Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
< Tous les avis Epiphone SST Studio
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
Epiphone SST Studio
Photos
1/24
Epiphone SST Studio

Autre guitare électro-acoustique de la marque Epiphone appartenant à la série SST

Comparateur de prix
Petites annonces
Forums
oliv13 oliv13

« Une guitare a part mais très attachante »

Publié le 30/01/13 à 19:26
Cette guitare n'est plus fabriquée depuis fin 2012. J'ai acheté un des derniers exemplaires sur stock pour remplacer une Takamine EGS 330SC qui ne me convenait pas. C'est la dernière déclinaison économique de la Gibson Chet Atkins SST, produite entre 1987 et 2006. Elle en reprend les principales caractéristiques et l'aspect extérieur.
C'est une guitare hybride entre une électrique solidbody et une folk électroacoustique. Du point de vue construction, elle est assez semblable à une Les Paul: corps en acajou plein mais avec des cavités, table plate rapportée en épicéa, manche collé en acajou avec touche rapportée en palissandre. Le profil du manche et le rayon de la touche sont identiques à ceux d'une Les Paul standard, sauf que le manche est dans le plan de la table et que la jonction manche/table se fait à la 14e case comme sur une folk. Les frettes sont typiques d'une folk. La table a exactement les mêmes dimensions de celle d'une guitare classique, mais avec seulement 5cm d'épaisseur. Le corps est donc plus volumineux que celui d'une Les Paul, mais le poids est sensiblement identique. Il y a une découpe sur l'arrière de la caisse en haut, comme sur une Strat. Le chevalet est typique des folk Gibson, dit "reverse belly", et le diapason est aussi typique d'une folk (25.5"), donc plus long qu'une électrique. La prise de son s'effectue par un capteur piezzo sous le chevalet. Le préampli est situé sur l'éclisse supérieure, comme sur la plupart des folks électroacoustiques, mais le jack de sortie est placé sur l'éclisse inférieure, comme sur une Les Paul.
En comparaison avec la Takamine, le manche est très différent: celui de la Takamine est plus étroit au sillet et son profil est plus proche du V, alors que celui de l'Epiphone est plus proche du C. La Takamine étant une Dreadnaught, elle est beaucoup plus volumineuse, mais aussi plus légère.
Il y a eu plusieurs évolutions dans le placement du préampli suivant les modèles. La Gibson d'origine et la première version de l'Epiphone logeaient l'électronique et la pile dans une cavité à l'intérieur de la caisse, sous une plaque de protection donnant sur l'arrière. Les contrôles seuls étaient sur l'éclisse supérieure. L'inconvénient était qu'il fallait dévisser la plaque pour changer la pile. La dernière version est de ce point de vue la meilleure: c'est un préampli classique avec pile intégrée, entièrement accessible sur l'éclisse. Plus de plaque sur l'arrière. On dispose de trois potentiomètres de réglage: 1 volume et 2 tonalités.

UTILISATION

La guitare était livrée avec des cordes d'assez mauvaise qualité, de tirant moyen, et était réglée avec une action plutôt haute. J'ai changé les cordes pour des 11/52 d'Addario et poncé le dessous du chevalet pour réduire l'action. La corde de sol filée et l'action un peu plus haute que ma Les Paul permettent d'attaquer plus fort en rythmique sans friser, mais l'objectif est atteint: les sensation de jeu sont très proches de celles de la Les Paul. Ayant appris sur une guitare classique, le manche en V et des cordes trop serrées de la Takamine me gênaient beaucoup. Le confort de jeu est donc similaire à celui d'une Les Paul, c'est à dire pas aussi bon que sur une Strat, mais infiniment meilleur que sur une folk. C'est un vrai bonheur.

SONORITÉS

Non branchée, elle sonne comme une électrique, c'est à dire très peu, et c'est un énorme avantage quand on s'entraine chez soi le soir dans un appartement. Branchée, je dois dire que j'ai été très surpris: elle sonne incroyablement bien, même avec les potars de tonalité au neutre. Le son est à la fois rond, chaud et bien défini dans les aigus. C'est bien mieux que la Takamine qui sonnait très métallique mais avec des basses trop présentes, et impossible à corriger correctement avec les contrôle de tonalité. Donc pour jouer branché, cette guitare est absolument excellente. En revanche, c'est le son typique d'un piezzo, un peu artificiel. Rien à voir avec le son d'une folk enregistrée en studio avec un micro statique.
Cette guitare est bien adaptée au jeu en picking (normal, pour un modèle mis au point par Chet Atkins). Les cordes sont idéalement espacées, et la table est proche des cordes, donc on peu s'appuyer avec le petit doigt de la main droite. Elle sonne très bien quand on joue avec les doigts. Pas besoin d'onglet pour faire sonner les basses, un peu comme sur une classique. Pour le jeu en rythmique au médiator, ça va aussi, mais attention: on touche souvent la table, ce qui peut abimer le vernis (on voit parfois des vielles SST Gibson avec le bois de la table mis à nu par les coups de médiator). Je conseille la pose d'une plaque de protection adhésive (noire brillant, on ne la voit quasiment pas).

AVIS GLOBAL

J'utilise cette guitare depuis 3 mois, et je l'adore. Je ne pourrais plus m'en passer. J'attendais avec impatience d'en dénicher une après en avoir fait l'essai par hasard. L'essayer, c'est l'adopter. L'hybridation électrique/folk est une réussite totale. Chet Atkins et Gibson ont fait un boulot remarquable. A mon avis, elle mieux qu'une Godin A6 à corde acier, pourtant beaucoup plus chère. C'est vraiment dommage qu'elle soit arrêtée. Il n'y a qu'à voir les cours de la Gibson d'origine pour comprendre qu'elle n'a pas fini de faire des adeptes.