Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
< Tous les avis Ibanez RGT6EX
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
Ibanez RGT6EX
Photos
1/56
Ibanez RGT6EX

Guitare de forme SC de la marque Ibanez appartenant à la série RGT Standard

Comparateur de prix
Petites annonces
Forums
ssugoer ssugoer

« L'avion de chasse »

Publié le 07/08/16 à 16:36
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Les utilisateurs avertis
Les caractéristiques de la bête :
Corps : acajou
Manche : traversant, 5 pièces ; érable/noyer
Diapason : ?
Touche : palissandre
Frettes : 24 frettes jumbo
Epaisseur : ?? (super-fin...)
Micros : actifs ; EMG81 (chevalet) / EMG85 (manche)
Chevalet : Edge III (vibrato)
Sélecteur 3 positions / 1 volume / 1 tonalité
Couleur : Iron Pewter (IPT)


******************

Chez Ibanez, on ne présente plus la série RG, les superstrats de la marque bien connues des amateurs de métal.

Cette RGT6EX est un modèle produit à la fin des années 2000. Chez nos chers fabricants, les gammes et les modèles se succèdent et ne se ressemblent pas forcément... Un peu comme le vin, quoi. Cette petite RG est issue d'un cépage Indonésien. Et je peux tout de suite vous dire qu'il s'agit d'un très très bon millésime ! (pour info, la fabrication était coréenne en 2007-2009, avant d'être délocalisée en Indonésie en 2009-2010).

Vendue à l'époque de sa commercialisation dans une fourchette de prix oscillant entre 600 et 800€ selon les revendeurs, on était - sur le positionnement tarifaire, du moins - dans le milieu de gamme pour la marque. Pourtant, si on se fie aux caractéristiques techniques, à l'équipement, à la qualité de la lutherie... Ce modèle n'a franchement rien à envier à des modèles deux ou trois fois plus chers.

Ceux qui connaissent la série RG retrouveront les caractéristiques habituelles de la gamme : la tête triangulaire Ibanez (non inversée), le manche ultra-fin Wizard II (qui a le bon goût d'être traversant), le vibrato Edge III (un Floyd à la façon Ibanez), et la découpe du corps typée stratocaster sous stéroïdes.

Le corps, parlons-en : une découpe tout en courbes comme il se doit, mais des arêtes bien saillantes et des cornes pointues - sûrement celles du Diable... La bête est en acajou, et pèse son poids. On est sur du parpaing de BTP, mais il faut souffrir pour sonner. La guitare est relativement épaisse, et les chanfreins sont minimalistes. Le confort de jeu pour le bras droit pourrait être meilleur. Je précise : je suis droitier. Les gauchers devront donc se livrer à un prodigieux exercice de gymnastique mentale pour transposer la phrase précédente à leur cas de figure. Oui, être guitariste et gaucher, ça se mérite, je n'apprends rien à personne.
Bon, j'arrête le troll (en précisant quand même que j'ignore si la RGT6EX existe en version minorité visible gaucher).

Question manche, c'est Highway to hell. Pas pour la référence à un voyage vers l'enfer, non, non. Mais simplement parce que ce manche est une autoroute pour les shreddeurs, un véritable toboggan façon Aquaboulevard. Ultra-fin (ça, je l'avais déjà dit), des frettes Dumbo jumbo qui vont bien, un vrai bonheur. Le manche est traversant, ce qui, outre l'amélioration du sustain, permet une jonction corps/manche tout en douceur, et facilite ainsi grandement l'accès aux aigus. Ce qui permettra aux fous furieux de parcourir les deux octaves sans se poser de questions (manche 24 frettes). Diapason long, mais je n'ai pas les cotes, donc je ne donne pas de chiffres. Le manche est en 5 pièces, érable et noyer et l'équilibre général est parfait qu'on joue debout ou en position assise.

Côté chevalet, on a droit à un vibrato qui a la couleur du Floyd, l'odeur du Floyd, mais qui n'est pas tout à fait du Floyd. Même pas sous licence. C'est le modèle Edge III made in Ibanez. Pour plus d'infos sur la bête, lisez les forums. Vous verrez que c'est la guerre totale. Entre les "anti" d'un côté, qui disent que c'est une copie au rabais qui ne tient pas l'accordage ; et les "pro" de l'autre, pour qui ce vibrato est dans haut du panier, il y a de quoi faire.
Quant à moi (parce que oui, c'est mon avis et pas celui des autres), je dis qu'il est très bien ce Floyd et que je ne vois pas ce qu'on peut lui reprocher !! Rien à voir avec le Floyd de mon ukulélé Bontempi, que j'avais usiné moi-même avec du plâtre Mako-moulage... Blague à part, ceux qui vont reprocher quelque chose à ce Floyd, sont soit de mauvaise foi, soit snobs ("c'est pas un vrai... Bouuuh, c'est caca beurk !"). Ou alors ils l'ont mal réglé et s'étonnent après coup. Si si, vous savez, le même gars qui ne comprend pas pourquoi sa gratte Premium à 3000€ ne sonne pas si bien que ça quand il joue les plus grands tubes de Kyo. Bref.

Micros : on ne présente plus le couple EMG 81/85, qu'on a déjà vu des milliers de fois sur autant de pelles différentes (encore qu'on n'a jamais vu cette config sur mon Ukulele Bontempi, encore lui. C'était un modèle solid body unique, sur lequel j'avais monté des Bill Lawrence pour sonner comme Pantera). Mais rebref.
Ce kit EMG, c'est évidemment un modèle de précision, c'est ze look qui se reconnaît entre 1000, avec les capots plastiques qui auraient pu être moches, mais en fait non. Plusieurs années après (tiens, d'ailleurs ils sont sortis quand ?), ils restent un élément incontournable sur la scène métal. Alors certes, ils ont tendance à étouffer/masquer les qualités de la lutherie d'origine. Au sens où quelle que soit l'essence de bois utilisée, les micros auront tendance à prendre le dessus. Sur mon ukulélé Bontempi, le timbre caractéristique du bois de cagette (corps) et du balsa (manche) aurait été totalement masqué, par exemple. Re-rebref.

A noter quand même : ces EMG, très précis et surpuissants en saturation, parviennent néanmoins à produire de beaux sons en clean, tout particulièrement le 85 en position manche. Il apporte (un peu) de polyvalence à cette gratte. Comme quoi, même les grands méchants ont un gros cœur qui bat en eux…

Alors, bon, je me rends compte que j'ai déjà écrit un roman, et qu'il est quand même grand temps de conclure : cette pelle, elle est comment ? Bah, vous l'aurez compris, c'est l'arme absolue pour le métalleux, c'est le joujou d'enfer du shreddeur fou. Cette gratte est équilibrée, confortable (bien qu'un peu lourde) ; le manche est ultra-rapide, les micros sont évidemment irréprochables, la lutherie, idem. En un mot comme en cent, c'est vraiment une bête de course (ou une bête de scène, ou de studio, c'est comme vous voulez). Son seul défaut, c'est d'être une Ibanez de la gamme RG montée en EMG. Pour l'originalité, on repassera. Mais il faut reconnaître qu'on a rarement vu un ensemble aussi moderne et homogène. Raaaaah lovely !!

Photos liées à cet avis

  • photo
  • photo
  • photo
  • photo
  • photo