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Avis des utilisateurs
  • blackleblackle

    La petite sœur.

    Lexicon PCM 92Publié le 16/11/13 à 17:05
    4 photos
    Unité de réverbération à la base, la PCM 92 intègre également des effets de filtres, de modulations, et de délais. Jusqu'ici pas de différence notable par rapport à sa grande sœur PCM 96.. en fait les algorithmes des deux bécanes sont rigoureusement identiques. Les différences sont d'ordre purement matériel : 1 port RJ 45* pour la PCM 92 (2 pour la PCM 96, les fonctionnalités réseaux étant grandement simplifiées sur la 92 ), la non possibilité d'interfacer la 92 à une station de travail audio-numérique (absence de port FireWire/USB), ainsi que la disparition en façade du Slot pour carte « Compact Flash » pour sauvegarder et emmener avec vous de façon simple vos programmes les plus redoutabl…
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    Unité de réverbération à la base, la PCM 92 intègre également des effets de filtres, de modulations, et de délais. Jusqu'ici pas de différence notable par rapport à sa grande sœur PCM 96.. en fait les algorithmes des deux bécanes sont rigoureusement identiques. Les différences sont d'ordre purement matériel : 1 port RJ 45* pour la PCM 92 (2 pour la PCM 96, les fonctionnalités réseaux étant grandement simplifiées sur la 92 ), la non possibilité d'interfacer la 92 à une station de travail audio-numérique (absence de port FireWire/USB), ainsi que la disparition en façade du Slot pour carte « Compact Flash » pour sauvegarder et emmener avec vous de façon simple vos programmes les plus redoutables (dommage).

    La connectique est complète. Pour l'audio ; présence de deux prises combo vous permettant d'utiliser indifféremment XLR/Jack TRS pour les entrées, présence de deux sorties sur XLR et Jack pour les sorties. Voilà pour les liaisons analogiques.
    Pour les liaisons numériques deux fiches XLR au format AES/EBU. Un point c'est tout.. pas de prise S/Pdif, pas de prise Toslink/ADAT.. ne demeure donc que l’essentiel..

    Enfin trois fiches « Din » pour accéder à la très complète voire gigantesque architecture MIDI.

    UTILISATION

    L'utilisation reste relativement simple pour peu que l'on soit un minimum familiarisé avec le concept Lexicon. À savoir la pléthore de paramètres disponibles qu'il faudra correctement appréhender avant toute programmation poussée. Tout n'est pas d'un accès simple, loin de là. Chaque paramètre est capable d'influer de manière importante sur un programme donné. Ici on est assez éloignés du concept des Tc Electronic R 4000 et M 3000 par exemple.

    Comme pour la PCM 96, la 92 dispose du même système de routing, qui est parfaitement conséquent :

    -1 « Stéréo » les signaux d’entrée gauche et droit sont acheminés à une seule machine virtuelle.
    -2 « Mono » Signal mono divisé en un signal stéréo en sortie
    -3 « Cascade Stéréo » les signaux gauche et droit sont traités simultanément par une machine virtuelle, et le signal résultant est acheminé à une deuxième machine virtuelle pour être traité à nouveau.
    -4 « Cascade Mono » Le signal gauche est acheminé à deux machines virtuelles consécutives, et le signal droit est acheminé à deux autres machines virtuelles consécutives. Les signaux gauche et droit
    sont donc traités séparément.
    -5 « Mono To Stéréo » les signaux gauche et droit sont traités séparément par deux machines virtuelles différentes, et les signaux résultants sont traités simultanément par une troisième machine virtuelle. Le signal final est délivré en stéréo.
    -6 « Two Mono to Stéréo » cette configuration comprend deux machines virtuelles stéréo. Chaque machine est assignée à un des canaux d’entrée. Les deux signaux de sortie stéréo sont mélangés, et le signal final est délivré en stéréo.

    Et reprend exactement l'architecture des quatre machines virtuelles de son ainée.. elle reprend également le principe de « Soft Row » de ses prédécesseurs, qui pour rappel, représente un moyen de "présélectionner" un nombre réduit de réglages permettant de modifier finement les valeurs les plus importantes d'un programme donné, en tous cas ceux que Lexicon à jugé important. C'est extrêmement pratique.

    Lexicon oblige, bien que la section « Machine et System » (permettant de configurer la PCM 92 à l'environnement de travail) soit logique et bien organisée, il y a trop de fonctions et de possibilités, toutes accessibles avec un petit nombre de commandes, pour songer dans un premier temps à exploiter la machine sans la notice d’utilisation sous peine de tâtonner et découvrir par hasard des choses parfois insoupçonnables qu'on aura quelque difficulté à retrouver ultérieurement.. dit autrement, si vous n'êtes pas déjà adeptes de la marque, je ne serais trop vous conseiller de lire attentivement le mode d'emploi avant de vous aventurer trop avant.

    * Vous avez dit RJ 45 ? cette fiche sert aux mises à jour, mais également aux contrôles de la PCM à distance. Ce qui veut dire qu'il est tout à fait possible de se servir de l'outil informatique pour une programmation encore plus intuitive et rapide. On dispose alors exactement de la même interface graphique que les PCM native ( PCM Total Bundle en l’occurrence). Dès lors on dispose d'une automation parfaitement conséquente et gérable avec n'importe quelle DAW (Protools, Nuedo, Cubase, etc..). En revanche le soft fourni n'est compatible que Mac..

    QUALITÉ SONORE

    Les algorithmes de réverbérations sont les standards Lexicon « Random Hall » « Concert Hall » « Chamber » et « Plate » auxquels viennent s'ajouter deux autres algorithmes « Hall » et « Room » .
    Comparée in situ à la PCM 91, les réverbérations sont un peu plus fines sans forcément altérer la légendaire tessiture du son "Lexiconnien". Les basses fréquences notamment restent dans la lignée et conservent une ampleur saisissante et que très rarement rencontrée chez d'autres fabricants (hormis chez Bricasti pour ma part).
    Les nombreux preset peuvent se substituer à d'infinies déclinaisons possibles. Et puisque que l'on parle de preset, ils contiennent déjà de quoi travailler sereinement, sans même se donner la peine de fouiller très loin et sans avoir besoin de trop les corriger pour les rendre utilisables. D'ailleurs, comme pour chez Tc Electronic, c'est un vrai plaisir que de constater que cette machine a été programmée par des personnes plus soucieuses du résultat final que de l'impression possible sur un badaud passant par là..

    Les halls sont vraiment magnifiques et les rooms sont extrêmement polyvalentes. Avec l'algorithme « Plate » on retrouve bien ce petit scintillement si reconnaissable et inimitable propre aux vieilles bécanes Lexicon et qui en font, pour certaines d'entre elles, encore leurs intérêts. Par contre, comme sur la PCM 96, là où je ne suis toujours pas pleinement convaincu, c'est à l'écoute des réverbérations fermées, petites et réfléchissantes, sans doute les simulations les plus difficiles à recréer. Les petits espaces manquent un peu de naturel et n'ont pas ce coté réussi et plaisant obtenu avec l'algorithme VSS 4 des TC Electronic Reverb 4000 et System 6000. Il est pour tout dire quasiment impossible d'obtenir vraiment l'ambiance qui ne se remarque pas, qui s'oublie et qui devient simplement vraie. Ceci posé c'est vrai avec absolument toutes les Lexicon..

    Les effets de retards sont magistraux et vont du simple délai gauche/droite jusqu'à l'holophonique « Random Delay » capable de filtrer dynamiquement chaque répétitions qui pourront être régénérés de manières parfaitement aléatoire. Sur ce point, une fois bien maitrisé, cet effet est capable de faire passer un Eventide Eclipse (dont c'est pourtant un des gros points forts) pour un simple jouet vaguement intéressant..

    Les effets de filtres sont de types multi-bandes balayant la totalité de la bande passante, et les facteurs de résonances, amplifiant les fréquences voisines de la fréquence de coupure, sont du tout premier ordre. Il sont capables de littéralement transmuter une réverbération en une autre. Lexicon sait manipuler l'audio depuis fort longtemps et cela s'entend immédiatement. Les effets obtenus sont assez incroyables pour tout dire, mais il n'en demeure pas moins qu'ils sont aussi un "chouïa" moins complet et décisif que sur une PCM 80/81.. d'ailleurs, comme il y a deux ans, j'en vais en remettre une petite couche : M. Lexicon, à quand une véritable version plus moderne des PCM 80/81 ?
    Les effets de phase ont une excellente amplitude et modélise sans aucune difficulté de superbes effets de chorus et de flanger.

    Les effets sont tous utilisables tels quels, pas de ces effets bidons dont on ne se sert jamais et qui sont juste bons à épater la galerie. Ici le sentiment qui se dégage est plutôt une certaine plénitude. D'ailleurs comme avec la PCM 91, ici les effets ne sont que très rarement spectaculaires. Lexicon ayant préféré le coté utile et prêt à l'emploi.


    AVIS GLOBAL

    Si vous êtes de grands amateurs du son Lexicon il ne fait aucun doute que vous adorerez cette bécane, et si vous ne connaissez pas encore -ce son- si reconnaissable, cette PCM 92 est sans nul doute le moyen le plus radical de le devenir. Si comme moi vous n'avez pas besoin de l'interfacer dans un environnement "Full ITB" cette PCM 92 sera votre parfaite compagne réverbérante, vous proposant exactement les mêmes algos que sa grande sœur PCM 96.

    Elle est le complément parfait des Tc Electronic et autres Bricasti, en proposant une autre couleur, une autre approche de ce qu'est une réverbération. Une parfaite complémentarité en quelques sortes. Mais comme vu plus haut, si vous êtes adepte des effets en nombre, des combinaisons automatiques de modulations d'intensité, de temps phase, et filtrage et altérations de hauteur.. capable de jouer dans la cours de certains Eventide, je ne serais trop vous conseiller de conserver vos PCM80/81, ou alors peut-être choisir un autre modèle.


    Vision d'une musicienne :

    Bon, comme mon mari vous a encore tout dit je vous parle de quoi moi ? Du temps qu'il fait ? De politique ? (beurk). Voulez-vous que je vous raconte des trucs de nanas ? Non, bien sûr que non. Je vais essayer de vous parler de cette magnifique Lexicon.
    Déjà, bon sang qu'elle est jolie cette PCM 92 ! Les lignes sont épurées, les commandes sont minimalistes et de bon goût. On est loin des anciennes PCM et de leurs armées de boutons et de voyants lumineux. On y gagne vraiment en lisibilité, par contre je trouve qu'on y perd un peu en accessibilité. Si vous êtes habitué à l'ancienne ergonomie des Lexicon, j'ai bien peur qu'il faille vous remettre en question et devoir réapprendre une partie de ce que vous savez déjà, pour éviter de vous retrouver, comme moi, comme une idiote devant la PCM 92, en espérant voir simplement un son entrer et ressortir de la Lexicon.
    Ne rigolez pas, honnêtement, même si les menus sont pratiquement identiques à ceux de la PCM 91, l'ergonomie a tellement été repensée qu'un soir j'ai fini par appeler mon mari en lui disant -je m'auto-cite et m'auto-casse par la même occasion- : " J'comprends pas minou, y'a rien qui rentre, elle marche pas la Lex". En fait je m'étais lamentablement paumée dans l'arborescente du menu de configuration, et j'avais sélectionné par mégarde de mauvaises options. La loose comme disent les ados. Tout ça pour dire qu'avant de trifouiller partout, il faut impérativement ; soit lire rigoureusement le mode d'emploi ; soit être accompagné par un des membres du club restreint et raffiné des utilisateurs de PCM .

    Pour rester dans l'ergonomie, elle a hérité de la PCM 91 et de sa recherche par mots-clé qui permet de trier les effets par genre ou par spécialité. Chez Tc electronic ils appellent ça le magicien -Wizard-Pschitt-Pschitt, chez Lexicon ils appellent ça le -Keyword- et ça évite de devoir passer une centaine d'effets avant de trouver ceux spécialisés pour un synthé ou une guitare, mais aussi de n'avoir que les programmes de réverbérations avec écho, ou alors les longues, les courtes, les sombres, les brillantes, les petites, les grandes, les stéréo, les pas stéréo.. que sais-je. Il y a une quarantaine de mots-clé possibles. J'aime autant vous dire que cette option est indispensable vu l'abondance "pantagruélique" des presets. Plus de 700 pensez-donc.

    Le son ! Le son ! Le son ! Bon d'accord j'y viens. Étant une grande fane devant l’éternel des réverbes Lexicon, je vous avouerais que je ne serais sans doute pas à 100% objective. Les réverbérations se révèlent douces comme de la soie de Thaïlande. C'est beau quoique l'on fasse, et elles sont capables de nous transporter dans des lieux aussi magiques que plausibles. À vrai dire je les trouve encore plus jolies que sur notre PCM 91 et à cent mille lieues de celles de mon Lexicon MPX-1 et du Tc Electronic FireworX. Et comme j'adore bidouiller et essayer de créer des lieux imaginaires dans des mondes Z'étranges, sachez que la PCM 92 n'a aucun mal à le faire.

    Vous l'aurez compris, j'adore cette boî-boîte. D'ailleurs on va dire que je l'ai un petit peu empruntée à mon mari et sur le long terme comme dirait l'autre. Ah puis oui ! Je tiens ouvertement à m'excuser auprès de vous pour avoir délibérément osé filtrer un des petits surnoms de mon minou de mari. Ben oui quoi.. il n'y avait aucune raison pour que je tombe toute seule sur ce coup là. Non mais !


    Sarah. Une nana chapardeuse et un poil de mauvaise foi :)




    => Avis édité les 17 novembre et 7 décembre 2013*, ainsi que le 2 janvier 2014.

    * Ajout de deux fichiers audio dans l'espace média, avec la participation vocale, musicale et amicale de notre Afienne adorée : Bout'chou => https://fr.audiofanzine.com/membres/682120/
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