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Sujet Commentaires sur le dossier : Profession : ingé son Live

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1 Commentaires sur le dossier : Profession : ingé son Live
Profession : ingé son Live
Une fois n’est pas coutume, c’est au monde du Live que s’intéresse Audiofanzine, avec l’interview de deux ingés son à l’occasion de la dernière édition du Festival Foud’Rock.

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Citation de Nick :

La question des niveaux sonore me semble encore plus liée au style de musique et à la bonne volonté des musiciens.

+1000!
c'est vrai que les musicien préfèrent que le public soit content, et portent une grande importance au son de façade, mais si ils ne s'entendent pas bien, ils ne vont pas faire un bon concert!
pour bien s'entendre, ce n'est pas forcément mettre plus fort, c'est gérer la pollution sonore, se concentrer sur l'essentiel, et en baissant le son, la limite c'est le niveau sonore des instruments acoustiques.
donc en rock, la batterie!
et les batteurs de rock qui ont une frappe puissante sans cogner trop fort, ça ne court pas les rues!
c'est possible, mais il faut un sacré niveau.
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Super intéressantes ces interviews! :)


Citation de Nick :
J'entends dans le reportage que le son de scène est plus important que le son salle, parce qu'alors le musicien peut vraiment bien jouer...


Moi, j'avais plutôt compris que pour lui, un bon son de scène facilite le son de salle, mais que c'était la salle l'important qui comptait le plus...

[ Dernière édition du message le 19/02/2014 à 22:58:30 ]

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C'est sûr que si le mec s'entend pas du tout, c'est pas facile non plus.
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Je trouve ça bizarre le coup du son trop fort sur scène, il faut savoir si on fait du renforcement sonore où si c'est à nous de créer le son de toutes pièces… Parce que le son direct qui gène la façade j'ai du mal à comprendre (en gros c'est le groupe qui fait trop de bruit et qui empêche d'entendre la façade, LOL), à part dans des acoustiques très mauvaises où il faut à tout prix éviter la réflexion sur les murs bien sûr. Le son direct, ça permet surtout de profiter de l'effet de haas (ou hass je sais jamais), et c'est plus agréable pour le public, surtout pour les rangs de devant (et de toutes façons comme on envoie moins dans les front-fill on gagne en propreté).

Pour ce qui est de la batterie, ça ne m'est jamais arrivé d'avoir un batteur qui cogne trop fort. Ça m'est arrivé de sonoriser un groupe de metal avec un batteur hyper rapide mais sans aucune puissance. C'était ingérable parce que je récupérais essentiellement de la repisse des retours et des amplis guitare sur les tranches de batterie.
Avec les batteurs qui tapent comme des brutes (et c'est pas dans les groupes "violents" qu'on les trouve) c'est toujours plus propre je trouve.
Après, je considère que je n'ai pas mon mot à dire sur ce que font les groupes, du moment que leur son est équilibré en acoustique (quand on a le temps je leur demande de jouer avant les balances, et on voit tout de suite si il faut monter ou baisser un ampli par exemple). On ne peut de toutes façons pas demander à un musicien de changer sa façon de jouer au dernier moment (sauf si il est très bon, et là le problème n'a pas lieu d'être).

Sinon, je trouve aussi (ça c'est mon expérience en temps que guitariste) qu'il faut laisser les musiciens laisser au maximum leur son sur scène. On m'a souvent demandé de baisser mon ampli, et à chaque fois que je l'ai fait, je n'ai rien entendu et ça a été une catastrophe. En retours on n'a pas les mêmes sensations, et de toutes façons quel intérêt de baisser un ampli si c'est pour monter le retour (surtout que les amplis de guitare sont en général plus directifs que les wedges habituels donc on aggrave le problème)…
En ce moment je sonorise des concerts dans des salles municipales à l'acoustique toute pourrie, et je constate qu'il n'y a pas pire en salle que le son réfléchi des retours. Donc dans ce genre de cas je trouve qu'il est moins pire d'avoir des amplis guitare qui crachent que d'avoir à pousser le niveau des wedges pour que les musiciens s'entendent.

Sinon, c'est sûr que les musiciens doivent accepter de ne pas avoir un son tout propre de CD masterisé en retours, et que c'est plus une aide pour "rester en rythme". Pour ma part, je demande du chant et c'est tout. Le reste on l'entend sur scène.

Sinon j'ai aussi remarqué que quand on est sur scène, on distingue bien mieux les instruments "en vrai" que les retours, car ils ont tous des localisations différentes (alors que le wedge est un point unique ou tout tout ce qu'on met se marche dessus). C'est pour ça que je préfère que tout le monde s'entende au mieux sans les retours, et ensuite compléter en envoyant ce qui manque (c'est aussi parce que la spatialisation améliore l'intelligibilité que je colle des retours en stéréo au batteur et chanteurs dès que le budget le permet).

Sinon je suis complètement d'accord avec Nick sur le fait que le son de salle est à privilégier aux retours, c'est même le but d'un concert de privilégier le public. Et puis si le groupe ne s'entend pas, je me demande comment ils font en répétition où ils n'ont pas de retours…

Sinon sur le fait que les consoles numériques permettent de travailler le son "comme en studio" (cf 1ère interview), je suis carrément sceptique (ou alors je dois être très mauvais). J'ai quasiment pas d'expérience du studio (j'ai enregistré et mixé un album en tout et pour tout, qui s'est vendu à même pas 1000 exemplaires), mais pour moi le facteur clé en studio, c'est pas le matos, mais les conditions (prise de son en milieu protégé effectivement et absence de compromis) et surtout le temps. Quand on passe une heure à placer un micro room, ou régler une reverb etc… en live on a maximum un demi-heure de balance (quand on en fait), des changements de plateau, on doit éviter la repisse avec les retours et le larsen… C'est sans commune mesure. Ça ne m'est personnellement jamais arrivé d'être satisfait à 100% du son après un concert (même avec un groupe que je suis depuis 2 ans).
Par ailleurs, les preamp qui sont le plus appréciés en live (ceux de la XL3 par exemple) sont bien, mais sans plus, en studio (j'ai pu comparer un XL42 et des amek, et il n'y a pas photo, les XL42 sonnent complètement stériles en comparaison des amek), sauf qu'en live, leur propreté convient parfaitement, et on ne ferait pas la différence avec quelque chose de mieux.
Pour moi, dire que la technologie nous permet de travailler en concert comme en studio, c'est carrément hors-sujet.
Un album c'est minimum une semaine de boulot, un concert c'est maximum une demi-heure de balances…
J'irai même jusqu'à dire que le matos dont on dispose en live est souvent trop bon pour ce qu'on fait : au niveau auquel on travaille, je ne pense pas que quiconque dans le public fasse la différence entre une XL3 et une "console pourrie" genre M2500 (même moi je suis sûr que dans le feu de l'action je ne ferais pas la différence).
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En répétition le groupe est en cercle, il y'a une sono minimum pour le chant, donc on s'entend, la config sur scène n'a rien à voir... Bref j'ai pas compris ta remarque là dessus.
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Ce que je voulais dire (et c'est vrai que ce n'était pas clair), ce n'était pas sur le fait de ne pas entendre les autres, mais de s'entendre soi-même, ce qui normalement est toujours possible.

bien sûr, le chant dans les retours c'est indispensable, je ne dis pas le contraire, et en positionnant bien les amplis, sur une petite scène, on peut s'entendre en concert aussi bien qu'en répète.
Je ne suis pas non plus un extrémiste, je disais bien qu'il fallait "ajouter ce qui manque" au son de scène, plutôt que de chercher à en faire trop : que le concert soit un peu mois confortable qu'une répétition parce qu'on s'entend un peu moins bien, c'est vrai, mais c'est acceptable, c'est si on n'entend rien qu'il y a un problème à mon avis.

Sur une grande scène on n'entend certes pas aussi bien les autres, (mais on entend un peu quand même), et là les retours deviennent indispensables (même si il ne faut pas se reposer entièrement là dessus), sauf que en général, qui dit grande scène dit grande salle et régie retours dédiée, et là on n'a plus les problèmes dont je parlais.

En tous cas, sur des scènes de 10m d'ouverture ou moins, en positionnant bien les amplis, je n'ai pas eu de problème pour jouer confortablement.
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Bonjour.
Le Bertrand, il a fait des études d'ingénieur du son, ou il fait juste sonorisateur avec de la chance d'être là ou on le demande. Car faire un article sur les "ingés son" c'est un peu plus pointu que ça. Désolé du ton deplaisant.
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Pour revenir au confort du musicien, je suis d'accord sur le fait que le confort est super important pour le son façade.
Lorsque je m'entend pas bien ou que le son est diffu, je joue en force et perd la precision.
Souvent ce qui me gene, c'est les graves qui tournent (sub sous la scene par ex)
Par contre le meilleur confort que j'ai trouvé à la guitare, c'est mon cab positionné comme un wedge face à moi (j'ai un 1x12) mais c'est pas habituel ni interressant visuellement.
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Citation :
Bonjour.
Le Bertrand, il a fait des études d'ingénieur du son, ou il fait juste sonorisateur avec de la chance d'être là ou on le demande. Car faire un article sur les "ingés son" c'est un peu plus pointu que ça. Désolé du ton deplaisant.


Soyons clairs : un "ingé son", au sens strict du terme, ne peut sortir que de l'école Louis Lumière car c'est à ma connaissance la seule école en France qui soit capable de délivrer un diplôme d'ingénieur dans le domaine du son.

Or, à part à Radio France où ils sont légions, 90% des gens qu'on trouve derrière les consoles, que ce soit en Studio ou en Live, avec des petits groupes ou des stars internationales, ont des formations de techniciens du son (Bertrand est passé pour sa part à la SAE et il n'a jamais prétendu être ingénieur : c'est quelqu'un de humble), voire pas d'autre formation qu'un passé d'autodidacte. Par abus de langage et parce qu'il sont en charge du son, on les appelle 'ingé son' alors qu'ils ne sont pas ingénieurs mais sont confrontés aux mêmes responsabilités.

C'est conformément à ce glissement du langage (ingé son n'est plus un titre aujourd'hui, c'est une fonction) que J'AI pris la liberté de titrer 'Ingé son', mon propos étant d'intéresser les lecteurs d'Audiofanzine aux problématiques du live, avec ces vidéos en guise d'initiation. Et leurs propos sont intéressants car, dans les faits, ils doivent affronter les mêmes problématiques qu'un diplômé de Louis Lumière. Quel que soit le cursus, à la fin, il s'agit en effet de dealer avec une source, une acoustique, une table, un public et une réglementation.

David Manley m'avait dit : un vrai ingé son, c'est un type qui est capable de réparer l'EQ de sa table en cas de problème. Je ne conteste pas cette vision partisane des choses, mais je sais qu'en vertu de ça, l'essentiel des disques qui sont sur mes étagères n'ont pas été produit par des ingés son. Et c'est la même chose pour les concerts auxquels je peux me rendre.

Donc tu as raison : les deux interviewés ne sont pas ingénieurs. Ca ne les empêche pas d'être intéressants. Et évidemment, si tu as les coordonnées d'un véritable ingénieur du son Live (sorti de Louis Lumière donc), actif et susceptible de répondre à une interview, ça m'intéresse.

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Citation :
le meilleur confort que j'ai trouvé à la guitare, c'est mon cab positionné comme un wedge face à moi

Copaing! :bravo:
Ma scène est minuscule, et je propose systématiquement aux guitaristes de travailler de cette manière. J'ai acheté des stands ampli qui les inclinent vers le haut. Je les places un peu en contrebas de la scène (j'ai une estrade 30cm plus bas). Avec la hauteur du stand, ça revient à un wedge. Ça a plein d'avantages:
- le cab est bien orienté vers le musicien, et devant lui. Il a de l'aigu à souhait, et il n'a pas besoin de monter pour s'entendre.
- ça libère de l'espace sur scène.
- ça donne un son en salle qui manque un peu d'aigu, mais ce n'est pas un problème: c'est plus facile à placer dans le mix car ça bouffe moins les voix. Et puis je reprend un peu en façade si ça manque de brillance (c'est le cas en général, mais pas besoin de beaucoup).
En général les guitaristes acceptent de travailler comem cela, et ils ne sont pas déçus.

Je trouve également qu'il vaut mieux se démerder pour que l'ampli du musicien lui suffise (que ce soit guitare ou basse).

Citation :
Je trouve ça bizarre le coup du son trop fort sur scène

Dans les petites salles (disons 150 personnes ou moins), c'est pourtant assez courant. Au delà de 300 personnes, ce n'est généralement plus un problème. Mais là aussi ça dépenc complètement du style de musique, de l'acoustique de la salle, etc.

Citation :
un "ingé son", au sens strict du terme, ne peut sortir que de l'école Louis Lumière

En résumé:
- "ingé son" est la traduction de "sound engineer", qui aurait dû être traduit "technicien du son". L' "engineer" anglo-saxon étant en fait un technicien.
- l'ingé son n'est pas ingénieur, qui est un diplôme délivré par l'Etat après 5 ans d'études, toussa.
- mais on s'en fout royalement du moment que tout le monde comprend de quoi il s'agit.

Quand je bosse sur mon festival, toute l'équipe technique est "ingé son", que ce soit le stagiaire qui pousse les caisses ou le mecs à la console façade. Tout simplement parce que personne n'a envie de se faire des nœuds au cerveau à être exact dans les termes employés. Tu fais partie de l'équipe technique son ? T'es ingé-son, point. On passe à la suite.