est sans aucun doute celui qui m’a le plus convaincu. En effet ce dernier reprend de façon convain­cante l’équi­valent de la surface de contrôle et se montre en outre bien plus pratique que ses concur­rents.

Rapi­de­ment, deux points se mettent exces­si­ve­ment en avant : le calage parfait, et si besoin aidé par une fonc­tion «  AUTO BEAT  » (calage auto­ma­tique), et la néces­sité de para­mé­trer le soft pour que la console réponde exac­te­ment aux actions deman­dées.

Ainsi, il vaut mieux s’at­tar­der un peu sur le réglage de la course des fader et du cross­fa­der car si aucune dimi­nu­tion du temps de coupure n’est modi­fiée dans les para­mètres, on a une fâcheuse impres­sion de latence. A noter que sur le réglage du cross­fa­der, 3 posi­tions sont possibles : complet, cut ou doux. Mais seules deux répondent vrai­ment aux attentes étant donné que la posi­tion « cut » ne fait effet qu’au milieu du cross fader et non dès le début de la course.

DJ Console

En allant plus loin dans le mix, on déplore qu’il n’y ait pas de réglage des gains sur la console et qu’on soit obligé d’ef­fec­tuer ce dernier à l’écran, même si la tâche est heureu­se­ment faci­li­tée par le joys­tick central.

De même, ceux qui connaissent déjà le mix DJ devront chan­ger leurs habi­tudes de pré-écoute au casque étant donné qu’il n’est pas possible, avec cette version de Virtual DJ, d’écou­ter les 2 morceaux en même temps mais l’un puis l’autre, puis l’un, puis l’autre, puis l’un… En cher­chant sur le Net, on trouve toute­fois une astuce qui permet de contour­ner cette limi­ta­tion au moyen de raccour­cis clavier. A voir à cette adresse.

Enfin, et toujours concer­nant l’écoute au casque, le réglage du volume n’est pas exces­si­ve­ment fort du fait que le réglage du volume atteigne son maxi­mum à la moitié de la course du poten­tio­mètre.

Lançons quelques effets. Ceux-ci sont au nombre de 6 dans le package d’ori­gine, on espère que dans le futur Hercules mettra à dispo­si­tion des «  *.dll  » permet­tant d’en ajou­ter. Seuls 2 ont vrai­ment convaincu par leur utili­sa­tion : le reverse (joue les morceaux en marche arrière) et le Flan­ger (effet à modu­la­tion).

On air !

Un bon mix valant mieux qu’un long discours, voici une petite demie-heure de musique réalisé par ToniK (Proverbe.exe) avec les mp3 accom­pa­gnant la DJ console.

Preuve, s’il en est besoin, que la belle est tout à fait opéra­tion­nel­le…

Télé­char­ger le mix (25,2 Mo)

A ce sujet, on se retrouve avec le même constat que pour les gains : il faut presque systé­ma­tique­ment regar­der sur l’écran quel est l’ef­fet enclen­ché afin de pouvoir l’ar­rê­ter, les voyants de la console n’étant pas assez expli­cites.

De morceau en morceau, cette rela­tion omni­pré­sente avec l’écran devient pesante : tout ce temps passé à regar­der les vumètres, régler les gains, couper les effets alors que plusieurs tran­si­tions, cut ou scratch auraient pu être effec­tués… Dommage que toutes ces infor­ma­tions ne soient pas direc­te­ment visibles sur la console, dommage aussi pour mon dance­floor virtuel qui appré­cie ces divers effets.

On regret­tera enfin de ne pas dispo­ser d’un voyant d’alerte qui signale que le morceau touche à sa fin : on n’est jamais trop prudent. Rien de rédhi­bi­toire toute­fois : les mix s’en­chaînent, on prend du plai­sir, et les repères (CUE) se font avec une extrême faci­lité, même lorsqu’on est débu­tant.

Concer­nant l’er­go­no­mie de la console, on pourra regret­ter que ses dimen­sions 20×23 cm ne laissent pas beau­coup de place pour les doigts. Les fans de scratch en pâti­ront. Et vu les boutons et indi­ca­teurs manquant (gains, vu-métres, etc.) pour être dans une quasi-confi­gu­ra­tion table de mixage + platines, on aurait bien supporté des dimen­sions multi­pliées par 2. Mais la chose est compré­hen­sible : le prix du mètre-carré s’en­vole et nos bureaux sont de plus en plus surchar­gés. On passera donc sur ce détail qui permet à la DJ Console d’as­su­mer sa voca­tion nomade.

Pas assez chère ?

Reste à parler du détail qui tue : la DJ console est vendue 190 € ! Soit un prix qui permet de rela­ti­vi­ser pas mal de petits défauts et qui met défi­ni­ti­ve­ment le bébé d’Her­cules à portée de toutes les bourses. Or, pour le coup, c’est mieux qu’une bonne affaire pour les grands débu­tants qui souhaitent se mettre au DJing en douceur.

DJ Console

Certes, des efforts de confi­gu­ra­tion globale seront à consen­tir (mise en veille des programmes rési­dents) pour profi­ter plei­ne­ment du plai­sir procuré par cette petite machine. Il ne fait aucun doute non plus qu’il ne s’agit pas d’un maté­riel profes­sion­nel. Dans la mesure où la DJ Console est à la fois très ludique et très abor­dable, on pour­rait presque pous­ser au terme « jouet », dans le très bon sens du terme. Il ne serait pas éton­nant d’ailleurs que, dans les prochaines années, quelques stars des platines avouent avoir décou­vert le DJing ce fameux jour de leur 15ème anni­ver­saire où leurs parents, bien inspi­rés, leur avaient offert une DJ Console.

Ne serait-ce que pour animer occa­sion­nel­le­ment des soirées entre amis, le faible inves­tis­se­ment que repré­sente son achat sera enfin rapi­de­ment amorti comparé à la loca­tion d’une paire de lecteurs CD et d’une table de mixage. Bref, le produit est cohé­rent, il fonc­tionne et devrait trou­ver son public. On peut donc parler de réus­site même si on peut d’ores-et-déjà souhai­ter que la V2 de la DJ console soit quand même plus « DJ friendly » au niveau de l’er­go­no­mie et des sensa­tions globales, propo­sant entre autres un ensemble Hard­ware + soft­ware moins gour­mand en ressources.

 

Points forts
  • Un ticket d'entrée pour le monde du DJing à un prix hallucinant.
  • Un produit ludique et cohérent.
  • Equipement complet.
  • Le plaisir est là.
Points faibles
  • Config nécessaire à revoir à la hausse par rapport aux infos du constructeur.
  • La nécessité de garder un oeil constant sur l'écran, pas très DJ friendly.
  • La faible dimension fait que les contrôles sont trop rapprochés.
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