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Présenté cette année à la Musikmesse, le JD-XA marque le grand retour de Roland à la synthèse analogique polyphonique… accommodée de numérique, séquences et effets. Une machine très attendue avec qui nous venons de passer quelques semaines estivales…

Depuis la présen­ta­tion de la nouvelle gamme JD au NAMM puis à la Musik­messe 2015, la société Roland a fait couler beau­coup d’encre. Des tartines de commen­taires, on en retien­dra qu’il est surtout ques­tion de traces de doigts et de rayures sur la façade, au moins dans 90 % des cas. Mais cela ne doit pas occul­ter que les JD-Xi et JD-XA marquent le grand retour de Roland dans la synthèse analo­gique. Ce début d’in­tro­duc­tion emprunté à notre test du JD-Xi est toujours d’ac­tua­lité, si l’on en croit la majo­rité des forums consa­crés à la synthèse, où plutôt à la critique plus ou moins construc­tive de chaque nouvel instru­ment élec­tro­nique à peine dévoilé, toutes marques confon­dues. Après le JD-Xi qui repré­sen­tait l’en­trée d’une nouvelle cuisine où synthèse numé­rique rime toujours avec analo­gique assai­son­née aux motifs ryth­miques, c’est au tour du plat de résis­tance de nous être servi. Lumi­neux, brillant, géné­reux, tels sont les quali­fi­ca­tifs qui ressortent des premiers moments passés avec le JD-XA, à peine allumé. Alors, puisque le clavier et tout ce qui l’en­toure nous y invitent, jouons et évaluons… 

Géné­ra­tion miroir

Le JD-XA partage le design du JD-Xi. On le recon­nait donc de très loin, surtout lorsqu’il est allumé : même façade noir miroir, séri­gra­phie rouge, flancs rouges et rétro-éclai­rage rouge (écran, LED, boutons).

Roland JD-XA

Le JD-XA est construit majo­ri­tai­re­ment en plas­tique, ce qui le rend léger compte tenu de ses dimen­sions géné­reuses (6,5 kg). Le gloss en façade est tout aussi salis­sant que sur son petit frère et enclin aux rayures, il néces­site un chif­fon ultra doux et beau­coup de soin. La qualité de construc­tion peut paraître un peu juste compte tenu de la gamme de prix, surtout la sous-face allé­gée. On aime­rait plus de métal comme chez DSI, même si on comprend que la recherche de la plume dans le poids est un argu­ment de vente. Les commandes sont très nombreuses et rendent la prise en main immé­diate : pas moins de 28 poten­tio­mètres rota­tifs, 18 curseurs linéaires, 3 gros sélec­teurs rota­tifs (formes d’ondes), 69 boutons en forme de pastille (certains lumi­neux) et 16 boutons carrés lumi­neux bien alignés, vitaux pour la sélec­tion des programmes et le séquen­ceur à grille. Tout cela est bien ancré et parfai­te­ment posi­tionné en façade, avec les diffé­rentes sections de gauche à droite : sélec­tion des parties sonores, LFO(s), oscil­la­teurs, enve­loppes de pitch, mélan­geur, filtres, ampli et effets. En dessous, on a les outils pour l’édi­tion détaillée (écran, navi­ga­tion, données, Enter/Exit), les touches de sélec­tion des programmes et les commandes du séquen­ceur (choix des pas, trans­port simpli­fié, mode d’en­re­gis­tre­ment, tempo). À gauche du clavier, on trouve les touches de trans­po­si­tion (par octave ou par demi-ton, merci bien !), l’ac­ti­va­tion de l’ar­pé­gia­teur, la bascule en mode mono et les réglages de porta­mento (acti­va­tion, temps).

Roland JD-XA

Pour modu­ler les sons, il y a à la fois un joys­tick pitch­bend/modu­la­tion (à ressort) et deux molettes assi­gnables (l’une avec, l’autre sans ressort) ; c’est rare autant de géné­ro­sité ! Tiens, il manque un poten­tio­mètre de pano­ra­mique, dommage, il restait beau­coup de place dans la section ampli… tant pis, on passera par le menu, ça ira aussi.

Le clavier de 4 octaves est sensible à la vélo­cité et à la pres­sion ; il offre une bonne résis­tance à la frappe et un bon contrôle de la pres­sion, sans excès. Les touches sont un peu plus courtes que les 13,5 cm habi­tuels, puisqu’elles se limitent à 13 cm, mais cela n’est pas gênant. Leur largeur est quant à elle tout à fait « normale » (61 cm pour 4 octaves). À ce sujet, comme le sujet des touches/mini-touches/demi-touches/synth-ni-touches est d’ac­tua­lité, nous nous sommes amusés à mesu­rer la largeur des touches de diffé­rents synthés du studio ; 61 cm est souvent la norme pour 4 octaves, mais on a eu une surprise : les synthés Yamaha se limitent à 59 cm pour 4 octaves ; ainsi, le DX7 de 1983 utilise le même pas de touche que le CS40m de 1979 ou le Tyros 3 de 2008. Pas de quoi crier au scan­dale, affaire clas­sée !

Connec­tique géné­reuse

L’exa­men de la partie arrière du JD-XA laisse appa­raître une connec­tique géné­reuse. À commen­cer par la partie audio : 5 prises jacks 6,35 pour la sortie casque stéréo, les sorties ligne gauche/droite, la sortie analo­gique directe mono­dique (permet­tant d’ob­te­nir un signal 100 % analo du début à la fin, prove­nant des 4 canaux analo­giques mélan­gés) et la sortie métro­nome, ainsi qu’une entrée micro combo symé­trique XLR /jack avec poten­tio­mètre permet­tant de s’ac­com­mo­der à toutes les sources audio ; ici, le micro col de cygne n’est pas fourni, contrai­re­ment au JD-Xi.

Roland JD-XA

La connexion XLR est capable de déli­vrer une alimen­ta­tion Phan­tom 48 V/10 mA max. On pour­suit avec 3 prises jack 6,35 pour pédales (1 commu­ta­teur de main­tien et 2 pédales assi­gnables conti­nues/commu­ta­teur), puis 4 sorties jack 6,35 CV/Gate (connexion au monde analo­gique, nous y revien­drons).

Passons main­te­nant à la partie connec­tique numé­rique, compo­sée de 2 prises MIDI (entrée/sortie commu­table en Thru) et 2 prises USB2 (l’une vers l’or­di­na­teur pour échan­ger des données MIDI/audio et l’autre vers des mémoires de masse, nous y revien­drons aussi). On finit ce tour d’ho­ri­zon avec la borne pour alimen­ta­tion externe, de type bloc au milieu (donc à moitié pardon­nable), l’in­ter­rup­teur secteur, la borne de masse et une petite excrois­sance pour coin­cer le câble d’ali­men­ta­tion et éviter les arra­che­ments intem­pes­tifs (notam­ment en live) ; signa­lons que la machine tire tout de même 3 ampères via son alimen­ta­tion externe, la partie analo­gique doit large­ment y contri­buer !

Ergo­no­mie exem­plaire

Roland JD-XA

Le JD-XA est très facile à program­mer : on sélec­tionne la (ou les) parties à jouer (ou éditer) avec les touches lumi­neuses asso­ciées. Ainsi, on peut couper/acti­ver/sélec­tion­ner très rapi­de­ment telle ou telle partie. On peut même éditer simul­ta­né­ment plusieurs parties de même tech­no­lo­gie (analo­giques ou numé­riques, mais pas les deux en même temps puisque les para­mètres et la struc­ture diffèrent).

Lorsqu’on est sur une (des) partie(s) analo­gique(s), on édite direc­te­ment les para­mètres en façade ; pour une (des) partie(s) numé­rique(s), on sélec­tionne au préa­lable un, deux ou trois partiels à éditer. C’est si simple ! Enfin, on peut sauve­gar­der ses programmes préfé­rés dans 256 favo­ris, pour un rappel direct ou un défi­le­ment via une pédale. Certains ont dénoncé le côté guir­lande du JD-XA avec le rétro-éclai­rage des commandes, il n’en demeure pas moins un atout essen­tiel à son ergo­no­mie. Ainsi, ce rétro-éclai­rage est contex­tuel, selon qu’on est en édition de parties analo­giques ou numé­riques, pour lesquelles certaines commandes sont exclu­sives. C’est très pratique, même si, pour être complet, cela ne suffit pas à bien visua­li­ser la séri­gra­phie dans les ambiances obscures.

Roland JD-XA

Le JD-XA est fait pour être programmé : outre la pléthore de commandes directes, on trouve des fonc­tions bien utiles à l’édi­tion, comme l’ini­tia­li­sa­tion de programme ([Shift] + [Program Select]), le mode manuel bascu­lant le son suivant la posi­tion physique des commandes ([Shift] + [Enter]), la copie, ou la lecture des valeurs sans les modi­fier ([Exit] + modi­fi­ca­tion directe de la commande que l’on souhaite visua­li­ser). Il manque juste une touche [Compare]. On trouve aussi un LCD graphique affi­chant 2 lignes de carac­tères, bien pratique pour suivre tout ce qui se passe (nom et valeur d’un para­mètre en édition directe, ou défi­le­ment dans les pages menu, avec possi­bi­lité de sélec­tion­ner/sauter des pages pour gagner du temps), un écran 3 LED 7 segments pour visua­li­ser le numéro de programme en cours et un écran 3 LED 7 segments pour affi­cher le tempo (qui possède par ailleurs un poten­tio­mètre et un bouton [Tap] dédiés). Cette prise en main directe et cette ergo­no­mie exem­plaire font du JD-XA un synthé idéal pour commen­cer dans la synthèse sous­trac­tive, mais aussi un puis­sant instru­ment de perfor­mance live, puisque comme nous allons le voir, il permet de lancer/couper/acti­ver des séquences de la même manière.

Orga­ni­sa­tion et sono­ri­tés

Roland JD-XA

Tout comme le JD-Xi, le JD-XA est orga­nisé en programmes multi­tim­braux à 8 parties internes et 8 parties externes : en interne, ce sont 4 canaux analo­giques mono­diques et 4 canaux numé­riques poly­pho­niques 64 voix. Pour ceux qui comptent vite, par rapport au JD-Xi, on gagne 3 voix en analo­gique et on en perd 64 en numé­rique, sans comp­ter la partie Drum kit passée à la trappe. Vu la richesse des textures dont on a parlé ci-dessous, la perte de poly­pho­nie n’est pas un vrai problème ; c’est plus gênant pour les kits, mais c’est un choix à la fois tech­nique et ergo­no­mique, puisque le JD-XA est un véri­table synthé hybride, qui permet de router ses parties numé­riques vers les parties analo­giques de même numéro. Chaque partie analo­gique est certes mono­dique, mais on peut confi­gu­rer les quatre parties en un ensemble poly­pho­nique à 4 voix.

Au niveau global du programme, on édite le volume, le tempo, l’as­si­gna­tion des 2 pédales et des 2 molettes, les canaux MIDI trans­mis par les sorties CV/Gate et l’as­si­gna­tion de 4 CC sources. Pour chacun des 8 canaux, on peut régler son acti­va­tion, sa tessi­ture, l’ac­ti­va­tion de l’ar­pé­gia­teur, le niveau, le pano­ra­mique, l’en­voi vers la réverbe, l’en­voi vers le voco­deur, le canal MIDI, le filtrage MIDI de certains contrô­leurs physiques, le tempé­ra­ment (8 Presets et 1 User) et le filtrage des contrô­leurs physiques internes. En plus des 8 canaux internes, chaque programme mémo­rise les réglages pour 8 canaux externes (fonc­tions clavier de commande dont nous repar­le­rons), les effets, l’ar­pé­gia­teur et les séquences de motifs. En tout, le JD-XA peut gérer 256 programmes internes (16 banques de 16) et 256 sur carte USB. On peut aussi faire des backups de la mémoire interne vers la clé USB, pour les restau­rer plus tard en bloc.

Roland JD-XA

Voyons main­te­nant ce dont est capable la machine. Après quelques minutes de jeu, on découvre un très grand poten­tiel sonore pour tout ce qui est synthèse sous­trac­tive, que ce soit en analo­gique ou numé­rique. Les deux mondes se mélangent, s’im­briquent et peuvent même s’in­ter­mo­du­ler, comme nous le verrons plus tard. On tire des nappes incroyables, avec de belles textures mixtes. La partie analo­gique se démarque côté grain, en parti­cu­lier avec les deux filtres 4 pôles très colo­rants, ou le filtre 2 pôles à réso­nance complè­te­ment déjan­tée. On appré­cie les possi­bi­li­tés d’in­ter­ac­tion des oscil­la­teurs, que ce soit en synchro, en Cross Mod ou en Ring Mod, toutes étant possibles simul­ta­né­ment. Les basses sont bien grasses, la clarté des aigus permet de sortir des leads qui se détachent du reste, le punch suffit à créer des petits kits de 4 percus­sions analo­giques.

La partie numé­rique, propul­sée au Super­Na­tu­ral Synth, n’est pas en reste et s’en sort très bien côté synthèse : des ondes modé­li­sées apportent un timbre alter­na­tif aux oscil­la­teurs analo­giques, tandis que des (multi) samples de synthés célèbres font le reste. Il y a bien quelques sons acous­tiques multi­sam­plés dont nous avons passé certains en revue, mais le JD-XA n’est pas fait pour cela, il n’a pas de moteur Super­Na­tu­ral Acous­tic. Roland annonce déjà une mise en ligne prochaine de banques sur le site axial.roland.com… Tiens, nous allions encore oublier les trai­te­ments de la voix : le JD-XA intègre un voco­deur dont nous avons appré­cié l’in­tel­li­gi­bi­lité correcte et le grain ; les sifflantes passent bien, mais les plosives font souvent des dégâts, ce qui néces­site de bien régler les sources et compres­ser avant envoi…

03 Hybrid Drone
00:0001:02
  • 03 Hybrid Drone 01:02
  • 04 Sync o Seq 00:22
  • 05 Anave­ry­low 00:39
  • 06 Ana Drums1 00:51
  • 07 Ana Drums2 00:58
  • 08 Brass Mix 00:27
  • 09 PWM 00:27
  • 10 Balais 00:33
  • 11 Big Butt 00:35
  • 12 LP123 00:48
  • 13 PCMs 01:09
  • 14 Voco­der 00:23

Analo­gique & hybride

Roland JD-XA

Commençons notre analyse en profon­deur par les 4 parties analo­giques. Elles fonc­tionnent soit en 4 canaux mono­diques, soit un canal poly­pho­nique 4 voix (touche [Poly Stack]). Dans ce dernier cas, c’est avec le premier canal que l’on édite le son. Les 4 voix peuvent aussi être jouées en unis­son mono­dique. Chaque voix dispose des mêmes para­mètres éditables, dont la plupart sont situées en façade. Les sources consistent en 2 oscil­la­teurs et 1 source auxi­liaire, ce qui est déjà plus puis­sant que le JD-Xi. Chaque oscil­la­teur offre 5 formes d’onde : dent de scie, carré, impul­sion à largeur variable, triangle et sinus. On peut les accor­der sur 5 octaves, + ou – 48 demi-tons et + ou – 50 %. La largeur d’im­pul­sion peut être fixée ou modu­lée par un LFO suivant une quan­tité para­mé­trable pour chaque oscil­la­teur. La phase du second oscil­la­teur peut être calée sur le premier, ou lais­sée libre.

Les deux oscil­la­teurs peuvent inter­agir : synchro, modu­la­tion en anneau et Cross Mod. Dans ces deux derniers cas, le premier oscil­la­teur est modulé par le second (multi­plié au second ou modulé en fréquence par celui-ci), ou par une source externe : bruit blanc, bruit rose, canal numé­rique (de même numéro) ou entrée micro. Lorsqu’une source auxi­liaire est acti­vée, elle sert unique­ment de modu­la­tion et n’est plus audible par ailleurs. C’est donc un premier cas d’hy­bri­da­tion sonore, puisqu’un oscil­la­teur numé­rique peut modu­ler en fréquence un oscil­la­teur analo­gique.

Roland JD-XA

Le pitch de chaque oscil­la­teur peut être indé­pen­dam­ment modulé par une enve­loppe AD bipo­laire dont l’ac­tion est elle-même modu­lable par la vélo­cité (bipo­laire aussi). Les deux sources passent ensuite dans un mixeur où on règle le niveau de chacune, ainsi que celui de la source externe. C’est à ce stade que l’on peut ajou­ter au signal audio du bruit (blanc ou rose), le son du micro ou le signal de la partie numé­rique de même numéro (canal numé­rique n° 1 vers canal analo­gique n° 1, etc.). C’est ici que le JD-XA prend sa vraie nature de synthé hybride. Toute­fois, une partie numé­rique poly­pho­nique devient logique­ment para­pho­nique quand elle est routée vers une partie analo­gique, puisqu’elle partage alors l’unique filtre + ampli de la voix analo­gique. Préci­sons aussi que le signal numé­rique est capté en sortie d’am­pli, avant les effets, donc après son propre filtrage et ses propres modu­la­tions qui restent effec­tives ; du coup, si on veut plei­ne­ment profi­ter du filtre analo­gique, il faut lais­ser le filtre numé­rique ouvert ; de même, si on veut créer un son avec Release d’en­ve­loppe analo­gique, il faut ouvrir les Release des enve­loppes numé­riques.

Le signal ainsi mélangé attaque ensuite un HPF statique, un Drive puis un filtre multi­mode dyna­mique réso­nant. Roland nous gâte, avec le choix entre un filtre passe-bas 4 pôles à OTA (type Juno/JP), un filtre passe-bas 4 pôles en échelle de tran­sis­tors (type Moog) et un filtre multi­mode 2 pôles passe-bas/passe-bande/passe-haut (type SEM). Première chose, ces filtres sont très bons et très distinc­tifs (cf. exemples audio) : le premier respecte le signal quand on pousse la réso­nance, alors que le deuxième l’écrase un peu, mais passe plus vite à l’auto-oscil­la­tion, avec une couleur très diffé­rente. Le troi­sième filtre part en auto-oscil­la­tion de manière complè­te­ment barrée, se mettant à oscil­ler dans tous les sens dès qu’on l’at­teint. Ces filtres sont fran­che­ment l’un des points forts du JD-XA, en plus d’une section oscil­la­teur très souple. On peut en modu­ler la coupure par le suivi de clavier et une enve­loppe ADSR dédiée pilo­table par la vélo­cité, le tout de manière bipo­laire. L’étage final d’am­pli­fi­ca­tion dispose d’une enve­loppe ADSR distincte et d’une modu­la­tion par la vélo­cité. Les enve­loppes du JD-XA ne sont pas les plus claquantes, mais la machine s’en sort très bien sur les percus­sions analo­giques, comme on peut l’en­tendre dans certains exemples audio.

Roland JD-XA

Pour les autres modu­la­tions, on a le droit à 3 LFO pour commen­cer, dont l’un dépend de la molette de modu­la­tion. Ils offrent 6 formes d’onde dont les modes aléa­toires et S & H, la synchro MIDI, un cycle libre ou redé­clen­ché au clavier, un fondu d’en­trée et des assi­gna­tions à modu­la­tion bipo­laire vers les Pitch/PWM/filtre/ampli ; on trouve aussi une matrice de modu­la­tion à 4 cordons. Cette dernière permet, pour chaque cordon, d’as­si­gner 1 source à 4 desti­na­tions suivant une quan­tité bipo­laire. Parmi les sources, les contrô­leurs physiques et la plupart des CC MIDI ; parmi les desti­na­tions, le pitch de chaque oscil­la­teur, la coupure du filtre, la réso­nance, le volume, la Cross Mod, les largeurs d’im­pul­sion, les modu­la­tions des LFO, les vitesses des LFO… de quoi bien s’amu­ser ! N’ou­blions pas de parler du porta­mento, unique­ment lisse (ici), du legato, de l’unis­son et de quelques réglages de pitch­bend et trans­po­si­tion d’oc­tave. Voilà en tout cas un retour réussi à l’ana­lo­gique poly­pho­nique par Roland, qui peut lais­ser présa­ger de très belles choses dans l’ave­nir…

Numé­rique synthé­tique

Les 4 parties numé­riques se partagent 64 voix de poly­pho­nie à allo­ca­tion dyna­mique. Nous avons dit que c’était deux fois moins que le JD-Xi et, qui plus est, que nous avions perdu la partie Drum Kit et les samples qui vont avec… Chaque voix numé­rique est basée sur un moteur Super­Na­tu­ral Synth, qui combine 3 partiels indé­pen­dants, tout comme le JD-Xi, mais en plus costaud.

Roland JD-XA

Détaillons chaque partiel : un oscil­la­teur fait appel à une modé­li­sa­tion d’onde ou un (multi) échan­tillon PCM. On trouve ainsi 19 formes d’onde modé­li­sées : dent de scie (3 varia­tions spec­trales), carrée (idem), impul­sion à largeur variable et modu­lable (idem), triangle (idem), sinus (idem), bruit (idem) et Super­saw (7 dents de scie empi­lées, désac­cor­dées et modu­lables). Côté ondes PCM, on trouve 450 échan­tillons/multi-échan­tillons. Ce sont essen­tiel­le­ment des ondes synthé­tiques (cordes, nappes, voix, ensembles, orgues, cloches, spectres, basses, leads, bruits, effets, certaines issues de célèbres synthés de la marque) et quelques sons acous­tiques (de qualité moyenne comme nous l’avons dit, le JD-XA n’est pas un « vrai » lecteur de samples). Le pitch possède son enve­loppe AD bipo­laire dédiée.

Le signal attaque ensuite un filtre passe-haut statique à 1 pôle, puis un filtre multi­mode réso­nant doté de 14 modes, décli­nés en 2 ou 4 pôles : passe-bas (4 décli­nai­sons), passe-haut, passe-bande et peaking. La fréquence de coupure est modu­lable par le suivi de clavier et une enve­loppe ADSR dédiée, elle-même contrô­lée par la vélo­cité (toutes ces modu­la­tions sont bipo­laires). La réso­nance va jusqu’à l’auto-oscil­la­tion, nous l’avons déjà dit.

Roland JD-XA

À l’étage suivant d’am­pli­fi­ca­tion, on règle le volume et le pano­ra­mique (qui s’ad­di­tionnent au volume et au pano­ra­mique de partie), ainsi que l’ac­tion de la vélo­cité, du suivi de clavier et d’une enve­loppe ADSR dédiée sur le volume. Pour modu­ler tout ce beau monde, on peut aussi faire appel à 2 LFO (1 direct et 1 assi­gné à la molette de modu­la­tion), quasi­ment iden­tiques aux LFO des parties analo­giques, à ceci près qu’ils sont un de moins, mais peuvent agir sur le pano­ra­mique. Il existe enfin des réglages communs aux trois partiels, tels que l‘ac­ti­va­tion de la modu­la­tion en anneau entre les partiels 1 et 2, la quan­tité de modu­la­tion de fréquence entre les partiels 1 et 2 (fonc­tion Wave Shaping), l’Ana­log Feel (fluc­tua­tion aléa­toire du pitch simu­lant l’in­sta­bi­lité d’os­cil­la­teurs analo­giques), le nombre de notes de l’unis­son, le mode de jeu (mono/poly, legato), le temps de porta­mento et l’ac­tion du Pitch Bend. Notons que le porta­mento peut ici fonc­tion­ner en mode lisse ou chro­ma­tique (glis­sando par demi-ton, merci !). Par rapport aux parties analo­giques, on perd la matrice de modu­la­tion, quel dommage ! On se conten­tera de régler l’ac­tion bipo­laire de l’af­ter­touch sur la coupure du filtre et le volume, de boucler les enve­loppes (avec synchro MIDI), ou encore de raccour­cir les segments AD d’en­ve­loppe ou de porta­mento lorsque le jeu s’ac­cé­lère.

Pluie d’ef­fets

La section effets du JD-XA est bien bâtie. On accède à quelques réglages basiques direc­te­ment en façade (choix d’ef­fets, acti­va­tion, mixage), mais l’édi­tion se fait en majo­rité par le menu. Certains effets sont liés à chaque partie, d’autres sont globaux. Commençons par les premiers : chaque partie dispose d’un MFX (multief­fets) et d’un EQ 3 bandes (bandes extrêmes semi-para­mé­triques et bande centrale para­mé­trique). Le MFX possède pas moins de 67 algo­rithmes variés, parmi lesquels plusieurs effets connec­tés en série : des filtres (EQ, boos­ters, Enhan­cer…), des modu­la­tions (phaser, Ring Mod, tremolo, auto­pan, Slicer, haut-parleur tour­nant…), des chorus/flan­ger, des proces­seurs de dyna­mique (OD, compres­seur, limi­teur, Gate…), des délais, des effets Lo-Fi, des Pitch Shif­ter et des combi­nai­sons en série (OD > Flan­ger, Simu­la­teur d’am­pli > délai, EP > chorus…). Ces algo­rithmes sont très détaillés (parfois 15 para­mètres à éditer), hyper soignés, certains stéréo en entrée et en sortie. Mieux, le MFX béné­fi­cie d’une matrice de modu­la­tion à 4 cordons, pour modu­ler des para­mètres prédé­fi­nis par Roland suivant chaque type d’ef­fet, via des sources à choi­sir parmi quelques contrô­leurs physiques et une liste de CC MIDI, avec modu­la­tion bipo­laire. Les autres effets du JD-XA n’ont pas ces capa­ci­tés de modu­la­tion en temps réel.

Roland JD-XA

Passons aux effets globaux, agis­sant au niveau programme. On trouve une réverbe, 2 TFX (multief­fets finaux), un délai et un EQ maître. On peut régler le départ de chaque partie vers la réverbe (en sortie de MFX + EQ), qui est ensuite envoyée dans les TFX puis le délai. Cet ordre est hélas fixe, bien qu’on dispose de mélange wet/dry pour les 2 TFX. La réverbe offre 5 algo­rithmes complets (2 pièces, 2 halls, une plaque) et un réglage compa­tible GM2. On peut en régler 8 para­mètres essen­tiels, tels que le temps, la densité, la diffu­sion, la coupure des fréquences hautes et basses, l’éten­due et la tona­lité. Les TFX comprennent chacun 29 algo­rithmes, tels que filtre, isola­teur, Looper, réduc­teur de bit, wah wah, réverbe, délai, écho à bande, slicer, flan­ger, phaser, chorus, tremolo, distor­sion, géné­ra­teur de bruit, compres­seur, EQ… on accède à 3 ou 4 para­mètres à chaque fois, on va donc cette fois droit au but sans faire dans le détail. Vient ensuite le délai global, dont on peut régler le temps, l’ac­cé­lé­ra­tion (lors de varia­tions dyna­miques de la vitesse), le feed­back, l’at­té­nua­tion des hautes fréquences et les gains HF/BF. Les temps du délai global et des MFX sont synchro­ni­sables à l’hor­loge interne. La qualité de l’en­semble des effets est très correcte, un cran au-dessus du JD-Xi. Avant de sortir, le signal passe encore par un EQ maître 5 bandes (2 extrêmes semi-para­mé­triques et 3 inter­mé­diaires para­mé­triques), de quoi peau­fi­ner le son quel que soit le contex­te… 

Sur la voix

Roland JD-XA

Le JD-XA permet de voco­der un ou plusieurs canaux synthé­tiques internes (l’onde porteuse dite « de synthèse ») par un signal entrant tel qu’une voix ou toute autre source passant par l’en­trée micro/ligne (l’onde modu­la­trice dite « d’ana­lyse »). Le prin­cipe d’un voco­deur est de décou­per un premier signal audio (d’ana­lyse) en bandes de fréquence (8 à 32 en géné­ral) ; l’am­pli­tude du signal mesu­rée à chacune de ces fréquences est réper­cu­tée aux mêmes fréquences d’un second signal (de synthèse, en géné­ral une onde riche en harmo­niques, comme une dent de scie) pour le sculp­ter en temps réel. Ainsi, une voix va faire « parler » la dent-de-scie (de manière plus ou moins intel­li­gible suivant le nombre de bandes utili­sées et la pente du filtrage à ces bandes), une boucle de percus­sions va faire « battre » la dent de scie. Sur le JD-XA, nous igno­rons combien de bandes sont utili­sées, mais le signal est plutôt intel­li­gible quand on règle bien les niveaux et qu’on utilise une pure onde dent de scie. On peut régler l’en­voi de la voix vers une réverbe dédiée (8 types dont 2 délais), le type de voca­li­sa­tion (voix humaine, instru­ment ou vintage), le niveau d’en­trée du micro, le niveau d’en­trée de la partie synthé­tique, la portion du son du micro passant par un filtre passe-haut (pour élimi­ner les plosives/sifflantes) et la fréquence de coupure dudit filtre.

On peut aussi utili­ser les varia­tions de volume de la voix prise à l’en­trée micro pour modu­ler un para­mètre de synthèse dans les parties analo­giques. La liste des desti­na­tions est celle de la matrice de modu­la­tion précé­dem­ment évoquée : le pitch de chaque oscil­la­teur, la coupure du filtre, la réso­nance, le volume, la Cross Mod, les largeurs d’im­pul­sion, les modu­la­tions des LFO, les vitesses des LFO… sympa ! En revanche, on perd le mode Auto Note du JD-Xi permet­tant de pilo­ter le pitch du synthé par le pitch de la voix. Cela aurait été bien de pouvoir comman­der les parties analo­giques à la fois par le pitch et le volume de la voix… Dernier mot, on peut faire tour­ner le voco­deur et le séquen­ceur en même temps !

Arpèges et séquences

Le JD-XA possède un arpé­gia­teur program­mable, sauve­gardé avec chacun de ses programmes. Il n’y a qu’une occur­rence (un seul motif à la fois), que l’on peut acti­ver ou pas pour chaque partie sonore. Les para­mètres sont assez nombreux : la divi­sion tempo­relle (avec Shuffle et trio­lets), la durée des notes (30 à 120 %), le motif (sens de lecture), la réponse à la vélo­cité (jouée ou valeur fixe), l’éten­due des arpèges (-3 à + 3 octaves) et l’ac­cent (0 à 100 % suivant la vélo­cité program­mée/jouée). Les 12 formes de motifs internes permettent la lecture vers le haut, vers le bas, alter­née (avec ou sans répé­ti­tion des notes extrêmes), aléa­toire ou suivant une phrase trans­po­sée en fonc­tion de la dernière note jouée. Pour ne pas partir de zéro, on peut choi­sir l’un des 64 gaba­rits d’ar­pèges ou program­mer son propre Pattern sur une grille de 32 pas x 16 notes. À chaque case de la grille, il y a soit une note, soit un silence, soit une liai­son. Pour entrer les notes, on sélec­tionne le pas souhaité à l’aide des 16 boutons de sélec­tion des programmes, puis on joue les notes (solo ou accord). Les infor­ma­tions de numéro de note et de vélo­cité sont alors enre­gis­trées. On peut aussi entrer les notes en mode pas à pas, comme pour le séquen­ceur dont il est temps de parler dès à présent.

Roland JD-XA

Ce séquen­ceur à motifs est tota­le­ment multi­tim­bral, que ce soit avec les 8 parties internes ou les 8 parties externes (cf. para­graphe « Monde exté­rieur »). La signa­ture tempo­relle est 4/4, mais on peut choi­sir 4 échelles de divi­sion : triples-croches, doubles-croches, trio­lets de doubles-croches, trio­lets de croches. Les pas sont repré­sen­tés par les 16 boutons de sélec­tion de programme. Les motifs sont limi­tés à 4 mesures, donc on utili­sera, selon l’échelle, de 48 (4 × 12) à 128 (8 × 16) pas. Ceux qui veulent rallon­ger la sauce pour­ront ainsi program­mer 8 mesures de doubles-croches en utili­sant l’échelle triples-croches et en divi­sant le tempo par deux. Il est possible de réduire le nombre de mesures en lecture (boucler un motif plus tôt) sans suppri­mer les événe­ments présents après la boucle. On peut aussi program­mer des varia­tions de tempo. L’en­re­gis­tre­ment se fait en temps réel (avec ou sans Over­dub) ou en pas-à-pas.

En temps réel, le JD-XA quan­tise les notes à l’en­trée selon une grille à choi­sir, une préci­sion de correc­tion (on peut lais­ser la correc­tion à zéro) et un facteur de Shuffle. Les notes entrées peuvent être effa­cées à la volée. Le mouve­ment des commandes est égale­ment enre­gis­tré, ce qui permet une auto­ma­tion complète des para­mètres de synthèse et d’ef­fets. En pas-à-pas, on commence à défi­nir la longueur de pas, la durée de la note et la vélo­cité (jouée ou fixée) ; clas­sique. Moins clas­sique, on peut jouer une note ou un accord, puis défi­nir à quel pas ils doivent être joués, avec les 16 boutons de sélec­tion de programmes. Pour chan­ger la mesure (ou demi-mesure) assi­gnée aux 16 boutons, il suffit de main­te­nir la touche [Shift] et d’ap­puyer sur les boutons [1] à [8], suivant l’échelle de temps choi­sie au départ (les 16 boutons « ne suivent pas » les mesures).

Les motifs peuvent être édités après coup : effa­ce­ment partiel ou complet (notes, Sysex, tempo). On peut aussi les expor­ter en SMF ou impor­ter des SMF (type 0, sur 4 mesures). Chaque piste du séquen­ceur ainsi program­mée peut pilo­ter le géné­ra­teur sonore interne à laquelle elle est ratta­chée, un module externe (via MIDI/USB ou CV/Gate assi­gnés à deux canaux MIDI) ou les deux à la fois. En mode MIDI Control (voir ci-après), on peut program­mer 8 pistes addi­tion­nelles pour pilo­ter des modules ou STAN externes, à la fois en notes et en Sysex. On ne peut pas trans­po­ser le séquen­ceur en temps réel, ce que certains ont déjà pointé du doigt (peut-être en insis­tant chez Roland ?), on peut en revanche jouer par-dessus sans restric­tion (à concur­rence de la poly­pho­nie) et pilo­ter des modules externes pendant qu’il tourne. Rappe­lons aussi que l’ar­pé­gia­teur poly­pho­nique peut jouer ce rôle de trans­po­ser des phrases pré-program­mées à la volée, même si ce n’est pas tout à fait la même chose. Voici donc un séquen­ceur tout à fait inté­res­sant à qui il ne manque qu’un mode Song, une trans­po­si­tion et des possi­bi­li­tés de lecture un peu plus exotiques pour être parfait…

01 Arp Mix
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  • 01 Arp Mix 01:06
  • 02 Arp Bass 01:04

Monde exté­rieur

Roland JD-XA

Le JD-XA embarque toute la connec­tique et les fonc­tions néces­saires pour commu­niquer avec des machines externes. En appuyant sur la touche [MIDI CTRL], il se trans­forme en clavier de commande 8 canaux externes, afin de pilo­ter d’autres modules sonores ou des STAN via MIDI et USB. Les notes jouées au clavier, les commandes bougées en façade, l’ar­pé­gia­teur et le séquen­ceur (notes et Sysex) sont ainsi trans­mis à tout appa­reil (correc­te­ment) connecté en MIDI ou USB. Pour chaque partie externe, on peut régler l’ac­ti­va­tion du canal, la tessi­ture, l’ac­ti­va­tion de l’ar­pé­gia­teur, le canal MIDI, l’ac­ti­va­tion des contrô­leurs physiques et l’as­si­gna­tion de numé­ros de CC à chaque poten­tio­mètre et curseur de la façade (soit 36 CC diffé­rents, super !). De plus, les 16 boutons de sélec­tion de programmes peuvent eux aussi émettre des messages MIDI : notes, CC (valeurs diffé­rentes pour l’ac­ti­va­tion/la désac­ti­va­tion), contrô­leurs physiques, chan­ge­ments de programme.

L’USB fonc­tionne égale­ment comme une inter­face audio stéréo en rela­tion avec une STAN, une fois le pilote installé sur l’or­di­na­teur hôte (ASIO 16 bits/ 44 kHz stéréo bidi­rec­tion­nel, compa­tible Windows 7/8/8.1 et OSX 10.7/8/9/10). On peut donc parfai­te­ment auto­ma­ti­ser le JD-XA et l’in­té­grer comme un plug-in. L’autre prise USB permet de raccor­der le JD-XA à des mémoires de masse pour la sauve­garde de données. Enfin, les deux paires de sorties CV/Gate situées à l’ar­rière permettent la connexion avec le monde analo­gique. Le Gate émet du +5 Volts pour les messages Notes On/Off. Le CV travaille unique­ment en Volt/Octave (pas en Hz/Volt) ; la pente (Scale) est réglable de –63 à + 63, tout comme le zéro Volt de réfé­rence (choix de la note sur 4 octaves et accor­dage fin sur + ou – 50 %). Ainsi, le JD-XA s’ac­com­mode à tout synthé analo­gique travaillant en Volt/Octave. Ces réglages sont globaux ou par programme, au choix. Toute note émise par le clavier, l’ar­pé­gia­teur ou le séquen­ceur sur l’un des deux canaux MIDI spéci­fiés sera réper­cu­tée en tensions aux sorties CV/Gate. 

Hybri­da­tion réus­sie

Nous voici arri­vés au bout de ce test bien plus profond que nous l’avions imaginé au départ. Le JD-XA (2 099 €) nous a beau­coup plu, car il recèle en lui les véri­tables quali­tés d’un instru­ment de musique : il sonne bien, se laisse faci­le­ment appri­voi­ser et permet de s’ex­pri­mer aisé­ment. Il n’en demeure pas moins une machine très abou­tie, que ce soit sur le plan de la synthèse, des effets ou des séquences. Complet, mais jamais complexe, il s’ef­face toujours devant l’uti­li­sa­teur. La mélange analo­gique/numé­rique est une véri­table réus­site sur le plan sonore, que ce soit en audio ou en modu­la­tion. Le JD-XA n’est toute­fois pas exempt de reproches : le dessous de la coque semble fragile, il manque de beaux sons acous­tiques et le séquen­ceur aurait mérité un mode Song, ainsi qu’une trans­po­si­tion à la volée. Ceci dit, il s’in­tègre parfai­te­ment aux outils de produc­tion d’hier et d’aujour­d’hui ; on donc pourra très faci­le­ment l’as­so­cier à un synthé modu­laire d’hier ou une STAN dernier cri. Avec ses quali­tés intrin­sèques, on l’ima­gine bien donner nais­sance à diffé­rentes lignes de produits : une ligne hybride, avec un clavier étendu et un moteur Super­Na­tu­ral Acous­tic et une ligne analo­gique, avec davan­tage de voix et des fonc­tions split/layer. En atten­dant, nous souhai­tons une belle carrière au JD-XA, dans tous les studios et sur toutes les scènes où inspi­ra­tion, qualité sonore et perfor­mance sont des mots qui comptent.

Télé­char­gez les extraits sonores (format FLAC)

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9/10
Points forts
  • La pléthore de commandes directes
  • La multitimbralité 8 canaux analogiques/numériques
  • L’hybridation numérique vers analogique
  • La puissance et le son du moteur analogique
  • Le moteur numérique qui a fait ses preuves
  • La qualité sonore globale
  • Les modulations matricielles
  • Le séquenceur 16 pistes internes/externes
  • L’arpégiateur programmable intégré
  • La très belle section effets, certains modulables
  • Le vocodeur intégré avec modulation par la voix
  • Les automations MIDI des paramètres
  • Les fonctionnalités de clavier de commande
  • La connectique complète USB/MIDI/CV-Gate/Audio
  • L’USB qui véhicule le MIDI et l’audio
Points faibles
  • Les sons acoustiques en retrait
  • La perte des kits de percussions du JD-Xi
  • La façade gloss et la coque fragile sur le dessous
  • L’absence de mode Song dans le séquenceur
  • Pas de transposition directe du séquenceur
  • L’alimentation externe (mais avec bloc central)
  • Seulement 256 sons en accès direct sur clé USB
Auteur de l'article synthwalker Passionné de synthés, concepteur produits et rédacteur presse

J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.


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