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Interview / Podcast
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Interview de Satine

Satine : l'autoprod symphonique (partie 2)

A l'occasion de la sortie du CD/DVD "satine ünder philharmonëën", le groupe revient l'un des plus incroyables tours de force qu'on ai jamais vu dans le monde de l'autoprod : donner un concert avec un orchestre philhamonique et en tirer un CD et un DVD, sur la seule énergie du bénévolat.

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Du béné­vo­lat de pro

Après nous avoir détaillé la genèse de son projet, Satine revient sur le rapport à l’or­chestre, le concert même et la réali­sa­tion du DVD 'satine ünder phil­har­monëën’.

AF : Vous avez évidem­ment voulu enre­gis­trer et filmer ce magni­fique moment?

Nico­las : Il fallait orga­ni­ser une capta­tion parce que c’était un an de travail pour une date unique. Il fallait l’ex­ploi­ter au niveau vidéo et enre­gis­tre­ment. Pour l’au­dio, c’était enre­gis­tré en 32 pistes. Pour la vidéo, on a rencon­tré un mec qui travaille à la blogo­thèque. Il nous avait fait un concert à empor­ter… On était très flat­tés de pouvoir faire ça. On a sympa­thisé avec ce mec qui était super talen­tueux et il a pris le truc à cœur… Il a commencé à orga­ni­ser la capta­tion, à réunir tous les cadreurs…

Alio­sha : Sa manière habi­tuelle de bosser, c’est soit en solo, soit avec 2–3 camé­ras. Il aime bien le côté un peu…

Nico­las : brut !

Alio­sha : voilà. Et quand on lui a parlé de notre projet, Il a lui-même changé de pers­pec­tive et il a dit « bon, votre projet me donne des ailes. Vous avez telle­ment bossé dessus que j’ai envie de m’y mettre ». Il avait tout de même réalisé une capta­tion d’Ar­cade Fire… Ce n’est pas rien. Au départ, il est parti sur quoi ? 20 camé­ras, c’est ça ?
 
Nico­las : au final, il y en avait 27. Ils se sont démer­dés pendant des semaines pour réunir toutes les camé­ras à droite à gauche, de la petite DV à la grosse HD. Ils avaient 12 cadreurs et ils ont fixé des camé­ras partout sur scène, au scotch, au gaff, sur le piano, sur les machi­nes… Et on avait orga­nisé une pause pendant le concert pour qu’ils changent les cassettes. Comme il fallait réac­cor­der l’or­chestre, on en profi­tait. Fina­le­ment, je ne sais pas ce qui va en sortir, mais la démar­che…

Alio­sha : …il a fait la même chose de son côté, quoi.


AF : L’am­bi­tion du projet l’a poussé à faire quelque chose de plus ambi­tieux.

Alio­sha : Oui. La même chose s’est produite avec les ingés sons. On avait un ingé lumière et un ingé son régis­seur. Mais, plus tu as de personnes qui peuvent rendre service sur le plateau, mieux c’est… Un des ingés a donc envoyé plein de mails à tous ses potes…

Nico­las : …de Radio-France et tout ça. On a eu plein de retours du style « si je peux vous donner un coup de main ». A la fin, on en avait trop ! C’était hyper agréable. Pour finir on avait cinq tech­ni­ciens… qui ont aussi prêté des micros. D’ailleurs, on appe­lait tout le monde « t’as pas un micro ? »

Alio­sha : On était partis pour louer du maté­riel et fina­le­ment, on n’a rien loué.

Nico­las : C’était énorme !
 

AF : Puisqu’on parle de loca­tion, tout s’est fait à partir de béné­vo­lat. Mais ça a quand même un coût, tout ça…

Nico­las : Ca va être au cas par cas. Au niveau des frais, le premier truc auquel on a pensé – et ça peut paraître débile – c’est qu’on voulait vrai­ment que les musi­ciens soient bien, chez eux. Les premiers sous qu’on a dépen­sés, c’est pour l’ac­cueil des musi­ciens, faire des buffets, un truc vrai­ment convi­vial. A chaque répé­ti­tion, on essayait vrai­ment de sortir la petite boîte de choco­lats. On allait chez ED, hein. Pas à Mono­prix. Mais en tout cas, on a essayé de faire ça bien. Donc on a dû dépen­ser 150 ou 200 € pour la bouffe. Le camion de La Rochelle, il nous a juste fait payer l’es­sence alors que c’est une boîte qui fait des pres­tas…
 
Nico­las : Pour la première rencontre avec l’or­chestre, il nous semblait impor­tant de le faire dans un lieu qui change un peu pour les musi­ciens. Qu’ils soient un petit peu conquis rien que d’ar­ri­ver à cet endroit. Donc on s’est fait prêter un squat d’ar­tiste par son gérant, un type adorable qui s’ap­pelle Chris­tophe Hay. C’est l’im­pri­me­rie 168, rue de Crimée dans le 19e : une espèce de grand hall avec une verrière, des ateliers d’ar­tistes, des pein­tres… un truc qui a de la gueule, assez atypique. Et quand les musi­ciens sont arri­vés là, la première rencontre, c’était complè­te­ment fou.

Alio­sha : Parce qu’il fallait abso­lu­ment leur montrer dans quelle démarche on était. Qu’ils ne se disent pas « 'ils vont nous exploi­ter ». Donc on dresse notre buffet…. Et la première réac­tion, c’était « on n’a jamais été reçus comme ça ! Nous géné­ra­le­ment, c’est deux petits gâteaux ». Mais on est comme ça. Tu ne peux pas deman­der éter­nel­le­ment des choses aux gens si toi même tu ne donnes pas, si tu n’as pas le cœur pour le faire.
 
Nico­las : Et puis cette première répé­ti­tion était vache­ment sympa. Ça faisait 8–9 mois qu’on travaillait sur ce truc et tout à coup, on rencon­trait vrai­ment les gens. Il y avait des équipes de capta­tion qui étaient là pour ça aussi. Et puis les copains…
 

Alio­sha : A l’ar­ri­vée de la première violo­niste, on s’est dit « Ca y est ». Tous les gens qui sont prêts à nous aider dans cette aven­ture sont là. Alors t’avais envie de les remer­cier mille fois avant qu’ils n’aient rien fait, mille fois d’être là. Et tu commençais à mettre des visages sur les noms, etc.

Nico­las : il y en avait qui se retrou­vaient, des petits groupes. C’était trop bon. Tu vois, j’en ai encore des fris­sons.

Alio­sha : Et là, quand ça a commencé à jouer, ça a été l’apo­théo­se…

Nico­las : Oui, on a tous craqué : on n’en pouvait plus. Les larmes aux yeux. C’était hallu­ci­nant. Les morceaux qu’on écou­tait en virtuel depuis des mois, ils posent les parti­tions et paf ! Ça remplit l’es­pa­ce… [rires]

Alio­sha : Et puis tous ces gens que tu ne connais pas et qui sont là pour toi, tu te dis « Mais c’est énorme ! »

Nico­las : Oui, ils ne se connais­saient pas forcé­ment tous et c’est la magie des parti­tions du clas­sique : tout le monde joue ensemble. Là on prenait vrai­ment en pleine gueule le lance­ment du truc. On ne maîtri­sait plus. C’était lancé !

Alio­sha : Nous avions quarante musi­ciens qui jouaient notre musique… Il n’y a eu que quatre répets, mais comme ils sont pro…

AF : J’ai remarqué la qualité de l’or­chestre. J’ai aussi remarqué l’am­biance qu’il y avait dans les coulisses : à la fois convi­viale et festive tout en restant dans une rigueur profes­sion­nelle.
 
Alio­sha : Ce qui m’a plu, c’est qu’on était dans les loges, là-haut, et ça rica­nait dans tous les sens tandis que la coif­feuse, béné­vole aussi, coif­fait les filles. Et puis tout à coup, il y a Didi qui tape dans les mains : "Allez, tout le monde en rang pour descendre dans l’ordre ». Et là, tout le monde se lève comme un seul homme.

Nico­las : Didi, c’était Adrien Hypo­lithe qui nous a énor­mé­ment épaulé. C’est un mec qui travaille au CNSM et à l’Opé­ra­Bas­tille, un régis­seur habi­tué des concerts clas­siques. Encore un ami d’ami…

Tout s’est passé comme ça. Deux jours avant le concert, on n’avait pas de timbale ! Le chef d’or­chestre me dit : « Ecoute, moi j’ai un plan, mais faut aller à Seaux, c’est le bordel, c’est à 50 bornes. Appelle le conser­va­toire du Xème, on ne sait jamais ». J’ap­pelle le conser­va­toire et ils nous les ont prêtées. On est arrivé avec le camion, on a pris deux timbales, on a joué et on les a rendues le lende­main… Un truc de fou ! Et c’est trop bon de se dire qu’aujour­d’hui, tu peux encore croire à ça. T’as le côté indus­trie musi­cale complè­te­ment pourri qu’on connaît aussi. On a fait des trem­plins, des trucs où tout était magouille, et puis t’as l’autre versant où c’est vache­ment fluide, où les gens sont super heureux de travailler ensem­ble… Du coup, plus on vit ça, plus on envie d’en­voyer bala­der le reste.
 
Alio­sha : En tout cas, j’es­père qu’on pourra garder cette ambiance-là. On travaille aussi pour, à un moment, avoir une prod, un label, etc. J’es­père que quand il y aura de la thune dans un projet, on pourra garder cette même ambiance.
 


AF : Je n’ai pas non plus senti énor­mé­ment de stress.
 
Alio­sha : C’est parce qu’on avait telle­ment confiance les uns dans les autres. Moi j’avais confiance dans la tech­nique, j’avais confiance dans l’or­chestre, soit les deux enti­tés les plus impor­tantes ce soir-là, pour moi.

Nico­las : il n’y avait aucun stress. On avait eu un an de stress et là, on ne pouvait plus recu­ler, alors…

Alio­sha : Et puis tu vois les tech­ni­ciens, sur scène, la façon dont ils parlent, dont ils branchent un truc : tu vois à qui tu as affaire et qu’ils gèrent parfai­te­ment leur truc.
 
Nico­las : Ensuite, on prenait conscience que la salle était en train de se blin­der. On atten­dait 400 personnes et on en a eu 650 ou 700. Et là, on était super exci­tés ! Vient alors le moment où les musi­ciens descendent sur scène. Et de la salle, on les voyait à travers les balcons descendre les esca­liers : ils ont commencé à se faire applau­dir alors qu’ils n’étaient pas encore sur scène.

Alio­sha : Ils n’ont pas l’ha­bi­tude. Et ils ont pensé un moment « mais il y déjà des gens sur scène ? ». Mais non, c’était pour eux !

Nico­las : On les sentait super heureux. Quand ils sont rentrés sur scène, ils ont eu une méga ovation…

Alio­sha : Norma­le­ment, t’ap­plau­dis le chef d’or­chestre. Et puis le premier violon… Mais là, c’était eux… Les gens étaient aussi venus voir l’or­chestre. Et c’est ce qui leur a beau­coup plu. Même pour la suite, ce qui les motive à reve­nir.


AF : Et on n’a pas vu tout le cirque du clas­sique, le salut du chef au premier violon, etc.

Nico­las : En fait, on en rigo­lait vache­ment dans les quinze jours où on a été avec eux, de ces espèces de barrières qu’il peut y avoir entre le clas­sique et d’autres musiques… Pendant les répets, on dit souvent « on reprend 4 clics avant les 6 grilles du troi­sième couplet ». On sait où on est. Tandis qu’avec eux, ça donnait "4 clics ? Euh… une mesure ?
– Oui, c’est ça
– Donc c’est mesure combien ? 124 ? OK."
On n’avait pas du tout le même langage. C’était rigolo.
 
Alio­sha : C’était impor­tant, aussi. Pendant le live, on m’a dit que je ne m’étais pas assez tourné vers le public, mais je voulais faire partie de l’or­chestre. Et à chaque fois que je me retour­nais, j’avais un regard d’un des musi­ciens. Et là tu te dis « tout ça pour ça ? Oui. Sans problème ! » Dix mois de travail… On savait qu’on n’al­lait pas gagner beau­coup d’ar­gent. Au final, on va même en perdre un peu.


AF : Beau­coup ?

Nico­las : Quelques choses qu’on va devoir payer, mais bon, tant pis. D’un point de vue exté­rieur, on peut trou­ver bizarre que des mecs bossent pendant 10 mois sur un concert qui fait salle comble pour, en défi­ni­tive, perdre de l’ar­gent. Mais il y a eu LE projet qui nous met le pied à l’étrier pour la suite.

Alio­sha : Et puis on a les retours des musi­ciens. Nous, déjà, on leur a témoi­gné indi­vi­duel­le­ment toute notre grati­tude, mais il y a leurs retours et on commence à mesu­rer que ça a été pour eux une super expé­rience et qu’ils sont tous au taquet pour repar­tir.


AF : Vous avez tous envie de le refaire ?

Alio­sha : Oui. D’au­tant qu’on l’a réus­sit une fois, qu’on a ramené 650 personnes et qu’on va avoir le témoi­gnage des images. C’est déjà autre chose pour faire accep­ter le projet aux salles. Parce qu’au début, elles ne voulaient pas. Elles disaient : « on ne va jamais remplir ».

Nico­las : Au bout d’un moment, faire les choses béné­vo­le­ment et devoir conti­nuer à bosser à côté, ça va toute­fois être un peu lourd. Donc, il va falloir profes­sion­na­li­ser tout ça, en espé­rant le faire avec les mêmes personnes, mais en les payant. Ce n’est pas simple. On s’est amusés à calcu­ler ce que ça aurait donné si on avait eu une boîte de prod pour tout payer et je crois que l’ad­di­tion serait monté jusqu’à 30 000 € ou quelque chose comme ça.

Alio­sha : Même dans un label, les mecs ne suivent pas. Tu leur dis que tu veux faire un tel projet et les mecs te disent : « oui, mais on n’a pas d’ar­gent ».


AF : Pouvoir réus­sir un tel projet, c’est donc la force de l’au­to­prod ?

Nico­las : je crois, oui. Et du coup, on aime­rait bien pouvoir garder cette liberté.


AF : Ce n’est pas la même chose pour les béné­voles de venir parti­ci­per à un truc comme ça avec un groupe en auto­prod ou de venir travailler béné­vo­le­ment pour un groupe signé, commer­cia­lisé.


Nico­las : C’est pour ça qu’on aime­rait bien garder cette liberté, notre produc­tion, mais en même temps avoir une super licen­ce…

AF : Est-ce que la solu­tion ne serait pas de monter votre propre label ?

Nico­las : oui, mais monter un label, ça néces­site de vendre le label. Pour finir, on cherche un label pour ne plus avoir à vendre le groupe, mais si c’est pour se retrou­ver à promou­voir le label… Il faut une vie pour chaque idée. [rires]

En tout cas, on ne tient pas forcé­ment à rester en auto­prod.  On essaye de rester le plus auto­nomes possible, en atten­dant plutôt qu’on vienne nous cher­cher. Mais ne croyez pas que ce soit volon­taire : s’il y a des groupes qui ont une telle démarche, qui ne veulent pas de label, ce n’est pas notre cas du tout. S’il y a une grosse boîte qui s’in­té­resse à nous…

Alio­sha : Tu as dit « grosse », quand même! [rires]

Le DVD est là !

Seconde inter­view réali­sée le 24/03/2010

AF : Le DVD sort ces jours-ci, un an après la date initia­le­ment prévue. Pourquoi un délai aussi long ?

Nico­las : Il y avait beau­coup de camé­ras : 24 multi­pliées par une heure et demie de concert, ce qui repré­sen­tait 1 Tera­Oc­tet de rush. C’est très lourd à monter : la session Final­Cut ressem­blait à une session ProTools ! Il y avait plusieurs monteurs, tous béné­voles, et nous n’avions que 2 disques durs, etc.


AF : Comment avez-vous géré les diffé­rentes quali­tés d’images ?

Alio­sha : Certaines camé­ras fixes placées à plein d’en­droit de la scène étaient en effet des petites camé­ras DV alors que les camé­ras mobiles filmaient en HD. Ça s’est réglé par un gros travail d’éta­lon­nage.


AF : Quelles sont les prin­ci­pales diffi­cul­tés rencon­trées ?
 
Nico­las : Quand on travaille avec beau­coup de monde, c’est la coor­di­na­tion. D’au­tant que l’échéance peut être repous­sée, contrai­re­ment aux concerts. C’est la limite de l’au­to­prod et du béné­vo­lat. Les plans payés passant logique­ment avant.


AF : Quel a été le budget de produc­tion ?
 
Nico­las : Zéro ! Comme sur le concert, tous les inter­ve­nants étaient béné­voles.


AF : Pour le pres­sage, trou­ver un pres­ta­taire a-t-il été diffi­cile ?
 
Alio­sha : Nous avons pris le même que pour l’EP. C’est D1 Mana­ge­ment qui est très sympa­thique et très dispo­nible. Ça nous a coûté 2700 euros pour 1000 exem­plaires. Ce sont des Digi­pack 3 volets avec un DVD vidéo et un CD audio du concert, plus un livret de 20 pages.


AF : Que pensez-vous des droits SDRM en auto­pro­duc­tion ?


Nico­las : Ça fait un peu mal au cœur, mais on est censé récu­pé­rer 80% de ce qu’on a versé. Et comme c’est un coffret, on a dû payer double.


AF : Avec l’ex­pé­rience, que feriez-vous autre­ment ?
 
Alio­sha : La sono­ri­sa­tion des instru­ments : tous les micros n’étaient pas forcé­ment adap­tés à la source. Mais comme il n’y avait pas de budget, la loc avait été lais­sée de côté.

Nico­las : Le système de diffu­sion dans la salle aussi. Comme c’était une salle à balcons, un théâtre à l’ita­lienne, il aurait fallu un Line Array pour arro­ser conve­na­ble­ment l’es­pace. Mais ça ne s’en­tend pas sur le DVD, on a bien le son qu’on avait en tête. Beau­coup de gens qui étaient au concert vont redé­cou­vrir l’écri­ture des morceaux d’or­chestre qu’ils n’ont pas forcé­ment bien entendu lors du concert.

Alio­sha : Ce qui nous chagrine un peu, c’est qu’on abou­tit à un projet, puis à un produit qui, si tout le monde avait été payé, aurait coûté 70 à 80 000 euros. On aurait aimé que certains orga­nismes ou labels sachent l’ex­ploi­ter, par une licence, une distrib. C’est un peu… pas rageant, mais un peu attris­tant. Ça peut venir de la période diffi­cile ou de la timi­dité des labels, ou encore du style de musique sur lequel on est un peu frileux en France : ça se serait peut-être mieux passé ailleurs.

 

 

Conclu­sion

Le concert était un très beau moment. Le DVD, outre le plai­sir qu’on retire de sa vision, reste le témoi­gnage qu’il est possible de réali­ser de superbes choses en auto­pro­duc­tion. On voit aussi que si beau­coup y voient un busi­ness, une fabri­ca­tion de produits desti­nés à remplir les linéaires de super­mar­chés et les sites de sonne­ries pour portables, la musique reste heureu­se­ment une affaire de passion, de rencontres et de partage.

Il n’était pas possible de tout garder dans cette (déjà longue) inter­view. Je veux donc souli­gner que j’ai eu tant au cours du repor­tage au soir du concert que lors des contacts avec les membres de Satine un fort aperçu de la chaleur et de l’hu­ma­nité qui ont gouverné cette aven­ture.

Crédits :

Making of, réali­sa­tion Chris­telle Arrivé / Stuff­track.org
Photo­gra­phies : Clara Dieber, Adrien Hippo­lyte, Jean Rauzier, Gregory Rous­sel, Fred Toulet, Will Zégal
Toutes photos copy­right de leurs auteurs respec­tifs sauf Will Zégal : Créa­tive Commons usage non commer­cial

Le DVD qu’il est bien

Le groupe ne nous a rien demandé en terme de promo­tion, mais vu que le DVD/CD est un bel objet, comme dirait Pierre Belle­mare, qu’on y sent bien le collec­tif, comme dirait Aimé Jacquet, et que la musique qu’il renferme figure sans problème dans le haut du panier de la produc­tion hexa­go­nale, ce serait vrai­ment stupide de ne pas vous le recom­man­der chau­de­ment. A 18 €, la chose a en outre le bon goût d’être très acces­sible. Si vous ne l’ache­tez pas pour le groupe, ache­tez-le pour la cause auto­prod : avec un peu de chance, ils auront peut-être à en repres­ser quelques exem­plaires. C’est tout le mal qu’on leur souhaite. Chapeau bas en tous cas…

Los Teignos

Pour plus d’in­fos : www.sati­ne­mu­sic.com
Pour ache­ter le DVD.
Pour ache­ter l’EP.
Pour le reste : contact (at) sati­ne­mu­sic.com
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