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Sujet Les degrés de la gamme diatoniques.

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1 Les degrés de la gamme diatoniques.
Bonjour à tous.

Pendant que je me suis pris la tête sur la recherche de système de notation musicale alternatif, je me suis rendu compte d'une certaine incohérence dans la façon dont sont nommés les intervalles de nos gammes diatoniques.
Il serait plus logique de partir des modes extrêmes de la gamme diatonique, le lydien et le locrien l'un étant la version descendante de l'autre et que ces deux modes ne partagent qu'une note : le triton.

Lydien ==>
1 2 3 4 5 6 7 8
Locrien <==
8' 7' 6' 5' 4' 3' 2' 1'
le ' marque des degrés descendants, je pourrais utiliser le m de mineur en l'assimilant à un concept de descendant.

Ainsi le majeur / ionien serait écrit
1 2 3 5' 5 6 7 8 ou 1 2 3 5m 5 6 7 8
L'æolien :
1 2 6' 5' 5 3' 2' 8 ou 1 2 6m 5m 5 3m 2m 8

Si cela a un sens, c'est le cas de dire, ce n'est pas du tout pratique à l'usage… introduire des degrés successifs mineurs m ou majeur M est donc une idée qu'elle est bonne, tu m'étonnes Heston !

Ainsi on arrive à cela
Ionien : 1 2 3 5m 5 6 7 8
Phrygien : 1 2m 3m 5m 5 6m 7m 8
La répititions du 5ème degré est, disons, malaisante d'autan que le triton, degré 4, n'est présent qu'en lydien et en locrien.

Il faut se résoudre à ce que le triton, pourtant invariant, change de nom.
Pour autan pourquoi introduire en plus des concepts de mineurs et majeures, que l'on peut ramener à des concepts de descendant et d'ascendant, d'harmonie positive ou négative, l'étrangeté de la quarte augmentée et de la quinte diminuée ? Non seulement le même intervalle change de nom mais on introduit pour chacun de ces changements un nouveau terme, au niveau du système d'écriture en tant que tel, il y a la quelque chose de révoltant pour mon esprit, le système devrait viser l'économie de moyen.

De suite, si on décide arbitrairement de la prévalence du mode de lecture ascendant, et que l'on accepte par praticité que le triton change de nom parce qu'il change de place, alors il faut se résoudre à définir comme pour les autres degrés des quartes et des quintes mineures ou majeures.
La quarte majeure vaut la quinte mineure et introduire d'autres vocables masque une signification non négligeable des termes mineurs et majeurs.

Sur le fond je soupçonne que cela viennent des physiciens de la musique qui ont utilisé la série harmonique déterminer des intervalles et fabriquer certains instruments. Ainsi la quinte est la 3ème harmonique ascendante, la quarte la 4ème (en fait c'est de différence en fréquence donc des divisions) mais c'est le contraire si on regarde la série subharmonique. La musique monte ET descend et cela est à mon avis plus important que l'aspect physique et d'ailleurs ce choix technique s'est projeté négativement sur le système d'écriture voire nos vues de la musique (si l'aspect descendant ou ascendant d'une mélodie est resté un élément pertinent d'analyse, l'harmonie négative concept harmonique idoine n'a été considéré que récemment).

De suite, le lydien s'écrirait (le M est implicite) 1 2 3 4 5 6 7 8 et le locrien 1 2m 3m 4m 5m 6m 7m 8, une gamme majeure stricte et son contraire un mode mineur strict.

Les degrés de notre gamme de référence, le «majeur» contient un 4ème degré mineur et de suite le terme ionien est plus adapté. 1 2 3 4m 5 6 7 8


De là autre chose me chagrine, si j'écris les modes de la gamme diatonique avec seulement deux altérations (m et M) et que je suis le cycle des quintes.
1 2 3 4 5 6 7 8 lydien
1 2 3 4m 5 6 7 8 ionien
1 2 3 4m 5 6 7m 8 mixolydien
1 2 3m 4m 5 6 7m 8 dorien
1 2 3m 4m 5 6m 7m 8 æolien
1 2m 3m 4m 5 6m 7m 8 phrygien
1 2m 3m 4m 5m 6m 7m locrien.

En fait le cycle des quintes qui nous donnent nos clés peut aussi être vu comme un cycle de mode, les modulations de clé peuvent être vu comme des changements de modes.
Si j'utilise une notation numérique 0= do 11= si cela me permet de suivre aisément l'évolution de l'intervalle tritonique dans les modes (une borne est sur chaque nouveaux m).
0 2 4 6 7 9 11 12
0 2 4 5 7 9 11 12
0 2 4 5 7 9 10 12
0 2 3 5 7 9 10 12
0 2 3 5 7 8 10 12
0 1 3 5 7 8 10 12
0 1 3 5 6 8 10 12

Je ne sais trop qu'en faire, mais on peut continuer comme ça vers bas sur du Si lydien (11 1 3 5 8 10 11) et le haut du Do# locrien (1 2 4 6 7 9 11 1) étrangement l'ordre des modes n'est pas maintenu si je continue.
Je crois que le triton a un rôle que je ne comprends, il brille par sa présence comme par son absence, c'est le seul intervalle palindrome qui ne se renverse pas, sur un cadran type horloge il ne bouge pas comme les autres. La mineure harmonique présente deux intervalles tritoniques :oo: J'ai un sentiment, certainement incorrect et lié à mon ignorance, que lors du passage des théories moyenâgeuses à la musique tonale, tout le pourquoi du comment n'a pas été révélé. Ce ne serait pas impossible vue la haute main de l'Église dans ces théories.

[ Dernière édition du message le 06/02/2024 à 15:51:12 ]

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21
Citation de titison :
Citation :
il y a un aspect descendant dans le mineur


Ça aussi j'aime beaucoup.
Finalement tu n'es pas vraiment un musicien, plutôt un poète ...

Je ne sais pas comment prendre le commentaire, si c'est un sarcasme ça m'inquiète pour l'état du pays parce que je n'écris rien d'alien, c'est du secondaire max.

Si ce n'est un sarcasme, c'est plus les sciences et la programmation mon truc.
22
Ne t’inquiète pas pour l'état du pays, aucun sarcasme dans mon propos.
23
Oups boulette, sur les travaux de Rameaux, la résonance n'a été confirmé que pour le parfait majeur (donc à l'état fondamental).
Le «en même temps» macronien déteint, en même temps «n'a été confirmé que pour le parfait majeur» et «n'a pas été confirmé pour le parfait mineur» mis ensemble…

Sur l'État du pays, je vois de toute façon mal comment ne pas s'inquiéter… j'ai aucune envie d'en parler d'ailleurs, c'est aussi déprimant que hs.
24
Citation de titison :
Citation :
il y a un aspect descendant dans le mineur


Ça aussi j'aime beaucoup.
Finalement tu n'es pas vraiment un musicien, plutôt un poète ...


Je me permets de revenir sur ton post.
Je laisse la poésie à Leonard Cohen «the minor and the Major lift».
Je parle de descendant et ascendant, mais je pense surtout au sens de rotation.
Je me pris la tête sur une façon d'utiliser «la nueva escritura musical» de Carrillo qui évite autan que possible l'écriture des accords selon un principe de hauteur relative.
Je l'ai abandonné parce que cette écriture ne me permettait pas mobiliser mes connaissances ou celles que je voulais acquérir de façon qui me satisfasse.
J'étais arrivé néanmoins à une notation en croix, qui permettait l'écriture d'accords à 4 sons. La répétition d'une note pouvait être indiquée par un point ou apostrophe (je n'étais pas d'accord avec moi-même). La note à la basse est la note en haut à gauche, le Do (0) dans l'exemple que j'ai joint ci-dessous.
Pour les accords à trois sons, une case était disponible et je cherchais une façon pratique et suivant une logique visuelle d'indiquer la qualité de ces accords. C'est à ce moment que je suis tombé par hasard sur une vidéo parlant d'harmonie négative et que les «choses» ont commencé à prendre une autre tournure dans mon esprit.
6039879.jpg
Ce que je trouve étonnant, c'est qu'en suivant un autre chemin, que l'on peut relier au pentacorde de Fa que l'on peut dire super-majeur, j'arrive à la même conclusion étrange :
les renversements des accords majeurs et mineurs, pourraient ne pas tourner dans le même sens.
Je peux le dire encore autrement, dans l'accord majeur la fondamental pèse plus que la quinte, dans le mineur c'est la quinte pèse plus que la fondamentale. Cela n'a pas de sens dans le cadre de la série harmonique ascendante (overtones en anglais) mais en a dans le cadre des subharmoniques (undertones en English), qui vont (tournent vu la nature cyclique des phénomènes) à rebours et qui se manifeste que très rarement.
Une autre chose intéressante, c'est que l'accord majeur et mineur, sont dans cette logique le plus semblable, dans leur premier renversement.

On pourrait voir le diminué comme stagnant.

Si j'écris les renversements, l'un après l'autre, en suivant cette logique, ça donne ça (ça «tourne en rond»…):
Do Mi Sol, Mi Sol Do, Sol Do Mi
Mi Do La, Do La Mi, La Do Mi
Fa Si Ré, Si Ré Fa, Ré Fa Si

[ Dernière édition du message le 28/03/2024 à 12:30:05 ]

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Citation de titison :
Citation :
il y a un aspect descendant dans le mineur


Ça aussi j'aime beaucoup.
Finalement tu n'es pas vraiment un musicien, plutôt un poète ...


6039967.jpeg
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πR2ρ7, nous sommes bien d'accord ...
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Alors moi je me pose cette question qui me perturbe,voir me hante: comment une note peut disparaître avant d'apparaître? la plupart nomme ça un silence, mais que néni il s'agit bien d'autre chose. Je pense que l'on est dans le point quantique voir le contrepoint quantique.Pour moi celà reste la plus belle musique ce silence musical.
Je sais je sort bien que je ne sois pas encore rentré.:8O::clin:
28
Citation de πR2ρ7 :
Citation de titison :
Citation :
il y a un aspect descendant dans le mineur


Ça aussi j'aime beaucoup.
Finalement tu n'es pas vraiment un musicien, plutôt un poète ...


6039967.jpeg

C'est vrai que je creuse pas mal, ça ne m'empêche pas, d'apprendre de façon «normale» les choses que je n'avais pas apprises plus jeunes.

D'ailleurs peu après avoir posté, je me suis fait la réflexion, qu'il était «dangereux» de trop mêler la série harmonique qui s'élève en fréquence et la mécanique circulaire de la répétition des notes (même si on peut ramener la fréquence à une vitesse angulaire aisément). J'ai avancé la-dessus et je me suis la réflexion qu'il y avait peut-être un problème d'échantillonnage, avec une fréquence d'échantillonnage trop basse (le combo yeux/cerveau) les rayons d'une roue semble parfois tourner à l'envers.

Cela ne m'a pas rendu service (mdr… vraiment mdr), parce que je suis parti sur une logique circulaire, au sens strict, et je suis retombé le triton. Comme je l'ai largement répété, si on place les 12 tons sur un disque il le coupe en deux. Il n'a que six positions possibles si on échantillonne toutes les 6 heures il sera immobile, toutes les 5 heures il pourrait paraître reculer.
Douze, c'est divisible par (1) 2 3 4 et 6, tous les intervalles en résultant ont des fréquences d'échantillonnages différentes qui se rejoignent par moment, 7 fonctionne avec tous ces intervalles si je ne m'abuse (5 et 1 aussi). Tout cela ressemble aux pignons d'une horloge, Par surimposition et déphasage de 90° on peut obtenir à partir respectivement de la division par 2 et par 3, les divisions par 4 et par 6.

Par ailleurs, selon la théorie tonale, la tonalité mineure accepte moins de tonalités voisines que sa consœur majeur, l'échelle comporte deux tritons «en opposition de phase».

Je vais peut-être me rapprocher d'un horloger suisse, et d'une animalerie pour le canari.

[ Dernière édition du message le 28/03/2024 à 18:57:35 ]

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Citation de tertior :
Alors moi je me pose cette question qui me perturbe,voir me hante: comment une note peut disparaître avant d'apparaître?


Il y a des «not» qui sont et des notes qui sonnent, c'est un grand mystère.
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Je vais vraiment arrêter comme je devais le faire d'ailleurs.
J'ai trouvé une subdivision du cercle, en T (un 1/2 et deux 1/4), qui lève l'ambiguïté sur le sens du triton, comme un pentacorde le permet, tourne comme lui. En do, il est formé par les notes Si Ré Fa.
Le T définit trois notes, et selon comment on le place par rapport à une 4ème note, on peut constater une similarité avec les modes grégoriens, pré-romanisation.

Pour l'accord mineur et un tas d'autres choses, je reste insatisfait. Si je m'en tiens à la série harmonique (overtone), et que j'écris les accords en degré de 1 à 7.
L'accord majeur apparaît en premier, dans cette position, 1513, ensuite le mineur, dans cette position 3573.
En mettant des notes sur les intervalles et en partant du do : Do Sol Do Mi, et Mi Sol Si Mi.
Si j'écris des intervalles relatifs à la basse de l'accord. 1 5 1 3 et 1 3m 5 1
Au sens de la physique on peut facilement lier le Do majeur au Mi mineur. Les classiques «simplifie» tout cela en éliminant la note qui se répète (la basse) et en ramenant tout ces notes dans le même octave. C'est un choix pratique en vue de donner aux musiciens un outils facilement manipulable. Dans le contrepoint il existe des règles qui encadrent la répétition des notes. C'est le «comment» et les modes (au sens de fashion pas musical) et les musiciens les plus talentueux les transgressent ou les dépassent.

Reste le «pourquoi», même si le goût et la praticité amène à prendre de lui une certaine distance, c'est important pour moi, le «pourquoi», je déteste suivre des protocoles que je ne comprends pas. En l'espèce, il y a «physiquement» une différence majeure (…) entre les structures harmoniques (au sens physique pas de l'harmonisation) de l'accord majeur et de l'accord mineur, la simplification de ces structures à un 1 3 5 ne la traduit que très imparfaitement.

Je remarque tout un tas d'étrangetés (et j'en fais part) qui m'amènent à penser que si des compromis fondés sur le goût et la praticité ont été faits et sont nécessaires, il y a derrière une réalité, bien moins «unitaire» que ne le laissent entendre les outils dont nous avons hérité. Pour moi il manque des pièces dans le puzzle.

Le «comment ça marche», la trousse à outils abusivement nommée théorie, ce savoir est assez largement disponible sur le web. Ce n'était pas le cas à mon époque, les jeunes, ont à cet égard, bien de la chance. Je regrette malgré tout la relative absence d'analyse classique de morceaux modernes.
Pour le pourquoi ça marche, c'est quand même le grand vide, Je ne crois pas un instant, et c'est mon droit le plus strict jusqu'à la prochaine dérive parlementaire du moins, que les deux âges d'or de la musique savante occidentale s'appuie sur la poignée de considérations, simples et mono dimensionnelles, que l'on nous présente (3 fractions +/- et compter 5 degrés, entre cours moyen et collège).
Il y a tout un tas de considérations, des oscillations harmoniques, à des logiques d'écritures, des symétries, que les personnes qui ont élaboré le système connaissaient et ont du considérer. Ce savoir est soit perdu (soit le plus probable selon moi occulté), il est difficile de tracer qui est derrière quoi, comme il serait dans des siècles difficiles de tracer quels ingénieurs obscurs sont derrière, une partie du succès de telles ou telles écurie en F1, on parle de course automobile, l'instrument et son pilote. Nous parlons de musique et de compositeurs, avec peu d'égard pour les hommes, la plupart restera dans l'ombre de l'Histoire, ont pensé et façonné des outils toujours plus puissants pour les premiers.
Bien sûr toutes les considérations ne sont pas que techniques, un bon exemple c'est le placement très ethno-culturel du placement des commas dans les échelles utilisées à travers l'Histoire, c'est le goût qui a présidé.
Je ne trouverai clairement pas d'information ici, donc je vais définitivement tourner la page. Je garderai un œil sur le sujet.

[ Dernière édition du message le 29/03/2024 à 13:11:28 ]