Voir les autres avis sur ce produit :
revega « UN VRAI RETOUR EN GRÂCE! »
Publié le 17/02/23 à 18:28
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Il est bien difficile, même aujourd’hui de contourner l’importance de ARP et de surcroit du 2600 dans le monde de la synthèse. Parce que mine de rien la créature de Ron Perlman (personnage ultra visionnaire) est devenu en 50 ans une référence plus qu’évidente dans le domaine du semi modulaire. Donc pour ceux qui veulent en savoir plus avec des images défilantes c’est ici (en Anglais):
Pour résumé, si le Minimoog de MOOG fut le mètre étalon de tous les synthés monophonique, le Prophet 5 de Sequential Circuits celui de tous les synthés polyphoniques on peut dire que le ARP 2600 fut celui de tous les semi modulaires. On pensera à son plus illustre héritiers le Korg MS20 et son gang de la grande fratrie ‘MS’.
Alors que Korg nous a fait le coup de la série limitée il y a a quelques années avec un modèle inspiré de la version de 1973 et améliorés, le M quant à lui a été un peu… ‘remanié’ dirons nous. C’est assez troublant d’ailleurs d’avoir ce ‘clone’ dans les dimensions présentes. La taille est de 60% mais reprend l’architecture physique et électronique du FS sans l’impressionnante valise en tolex et son excellent clavier. D’ailleurs ce dernier lasse place à un petit Microkey tout plastoc…. Mouais. Là le bas blesse un peu tout de même. On ne peut que regretter une version miniaturisé du clavier de la version FS. Choix marketing/commercial/logistique? Sans aucun doute! Bref… Pas un drame ça dépanne mais préférez lui un clavier maitre plus abouti (les keystep/pro de Arturia par exemple) voir un séquenceur ou les deux.
La valise (standard avec roulettes) dans lequel le ARP2600m est enfermé est de très belle qualité. Elégante et sertie du logo ARP elle est dignement conçue pour les voyages ou son transport. On retrouve le fameux ‘made in Japan’ sur le carton et l’appareil, détail qui commençait à se perdre ces dernières années. Métallique, verticale et robuste rien à dire sur cette version, le design est, même à 60%, très bien conçu et inspirant. En revanche mon interrogation venait des sliders en plastique (la tige surtout). Ils coulissent bien, très fluide, et au final ils résistent très bien.
La prise en main n’est pas très évidente même si l’on a des bases en synthèse mais ça peut s’avérer très dur si l’on a pas quelques notions. La logique des schémas du 2600 ne sont pas simplistes. Les sliders apporte de la confusion supplémentaire quand on est habitué aux potards. Mais rassurez vous, même sans patchage l’appareil se révèle plein de subtilités et gronde méchamment. D’ailleurs le conseil que je donnerai à un débutant serait de se faire la main sans patcher pendant quelques jours histoires de faire un tour de façon ludique sans se perdre dans les possibilités d’interconnexions. Ensuite de lire le manuel, et de tester des patchs d’origine de la machine afin de bien comprendre les subtilités de ce ‘cerveau métallique’.
A downloader/imprimer pour se faire la main même si vos propres patchs seront plus apprécies et appréciables:
https://www.korg.com/us/support/download/manual/0/842/4471/
A l’allumage pas de surprise on retrouve bien le son (en tout cas de ce que j’avais entendu sur un original) de l’ARP 2600 dans ses premières versions (versions grise anthracite qui succède au Blue Marvin de 1971 et Grey Meanie de la même année). Il faut attendre quelques minutes pour que les oscillateurs se stabilisent bien, sinon léger detuning pendant ce laps de temps.
Le gain en sortie est bien perçant, une sacré patate, ça surprend et en même temps il était annoncé comme tel! Le son est très bien défini, précis, dense et très vivant. Même avec un seul Oscilateur on est déjà conquis par sa présence. L’enveloppe claque bien, super rapide excellent pour les basses, kick et sons bien pêchus. Les filtres, disponibles en deux version via le switch, sont excellents et jouer sur la résonance ou la plage de fréquence donne un bon avant goût. Toutefois je n'ai pas remarqué une énorme différence entre les deux, je préfère toutefois le premier plus 'électrique'. Une fois que l’on triture les entrailles mécaniques du 2600 les réglages en font un appareil diablement organique. Ce qui est stupéfiant c’est de constater la pertinence d’un ARP 2600 dans le son d’aujourd’hui. En 2022 Il est encore à sa place, rien à dire là dessus on peut tout lui faire faire, ça sonne bien et sans concession. Le son est typé, ça s’entend immédiatement. J’aime beaucoup les hauts parleurs intégrés, ça permet de travailler sans avoir à allumer tout son studio. En revanche pour ceux qui ont l’habitude des mémoires c’est un retour aux sources sans concessions (parfois dur faut le reconnaitre).
La comparaisons avec la version Berhinger (inévitable) a déjà été bien évoqué et c’est souvent assez juste. Je confirmes, la version Korg l’emporte niveau son, goodies, câbles patch, valise , qualité de construction (made in japan), hauts-parleurs et authenticité ‘physique’ face à son concurrent. Ok c'est pas le même tarif mais l'écart peut très largement se justifier dans ce sens.
Je n’ai pas pu comparer avec la version des Italiens d’Antonus mais d’après ce que j’en ai lu le son est très très proche.
La question est: à qui s’adresse finalement un 2600 en 2023?
A ceux qui veulent revenir au ‘tout sous les doigts et rien dans la mémoire’. Ceux surtout qui veulent retrouver le son ‘ARP’ et qui, du coup, pourront avec le superbe Odyssée de la même marque, se faire un duo ultime. Et ceux réticents par la hausse délirante des vieilles guimbardes et qui feront de ce 2600M une alternative cohérente à leur souhait. Pour les curieux, passez sur une version logiciel avant, ça vous permettra de peser le pour et le contre.
Au final Korg réédite brillamment, après l’Odyssey (lui aussi décliné en FS ou M), une pièce maitresse de la marque ARP dont l’héritage, 50 ans après, reste toujours aussi pertinent et inspirant.
Enjoy!
Edit au 01:10/2023:
Utilisation depuis huit mois et de façon très régulière je n'ai remarqué aucune usure. Tant au niveau des sliders que de l'alimentation ou de la peinture. On sent qu'il durera un bon moment et ça c'est un très bon point. Inutile de préciser que l'avis ci dessus sent le bashing à plein nez.
Pour résumé, si le Minimoog de MOOG fut le mètre étalon de tous les synthés monophonique, le Prophet 5 de Sequential Circuits celui de tous les synthés polyphoniques on peut dire que le ARP 2600 fut celui de tous les semi modulaires. On pensera à son plus illustre héritiers le Korg MS20 et son gang de la grande fratrie ‘MS’.
Alors que Korg nous a fait le coup de la série limitée il y a a quelques années avec un modèle inspiré de la version de 1973 et améliorés, le M quant à lui a été un peu… ‘remanié’ dirons nous. C’est assez troublant d’ailleurs d’avoir ce ‘clone’ dans les dimensions présentes. La taille est de 60% mais reprend l’architecture physique et électronique du FS sans l’impressionnante valise en tolex et son excellent clavier. D’ailleurs ce dernier lasse place à un petit Microkey tout plastoc…. Mouais. Là le bas blesse un peu tout de même. On ne peut que regretter une version miniaturisé du clavier de la version FS. Choix marketing/commercial/logistique? Sans aucun doute! Bref… Pas un drame ça dépanne mais préférez lui un clavier maitre plus abouti (les keystep/pro de Arturia par exemple) voir un séquenceur ou les deux.
La valise (standard avec roulettes) dans lequel le ARP2600m est enfermé est de très belle qualité. Elégante et sertie du logo ARP elle est dignement conçue pour les voyages ou son transport. On retrouve le fameux ‘made in Japan’ sur le carton et l’appareil, détail qui commençait à se perdre ces dernières années. Métallique, verticale et robuste rien à dire sur cette version, le design est, même à 60%, très bien conçu et inspirant. En revanche mon interrogation venait des sliders en plastique (la tige surtout). Ils coulissent bien, très fluide, et au final ils résistent très bien.
La prise en main n’est pas très évidente même si l’on a des bases en synthèse mais ça peut s’avérer très dur si l’on a pas quelques notions. La logique des schémas du 2600 ne sont pas simplistes. Les sliders apporte de la confusion supplémentaire quand on est habitué aux potards. Mais rassurez vous, même sans patchage l’appareil se révèle plein de subtilités et gronde méchamment. D’ailleurs le conseil que je donnerai à un débutant serait de se faire la main sans patcher pendant quelques jours histoires de faire un tour de façon ludique sans se perdre dans les possibilités d’interconnexions. Ensuite de lire le manuel, et de tester des patchs d’origine de la machine afin de bien comprendre les subtilités de ce ‘cerveau métallique’.
A downloader/imprimer pour se faire la main même si vos propres patchs seront plus apprécies et appréciables:
https://www.korg.com/us/support/download/manual/0/842/4471/
A l’allumage pas de surprise on retrouve bien le son (en tout cas de ce que j’avais entendu sur un original) de l’ARP 2600 dans ses premières versions (versions grise anthracite qui succède au Blue Marvin de 1971 et Grey Meanie de la même année). Il faut attendre quelques minutes pour que les oscillateurs se stabilisent bien, sinon léger detuning pendant ce laps de temps.
Le gain en sortie est bien perçant, une sacré patate, ça surprend et en même temps il était annoncé comme tel! Le son est très bien défini, précis, dense et très vivant. Même avec un seul Oscilateur on est déjà conquis par sa présence. L’enveloppe claque bien, super rapide excellent pour les basses, kick et sons bien pêchus. Les filtres, disponibles en deux version via le switch, sont excellents et jouer sur la résonance ou la plage de fréquence donne un bon avant goût. Toutefois je n'ai pas remarqué une énorme différence entre les deux, je préfère toutefois le premier plus 'électrique'. Une fois que l’on triture les entrailles mécaniques du 2600 les réglages en font un appareil diablement organique. Ce qui est stupéfiant c’est de constater la pertinence d’un ARP 2600 dans le son d’aujourd’hui. En 2022 Il est encore à sa place, rien à dire là dessus on peut tout lui faire faire, ça sonne bien et sans concession. Le son est typé, ça s’entend immédiatement. J’aime beaucoup les hauts parleurs intégrés, ça permet de travailler sans avoir à allumer tout son studio. En revanche pour ceux qui ont l’habitude des mémoires c’est un retour aux sources sans concessions (parfois dur faut le reconnaitre).
La comparaisons avec la version Berhinger (inévitable) a déjà été bien évoqué et c’est souvent assez juste. Je confirmes, la version Korg l’emporte niveau son, goodies, câbles patch, valise , qualité de construction (made in japan), hauts-parleurs et authenticité ‘physique’ face à son concurrent. Ok c'est pas le même tarif mais l'écart peut très largement se justifier dans ce sens.
Je n’ai pas pu comparer avec la version des Italiens d’Antonus mais d’après ce que j’en ai lu le son est très très proche.
La question est: à qui s’adresse finalement un 2600 en 2023?
A ceux qui veulent revenir au ‘tout sous les doigts et rien dans la mémoire’. Ceux surtout qui veulent retrouver le son ‘ARP’ et qui, du coup, pourront avec le superbe Odyssée de la même marque, se faire un duo ultime. Et ceux réticents par la hausse délirante des vieilles guimbardes et qui feront de ce 2600M une alternative cohérente à leur souhait. Pour les curieux, passez sur une version logiciel avant, ça vous permettra de peser le pour et le contre.
Au final Korg réédite brillamment, après l’Odyssey (lui aussi décliné en FS ou M), une pièce maitresse de la marque ARP dont l’héritage, 50 ans après, reste toujours aussi pertinent et inspirant.
Enjoy!
Edit au 01:10/2023:
Utilisation depuis huit mois et de façon très régulière je n'ai remarqué aucune usure. Tant au niveau des sliders que de l'alimentation ou de la peinture. On sent qu'il durera un bon moment et ça c'est un très bon point. Inutile de préciser que l'avis ci dessus sent le bashing à plein nez.