[ Dernière édition du message le 25/11/2020 à 22:16:42 ]
Silverfish Imperatrix
6595
Je poste, donc je suis
21886Posté le 25/11/2020 à 23:29:58
Bon, le combat Secrétin / Maradona, c'est un peu le même que celui entre le calvinisme et le syncrétisme sud-américain.
Faut peut-être avoir un côté latin pour apprécier Maradona.
Moi je vois un type "larger than life" comme disent les américains, contestable sur le terrain et en dehors du terrain, mais jamais ennuyeux.
J'étais en Argentine au début des années 90, c'était Dieu le Père, c'est pas exagéré, même si il jouait en Europe, et malgrr§ le décalage horaire, les gens suivaient ses matchs, à la télé ou à la radio. Pour un pays qui était sorti peu de temps avant d'une dictature sanguinaire, il symbolisait une forme de liberté, c'était l'Argentine populaire qui se mettait à gagner, après l'humiliation des Malouines. Il faisait rêver, et aussi grâce à tous ses excès.
J'avais eu la même impression au Brésil quelques années plus tard, bien que plus sage, Ayrton Senna représentait les espoirs d'un peuple qui morflait (sortie récente de dictature aussi), les gens voulaient s'identifier à lui, il avait un statut quasi-divin.
Perso, je préfère ce genre de personnages, Maradona, Socrates, George Best, aux types qui aujourd'hui dans le sport ont peur d'ouvrir leur gueule de peur de voir leurs sponsors partir.
Maradona était discutable certes sur à peu près tout (ses fréquentations politiques, même si moins pires que celles d'un Depardieu), mais un vrai personnage de roman.
Son but avec la main ? pour moi largement racheté par l'autre du même match, et si on devait enlever tous les truqueurs du sport...