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RSF PolyKobol
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RSF PolyKobol

Sujet Reparation Polykobol 2

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1 Reparation Polykobol 2
Bonjour,
Je viens d'acquerir en polykobol2 hors service, L'ancien proprietaire m'a dis que l'alim avait laché.
Avez vous une estimation du coût pour le remplacement,réparation de l'alimentation?

Merci
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21

A tous les passionnés de cet instrument.....

Je possède un Polykobol II depuis 1986. J'en rêvais puis je l'ai trouvé par hasard à Lyon à un prix déjà bien inférieur aux 65.000 Fr de l'époque.
Il fonctionne encore à peu près bien , notion relative compte tenu de l'instabilité légendaire et compréhensible techniquement (pas commercialement) de cet instrument sorti dans sa version 2 en 1983.

Il est franchement tombé en panne peu de temps après. Plus de son en sortie audio, les tuning d'oscillateurs étaient catastrophiques. Je ne connaissais rien et n'osais rien toucher à l'intérieur de cette monstrueuse collection de Circuits et cartes empilées.

Donc, chance aidant, j'ai réussi à localiser les sauveteurs potentiels. Impossible de confier cette machine aux services de maintenance des NUMERA et autres vendeurs de synthés du moment, de même auprès de Jean Lou DIRSTEIN. Le Polykobol était déjà interdit de séjour en ces lieux. Au final j'ai contacté la société ARIA qui avait repris la suite de RSF et embauché l'équipe de conception du Polykobol. Départ le lendemain vers les Pyrénées en Ariège avec l'instrument sous le bras. Le temps de le laisser en hôpital de jour entre les mains des auteurs, je savoure la région.

Au retour, tout fonctionne et les voies sont parfaitement calibrées.

Depuis et au fil de projets discographiques, j'ai appris a entretenir cet instruments capricieux avec quelques plans photocopiés et redessinés en numérique pour repérer les réglages ajustables sur chaque carte.

La conclusion que beaucoup partagent au contact de cet instrument concerne l'instabilité, dùe principalement aux choix des connecteurs, peu fiable mécaniquement. La trajectoire des signaux étant tellement complexe et ceux-ci relayés à travers ces nombreuses connexions défectueuses ne peut objectivement pas assurer un fonctionnement régulier et stable dans le temps.
A moins de retrouver cette ancienne équipe RSF, ou encore de posséder tous les plans  / schémas et connaitre un électronicien de talent pour entamer une restauration radicale consistant à remplacer ces connectiques, ce merveilleux instrument risque de finir en pièces détachées ou définitivement muet à la Cité de la Musique.
Sinon faire appel au mécénat.......

Sur le plan de la synthèse analogique, il rejoint avec ses spécificités le mythe du Stradivarius, à l'égal des ARP 2500 et MOOG. C'est effectivement encore aujourd'hui un instrument au son analogique hors du commun.

Pour terminer, je ne peux me retenir d'évoquer la récente version modèlisée que je viens de tester et qui se nomme " PolyKB " de XILS Lab, une initiative française étonnante et très réussie avec un gros son inhabituel pour le virtuel.
Les quelques privilégiés qui, comme moi possèdent ou ont manipulé le Polykobol s'y retrouvent facilement avec la joie d'entendre tous les modules fonctionner. avec un son global au-dessus de la moyenne......
Mais, la comparaison en live du "vrai" et du "virtuel" que j'ai le luxe de pouvoir réaliser me conforte dans l'idée que l'on ne peut comparer ce qui n'est pas comparable.
Du moins encore actuellement, les synthés virtuels originaux comme ABSYNTH se justifient car n'existant que sous cette forme. Reproduire virtuellement et fidèlement  la complexité et les particularités d'un instruments hardware avec son cortège de défauts typiques résultant d'un enchainement de composants éléctroniques nombreux et complexes est toujours bluffant au premier abord mais, d'après moi ne peut encore aujourd'hui prétendre restituer ce qui se passe en écoutant l'original, en le manipulant réellement. EN réponse, les prothèses que sont les surfaces de controles midi/usb compensent cela mais ne restitueront jamais ce plaisir tactile.
Par ailleurs, on peut comprendre que l'usage de la version virtuelle du Polykobol offre la possibilité au plus grand nombre de découvrir les qualités principales, sonores et ergonomiques de cet instrument à un prix incroyable.

Vous l'avez probablement deviné. Le débat actuel des instruments de musique est concentré sur le rapport physique, fusionnel et l'interface avec le musicien.
Ecran, claviers, souris et surfaces à toutes les sauces.....Formidables mais lorsque tout et n'importe quoi passe dans le même entonnoir ?

A vous de répondre

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Un Polykobol qui fonctionne ... ça existe ?
Je dirais oui et non ... Pourquoi ?
Parce que c'est un instrument fragile, et, il faut y passer du temps. La suite évidente, lorsque celui-ci fonctionne ... c'est un instrument hors du commun. Je n'ai, même jusqu'à ce jour, jamais entendu de pareille harmonie, de finesse, de violence dans un tel instrument.
Faut croire que RSF avaient conçu un synthétiseur ultime et flexible sur tous les points.
Le prix, même si à l'époque beaucoup n'avait pas le budget ... comme moi ... n'est pas si élever que ça !
Pourquoi ?
Parce que rare sont des machines avec un tel caractère, mais surtout avec une telle ergonomie. Et je ne parle pas de la finition du produit.
A valeur égale, dans les années 80', les premier échantillonneur numérique AKAI coûtait environs 30 à 40.000Fr !
Là, on ne parle pas d'échantillonneur, mais de synthèse analogique complexe. Adjoint de fonctions révolutionnaires sur le plan d'un polyphonique analogique.
Rare sont des synthétiseurs qui embarque un séquenceur polyphonique, vélocité, arpégiateur complet ... etc ...
C'est vrai, en 83, l'ère du numérique commence ... même si PPG, Fairlight ... étaient là bien avant.
Dire que le DX7 est à l'origine de la fin de RSF ... je ne le crois pas.
Le projet du Polykobol est mort parce que les finances de RSF n'ont pas permis de le finir. Trop complexe et commandes pas honoré.
Alors, le DX7 n'y est vraiment pour rien. Aucun rapport !

Voici, quelques démos que j'ai faite au fil des réparations de la machine. Quand je dis flexible, il l'est. Tout est possible. L'imagination fait le reste. Une workstation analogique. Parfois, je n'utilise que lui. Le son est tellement présent qu'il met impossible d'utiliser d'autres machines !

Bonne écoute et merci de me lire :





Ici, une démonstration un peu laborieuse du polycequenceur. Très difficile à comprendre car, il n'y a pas de manuel. J'ai dû avancer les yeux fermés pour le comprendre. Désolé. Je ferai mieux plus tard. Même si aujourd'hui je n'ai plus envie de faire de démos.
J'ai utilisé le polyséquenceur sur les vidéos plus haut. Je le comprends mieux aujourd'hui ... mais bon :(((






...
Voilà, c'était un hommage à la synthèse française.
Merci et à bientôt !

Que les cons partent très loin sur une planète hostile...

[ Dernière édition du message le 20/09/2012 à 10:11:10 ]

23
Excellent Polykobol, j'apprécie particulièrement le grain, ces timbres particuliers et cette flexibilité dans une seule machine, merci pour le partage.
Et tu risque encore de réveiller le insatiable démon G.A.S. ...:demon:
L'imagination est plus importante que la connaissance, parce que la connaissance est limitée.  (A.E.) 

[ Dernière édition du message le 22/09/2012 à 02:30:53 ]

24
J'ai connu ce synthé dans le début des années 80 quand je passais mes journées dans les magasins de musique (rue de Rennes, ils avaient un moog modular), Montreuil je ne me rappelle plus le nom du magasin mais ils avaient du Moog, de l'Oberheim, du Séquential Circuit. Je l'ai essayé chez musicland et suis littéralement tombé sur le cul. Je n'avais pas les moyens de m'en acheter un, j'ai longtemps regretté et me suis tourné vers des synthés "formatés" japonais. Pas des DX, jamais aimé l'ergonomie et le son.
J'admire votre persévérance et votre talent à maintenir ce monstre. Merci pour les vidéos, Chapeau bas.

25
Merci pour vos mots ... C'est très gentil ;)
Le voir fonctionner comme ça aujourd'hui ... c'est vraiment du bonheur ... Même et malgré les problèmes :??:
J'avais hâte de finir les réparations. Me reste encore certaines choses à faire dessus et puis stop !
Pour bientôt, je ferais d'autre test ...
Voilà !
A bientôt !!!

Que les cons partent très loin sur une planète hostile...

26
Je viens de parcourir les posts de ce sujet et je me suis littéralement régalé ;)
Merci de nous faire partager ces démos du PK :aime:
J'avais des doutes mais aujourd'hui j'en suis sûr : c'est le synthé ultime (dommage pour sa faible viabilité technique). Le grain est époustouflant : présent, doux et sec à la fois ; c'est la confusion des émotions... tout ce que j'attends d'un analo :D:
Bravo aussi pour la maintenance, ça vaut le coup de se prendre la tête !

Chapeau bas :bravo:
27
Bravo pour ce recueil de démos ! :bravo:

A titre de curiosité, je me demande à quel prix peut-on estimer un Polykobol en état de marche ? :-D
En considérant qu'un "simple" Kobol clavier monophonique vaut environ 4000 € ... :-D
Pour rappel, le Polykobol dispose de 8 voix de polyphonie, polytimbral 8, séquenceur polyphonique et mémoires ....
Mon estimation situe le prix de cet instrument vers les 50.000 € compte-tenu de sa très grande rareté tout en ayant le sentiment qu'il pourrait valoir bien plus à cause des timbres magnifiques qu'il peut générer ... ;)

Ne fallait-il pas sacrifier Dieu lui-même et, par cruauté vis-à-vis de soi-même, adorer la pierre, la bêtise, la lourdeur, le destin, le néant ? F. Nietzsche

28
Citation de vjoly :
Pas des DX, jamais aimé l'ergonomie et le son.


On se comprend ;)

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

29
Un Polykobol 2 est tellement mal construit qu'il peut devenir irréparable. Je suis actuellement la restauration par un pote d'un Polykobol II, qui est passé entre les mains d'experts, et ils renoncent un par un. Alim pourrie, connecteurs pourris, soudures pourries, pistes sur les cartes pourries, mise en oeuvre pourrie, etc... bref, une qualité de construction catastrophique, ça fait froid dans le dos quand on voit les photos. Alors que le Kobol est bien construit (à part certains supports de CI, mais bon, ça se fixe).
Donc pour donner une cote, c'est tellement rare comme instrument mais aussi tellement incertain qu'il marche à peu près...

[ Dernière édition du message le 22/07/2017 à 20:39:22 ]

30
Citation :
Donc pour donner une cote, c'est tellement rare comme instrument mais aussi tellement incertain qu'il marche à peu près...

C'est bien à cause de celà que j'ai posé la question ! En considérant qu'il doit rester trois ou quatre exemplaires fonctionnels, quel serait le prix d'une de ces machines ? AMHA, certainement très, très cher ....
D'un autre côté, on peut considérer cette question oiseuse et la laisser sans réponse ... :-D

Ne fallait-il pas sacrifier Dieu lui-même et, par cruauté vis-à-vis de soi-même, adorer la pierre, la bêtise, la lourdeur, le destin, le néant ? F. Nietzsche