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Modal Electronics Skulpt
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Crème anglaise allégée
6/10
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Lancé sur Kickstarter courant 2018, le Skulpt regroupe un moteur VA polyphonique, un arpégiateur et un séquenceur dans un petit module léger et compact. Modal aurait-il tourné la page des gros synthés ?

Test du Skulpt de Modal Electronics : Crème anglaise allégée

La société Modal Elec­tro­nics (initia­le­ment Modu­lus) s’est fait connaître en 2013 avec le 002, un magni­fique synthé hybride multi­tim­bral. Prisé par la qualité sonore plus que l’Union Jack tout en couleur séri­gra­phié en façade, le 002 a été décliné en version compacte (001) et 19 pouces (002R). Puis la série 008 (008 et 008R) a fait son appa­ri­tion en 2016, basée cette fois sur la synthèse analo­gique, avec un filtre multi­mode complet rappe­lant le Matrix-12 ; du haut de gamme là encore, mais pas forcé­ment un succès commer­cial…

Début 2017, alors qu’on s’at­ten­dait à voir un 007 arri­ver en sautant d’un héli­co­ptère sur un Euros­tar lancé à pleine vitesse, ce sont succes­si­ve­ment deux mini-modules en kit qui nous furent propo­sés : please welcome Mr Craft­Synth et Miss Craf­tRhythm. Le mini-Brexit ne tarde pas puisque Paula Maddox, fonda­trice de la société, quitte le navire dans la foulée pour vivre une nouvelle aven­ture humaine. Elle a d’ailleurs signé récem­ment son come­back avec ses nouveaux modules de synthèse, sous la marque Dove Audio.

Mais reve­nons à nos Modal. La marque était jusqu’à présent assez mal distri­buée en France, mais ça c’était avant, puisqu’Algam en a récem­ment pris la carte, une excel­lente nouvelle. Une bonne nouvelle n’ar­ri­vant jamais seule, Modal vient d’an­non­cer la sortie de l’Argon8, un vrai synthé à touches qui semble promet­teur. En atten­dant sa dispo­ni­bi­lité, Algam nous a sympa­thique­ment proposé de passer en revue le Craft­Synth 2 et le Skulpt, deux petits modules initia­le­ment lancés sur Kicks­tar­ter. Voici donc le Skulpt, dans sa version OS 1.7…

La boite noire

Skulpt_2tof 03.JPGLe Kraft est livré dans une boite noire en plas­tique flanquée accom­pa­gnée d’un fond en plas­ta­zote et d’un câble micro-USB. C’est un module tout en plas­tique anthra­cite (on avait vu des modèles avec des touches blanches vrai­ment blanches au moment du Kicks­tar­ter, mais aucune trace dans les maga­sins), compact (26 × 14 × 7 cm) et léger (425 g). La façade comprend 14 enco­deurs lisses et 13 boutons placés en quin­conce, ce qui complique inuti­le­ment les mani­pu­la­tions, d’au­tant qu’ils sont proches et que la séri­gra­phie est en partie masquée quand on pose la machine à plat. On a vite fait d’en toucher un en faisant bouger l’autre, contrai­re­ment au dicton bien connu. Leur qualité est douteuse, ça branle, pour garder un voca­bu­laire châtié. C’est d’au­tant plus rageant que Modal a équipé les enco­deurs de sensi­bi­lité à l’ac­cé­lé­ra­tion, mais rien à voir avec les anciens Waldorf répu­tés pour cela.

Cherry on the cake, comme on dit chez Modal, la séri­gra­phie, déjà peu visible à la base, est placée à +45° et –45°, ce qui complexi­fie la lecture, bravo… Tout cela nous rappelle un autre British synthé, l’Oscar, mais là c’est en plus de traviole ! Toutes les commandes en façade cumulent deux fonc­tions, acces­sibles via la touche Shift (commu­ta­tion perma­nente). La partie basse de la façade est consti­tuée d’un clavier capa­ci­tif 16 touches très moyen, permet­tant de jouer des notes, éditer des fonc­tions (notam­ment l’ar­pé­gia­teur et le séquen­ceur) et gérer les mémoires, en conjonc­tion avec les touches Shift, Preset, Arp et Mode Seq. Une touche peut ainsi cumu­ler cinq fonc­tions, atten­tion à bien rester concen­tré ! Ce clavier est recou­vert d’une matière brillante très sensible à l’abra­sion. Autre point, il n’y a pas d’af­fi­cheur pour se repé­rer. L’er­go­no­mie n’est donc pas le point fort du Skulpt, on comprend mieux l’uti­lité de l’édi­teur proposé (nous en repar­le­rons plus tard).

Côté connec­tique, tout se passe à l’ar­rière : inter­rup­teur secteur 3 posi­tions (arrêt, USB ou piles), prise micro-USB (MIDI et alimen­ta­tion, non four­nie), sortie casque jack 3,5 mm, sortie audio double mono jack 3,5 mm, entrée/sortie horloge synchro jack 3,5 mm (tensions 5V maxi­mum en entrée !) et entrée/sortie MIDI DIN (utile pour chai­ner jusque 4 machines). Les sorties MIDI DIN et USB peuvent être commu­tées en Thru via la Moda­lApp. En plus de l’USB, on peut alimen­ter le Skulpt avec 6 piles de type AA (auto­no­mie incon­nue). Tout cela fait globa­le­ment très cheap… 

Poly Modal

Le Skuplt est un synthé poly­pho­nique 4 voix mono­tim­bral, doté de 8 banques de 16 mémoires et 4 banques de 16 séquences. On peut jouer les sons avec les 16 touches capa­ci­tives, les trans­po­ser par octave ou demi-ton et les main­te­nir (par combi­nai­sons de touches là encore). Cela ne remplace pas un vrai clavier mais rend le Skulpt auto­nome. Heureu­se­ment, il y a le MIDI DIN et USB. Passons main­te­nant aux sono­ri­tés. Sur les 128 empla­ce­ments, une petite centaine est préchar­gée. C’est l’une des pires banques d’usine que nous ayons enten­dues en vingt ans de tests : beau­coup de remplis­sage, de décli­nai­sons d’un même son, de bruits inutiles, de textures insi­pides, avec à la clé d’énormes dispa­ri­tés de volume (pas mal de programmes sont à niveau très faible et tout d’un coup, un truc vient nous déchi­rer les tympans…). À croire que personne ne s’est soucié de ça chez Modal !

Skulpt_2tof 05.JPGCurieu­se­ment, alors qu’il est posi­tionné comme synthé VA, le Skulpt n’est pas très à l’aise dans l’imi­ta­tion de synthés analo­giques. Il manque de rondeur, de coffre et de gras : adieu cordes, cuivres, poly­synths, leads et basses typées analo 80’s. La combi­nai­son oscil­la­teurs + filtre ne semble pas bien fonc­tion­ner pour ce type de sons. En revanche, il est beau­coup plus à l’aise dans les textures numé­riques évolu­tives (type synthèse FM ou vecto­rielle), grâce à ses ondes variables modu­lables et en inter­ac­tion. Autre domaine de prédi­lec­tion, les basses agres­sives (avec FM, RM ou distor­sion) et les percus­sions ; on peut faci­le­ment créer des kicks, snares, hi-hats et claps tran­chants et claquants, grâce aux enve­loppes très rapides et au géné­ra­teur de bruit variable sur le second oscil­la­teur. Du coup, on regrette que la machine soit mono­tim­brale. S’il fallait quali­fier le carac­tère sonore, nous dirions froid, métal­lique et inci­sif. Le bruit de fond est faible mais le niveau de sortie globa­le­ment très bas, pas de quoi agiter les aiguilles d’une console analo­gique… Ceux qui veulent lais­ser le hasard bien faire les choses peuvent se rabattre sur la touche Random, qui crée des programmes aléa­toires ; ah mais tiens, Modal aurait-il abusé de cette fonc­tion pour créer sa banque d’usine ?

Skulpt_1audio 01 Adrift
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  • Skulpt_1audio 01 Adrift00:41
  • Skulpt_1audio 02 Pad One00:26
  • Skulpt_1audio 03 Growl00:22
  • Skulpt_1audio 04 Organ One01:03
  • Skulpt_1audio 05 Sequence01:21
  • Skulpt_1audio 06 Morph Pad00:38
  • Skulpt_1audio 07 Organ Two00:25
  • Skulpt_1audio 08 Pad Two00:45
  • Skulpt_1audio 09 Arpette01:06
  • Skulpt_1audio 10 Woody FM00:34

Oscil­la­teurs variables

Skulpt_2tof 06.JPGLe Skulpt est un synthé VA, contrai­re­ment au Craft­Synth 2 qui utilise des tables d’ondes. Chaque voix comprend 2 oscil­la­teurs, 1 filtre, 1 LFO, 3 enve­loppes, auxquels s’ajoute 1 LFO global pour les 4 voix. Il n’y a pas de véri­tables tables d’ondes, mais des oscil­la­teurs conti­nuel­le­ment variables, passant par les ondes sinus, triangle, dent de scie, carrée et impul­sion à largeur variable. Le second oscil­la­teur remplace la PWM par du bruit filtré en continu en fin de course d’en­co­deur (ce qui est idiot comme phrase, puisqu’un enco­deur n’a pas de fin de course, ni de début d’ailleurs). On peut défi­nir la posi­tion d’onde et modu­ler ce point via la matrice de modu­la­tion (nous y revien­drons).

On règle ensuite la balance des deux oscil­la­teurs. On peut désac­cor­der le second, de manière gros­sière sur +/- 4 octaves ou fine sur +/- un demi-ton. Viennent ensuite les fonc­tions d’in­ter­ac­tion des oscil­la­teurs : FM (le second oscil­la­teur module la fréquence du premier selon une quan­tité dosable) et modu­la­tion en anneau (modu­la­tion d’am­pli­tude créant de nouveaux harmo­niques, sommes et diffé­rences des fréquences des deux oscil­la­teurs). Tiens, il n’y a pas de synchro d’os­cil­la­teurs, dommage ! Pour ceux (comme nous) qui trouvent le son de base vrai­ment fin, un para­mètre Spread permet de créer des unis­sons plus larges (type chorus ou flan­ger mono­pho­niques, par empi­lage d’os­cil­la­teurs virtuels) et diffé­rents accords (majeurs, mineurs, quartes, quintes, sixtes, octa­ves…).

Filtrage en continu

Le filtre du Skulpt est plus fourni que ce qu’on trouve habi­tuel­le­ment dans cette gamme de prix. Il s’agit d’un filtre 2 pôles multi­mode réso­nant, à passage continu entre les modes passe-bas / passe-bande / passe-haut. On peut aussi régler la fréquence de coupure via le gros enco­deur (de 0 Hz à 22 kHz, avec une réponse parfai­te­ment lisse), la réso­nance, l’ac­tion bipo­laire de l’en­ve­loppe dédiée, le suivi de clavier étant assi­gnable via la matrice de modu­la­tion (voir ci-après). Le filtre a tendance à écra­ser légè­re­ment le niveau des fréquences quand on pousse la réso­nance. La réso­nance est plus colo­rante qu’os­cil­lante, avec un côté acidulé sympa­thique, sans excès d’agres­si­vité.

En sortie de VCA, le son passe par deux effets : distor­sion et délai. Les réglages sont peu nombreux : gain pour le premier, temps et réinjec­tion pour le second. Le temps varie de 0,022 à 750 ms et peut être synchro­nisé au tempo suivant diffé­rentes divi­sions et multiples. On est dans la simpli­cité abso­lue, mais c’est mieux que rien… Signa­lons aussi que le Skulpt offre un glide expo­nen­tiel de 0 à 2,5 secondes, plusieurs modes de voix (mono=1×4 voix, duo=2×2 voix, poly=4×1 voix) et un mode Chord (mémo­ri­sa­tion de l’ac­cord joué pour le trans­po­ser ensuite au clavier).

Modu­la­tions matri­cielles

Skulpt est très bien équipé au rayon des modu­la­tions. Il offre, pour commen­cer, 2 LFO à 4 formes d’onde (sinus, dent de scie, carrée, S&H) entre lesquelles on passe là aussi en continu, bien vu ! Leur oscil­la­tion peut être libre, redé­clen­chée à chaque note ou jouée une seule fois (cycle unique). Le LFO1 est global, alors que le LFO2 est poly­pho­nique. La vitesse du LFO1 peut être réglée manuel­le­ment (0,02 à 32 Hz) ou synchro­ni­sée au tempo suivant diffé­rentes divi­sions. La vitesse du LFO2, quant à elle, peut être réglée manuel­le­ment (0 à 32 Hz) ou synchro­ni­sée au suivi de clavier. Dommage qu’il n’y ait pas de délai d’ap­pa­ri­tion ou de fondu.

Skulpt_2tof 04.JPGOn peut assi­gner chaque LFO à n’im­porte quel poten­tio­mètre en façade, y compris ceux acces­sibles via la touche Shift ; pour ce faire, on main­tient la touche LFO Assign et on tourne les enco­deurs de desti­na­tion (à concur­rence de 8 cordons de modu­la­tion au total) ; les quan­ti­tés de modu­la­tion, bipo­laires, sont réglées direc­te­ment via les enco­deurs et leurs valeurs repré­sen­tées par les 16 LED du clavier capa­ci­tif, nickel ! Si les 16 LED clignotent, c’est que la desti­na­tion n’est pas compa­tible (il existe quelques cas du genre, tels que la vitesse et la posi­tion d’onde, qui ne peuvent être auto-modu­lées par le LFO de même numéro, ou encore les effets qui ne peuvent pas être modu­lés par le LFO2).

Pour­sui­vons par les enve­loppes, au nombre de trois, de type ADSR : deux sont assi­gnées respec­ti­ve­ment au filtre et au volume dans le dur, la troi­sième est assi­gnable libre­ment, comme pour les LFO. Là aussi, il y a quelques restric­tions : l’en­ve­loppe assi­gnable ne peut modu­ler les para­mètres du LFO1, la coupure du filtre, les segments d’en­ve­loppes, les effets ou le glide. Ces enve­loppes claquent bien (temps réglables de 0 à 4 secondes), parfait ! D’autres sources de modu­la­tions sont égale­ment dispo­nibles et direc­te­ment assi­gnables. Il s’agit du numéro de note (ou suivi de clavier), de la vélo­cité, de la pres­sion, de la molette de modu­la­tion et d’un CC MIDI. Elles peuvent modu­ler 37 desti­na­tions, de manière bipo­laire, à concur­rence de 8 cordons de modu­la­tion : une même desti­na­tion peut être modu­lée par plusieurs sources, une source donnée peut modu­ler plusieurs desti­na­tions. Dans la liste des desti­na­tions, on note les formes d’onde conti­nues des oscil­la­teurs, leur mélange, leur fréquence, leur inter­mo­du­la­tion FM, la vitesse des LFO, la fréquence de coupure du filtre, la réso­nance, les segments d’en­ve­loppes, la quan­tité de modu­la­tion des enve­loppes, les para­mètres d’ef­fets, le glide, le spread des oscil­la­teurs, l’in­ten­sité des LFO et l’in­ten­sité de l’en­ve­loppe de modu­la­tion. Il ne manque­rait qu’un pano­ra­mique pour être heureux, mais le Skulpt est mono­pho­nique.

Arpèges et séquences

Skulpt_2tof 01.JPGLes touches Arp et Seq sont vrai­ment discrètes, pour­tant elles renferment des ressources très inté­res­santes. Commençons par l’ar­pé­gia­teur, doté de plusieurs sens de lecture : avant, arrière, alterné, ordre des notes jouées, ordre inverse des notes jouées, ordre alterné des notes jouées, mais pas de mode aléa­toire. Les motifs peuvent être arpé­gés sur 1 à 4 octaves et on peut ajou­ter des notes à l’ar­pège en acti­vant le mode Sustain. On peut aussi régler la divi­sion par rapport au tempo (interne, MIDI) suivant 8 valeurs, de la blanche à la triple-croche, y compris les divi­sions ternaires. Un Swing bipo­laire vient ajou­ter un peu de fun à l’en­semble, sympa sur un arpé­gia­teur. Les notes arpé­gées sont trans­mises en MIDI.

Le Skulpt offre aussi un séquen­ceur d’une capa­cité de 256 notes avec une poly­pho­nie de 4 voix, sur 1 à 8 mesures. L’en­re­gis­tre­ment se fait unique­ment en temps réel avec super­po­si­tion, tant que la séquence tourne en enre­gis­tre­ment. On dispose d’une quan­ti­fi­ca­tion au 32e, 16e et 8e de mesure, si on ne veut pas lais­ser la séquence telle quelle. Mieux, on peut enre­gis­trer 4 lignes d’au­to­ma­tion des para­mètres depuis les commandes en façade ; tant que l’en­re­gis­tre­ment est actif, cela écrase les valeurs précé­dentes. Les notes et les auto­ma­tions peuvent être effa­cées globa­le­ment après coup. Diffé­rents modes de lecture permettent de mettre du piment dans la séquence en temps réel : acti­ver / désac­ti­ver les notes, acti­ver / désac­ti­ver chaque ligne d’au­to­ma­tion, boucler un pas ou boucler entre deux pas, idéal pour le live ! Par contre, on ne peut pas trans­po­ser les séquences au clavier ; on peut contour­ner en trans­po­sant la machine, mais on est limité à +8/-7 demi-tons avec le petit clavier capa­ci­tif. Les notes sont trans­mises en MIDI, mais pas les auto­ma­tions. Il y a 64 mémoires pour sauve­gar­der les séquences, indé­pen­dam­ment des programmes.

Moda­lApp

Skulpt_3edit 01Les commandes en façade trans­mettent des CC MIDI. Le Skulpt est donc le candi­dat idéal pour l’au­to­ma­tion ou l’édi­tion dépor­tée. Pour l’édi­tion, Modal propose deux solu­tions : Moda­lApp, une appli­ca­tion stan­da­lone qui tourne sous Windows 7+, macOS 10.10+, iOS 9+ et Android 6+ ; Modal­Plu­gin, une version VST3/AU (pilo­tage MIDI unique­ment) qui tourne sous Windows 7+ et macOS 10.10+. Ces applis sont dispo­nibles gratui­te­ment sur le site de Modal. Une fois la fenêtre correc­te­ment redi­men­sion­née à la main (sur notre PC 13 pouces, il faut jongler pour choper les bords de fenêtre), on peut accé­der à l’en­semble des fonc­tions de la machine, orga­ni­sées en quatre onglets d’édi­tion et deux onglets de gestion de programmes / séquences. 

Comme déjà évoqué, on ne peut pas éditer les notes du séquen­ceur, même avec l’ap­pli, ce qui est vrai­ment ballot ! Ce qui marche très bien en revanche, c’est l’édi­tion graphique des quatre lignes d’au­to­ma­tion d’une séquence, à la souris. L’édi­teur permet aussi de régler les para­mètres système (canaux et filtres MIDI, les canaux étant égale­ment acces­sibles depuis la machine par combi­nai­son de touches à l’al­lu­mage), échan­ger les mémoires avec le synthé et mettre à jour l’OS. 

Conclu­sion

Le Skulpt est un petit synthé VA poly­pho­nique d’en­trée de gamme. Les enco­deurs sont serrés et cheap, la séri­gra­phie oblique peu visible et la connec­tique très basique. Du coup, l’er­go­no­mie en prend un bon coup. C’est d’au­tant plus dommage que les possi­bi­li­tés de synthèse sont inté­res­santes : oscil­la­teurs variables dyna­miques, FM, RM, filtre à morphing, matrice de modu­la­tion, arpé­gia­teur, séquen­ceur à mouve­ment et mémoires. Une synchro des oscil­la­teurs et un peu de stéréo n’au­raient pas été de refus. Le construc­teur four­nit un éditeur stan­da­lone et VST3/AU, bien que la machine soit tota­le­ment auto­nome, puisqu’elle peut fonc­tion­ner sur piles, que toutes ses fonc­tions sont acces­sibles en façade et qu’elle tient presque dans une main de basket­teur. En revanche, les résul­tats sonores sont assez éloi­gnés de ce qu’on attend d’un synthé VA, le Skulpt étant bien plus à l’aise dans les textures numé­riques évolu­tives et les percus­sions qui cognent. Un élément à consi­dé­rer avant d’ajou­ter à son setup ce petit module de synthèse poly­pho­nique, auto­nome et bon marché.

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6/10
Points forts
  • Prédilection pour les nappes numériques et les percussions
  • Polyphonie 4 voix
  • Oscillateurs à ondes VA continues
  • FM et modulation en anneau
  • Mode Spread (unisson + accord) pour chaque voix
  • Filtre à variable d’état avec morphing
  • Modulations généreuses
  • Arpégiateur intégré
  • Séquenceur à mouvements
  • Mémoires internes
  • Éditeur gratuit
  • Compact et léger
  • Alimentation par piles
  • Tarif abordable
Points faibles
  • Pas très polyvalent au plan sonore
  • Niveau de sortie faiblard
  • Pas de synchro des oscillateurs
  • Pas de transposition aisée des séquences
  • Impossible d’éditer les notes d’une séquence
  • Potentiomètres serrés et en quinconce
  • Sérigraphie peu visible
  • Ergonomie assez médiocre
  • Qualité de construction moyenne
  • Connectique basique
  • Sortie audio mono
  • Un cordon USB pour seul accessoire fourni
Auteur de l'article synthwalker Passionné de synthés, concepteur produits et rédacteur presse

J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.


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