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Gibson Firebird V
Photos
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Gibson Firebird V
hildgen hildgen

« Gibson Firebird V reissue 1991 (cardinal red) »

Publié le 05/10/06 à 18:54
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Tout public
Lutherie ?
- Manche conducteur constitué de 9 couches acajou / noyer - Profil slim 60's, c'est le profil fin de Gibson, comme la SG.
- Corps constitué de 2 ailes rapportées en acajou

Electronique ?
- 2 micros mini humbucker, aimants céramiques non splittables (J'ai regardé : les bobinages sont pris dans une résine qui rend impossible le petit bricolage du dimanche qui aurait consisté à trouver le petit fil... blablabla...) et c'est dommage... Donc si on veut splitter, on change les micros (Di Marzio : DP198 / DP168 ou Seymour : SM-1 / SM-2 / SM-3 ou autres... à étudier selon les goûts et les couleurs)
- Contrôles standards Gibson (1 vol + 1 tone pour chaque micro et sélecteur 3 pos.)

Mécaniques ?
- Chevalet et cordier standards Gibson (le bon vieux TuneOmatic + Stop Bar)
- Clefs Banjo... Bon, là... je trouve que le rapport de réduction n'est pas très adapté à un accordage précis ! Je tourne d'un degré et... pof 3 tons au dessus !!! J'ai donc monté un cordier TP6 (comme sur la Lucille à BB King) qui permet un accordage précis (et qui altère un peu l'esthétique, mais le confort obtenu l'emporte).

Le look ? Voilà une guitare qui ne laisse pas indifférent. Ce que j’entends oscille entre « Mais c’est ignnnoble !!! » et « Whaouuuu… ça, c’est la classe ! ». Le design a été fait par un mec de l’industrie automobile de Detroit recruté par Gibson en 1963 et je trouve que ça se voit ! Regardez moi ces courbes onctueuses se marier parfaitement avec cette virilité de prédateur… Alors, c’est pas comme une bagnole de 1963, ça ?

UTILISATION

Le sélecteur est idéalement placé, juste à coté de la trajectoire de la main droite.
Accès aux aigus : Voir photo, aucun problème
Manche : C'est super, c'est agréable, ça tient bien dans la main.
Le jeu est aisé, confortable mais il faut de la place. L'encombrement est plus important qu’une guitare plus « conventionnelle » alors attention… si vous courez dans votre appart en jouant (à la base, c'est pas fait pour ça mais on n'est pas tous les jours sur scène !) ça frotte un peu dans les virages. La tête est surdimensionnée et allonge le manche, bref, il faut s'habituer un peu au gabarit, c'est comme tout. L'équilibre n'est pas parfait : Je lâche tout, la tête plonge... que faire ? Un contrepoids ? Nan, c'est dangereux... Jouer torse nu avec une sangle en toile Emeri ? Mauvais pour la peau ! Un ballon d'hélium accroché à la tête ? Ridicule ! Mais c'est pâaaas grave !!! C'est une Firebird, c'est comme ça, on accepte... et on s'en fout, le principal, c'est d'avoir une Firebird comme Johnny Winter !!!

SONORITÉS

La Firebird est constituée de 80% d’atomes Gibson et 20% d’atomes Fender. C’est plus aérien qu’une Les Paul tout en conservant le coté terrestre d’une Gibson. La faire sonner demande un peu plus de nerfs et une hésitation dans le coup de médiator se sent immédiatement (mais pas autant qu’une Strat). Le grain est plus serré que ses sœurs à micro double full size mais ça ne lui enlève pas de polyvalence. De toute façon, une bonne guitare est toujours polyvalente. Les mini HB sont moins puissants que les PAF mais… pas de panique, le grain est là alors on pousse le volume à l’ampli et ça baigne.

Micro bridge : Il fait son boulot comme un grand, les riffs sortent bien avec des basses bien définies (cordes 10-46) ce qui est loin d’être gagné d’avance avec un diapason Gibson. Le mordant est là, avec juste assez de gras pour que le son garde toute cette classe qui nait dans l’épaisseur Gibson. Les aigus sont assez présents mais dans ce domaine, c’est plutôt les corrections de l’ampli qui font la loi ! Bref, un micro chevalet à la hauteur qui n’a rien à envier à un 498T. On peut donc se lancer dans Riff Raff ou Highway to Hell sans avoir peur !

Micro neck : J’adore ! Beaucoup moins sourd qu’un PAF et plus épais qu’un simple, il est velouté et piqué à la fois. On peut se lâcher sur une rythmique Keith Richardesque en pliant les genoux ou approcher des univers Hendrixiens avec une grande impression d’authenticité. C’est très agréable !

Position intermédiaire neck + bridge : Allez hop, on essaie « The thrill is gone » avec un oreiller sous le T-shirt et la Firebird sur le coté et… ouais… on peut s’approcher des couleurs BB King mais c’est un peu moins convaincant. Cela dit on peut quand même tirer quelque chose d’excellent avec cette position.

AVIS GLOBAL

La Firebird est une guitare de caractère autant pour son design que pour son grain. Elle est à part, originale et… on n’en voit pas beaucoup sur scène mais quand on en voit une, elle nous reste dans les oreilles. On n’achète pas une Firebird parce qu’elle est moins chère qu’une Les Paul. On choisi une Firebird, on veut une Firebird… on la DESIRE !
Avant, j’avais une SG 61’ RI (super pour les reprises d’AC/DC !!!). A la fin de la première répèt’ avec la Firebird, le batteur m’a dit : « Ouais… bin SG ou Firebird… même combat ! ça envoie du rock’n’roll dans la tronche !!! ». Que pouvait-on me dire de mieux ?

A essayer absolument. Mais faite gaffe… on tombe très vite amoureux…

Update 2016, quelques modifs durant toutes ces années...

Changement de mécaniques pour des Steinberg (montées d'origine sur les Firebird récentes). C'est Top, équilibre de la guitare amélioré et précision d'accordage chirurgicale ! Donc démontage du cordier TP6 et retour au stop tail d'origine. J'en profite pour parler de cette pièce (le stop tail ou stop bar) dont la matière est assez influente sur le grain. le choix se résume à laiton, alu ou zamak (alliage de zinc). J'ai un zamac d'origine et j'ai testé un laiton qui rend la guitare beaucoup trop muddy. Retour au zamac illico pour constater que tout le spectre est redevenu charmant, c'est nettement audible (c'est dingue). Je n'ai pas testé l'alu que certains possesseurs de Les Paul conseillent pour donner plus d'aigüs (pas besoin sur cette Firebird mais si un jour j'ai l'occasion...).

Changement de micros pour des SP Custom (ré-édition des mini HB de 63, alnico V bobinés à 6.7 kOhm, made in France). Le grain est moins gras, plus mordant, plus incisif et plus contrôlable, et... poahhh quel charme ! C'est vraiment beau et idéal pour retrouver le son vintage des premières Firebird, car les micros d'origine de la mienne (modèle 91) sont des céramiques bobinés à 22kOhm (bridge) et 15kOhm (neck), donc des micros plus gras et puissants. La position intermédiaire bridge+neck donne maintenant vraiment des couleurs à la BB King !

Routing simplfié : 1 seul volume, 1 inverseur qui actionne un filtre coupe bas passif pour dégraisser subtilement le grain (fait maison) et le sélecteur 3P qui n'a pas bougé.

Voilà, cette guitare est encore plus géniale maintenant. J'ai beaucoup de chance...