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Pédago
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Chambre d'écho, spring, plate et compagnie

2 MIN POUR... découvrir l'histoire des premières réverbs

Los Teignos n'a que deux minutes pour vous conter l'arrivée des premières réverbs. C'est parti !


Alors on va pas trai­ner, sitôt que vous vous serez abon­nés au Chanel d’Au­dio­fan­zine. Nous l’avons vu : la réver­bé­ra­tion est très utile en musique, sauf qu’elle a un gros défaut. Lorsqu’on joue un instru­ment dans un lieu très réver­bé­rant comme Bach le faisait dans des cathé­drales, cela tourne vite au brou­haha. Et comme on n’a pas de méthode pour reti­rer après coup la réver­bé­ra­tion d’une prise, on va dès les années 30 enre­gis­trer dans des endroits mats pour créer dans un second temps une réverb arti­fi­cielle qu’on pourra doser.

Pour cela, la BBC recourt dès 1929 à une chambre d’écho, soit une pièce vide dans laquelle on diffuse le son via une enceinte, et dont on enre­gistre la réver­bé­ra­tion. En fonc­tion de la pièce, on parle de Room, Cham­ber ou encore de Hall… Et pour la petite histoire, sachez que l’un des premiers hits à utili­ser ce genre de réverb fut enre­gis­tré en 1947 à l’aide d’une salle de bain par Bill Putman, le fonda­teur d’Uni­ver­sal Audio… Le problème, c’est que tout le monde n’a pas les moyens de s’équi­per de tels dispo­si­tifs…

De son côté, le guita­riste Les Paul se rend compte dans les années 50 que jouer avec les têtes de lecture et d’écri­ture d’un magné­to­phone permet de créer un écho très court, et qu’en le réinjec­tant dans le signal initial, on obtient un fais­ceau d’échos qui sonnent comme une simili-réverbe. On appelle cet effet un Slap­back Echo et toutes les voix du rock’n’­roll vont en béné­fi­cier, dont celle d’El­vis.

L’his­toire de la réver­bé­ra­tion progresse égale­ment grâce à Laurens Hammond qui s’ins­pire des recherches Bell dans les années 30 pour propo­ser dans ses orgues, dès les années 60, un système de réverbe à ressort, Spring Reverb en anglais. Lorsqu’on fait passer le son dans un ressort relié à un trans­duc­teur, on obtient un ensemble de retards qui évoquent gran­de­ment la réver­bé­ra­tion. Adop­tée par les studios, la Spring va surtout inté­grer quan­tité d’am­plis guitares, et faire une partie du son du dub ou de la surf music.

Pendant ce temps-là, en Alle­magne, la société Elek­tro-Mess-Tech­nik a l’idée de faire à peu près là même chose avec une immense plaque de métal à la place du ressort. Sortie en 1957, l’EMT 140 est la première réverbe à plaque de l’his­toire et tout en ne pesant QUE 250 kg, elle offre un son autre­ment plus réaliste qu’une spring ; c’est elle qu’on entend dans le Time de Pink Floyd notam­ment.

Une inven­tion va ensuite tout chan­ger dans l’his­toire de la réverbe, mais si vous souhai­tez savoir laquelle, il vous faudra liker, parta­ger, commen­ter cette vidéo et attendre notre prochain deux minutes. Ciao !

2 minutes pour : 120 secondes pour découvrir l'audio et la musique Voir tous les épisodes de "2 minutes pour : 120 secondes pour découvrir l'audio et la musique"
Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.


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Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.