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Pédago
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Introduction

Utiliser la console : la salle de répétition

Vous n’en êtes pas tout à fait à préparer Bercy ou le Zénith, pour lesquels de toute manière, vous ferez appel à un prestataire expérimenté pour la sono… Mais, avant d’en arriver là, il faut répéter !

Et tant qu’à faire, dans des condi­tions telles que chaque musi­cien s’en­tende et se fasse entendre harmo­nieu­se­ment ! Cela passe par des niveaux acous­tiques contrô­lés et par un équi­pe­ment de diffu­sion adapté à la situa­tion. Et la plupart du temps, par l’uti­li­sa­tion bien comprise d’une conso­le…

Si la  confi­gu­ra­tion « Rock garage » avec les amplis guitare, « à fond », sur lesquels sont aussi repris les micros des chan­teurs et le clavier, a tout de même permis à de nombreux musi­ciens de progres­ser et de passer du stade d’ama­teurs débu­tants à celui d’ama­teurs expé­ri­men­tés voire, de profes­sion­nels, il est toute­fois rela­ti­ve­ment facile de répé­ter dans des situa­tions plus confor­tables et plus conformes aux « critères » profes­sion­nels ! Nous ne pouvons d’ailleurs qu’en­cou­ra­ger chacun à aban­don­ner dès que possible le « système D », qui, s’il a le mérite de permettre rapi­de­ment de jouer à plusieurs sans mettre en œuvre d’équi­pe­ments lourds, n’ac­cor­dera pas une consi­dé­ra­tion impor­tante de la part des tech­ni­ciens lors des premières confron­ta­tions au « vrai » monde du spec­tacle ! Les salles de répé­ti­tions qui se multi­plient dans les communes disposent souvent main­te­nant d’équi­pe­ments permet­tant une pratique musi­cale compa­tible avec la protec­tion des oreilles des musi­ciens et des habi­tudes de travail des profes­sion­nels. Pour un budget raison­nable, il est aussi possible de faire la même chose « à la maison »…

Analy­ser les besoins en entrée

Plan de groupeFig.1

Le plan de notre groupe « modèle ». On y trouve trois chan­teurs, un saxo­phone alto à sono­ri­ser, ainsi que la batte­rie numé­rique, le clavier et l’ex­pan­deur. Soit quatre micros, et cinq lignes prove­nant de sources élec­tro­niques. Seuls sont repré­sen­tés les câblages des entrées.

La première ques­tion à se poser est de savoir si tout sera « repiqué », ce qui est en géné­ral le cas sur une vraie scène, ou si certaines sources seule­ment seront trai­tées par le système de diffu­sion. Dans la plupart des cas, quan­tité d’équi­pe­ment oblige, c’est la seconde option qui est rete­nue, au détri­ment cepen­dant d’une « balance » repré­sen­ta­tive, pour prépa­rer le spec­ta­cle… Nous tente­rons donc d’op­ti­mi­ser au mieux  ce dont nous dispo­sons, en fonc­tion des besoins ! Les chan­teurs seront bien entendu les premiers béné­fi­ciaires de l’équi­pe­ment, ainsi que le clavier et les éven­tuels instru­ments à vent de l’or­chestre. On admet­tra que le bassiste, les guita­ristes et le batteur se passe­ront de reprise ! Si nous consi­dé­rons comme modèle une forma­tion (Fig.1) compo­sée par exemple, de 2 guita­ristes chan­teurs, d’une chan­teuse, d’un bassiste, d’un clavier utili­sant deux instru­ments, d’un saxo­pho­niste et d’un batteur utili­sant une batte­rie élec­tro­nique, on aura besoin d’une console dispo­sant d’au moins huit tranches, en suppo­sant la connexion en « mono » des claviers… Lorsqu’on fait le choix d’une console de mixage, il sera indis­pen­sable de la choi­sir avec au moins le tiers de tranches supplé­men­taires par rapport à celles que l’on utilise. Dans notre cas, une douze voies serait un mini­mum raison­nable et seize voies un confor­table inves­tis­se­ment sur l’ave­nir ! On a toujours l’im­pres­sion de sur-dimen­sion­ner cet équi­pe­ment… mais on arrive à se trou­ver ensuite très vite à l’étroit, dès que quelques musi­ciens supplé­men­taires rejoignent la forma­tion, ou dès lors que l’on souhaite préci­sé­ment « reprendre » tous les instru­ments pour une pres­ta­tion sur scène…

Et mesu­rer les impé­ra­tifs en sortie

L’offre de consoles 16 entrées est parti­cu­liè­re­ment large et il ne sera pas diffi­cile de trou­ver l’ap­pa­reil qui convien­dra. Il faudra cepen­dant égale­ment évaluer les besoins en sorties éven­tuel­le­ment néces­saires ; une paire de sorties stéréo, pour la diffu­sion, c’est évidem­ment le mini­mum. Mais la chan­teuse pourra appré­cier un retour, tout comme le batteur, dont la batte­rie élec­tro­nique ne produira évidem­ment pas de sons, sans ampli­fi­ca­tion. Le clavier n’au­rait d’ailleurs sans doute rien contre non plus : son expan­deur ne dispose pas forcé­ment d’am­pli­fi­ca­tion et il ne souhaite pas utili­ser un ampli clavier supplé­men­taire. Si l’on veut enfin éven­tuel­le­ment pouvoir ajou­ter un peu d’ef­fets sur les voix chan­tées, il sera avisé que notre console dispose d’un départ auxi­liaire post-fader. Si on résume : les sorties prin­ci­pales stéréo, au moins deux retours indé­pen­dants, idéa­le­ment trois, en départ auxi­liaires pré-fader, un départ auxi­liaire post fader. Ce sont donc 6 sorties qui seront exploi­tées sur notre console. Nous avons retenu pour illus­trer nos expli­ca­tions le modèle MG166CX Yamaha. Cette petite console analo­gique offre 8 tranches mono, dont six disposent d’un petit compres­seur sur l’en­trée « micro », et quatre paires d’en­trées stéréo dont deux sont équi­pées d’une fiche XLR pour une utili­sa­tion « micro » et deux de fiches RCA doublant les fiches jack d’en­trée « ligne ». Une alimen­ta­tion « fantôme » commu­table globa­le­ment permet­tra l’uti­li­sa­tion éven­tuelle de micros statiques ou de boîtes de direct. Enfin, la MG166CX propose un effet numé­rique inté­gré offrant plusieurs programmes de réver­bé­ra­tion, des chorus, flan­gers et délais. Située dans un budget moyen, rackable et parti­cu­liè­re­ment légère à trans­por­ter, elle sera entre autres concur­rents, l’un des outils idéaux de la salle de répé­ti­tions.

Je branche où ?

Entrée 1Fig.2

Un extrait de la baie de connexions de la petite Yamaha. Notez les entrées « micro » en XLR, les entrées « ligne » en jack, et sur les entrées 1 à 8, les prises d’in­sert permet­tant la connexion éven­tuelle d’un effet dyna­mique.

 

Voyons un peu plus en détail les connexions de nos équi­pe­ments. Les micros seront bien entendu connec­tés aux entrées XLR des tranches. Pour les sources « ligne », on utili­sera les entrées « Jack » asymé­triques (Fig.2). A noter les fiches d’in­sert sur les tranches 1 à 8, permet­tant l’uti­li­sa­tion d’un effet exté­rieur de type dyna­mique (compres­seur, limi­teur, noise-gate…). Les tranches 9/10 et suivantes sont stéréo (Fig.3). On pourra donc y connec­ter les sorties de la batte­rie élec­tro­nique et pourquoi pas, les sorties de claviers. Toute­fois, le construc­teur a prévu que l’on pour­rait si besoin, y connec­ter égale­ment un micro supplé­men­taire en XLR.  Mais dans ce cas, nos tranches « stéréo » deviennent « mono » ! Ce n’est donc pas une « vraie » console 16 voies que nous propose Yamaha avec la MG166, mais une… 12 voies micros et 4 voies lignes. Il faudra en tenir compte au moment de faire son choix !

 

 

Entrée 2Fig.3

Les entrées stéréo. Les tranches 9 /10, et 11/12 permettent la connexion d’un équi­pe­ment stéréo, ou une utili­sa­tion, (sur la 9 et la 11 unique­ment) avec un micro en XLR. Sur les tranches 13/14 et 15/16, égale­ment stéréo, plus d’en­trée XLR, mais les entrées jack sont doublées d’en­trées en RCA. A noter égale­ment l’en­trée « 2 tracks  In », permet­tant le raccor­de­ment d’une source supplé­men­taire, affec­tée direc­te­ment et sans réglages sur le bus « Mix ».

 

Il n’existe pas d’a priori de câblage sur les tranches de consoles, dans la mesure où elles sont inter­chan­geables. Toute­fois, on trouve assez conven­tion­nel­le­ment de gauche à droite, les tranches de batte­rie, de basse, de guitare, et ensuite, tous les autres instru­ments selon leur empla­ce­ment sur scène, afin de faci­li­ter le repé­rage par le tech­ni­cien. En répé­ti­tion, cela perd évidem­ment de son inté­rêt. Dans notre cas, toutes les tranches ne sont pas iden­tiques. Il pourra donc être judi­cieux de réser­ver les tranches dispo­sant d’un compres­seur aux chan­teurs et pourquoi pas, d’y affec­ter la batte­rie, en « ligne » ou en XLR (Fig.4). Dans ce dernier cas, il faudrait utili­ser deux « boîtes de direct » (DI boxes) dont la fonc­tion sera de symé­tri­ser le signal, d’ap­dap­ter l’im­pé­dance et de mettre au niveau micro (Fig.5), comme nous l’avons fait, à fin d’exemple, pour la sortie du clavier. Dans le cas d’une instal­la­tion en salle de répé­ti­tion, les longueurs de câbles étant assez limi­tées, l’uti­li­sa­tion d’une boîte de direct n’est pas indis­pen­sable et peut même être consi­dé­rée comme un luxe. Toute­fois, en cas de problèmes de « ronflettes » et autres « buzz », notre petite « boîte magique » a toutes les chances de solu­tion­ner le problè­me…

 

 

 

connectique entréeFig.4

Le bran­che­ment de nos équi­pe­ments en entrées. Les sources « instru­ments » sont ici, toutes bran­chées en jack sur les entrées lignes.

Boite de directFig.5

La boîte de direct est un petit boîtier destiné à adap­ter un niveau ligne asymé­trique haute impé­dance en un niveau micro symé­trique basse impé­dance. D’un point de vue simple­ment « pratique », la boîte de direct fait l’adap­ta­tion entre la sortie en jack (niveau ligne) d’un instru­ment et l’en­trée en XLR (niveau micro) de la console. Son utili­sa­tion sur scène est indis­pen­sable, afin de limi­ter les risques de pertur­ba­tions du signal liés à une grande longueur de câble. En salle de répé­ti­tion, elle peut presque être un luxe…

 

Pour faire du bruit

Gestion auxiliairesFig.6

Extrait de la « zone » des auxi­liaires de la synop­tique. Deux auxi­liaires sont direc­te­ment acces­sibles (le 3ème est affecté à l’ef­fet inté­gré). Le premier est pré-fader, le second est commu­table pré ou post.

 

AuxiliairesFig.8

Le commu­ta­teur pré/post pour l’auxi­liaire doit être activé en « pré » pour une utili­sa­tion en retour.

Les sorties à prévoir sont au nombre de cinq ou six, comme nous l’avons évoqué plus haut ; les deux sorties stéréo, et trois circuits de retours. Force est de consta­ter que… ça va « coin­cer », puisque notre console ne nous offre que 2 auxi­liai­res… (Fig.6). Elle dispose en revanche d’un multi-effet inté­gré. Le premier auxi­liaire est systé­ma­tique­ment pré-fader, et le second est commu­table pré ou post. Il faudra donc le confi­gu­rer en pré-fader. Puisque nous avons besoin de trois points de diffu­sion, il sera judi­cieux de grou­per deux d’entre-eux. Le plus judi­cieux serait de grou­per clavier et batte­rie et de conser­ver isolé le retour chant. (Fig.7). Les prises « stereo out » de la console sont doublées, XLR ou jack. Compte tenu des faibles distances probables, dans une salle de répé­ti­tions, entre console et ampli, le câblage pourra être sans problèmes être réalisé en jacks. Pour les retours, on bran­chera les entrées des deux canaux d’am­pli­fi­ca­teur (ou les entrées des enceintes ampli­fiées) sur les « Aux Send » 1 et 2, sans omettre de commu­ter l’auxi­liaire 2 en pré-fader (Fig.8). Si vrai­ment, il est indis­pen­sable de sépa­rer les deux retours clavier et batte­rie, il existe une solu­tion alter­na­tive un peu moins « pro », mais fonc­tion­nelle : on peut utili­ser ainsi un départ de groupe pour le retour batte­rie, après affec­ta­tion des tranches sur le bus « Group 1 », par exemple (Fig.9). Il ne sera cepen­dant pas possible dans un tel cas de mixer les niveaux des pistes affec­tées sur le groupe diffé­rem­ment de ce qui est « envoyé » vers la diffu­sion de façade. Dernière solu­tion enfin, là, on est à la limite du « brico­lage », au cas où les groupes seraient déjà utili­sés ou absents sur la console : on peut utili­ser l’écoute moni­to­ring, ajus­tée par un bouton rota­tif et qui reprend, là aussi, le même « dosage » que ce qui est envoyé au mix… La figure 10 repré­sente une connexion sur un groupe.

 

RetoursFig.7

Les retours batte­rie et claviers seront « linkés » (asso­ciés !) sur le même canal d’am­pli, et le retour chant reste isolé et spéci­fique.

Affectation busFig.9

On peut, dans certaines limites, utili­ser un départ de groupe pour servir de retour. On doit alors affec­ter la tranche sur le groupe à l’aide du commu­ta­teur. Le niveau de départ du retour sera ajusté depuis le fader de sortie de groupe.

Connectique sortiesFig. 10a

Connexion des sorties. Elles sont ici toutes réali­sées en jack. Notez le départ vers un troi­sième retour, prélevé sur un groupe.

Sorties consoleFig. 10b

 

Un peu de vernis

Multieffet

 

Fig.11

Le multi-effet inté­gré à la console. Le gros bouton rota­tif permet la sélec­tion du programme, alors que le bouton à cabo­chon blanc situé en-dessous ajuste le para­mètre de l’ef­fet. Notez que l’on peut affec­ter l’ef­fet sur les auxi­liaires : les chan­teurs appré­cie­ront dans les retours…

 

La MG166CX dispose d’un multi-effet qui offre 16 presets corres­pon­dant aux besoins les plus fréquents (Fig.11). Il appa­raît sur la console sous forme d’une tranche supplé­men­taire, nommée « Effect Return », le haut rassem­blant les fonc­tions de réglage et le bas se présen­tant comme une tranche conven­tion­nelle, avec son fader et son sélec­teur d’as­si­gna­tions. En premier lieu, on trou­vera 8 programmes de réver­bé­ra­tion qui pour­ront être appliqués sur les sources connec­tées à la console. La voix de nos trois chan­teurs béné­fi­ciera avec bonheur de ce trai­te­ment. Chacune des tranches dispose d’un départ vers cet effet, placé sous les auxi­liaires et iden­ti­fié par un bouton blanc. (Fig.12). Le dosage de ce bouton préci­sera la quan­tité de signal envoyé vers l’ef­fet, qui rece­vra la somme de tous les « envois » de chaque tranche. La fonc­tion du réglage de niveau situé sous le sélec­teur d’ef­fet (tranche « Effect Return ») est donc primor­dial pour éviter la satu­ra­tion en entrée. Le fader permet­tra le dosage dans le « mix » global de la sortie de l’ef­fet après trai­te­ment de toutes les voies sur lesquelles il aura été sélec­tionné. Judi­cieux pour la réverb, car on pourra ainsi béné­fi­cier d’un trai­te­ment « global » qui unifor­mi­sera les trois voix de nos chan­teurs, mais dange­reux dès que l’on voudra utili­ser un effet tel flan­ger, auto-wha ou distor­sion qu’il faudra mieux réser­ver à un seul instru­ment… On notera égale­ment que notre réverb peut être envoyée dans les retours, puisque la tranche de l’ef­fet dispose, comme les autres, d’un départ auxi­liaire 1 et 2. Nos chan­teurs appré­cie­ront, car ils pour­ront ainsi s’en­tendre avec un son plus flat­teur…

Départ effetFig.12

Chaque tranche dispose sous les départs d’auxi­liaires d’un départ d’ef­fet (effect) dosable assi­gnant le signal de la tranche vers le multi-effet de la console.

 

 

 

 

compresseurFig.13

Le compres­seur. Plus basique, c’est diffi­cile ! Un seul bouton de réglage, sur les tranches 1 à 6. Le réglage rota­tif ajuste le gain et « joue »  en même temps sur le seuil et c’est tout !

 

 

 

 

 

 

 

 

Correcteurs

 

 

Fig.14

Le correc­teur trois bandes de la console. Le médium est semi-para­mé­trique (fréquence plus gain) et permet de retra­vailler effi­ca­ce­ment les voix.

 

L’uti­li­sa­tion du compres­seur (Fig.13)  sera aussi précieuse sur les voix. Nous ne sommes pas en présence du « nec plus ultra » en terme de gestion dyna­mique du signal, mais ce sera une première approche péda­go­gique inté­res­sante de l’ap­pa­reil. Le taux de compres­sion est fixe, et le seul bouton rota­tif agit à la fois sur le gain et le seuil. Il faudra faire plusieurs essais en fonc­tion du style de chant du groupe : les niveaux ne seront pas les même dans une pièce de « lounge music » chan­tée ou le hard trash metal… Il pourra aussi être inté­res­sant de l’ap­pliquer sur la batte­rie élec­tro­nique, ce qui justi­fie la connexion de cet instru­ment sur les tranches 1 et 2. En passant, ne pas oublier d’écar­ter les pano­ra­miques au maxi­mum, afin de profi­ter d’une image stéréo satis­fai­sante.

Les tranches « mono » disposent d’un étage de correc­tion trois bandes, avec un médium semi-para­mé­trique (Fig.14). Cela pourra être précieux pour cise­ler le timbre des chan­teurs et affi­ner celui du saxo­phone. Mais atten­tion, on parle bien de correc­teurs, et non, d’éga­li­seurs ! Ce qui veut dire que leur utili­sa­tion devra se limi­ter à compen­ser d’avan­tage les imper­fec­tions du micro et du local de capta­tion plus que celles du chan­teur ! Dans l’en­semble, pour la voix, on aura tendance à atté­nuer un peu le bas-médium.

Les combines

2 tracksFig.15

Le réglage « 2 tracks In » permet de connec­ter en RCA une source hi-fi ou toute source au niveau « ligne ».

 

 

Nous venons de décrire le cadre de l’uti­li­sa­tion « normale » de notre console. Mais… les condi­tions de répé­ti­tion peuvent deman­der quelques besoins complé­men­taires plus ou moins occa­sion­nels. Premier cas de figure possible, l’ar­ri­vée inopi­née de nouveaux musi­ciens : on repor­tera bien entendu les sources suscep­tibles d’en­trer dans la console au niveau « ligne » sur les tranches 13 et suivantes. S’il en « manque » encore, deux paires supplé­men­taires « cachées » au niveau ligne sont encore dispo­nibles : un « stereo return », affec­table sur le Mix ou sur les deux auxi­liaires, qui dispose d’au­cun réglages, et le « 2 tracks in » (Fig.15) affec­table au Mix et dont les connec­teurs sont en RCA, mais permettent la connexion d’un appa­reil stéréo au niveau ligne. On pour­rait par exemple, y bran­cher le maté­riel d’un DJ, ou un instru­ment stéréo au moyen d’adap­ta­teurs jack/RCA.

 

 

 

Sélecteur

Fig.16

Le sélec­teur d’as­si­gna­tion de la tranche. Le routing se fait à la fois sur une piste paire (droite) et impaire (gauche). En bascu­lant tota­le­ment le bouton de pano­ra­mique d’un côté ou de l’autre, on peut choi­sir de n’en­voyer le signal que sur l’une des deux.

 

La répé­ti­tion était réus­sie et un enre­gis­tre­ment de contrôle serait le bien­ve­nu… Si comme c’est le cas ici, la console dispose de connec­teurs « Record Out », l’af­faire est enten­due. On dispo­sera d’un enre­gis­tre­ment stéréo­pho­nique repre­nant les dosages du Mix en reliant aux embases RCA un enre­gis­treur Mini-Disc, CD ou l’en­trée de la carte-son de l’or­di­na­teur. Tiens, au fait : si vous aviez opté pour la 166-USB, vous auriez pu direc­te­ment connec­ter la console à l’une des entrées USB de votre ordi­na­teur et enre­gis­trer direc­te­ment le Mix sur votre Cubase AI 4 livré avec ! Cela suppose évidem­ment que l’on ait installé une paire de micros supplé­men­taires, desti­nés à capter « en bloc » les instru­ments qui ne sont pas direc­te­ment bran­chés à console – les guitares et la basse, dans notre exemple -, ou que l’on reprenne chacun d’eux sépa­ré­ment. On préfé­rera d’ailleurs dans ce dernier cas utili­ser pour la basse une boîte de direct inter­ca­lée entre l’ins­tru­ment et l’am­pli d’une part et la console d’autre part, plutôt qu’un micro. Précau­tion : il faudra réduire le niveau de diffu­sion au mini­mum utile afin d’évi­ter que les micros ne captent trop ce qui « sort » des enceintes et risquent de géné­rer un superbe Larsen…

 

 

ChecklistFig.17

« check-list » pour la répé­ti­tion. Une aide peut-être pratique pour ne pas perdre trop de temps…

Oui, mais voilà… la carte son dont dispose l’or­di­na­teur propose huit entrées et on souhaite enre­gis­trer tout le monde en même temps ! C’est un peu dommage de ne pas en profi­ter, tout en exploi­tant en même temps le compres­seur des tranches et les correc­teurs de la conso­le… La combine que nous vous propo­sons va faire frémir d’hor­reur les « pros », mais… en répé­ti­tion, on fait parfois ce qu’on peut ! Si l’on admet pour l’oc­ca­sion, de réduire l’écoute retour à une seule enceinte et de se passer des effets que l’on pourra ajou­ter sur l’or­di­na­teur, on va pouvoir dispo­ser préci­sé­ment de huit sorties ! Les quatre groupes sont en effet sélec­tion­nables indi­vi­duel­le­ment, grâce au sélec­teur. (fig.16) et l’on peut, en utili­sant le pano­ra­mique, déci­der de « router » le signal sur une sortie indi­vi­duelle. Les sorties « Mix » se compor­te­ront exac­te­ment de la même manière, et deux de plus ! On peut, sur notre console, « récu­pé­rer » le bus utilisé par l’ef­fet : en insé­rant un jack dans la prise « Effect » (Fig.10), on court-circuite le multi-effet interne et on peut utili­ser ce départ vers une direc­tion exté­rieure. Il s’agira d’un départ « post-fader », mais « à la guerre comme à la guerre » ! Une sortie de plus… Il suffira ensuite d’uti­li­ser celui des deux départs pré-fader non utilisé pour arri­ver à nos huit sorties. Toutes seront parfai­te­ment auto­nomes et permet­tront de char­ger 8 pistes d’en­re­gis­treur simul­ta­né­ment, presque… aussi (pas tout à fait quand même !) faci­le­ment qu’en utili­sant une console dispo­sant d’une inter­face Fire­Wi­re… Mais là, c’est une autre histoi­re…

Si les besoins tech­niques ne sont pas, à moins de prépa­rer la tour­née du siècle, aussi consé­quents en répé­ti­tion que sur scène, il est toute­fois impor­tant que ce temps de partage musi­cal se déroule bien, sans diffi­cul­tés majeures suscep­tibles d’en pertur­ber le dérou­le­ment dans le respect de la qualité musi­cale et de la protec­tion des oreilles des parti­ci­pants ! Une bonne répé­ti­tion ne sera donc pas forcé­ment celle où « on aura joué le plus fort « ! Il sera judi­cieux de la prépa­rer un peu, afin d’évi­ter de trop perdre de temps : à la maison, ce n’est pas forcé­ment grave, dans des locaux exté­rieurs, il y a les « suivants »  qui attendent derrière. Ratio­na­li­ser et prévoir à l’avance  l’uti­li­sa­tion des équi­pe­ments, même si, comme nous l’avons abordé plus haut, on s’en sert de manière parfois pas tout-à-fait « conven­tion­nelle : on ne découvre pas un appa­reil en arri­vant à la répé­ti­tion ! A toutes fins utiles, la synop­tique (entrées et sorties) de notre console figure dans ce dossier. Prévoir le câblage utile avant de démar­rer et prévoir la place de chaque musi­cien. La petite « check-list » (Fig.17) jointe pourra peut-être vous aider !

  • zobaii1 15 posts au compteur
    zobaii1
    Nouvel·le AFfilié·e
    Posté le 09/10/2012 à 10:16:09
    wouaw tres interessant
    j ai adoré ,surtout avec les exemples et les petits conseils
    bravo
  • zobaii1 15 posts au compteur
    zobaii1
    Nouvel·le AFfilié·e
    Posté le 09/10/2012 à 10:19:34
    maissi en salle de repet ,on repique tout les instruments,
    pour eviter de jouer trop fort ,on reduit le volume des amplis au mini
    ou s en servir comme un retour pour eviter les interferences des sons?

    dommage qu il y ait pas la suite sur l ordre des instruments a mixer?
    merci pour ce post

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