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Sujet Commentaires sur la news : Sonarworks plonge dans le monde des NFT

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1 Commentaires sur la news : Sonarworks plonge dans le monde des NFT
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Les NFT marquent l'entrée dans une nouvelle aire virtuelle pleine de possibilités. Qu'attendez-vous pour récupérer le votre chez Sonarworks ?


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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'une news pour ce produit. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
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31
Citation :
Tu te trompes un peu sur le marché de l'art. Alors oui c'est fabriqué et il y a un coté artificiel, mais la valeur d'une Mona Lisa ou d'un Van Gogh, c'est tout simplement les benefices tirés de la vente de tickets pour les voir, ceux deja vendus, et ceux qui seront vendus dans les années , décennies ou siècles à venir. il y a aussi "la valeur du paraitre" pour les particuliers. se différencier par rapport aux autres. la valeur historique aussi.

euh, la côte aux tickets d'entrée, ça sort d'où? Dans tous les cas, l'écrasante grande majorité du marché de l'art ne passe pas par des musées (et ne mérite pas qu'on en organise des expos), quant à la différentiation, c'est vraiment très vague d'en parler comme ça. En tout cas, personne ne peut nier l'aspect spéculatif de ce marché (et je ne parle pas de tableau de musée qui représente une toute petite partie des transactions, pour un tout petit cercle d'acteurs, même si elles atteignent des sommes incroyables), ni le rapport à la propriété qui s'y construit. Il y a de bons bouquins accessibles la dessus (je ne suis pas un specialiste non plus), si tu souhaites te documenter a minima, go pm si tu veux une ou deux sources.

Et puis je suis d'accord, l'arrivée des nft ressemble davantage à un nouveau produit de placement à risque, avec lequel choper des crypto gogos amateurs, qu'à une manière de penser la valeur financiere de la création numérique.

Toujours est il que pour nous qui sommes musiciens, et artistes parfois, vendre du vent (voir de la copie industrielle de vent), et avoir l'air de parasiter ceux qui vendent des patates, ça devrait nous sembler fort familier. Ce qui oppose les musiciens aux peintres, par exemple, c'est cette notion de propriété physique de l’œuvre originale, mais du coup, est ce que ce n'est pas intéressant comme piste à explorer, de passer d'un marché "de masse" ou on doit reproduire à n milliers d'exemplaires sa musique pour espérer payer les factures, à un marché de niche, ou toucher un ou deux amateurs capable d'y mettre quelques milliers d'euros en trouvant un support financier à la création numérique? En tout cas pour moi la réflexion est loin d’être tranchée par un "vendre du vent" bien gras digne d'une discussion de bistrot. Cela dit y'a pas de raison pour que le monde des musiciens face exception à la sociologie classique, qui produit son lot de gros gérards.
32
À Silicon Machin, je m'appelle Gérard et la fin de ton post ne m'a pas laissé indifférent.
Tu veux dire par là que tous les Gérard sont des gros cons attardés ?
Va falloir éviter de stigmatiser les gens à cause de leurs prénoms, cher ami. Sinon tu vas vite devenir ce que tu dénonces.
33
Citation de Silicon Machine Extended :

quant à la différentiation, c'est vraiment très vague d'en parler comme ça.



le mot "prestige" serait sans doute plus approprié. parce que musée ou pas, c'est fait pour être montré, en tirer un bénéfice financier ou de prestige, et aussi pour montrer qu'on fait partie d'une élite. Enfin, peut-être qu'il y en a qui sont satisfait de posséder quelques chose sans jamais le montrer à d'autres (le pouvoir ultime, lol). ça fera sans doute monter les prix à la prochaine enchère (l'oeuvre qu'on n'a pas pu voir pendant des décennies..super argument marketing).

c'est plutôt le système d'enchères fait qu'on va au-delà des questions de rentabilité, et que le "prix" dépend du nombre de personnes souhaitant posséder la même chose. d'ailleurs, c'est pas faux de dire que les musées n'ont pas les moyens de suivre. Mais la fondation Louis Vuitton, un organisme privé, ou certains musées américains, le peuvent.

Après, il ya l'art moderne, c'est autre chose.Entre la machine à c*c* de Deschamps et le banksy qui s'autodétruit partiellement au moment de l'axchat, là on est dans une autre dimension. je pense que le point commun c'est que ça fait simplement partie de l'histoire de l'art et que ça a de la valeur pour certains.

Par exemple , les très connus "Bored Apes Yacht Club", en avoir un l'exposer dans sa boite de nuit, ça différencie cette boite de nuit. Et leur valeur ne vient pas des vignettes graphiques, mais du fait que c'est vraiment un club avec des événements, des invitations, sur des yacht ou pas.... "on fait partie du club". c'est la même philosophie que les produits dit de luxe, on achète le fait de faire partie de ceux qui peuvent se les payer. le produit en soit , c'est juste justement) un simple ticket d'entrée pour faire partie de ce club.

Pour la doc et les bouquins sur le marché de l'art, les contrats, ou le marché du luxe (et le marketing) j'ai ce qu'il faut, merci de la proposition :-)

[ Dernière édition du message le 29/10/2022 à 12:36:35 ]

34
Ben faut les pires alors, pas juste les posséder pour faire partie du club.

Une partie de ce que tu dis est exact, mais tout est un peu amalgamé (prestige, ça veut tout est rien dire, est ce qu'ecouter du jazz c'est chaque fois pour le prestige ?), ce qui est juste comme ce qui est vraiment à côté de la plaque, et tu exclus toujours la part considérable du spéculatif, qui permet à pas mal d'artistes émergents de remplir le frigo en attendant des jours meilleurs.

>Rephlx, rassure toi, t'es responsable de rien, au pire tu vois avec tes parents, mais c'était pas du tout dans mon intention de m'en prendre à ceux qui ont été arbitrairement étiqueté de la sorte (si tu savais comment je m'appelle 🤣🤣). Tu sais très bien à quoi mon expression renvoie ;) mes excuses à tous les Gérard, et d'avance à leurs potes Kévin.
35
Trop fort, la carte cynisme plus du second degré pour enrober le tout et se dédouaner de tout sectarisme.
L'apanage argumentaire des grands.
Bref, la même rengaine encore et encore.
Courage pour la suite.

P. S: Je n'ai pas été étiqueté mais bien prénommé par mes parents, tu t'es chargé de l'étiquetage.
36
Citation de Silicon Machine Extended :


est ce qu'ecouter du jazz c'est chaque fois pour le prestige .


rien à voir avec la choucroute, mais ça peut, ça dépend qui on veut impressionner (dont "soi-même").... ou de quel "club/tribu" on souhaite faire partie, et à quelle époque (parceque de nos jours, le jazz... quoique, peut-être que justement)....

la musique c'est devenu une "commodity" un truc disponible partout sans avoir besoin de payer quoique ce soit. mais oui, il y a aussi des fans et des collectionneurs, bien sur. Par contre, écouter du jazz sur un platine vynile et je ne sais quel ampli audiophile aux cables ceci ou celà pour certain, c'est une façon de se différencier (moi j'écoute la zic sur du super matos, alors que vous, bandes de nazes, vous écoutez des CD sur du matos pourri).... quelque chose comme ça... c'est les mêmes schemas très généraux, peut-être est ce tout simplement la nature humaine. ou alors ceux qui tirent une fierté de faire du "Dawless jamming" alors que tous ces cons avec leurs plugins (alors qu'au final, ce n'est pas un gage de qualité ou de "succès")...
de façon très générale, c'est un peu les mêmes schémas.

d'ailleurs, dans la musique, les NFT sont un moyen de retrouver cette "rareté" ou cette "objectification" ( je n'ai pas vérifié le terme, je veux dire "faire de quelque chose un "objet") "de l'âge d'or du disque"... ok les disques n'étaient pas "rares" ni forcement très chers, mais en quantités bien définies et difficilement copiable à une époque. ça a bien changé. posséder le disque était un accomplissement, une joie.... les plus vieux d'entre nous ont surement connu ça. je ne vais pas entre dans tous les détails.

[ Dernière édition du message le 29/10/2022 à 13:13:31 ]

37
Ce qui me fait flipper c'est qu'en lisant certains propos on transforme la musique en art élitiste. Une confiscation de plus d'une ressource importante à la vie. Ce qui me rassure, c'est de voir que cette élite financière qui se prétend aussi intellectuelle veut continuer dans un système qui touche à sa fin.
Déjà en 1983, Jarre avait vendu aux enchères un album unique : "Musique pour supermarché", c'était innovant à l'époque des golden boys.
Aujourd'hui la vraie tendance de fond est à la collaboration, au partage, aux biens communs et à la culture partagée.
Pour moi les vrais artiste novateurs sont à chercher dans ce mouvement.
Déjà dans les années 90 dans mon style musicale de l'époque (la Trance Goa), c'était un objectif, partage et spiritualité.

Old School et Electronica

Deux filles Arc en Ciel

38
Tu as raison, mais plus, ou moins que les arts plastiques par exemple ? D'autre part les modèles ne s'excluent pas forcément, je peux voir beaucoup d'œuvres sans posséder un original. Dans tous les cas, mon propos, au départ, c'était surtout de dire que l'économie de la musique était particulièrement immatérielle.
Je ne défends pas un modèle plutôt qu'un autre, je me demande surtout pourquoi un modèle qui existe déjà surprend encore et provoque des réactions aussi primitives aujourd'hui. >coldwave, quand bien même elles sont bourrées d'approximation, en quoi tes propositions sur le marché de l'art (on ne parle pas de la même chose je pense, d'où pas mal de malentendus) invalident une "propriété numérique" d'une œuvre ? Ou au contraire cela ne renforce t il pas ce que j'en dis?
39
Oui, j'avais bien compris ton propos, celui d'une analyse d'une orientation actuelle de l'art et des processus à l'œuvre derrière. Débat intéressant, certains artistes notamment venus du Rap se sont orientés vers le NFT avec l'idée de faire du fric et pas forcément de créer une œuvre pensée et réalisée dans une démarche artistique.
Je ne vois pas en quoi notre art déjà dématérialisé par les plates formes d'écoute peut s'inscrire dans ces NFT, à moins de travailler sur un projet collaboratif avec d'autres artistes. Cela va finalement nous renvoyer à notre propre conception de ce qui constitue notre art musical. Un art fait pour être diffusé auprès du plus grand nombre, sans prise de tête, sans autre prétention que donner à entendre (Paul Eluard disait l'art donne à voir).
On peut très bien faire des formes très intellectualisées, comme Pierre Henry avec Maurice Béjart, c'est très bien aussi et tout aussi respectable car le projet dès le départ était conçu comme "populaire", devant rendre accessible à tous dans le cadre d'une éducation populaire, une forme vue comme élitiste. C'était le vieux rêve des années 60, perso j'aime beaucoup car l'idée est bien que cet art s'adresse à n'importe qui, qu'il fait appel au sensible. Pourquoi ne pas jouer un ballet de Béjart dans l'usine de Billancourt ? Une démarche toujours révolutionnaire aujourd'hui, j'ai l'impression qu'avec ces NFT, on en est à des années lumières !

Old School et Electronica

Deux filles Arc en Ciel

[ Dernière édition du message le 29/10/2022 à 14:34:24 ]

40
Mais en fait ça n'est pas forcément incompatible. Je ne souhaite pas défendre les nft, du coup je vais prendre un exemple hybride : en photo, tu peux vendre des tirages à prix élevés pour les "amateurs", et tout de même diffusé ensuite ta photo en utilisant d'autres médias. Le nft, enfin en tout cas une techno qui permettrait de rendre authentique une création numérique, ne ferait ni pire, ni meilleur. C'est la même chose quand t'achètes un tirage de tête en librairie, ou une édition limitée d'un vynil. l'objet en lui même ne justifie pas grand chose (et ne vaut parfois pas grand chose de pluss "matériellement" qu'un tirage de série), la valeur est ailleurs. Alors cette valeur symbolique, pourquoi ne as la transposer ailleurs ? Pourquoi une rareté aussi arbitraire qu'un nombre de tirage sur une carte à jouer serait moins légitime qu'une authentification purement numérique (nft ou autre)?