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Yamaha TRB1006
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« La TRB encore abordable. »

Publié le 05/08/10 à 10:25
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Les utilisateurs avertis
La TRB-1006, basse 6 cordes de la série TRB représentant le haut de gamme de Yamaha, a été produite d'abord au Japon puis très rapidement en Corée. Le modèle coréen (dont le mien) conserve l'électronique et les mécaniques japonaises et la très belle lutherie du modèle japonais pour un tarif client sensiblement équivalent. L'une des raisons qui a poussé Yamaha à produire la TRB-1006 (ainsi que les 1004 et 1005 fretless ou frettées) en Corée est simple : ne pas entrer en concurrence avec les autres TRB plus exclusives que sont les modèles TRB5/TRB6/Patitucci. Autre raison évidente, la baisse des coûts de production et le maintien de la très haute qualité de l'instrument puisque la Corée est depuis quelques années déjà le premier pays producteur de guitares et basses de milieu et haut de gamme.

Selon le site de Yamaha: "Among the Finest Boutique Basses in the World.
Demanding bassists have long appreciated the beauty and unparalleled playability of the TRB Series basses. These top-of-the-line instruments feature active electronics, a 35" scale neck, and premium grade materials to create the finest basses for the most discriminating players."
Pour les non-anglophones il est dit dans la présentation officielle de la TRB-1006 que les TRB figurent parmi les meilleures basses "boutique" au monde, qu'elles sont prisées des bassistes pour leur beauté et leur jouabilité.

La TRB-1006 (comme les 1004 et 1005) est une basse au design moderne et à la lutherie travaillée. La TRB-1006 n'est pas une Jazz Bass et encore moins une Precision du point de vue esthétique : table sculptée en érable figuré sur un corps en aulne avec un insert en noyer entre les deux, manche vissé 35" en érable avec touche en palissandre 24 cases radius 40", mécaniques de précision à bain d'huile (donc closes, sinon ça coule) finition nickel noir, chevalet en laiton finition nickel noir. Voilà qui situe l'instrument dans une certaine forme de modernité, accrue par une électronique active avec égalisation trois bandes et balance des micros doubles bobinages à aimant AlNiCo (alliage d'Aluminium, de Nickel et de Cobalt pour les aimants).

Les caractéristiques de la TRB-1006 en font un instrument bien placé pour le bassiste désireux de jouer une basse bien pourvue et de belle facture. La finition est vraiment séduisante et il ne fait aucun doute que si cette basse avait été produite en Europe ou aux USA son tarif aurait été autrement plus discriminatoire, sans compter que le sérieux de Yamaha en fait, en dehors de toute considération sonore, un instrument extrêmement fiable.


UTILISATION

A la prise en mains la TRB surprendra en bien ceux qui n’ont jamais manipulé de basse 6 cordes : le manche reste tout à fait accessible pour les bassiste dotés de petites mains (ce qui est mon cas), est très bien équilibrée et surtout ne pèse pas un âne mort.
Le manche est très agréable, profilé avec soin et la finition au dos, sur l’érable, est satinée. Le frettage est impeccable, la touche est polie (pas au point de briller non plus) et la tête ne manque pas de classe avec son plaquage assorti à la table : en érable figuré donc.

La forme moderne de la TRB-1006 contribue au confort de jeu : chanfreins pour l’avant bras et l’estomac, profilage du talon de manche, équilibre. Les cornes sont élancées et rendent accessible les notes les plus aiguës.

A vide la TRB délivre un son assez sec (rien à voir avec de l’acajou), précis et d’un bon sustain. La masse que représente le chevalet en laiton combinée au diapason et au manche vissé y contribue en conjonction avec les bois utilisés. Le rendu unplugged préfigure déjà ce que sera le son amplifié de la basse : dynamique et précis.
La TRB-1006 est résolument moderne par son esthétique, sa lutherie et son électronique. Branchée en direct dans une boite de direct puis envoyé dans une carte son le rendu est un peu sec mais ne manque pas d’intérêt non plus. Attention dans ce type de prise de son à la saturation du convertisseur de votre carte son/multipiste/magnétophone car la TRB est dotée d’un préampli plutôt généreux et il n’est pas rare de « taper dans le rouge » en jeu percussif (nous y reviendrons).



SONORITÉS

La TRB-1006 est résolument moderne par son esthétique, sa lutherie et son électronique. Branchée en direct dans une boite de direct puis envoyé dans une carte son le rendu est un peu sec mais ne manque pas d’intérêt non plus. Attention dans ce type de prise de son à la saturation du convertisseur de votre carte son/multipiste/magnétophone car la TRB est dotée d’un préampli plutôt généreux et il n’est pas rare de « taper dans le rouge » en jeu percussif (nous y reviendrons).

Dans un ampli c’est déjà plus simple à gérer : tout au neutre sur le préampli de la TRB pour commencer, corrections de l’ampli neutralisées, on explore la palette sonore de l’animal… et il y a de quoi faire.
Les deux micros humbuckers et la balance permettent une variété de sonorités très large. Le micro chevalet seul est comme il se doit vu la lutherie (aulne et érable avec un manche vissé) un peu agressif dans les aigus. Le micro manche seul est plus rond avec toujours une certaine brillance toujours liée à la lutherie.

Au milieu, soit 50% de chaque micro, on arrive à un équilibre presque parfait selon les cordes que vous utilisez. Sur la mienne il s’agit de cordes assez brillantes (Ernie Ball) et le « sweet spot » (le point d’équilibre) est légèrement déplacé : environ 55% de micro manche et donc 45% de micro chevalet. Tout cela s’entend avec l’égaliseur au neutre sur les basse, médium et aigu.

Le son est moderne « par défaut », mais la TRB peut taquiner la rondeur ou au contraire se faire encore plus agressive en utilisant l’égalisation et la balance conjointement. Il est important de bien choisir ses cordes sur cette basse du fait d’un diapason très long et de la présence du Si grave et du Do aigu, même si le choix en 35» est assez restreint malheureusement.

En s’essayant à diverses techniques de jeu on apprécie la souplesse de la TRB-1006 : très gratifiante jouée aux doigts, elle sera moins à l’aise au médiator mais absolument démoniaque en slap. A ce sujet je rassure les sceptiques : il n’est pas beaucoup plus difficile de slapper sur une basse 6 cordes quand le manche vous convient bien, cela demande juste un peu plus de pratique et une précision plus élevée mais on s’y fait et c’est tant mieux car la TRB-1006 est une fantastique basse pour un jeu percussif.


AVIS GLOBAL

Elle est à la maison depuis plus de six mois maintenant et j’avoue que je ne m’en lasse pas. Cela faisait des années que je voulais une TRB, je penchais plutôt pour la 1005 car le basses 6 cordes me faisaient un peu peur. C’est un ami qui m’a convaincu de l’intérêt que représentent les basses à 6 cordes en me faisant essayer sa JP puis en me conseillant la TRB. Au départ j’avais craqué pour l’esthétique du modèle John Myung chez Yamaha, la première version : la RBX6JM mais je ne regrette pas d’avoir acquis la TRB-1006. Certes ce modèle ne coûte pas aussi cher qu’une TRB6-II ou qu’une signature Patitucci, mais je n’ai pas vraiment de bon souvenir de basses à manche conducteur, c’est personnel.

J’ai toujours apprécié l’esthétique des TRB, la 1006 est vraiment superbe et respire le haut de gamme. Les grincheux diront que la provenance coréenne, le manche vissé ou l’électronique maison déclassent la TRB-1006 mais je n’adhère pas à ce point de vue. J’ai eu de nombreuses basses reconnues comme « moyenne gamme » et la TRB dont il est question ici est clairement et en tous points supérieure à ces basses, elle est donc logiquement « haut de gamme ». Malheureusement la série TRB est très peu répandue, la 1006 en tête du fait d’un marché de niche et d’une demande assez faible. Yamaha s’est fait tirer l’oreille pour en délivrer quelques unes et jamais je n’ai pu en essayer en magasin ou alors des modèles anciens et d’occasion.

S’il fallait donner des mauvais points à cette basse je commencerais par lui reprocher sa rareté, ensuite le choix des capuchons des potentiomètres : en plastique et qui ne tiennent pas toujours bien sur le potard (j’en ai perdu un). Autre point négatif : les attaches de la sangle auraient pu bénéficier d’une sécurité comme le sont les Straplocks et consorts. Enfin dernier point, la basse n’est pas livrée en flycase et c’est fort dommage.

Les bons points maintenant : la lutherie est soignée, de très belle réalisation avec des bois bien choisis. Les mécaniques et le chevalet ne font jamais défaut. L’électronique est tout à fait satisfaisante même si certains acharnés préfèrent changer les micros et le préampli. A mon sens ces micros « maison » et l’électronique tous trois japonais sont valables et cohérent avec l’ensemble. Une signature prestigieuse (Bartolini ou Crel par exemple) ne se justifie pas pour moi, je suis très satisfait des sonorités « d’origine ».

La TRB-1006 n’a pas une identité envahissante ou excessive mais il existe bel et bien un « son TRB » que cette basse procure, une alliance de précision, de percussion et de dynamique parfaitement adaptée aux répertoires modernes où la basse est en avant.
Si c’était à refaire ça serait sans hésiter. Je lorgne depuis un moment sur une version fretless en 5 ou 6 cordes. Je crois que je suis un TRB-addict maintenant : ça groove Docteur !

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