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Strymon blueSky V2
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Test de la pédale Strymon BlueSky V2

Réverb Guitare de la marque Strymon

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Test écrit
14 réactions
Pas un nuage à l'horizon chez Strymon !
9/10
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La marque américaine Strymon a récemment actualisé certaines pédales populaires de son catalogue. De grands classiques font peau neuve telle que la réverbe « blueSky » que nous avons eu le plaisir de tester.

Test de la pédale Strymon BlueSky V2 : Pas un nuage à l'horizon chez Strymon !

MIDI à quatorze heures

face2L’in­con­tour­nable « blueSky » fait partie des pédales que la marque a décidé de réac­tua­li­ser pour lui donner un petit coup de jeune, ce qui devrait ravir les habi­tués, mais pas seule­ment, des produits de Stry­mon. Vous allez le voir, ce dépous­sié­rage est loin d’être anec­do­tique. Ainsi, au débal­lage on découvre une « blueSky », à la couleur de son nom, dans un boitier en alumi­nium aux dimen­sions inchan­gées de 11.4 cm x 10.2 cm x 4.4 cm. La face prin­ci­pale se voit légè­re­ment modi­fiée avec notam­ment un poten­tio­mètre « SHIM­MER » supplé­men­taire en plus d’un rema­nie­ment des poten­tio­mètres indis­pen­sables pour le réglage d’un effet de réverb : DECAY, PRE-DELAY, LOW, HIGH, MIX. Les deux petits switchs déjà présents sur le modèle précé­dent sont toujours là, mais la logique d’uti­li­sa­tion change quelque peu. Nous avons toujours le choix entre trois types de réverbes : plate, room et spring. On pourra travailler sur la texture sonore de ces diffé­rentes réverbes avec, entre autres, trois modes : off, light et deep. La pédale garde ses deux foots­witchs « ON » et « FAV », ce dernier permet d’avoir un preset sauve­gardé direc­te­ment acces­sible. Ils sont accom­pa­gnés de deux LEDs dont le code couleur pourra chan­ger lors de certaines mani­pu­la­tions liées aux réglages internes de la pédale.

Le côté supé­rieur de cette nouvelle « blueSky », consa­cré à la connec­tique, béné­fi­cie d’ajouts qui feront clai­re­ment des heureux. La pédale se voit doré­na­vant équi­pée d’un switch permet­tant de choi­sir le type d’en­trée mono ou stéréo que l’on compte utili­ser. Néan­moins, la grande nouveauté, et pas des moindres, est que l’on dispose main­te­nant d’une entrée TRS « EXP/MIDI » et d’un port USB-C, pour lequel le câble n’est toute­fois pas fourni. L’en­trée EXP/MIDI pourra accueillir une pédale d’ex­pres­sion pour contrô­ler des para­mètres en temps réel, un foots­witch supplé­men­taire pour rappe­ler un preset ou tout simple­ment un contrô­leur MIDI. Le port USB-C sert à mettre à jour le firm­ware de la pédale et à faire tran­si­ter le proto­cole MIDI. Ceci ouvre bien entendu le champ des possibles, dont l’ac­cès à 300 presets répar­tis sur trois banques que l’on pourra rappe­ler à l’aide d’un contrô­leur MIDI.

Le circuit interne a égale­ment été revu et corrigé avec notam­ment une entrée désor­mais équi­pée d’un nouveau préam­pli Class A JFET.connectique Dans l’idée, cela doit amélio­rer la dyna­mique et la réponse de la pédale, c’est en tout cas ce que promet Stry­mon. Le DSP a lui aussi été actua­lisé pour un modèle qui serait plus puis­sant et davan­tage opti­misé. La « blueSky » première du nom étant déjà une pédale propo­sant de bonnes pres­ta­tions tech­niques, il sera bien entendu un peu déli­cat de pouvoir esti­mer tota­le­ment l’op­ti­mi­sa­tion qu’ap­portent ces mises à jour maté­rielles. En revanche, elles sont les bien­ve­nues et permettent d’avoir un appa­reil en phase avec les stan­dards tech­no­lo­giques actuels.

Stry­mon a aussi inté­gré une multi­tude d’op­tions supplé­men­taires à cette « blueSky » auxquelles on a accès à l’aide de diffé­rentes combi­nai­sons entre les foots­witchs et les poten­tio­mètres. Ainsi, il est possible de modi­fier le niveau de sortie de plus ou moins 3 déci­bels. On peut aussi chan­ger le niveau d’en­trée qui est par défaut réglé sur un mode « instru­ment ». On pourra de cette manière bascu­ler sur un niveau « ligne » qui sera indis­pen­sable si l’on souhaite utili­ser cette pédale avec autre chose qu’une guitare ou une basse. Il est aussi possible de désac­ti­ver le mode « True Bypass » pour béné­fi­cier du buffer inté­gré tout comme il est possible d’ac­ti­ver le « Spillo­ver » afin d’avoir des tran­si­tions douces et natu­relles entre les chan­ge­ments de presets.

L’ali­men­ta­tion de la pédale, dont le bloc est fourni, demande 9 V DC et pas moins de 300 mA, ce qui reste tout à fait stan­dard pour ce type d’ef­fet numé­rique et on pourra très faci­le­ment alimen­ter la pédale avec un bon bloc tiers inté­gré à un pedal­board.

Enfin, cette Stry­mon est conçue et fabriquée à la main aux États-Unis. Bien entendu, toutes ces pres­ta­tions nous amènent à un posi­tion­ne­ment tari­faire plutôt « premium » avec un prix constaté d’en­vi­ron 430 euros au moment de la rédac­tion de ce test. C’est une centaine d’eu­ros de plus que sa petite sœur.

Ça raisonne un peu non ?

Nous l’avons vu précé­dem­ment, cette seconde édition de la « blueSky » propose trois types de réverbes, comme cela était déjà le cas par le passé. Toute­fois, l’al­go­rithme du mode « spring » a béné­fi­cié d’une mise à jour. Pour chacune des trois réverbes, on pourra acti­ver ou non un effet de modu­la­tion plus ou moins marqué grâce au switch « off/light/deep ». À cela s’ajoute doré­na­vant un poten­tio­mètre « SHIM­MER » dont la réac­tion sera diffé­rente selon le type de réverb que l’on utilise. Ainsi, sur le mode « plate » ce poten­tio­mètre va géné­rer des notes dans les octaves supé­rieures. Le mode « room » se verra embelli d’oc­taves ainsi que de quintes. Enfin, sur le mode « spring », on pourra entendre des octaves infé­rieures dont on pourra gérer la vitesse du LFO. Nous allons le voir dans les exemples audios, mais la possi­bi­lité de doser cet effet en plus du switch « mod » permet de géné­rer de très belles textures et ouvre la voie à l’ex­pé­ri­men­ta­tion.

Je vous propose d’écou­ter quelques extraits dans lesquels je teste diffé­rentes confi­gu­ra­tions. Bien entendu, les possi­bi­li­tés sont immenses, pour ne pas dire infi­nies, et il serait diffi­cile d’en faire tota­le­ment le tour.

1 – Plate – MOD off – Shim­mer off
00:0000:34
  • 1 – Plate – MOD off – Shim­mer off00:34
  • 2 – Plate – MOD light – Shim­mer 400:47
  • 3 – Plate – MOD deep – Shim­mer 600:28
  • 4 – Room – MOD off – Shim­mer off00:46
  • 5 – Room – MOD light – Shim­mer 500:24
  • 6 – Room – MOD deep – Shim­mer 800:52
  • 7 – Room – MOD off – Shim­mer 4 – Mix 1000:45
  • 8 – Spring – MOD off – Shim­mer off00:22
  • 9 – Spring – MOD light – Shim­mer 400:36
  • 10 – Spring – MOD deep – Shim­mer 10 – Pre-delay 0 – Mix 1000:30

La première impres­sion est que cette nouvelle mouture se montre aussi convain­cante que la précé­dente géné­ra­tion. Le son a quelque chose d’or­ga­nique et d’en­vou­tant dans pratique­ment toutes les confi­gu­ra­tions. Dans le premier exemple, j’ai réglé la pédale de sorte à simple­ment donner un peu d’air et de natu­rel au son de guitare. Une utili­sa­tion assez stan­dard et courante qui ne pose aucun problème à cette « blueSky ». Le coup de cœur est cepen­dant arrivé au moment de passer sur le mode « room », sans aucune modu­la­tion et sans acti­ver l’ef­fet de shim­mer, comme sur l’exemple numéro 4. Le son est chaud, profond et reste très natu­rel. En jouant en stéréo et avec un peu de volume dans la pièce, c’est un régal !

switchsLe switch qui active une modu­la­tion « light » ou « deep » permet de textu­rer la réver­bé­ra­tion de manière plus ou moins pronon­cée. Lorsque l’on combine ces deux options avec le poten­tio­mètre « DECAY » exagé­ré­ment poussé avec un peu d’ef­fet shim­mer et, par gour­man­dise, un mix poussé autour des 70/100 %, on se retrouve avec des effets très créa­tifs, un peu comme sur les exemples 7 et 10.

Ce qu’il y a de bien, c’est que la « blueSky » est constante au niveau de la qualité sonore qu’elle délivre sur la tota­lité des modes dispo­nibles. On est en présence d’une pédale qui sait pratique­ment tout faire et qui saura trou­ver sa place dans des confi­gu­ra­tions autres que celles des pedal­boards des guita­ristes ou des bassistes. C’est d’au­tant plus vrai avec l’ajout du proto­cole MIDI. À ce propos, il est possible de contrô­ler abso­lu­ment tous les para­mètres de la « blueSky » à l’aide des « Control Change » et des « Program Change ». La pédale a par ailleurs été immé­dia­te­ment recon­nue dans mes péri­phé­riques MIDI sous Cubase Pro 12.

Si l’on est très heureux de voir ce proto­cole doré­na­vant dispo­nible dans cette nouvelle géné­ra­tion, j’ai trouvé la prise en main un peu déli­cate, dans un premier temps tout du moins, du fait de l’ab­sence d’un écran, même mini­ma­liste, pour nous infor­mer des para­mètres sur lesquels on opère. Bien entendu, Stry­mon a prévu des chan­ge­ments de couleurs des deux LEDs présentes sur la pédale lors des diffé­rentes mani­pu­la­tions, mais il faudra se fami­lia­ri­ser avec le code couleur pour pouvoir se passer du manuel. De la même manière, il n’y a pour l’heure aucune appli­ca­tion de dispo­nible permet­tant de régler certains para­mètres de la pédale et de gérer les presets sur son ordi­na­teur. Si vous pensez aux appli­ca­tions Libra­rian et Nixie pour cet usage, il a été impos­sible de les faire fonc­tion­ner avec la pédale au moment du test. N’ou­blions pas que la pédale permet de stocker jusqu’à 300 presets dans trois banques diffé­rentes. La « blueSky » est en quelque sorte « aveugle » et c’est proba­ble­ment le seul vrai défaut de cette pédale. Néan­moins, on peut imagi­ner que cette situa­tion évolue un jour grâce au port USB-C dispo­nible à l’ar­rière de la pédale.

En conclu­sion

Stry­mon a eu raison de mettre à jour certaines de ses pédales car doré­na­vant en plus d’avoir le son, on a les fonc­tion­na­li­tés. La possi­bi­lité d’uti­li­ser une pédale d’ex­pres­sion et le proto­cole MIDI en fait une réverbe qui trou­vera sa place aussi bien sur un pedal­board épuré que dans une confi­gu­ra­tion studio complexe. La qualité des diffé­rentes réverbes est excel­lente et la « blueSky » sait se montrer poly­va­lente en offrant un panel de sono­ri­tés très large. Elle pourra sans problème fonc­tion­ner comme une réverbe légère et déco­ra­tive ou comme un outil d’ex­pé­ri­men­ta­tion permet­tant de créer des textures origi­nales, des nappes et autres sons ambiants. En revanche, il faudra prendre en compte un prix qui classe cette pédale dans le rang des réverbes « premium », certes, non sans argu­ments.

  • connectique
  • connectique2
  • connectique3
  • face
  • face2
  • face3
  • switchs

 

9/10
Fabrication (?) : États-Unis
Points forts
  • La qualité de fabrication
  • La qualité du son peu importe les réglages : organique, chaud, envoutant…
  • La possibilité d’utiliser une pédale d’expression
  • Le MIDI !
  • Très polyvalente
  • Une pédale qui ne se limite pas à la guitare et à la basse
Points faibles
  • Les réglages techniques sont notifiés uniquement par les deux LEDs et les changements de couleurs
  • On aurait apprécié la disponibilité d’une application permettant de gérer ses presets
  • Le prix
Auteur de l'article RomanRouzine

Guitariste et compositeur, je travaille pour la presse spécialisée depuis 2011. Certains ont peut-être eu l'occasion de travailler quelques-unes de mes études et autres adaptations classiques parues chez le libraire. J'ai eu la chance durant cette dernière décennie de parcourir la France avec divers groupes et artistes. Je suis également l'auteur de deux albums solos que j'ai eu l'occasion de défendre sur scène et dans le cadre de masterclass. Mon travail de compositeur est aujourd'hui quasi-exclusivement orienté vers l'écriture pour les médias (films, séries, jeux vidéo...). Enfin, j'enseigne la guitare dans un célèbre et réputé centre d'enseignement des musiques actuelles et amplifiées présent en Touraine.


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Auteur de l'article RomanRouzine

Guitariste et compositeur, je travaille pour la presse spécialisée depuis 2011. Certains ont peut-être eu l'occasion de travailler quelques-unes de mes études et autres adaptations classiques parues chez le libraire. J'ai eu la chance durant cette dernière décennie de parcourir la France avec divers groupes et artistes. Je suis également l'auteur de deux albums solos que j'ai eu l'occasion de défendre sur scène et dans le cadre de masterclass. Mon travail de compositeur est aujourd'hui quasi-exclusivement orienté vers l'écriture pour les médias (films, séries, jeux vidéo...). Enfin, j'enseigne la guitare dans un célèbre et réputé centre d'enseignement des musiques actuelles et amplifiées présent en Touraine.