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Sujet Dièses et bémols sont-ils équivalents ?

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1 Dièses et bémols sont-ils équivalents ?   fusion
Citation :
fa#/solb peuvent désigner la même note


Non. Les deux peuvent désigner la même fréquence, mais jamais la même note. Même en musique atonale, les notes ont des fonctions et servent à analyser/comprendre la musique.

Que l’oreille n’entende pas la différence n’implique pas que le cerveau ne la fasse pas.

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

[ Ce message faisait initialement partie de la discussion "Binaire, swing, ternaire, avez vous un avis croche-pointé ?" qui a été fusionnée dans ce sujet le 13/08/19 ]

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151
Citation :
Non, pas seulement. C'est réellement ca qu'on joue sur le manche d'une guitare, et certainement sur tout instrument polyphonique qui n'a pas été contraint par la gamme diatonique de Do.


Une quarte, c'est l'intervalle entre quatre noms de notes conjointes : RÉ, MI, FA, SOL. Une sixte, c'est l'intervalle entre six noms de notes conjointes. Le nombre de cases n'est pas donné par le nom de l'intervalle sous cette forme. En revanche, si tu dis quarte juste ou sixte majeure, tu auras toujours un nombre de cases similaire quel que soit le mode.

Citation :
on va cependant préférer écrire en Réb majeur car il n'y a que 5b contre 7# en Do# majeur ( ce qui est plus dur à lire ) .

OK, ca je comprends, c'est une contrainte de la notation.


Il faut aussi prendre en compte que certains instruments sont transpositeurs (et ils sont fréquents dans l'orchestre symphonique, en SIb, en MIb et en FA). Donc le choix d'une tonalité plutôt qu'une autre peut rendre fou ou simplifier la vie de certains instrumentistes.


Un truc à assimiler quand on veut comprendre la théorie de la musique, c'est que certains intervalles ont "naturellement" une valeur plus importante que d'autres. Le principe de quinte (et donc de quarte) est fondamental : c'est le premier harmonique hors octave, c'est lui qui détermine le fameux cycle des quintes, c'est le seul intervalle "stable" (juste) dans la notation classique (les tierces et secondes, et leurs renversements, sont forcément majeures ou mineures). On pourrait le qualifier d'intervalle fort.

Ensuite vient la tierce (et donc la sixte), qui donne la couleur d'un mode.

Et finalement la seconde (et septième), qui créé une tension dans un mode donné.


Pour en revenir au sujet principal, une gamme standard se doit d'avoir une seule fois le nom de chaque note. (On pourra parler ensuite des modes à transposition limité (coucou Olivier Messiaen) qui peuvent avoir plusieurs fois un même nom de note. C'est une exception.)
C'est pour ça qu'une note incongrue met la puce à l'oreille : modulation, faute sur la partition, appoggiature, note étrangère à l'accord ; elle a une fonction spécifique qui doit être interprétée d'une certaine façon (ou corrigée si besoin :oops2: ).

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

152
Citation de KoalaMan :
Citation :
Non, pas seulement. C'est réellement ca qu'on joue sur le manche d'une guitare, et certainement sur tout instrument polyphonique qui n'a pas été contraint par la gamme diatonique de Do.


Une quarte, c'est l'intervalle entre quatre noms de notes conjointes : RÉ, MI, FA, SOL. Une sixte, c'est l'intervalle entre six noms de notes conjointes. Le nombre de cases n'est pas donné par le nom de l'intervalle sous cette forme. En revanche, si tu dis quarte juste ou sixte majeure, tu auras toujours un nombre de cases similaire quel que soit le mode.


Si je comprends bien (et si ça peut aider Jimbass), et Sol joué simultanément forment une quarte, mais aussi Fa et Si, même si dans le premier cas il y a 5 demi-tons d’écart et dans le second, 6 demi-tons d’écart. Ce qui voudrait dire (si j’ai bon) que les termes « quarte », « sixte », « quinte », etc., sont relatifs aux notes (degrés) utilisées par une gamme et non aux écarts de demi-tons. Ce qui voudrait aussi dire qu’une quarte, entre autres, ne sonnera donc (concrètement) pas pareil dépendamment du nombre de demi-tons qui séparent 4 notes/degrés d’une gamme choisie.

:8O: :?!:

...sauf s'il est spécifié qu'elle est « juste », c'est ça?

Sur la base de la gamme majeur, si l’on prend les couples Do-Fa, -Sol, Mi-La, il y a bien 4 notes/degrés et 5 demi-tons qui les séparent, mais si l’on prend les couples Fa-Si, Sol-Do et Si-Mi, ils ont bien eux aussi 4 notes/degré qui les séparent (relativement à la même gamme), mais cette fois, 6 demis-tons qui les séparent!

:8O:

Donc les 3 derniers couples ne pas des quartes juste, c'est bien ça? Ce sont des quartes « relative » à la gammes en fonction des dégrées, mais qui ne sonnent pas comme les 3 premier couples qui forment des quartes justes, c'est ça?

C’est ce genre de truc qui, je crois, rend fou certains individus comme moi et Jimbass. Parce que nous, quand on fait un « power chord~quinte » à la guitare, c’est toujours deux notes distanciées de 7 demi-tons... ...alors que si je comprends bien, pour « vous », si je joue un Fa et un Si# (qui sont bel et bien tjrs distanciées de 7 demi-tons), ben ce n’est plus une quinte (relativement à la gamme majeure) puisqu’il manque un demi-ton pour aller jusqu’à Do et inclure 5 degrés!?

C'est ça? :?!: On cause alors de quinte « non juste » relativement à la gamme employée, c'est ça?

Donc tout ça est seulement relatif à une gamme choisie, car, dans l’absolu, il y a bel et bien autant de demi-tons qui séparent Fa et Si# que Do et Sol. Du coup, si je choisis de débuter/attribuer le nom « Do » à la case « Fa » sur ma guitare, ben la case « Si# » joue alors le rôle du « Sol » et ça revient au même dans l’absolu. Elle devient alors une quinte juste!??? ...en fonction de ce que vous appelez « fondamental » ou « tonique » de la gamme, c'est ça? (Ici gamme de Do qui débute par FA et/ou Fa majeur en mode de Do.)

:noidea:

Comme je l’ai dit auparavant, je crois comprendre les bases de la théorie, mais elles n’ont de sens et d’utilité que relativement à une gamme choisie dans le cadre d’un système de transcription manuscrit. À l’oreille, tout ceci devient bien moins utile quand nos doigts savent, instinctivement, sur qu’elle case~frette appuyer.

Je pense aussi que ça dépend des styles de musique. Pour la majorité des musiques qui se contentent de demeurer dans une même gamme tout au long d'un morceau (avec quelques rares exceptions), je suis tout à fait en mesure de comprendre l'utilité d'utiliser les # et b pour signifier qu'il s'agit « d'exceptions », de « débordement », etc, et qu'il est nécessaire d'attribuer une importance première, un « rôle fondamental » aux noms des notes utilisé par la gamme. Mais dans d'autres styles, disons moins orthodoxes (je pense au death metal technique que j'écoutais plus jeune), il s'agit parfois « simplement » d'un « collage » de plusieurs riffs transposant et modulant des gimmicks dans tous les sens et utilisant tous plusieurs gammes et modes différents. Dans ce cas, il n'y a parfois pas une seule gamme « maîtresse » et donc la compréhension intellectuelle de ce qu'on exécute, quand on débute par ces styles « non conventionnels », et qu'on ne connaît rien la théorie, se base et se construit essentiellement sur des écarts absolus en fonction des demi-tons (que l'on transpose ensuite). Du coup, quand l'on tente par la suite d'appréhender la théorie 10 ans plus tard (comme moi), ben tout parait extrêmement compliqué puisque tout est basé sur la gamme majeure et ses degrés.

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

[ Dernière édition du message le 17/09/2019 à 05:56:12 ]

153
Citation :
Sur la base de la gamme majeur, si l’on prend les couples Do-Fa, Ré-Sol, Mi-La, il y a bien 4 notes/degrés et 5 demi-tons qui les séparent, mais si l’on prend les couples Fa-Si, Sol-Do et Si-Mi, ils ont bien eux aussi 4 notes/degré qui les séparent (relativement à la même gamme), mais cette fois, 6 demis-tons qui les séparent!


:?!:

Bon, ben, y'a encore du boulot car dans les exemples que tu donnes, le seul intrus est:
FA-SI qui est une quarte augmentée (3 tons).
Les autres quartes sont justes (2 tons & 1 demi-ton)

   moi, j'ai pas d'blé mais j'ai du son...

[ Dernière édition du message le 17/09/2019 à 14:33:23 ]

154
Citation :
Si je comprends bien (et si ça peut aider Jimbass), Ré et Sol joué simultanément forment une quarte, mais aussi Fa et Si, même si dans le premier cas il y a 5 demi-tons d’écart et dans le second, 6 demi-tons d’écart. Ce qui voudrait dire (si j’ai bon) que les termes « quarte », « sixte », « quinte », etc., sont relatifs aux notes (degrés) utilisées par une gamme et non aux écarts de demi-tons.


Oui.

D'ailleurs, quand on parle d'intervalles et de leur formation, on précise toujours si le demi-ton est chromatique ou diatonique.

Citation :
Ce qui voudrait aussi dire qu’une quarte, entre autres, ne sonnera donc (concrètement) pas pareil dépendamment du nombre de demi-tons qui séparent 4 notes/degrés d’une gamme choisie.


Puisqu'on est dans le système tempéré, elle "sonnera pareil" si on fait abstraction de l'harmonie sous-jacente. Que je joue mi#/si# ou fa/do sur mon piano, j'appuie sur les mêmes touches bien entendu. En revanche, l'intention et donc la conduite de la phrase musicale n'est pas forcément identique.

Citation :
...sauf s'il est spécifié qu'elle est « juste », c'est ça?


Je ne comprends pas. Une quarte juste, c'est 2 tons et un demi-ton diatonique.

Un truc à admettre aussi, c'est que les demi-tons ne s'additionnent pas forcément. On ne compte pas les demi-tons comme on compte les cases. On ne peut pas vraiment dire "y'a 5 demi-tons entre ces deux notes donc c'est une quarte", c'est comme si on parlait d'unités différentes, un peu (le fameux exemple des choux et des carottes qu'on ne peut pas additionner).

Citation :
C’est ce genre de truc qui, je crois, rend fou certains individus comme moi et Jimbass. Parce que nous, quand on fait un « power chord~quinte » à la guitare, c’est toujours deux notes distanciées de 7 demi-tons... ...alors que si je comprends bien, pour « vous », si je joue un Fa et un Si# (qui sont bel et bien tjrs distanciées de 7 demi-tons), ben ce n’est plus une quinte (relativement à la gamme majeure) puisqu’il manque un demi-ton pour aller jusqu’à Do et inclure 5 degrés!?


Exactement. Fa/Si# est une quarte double-augmentée. Fa/Do est une quinte juste.

Citation :
Donc tout ça est seulement relatif à une gamme choisie, car, dans l’absolu, il y a bel et bien autant de demi-tons qui séparent Fa et Si# que Do et Sol. Du coup, si je choisis de débuter/attribuer le nom « Do » à la case « Fa » sur ma guitare, ben la case « Si# » joue alors le rôle du « Sol » et ça revient au même dans l’absolu. Elle devient alors une quinte juste!??? ...en fonction de ce que vous appelez « fondamental » ou « tonique » de la gamme, c'est ça? (Ici gamme de Do qui débute par FA et/ou Fa majeur en mode de Do.)


Non. Fa (1 ton) Sol (1ton) La (1 ton) Si (un demi-ton chro) Si# = 3 tons, un demi-ton chro.

Si je dois répliquer ce modèle à partir de Do, j'ai :
Do (1 ton) Ré (1 ton) Mi (1 ton) Fa# (un demi-ton chro) Fa##

Donc Do/Fa## (double dièse).

Citation :
Je pense aussi que ça dépend des styles de musique.


À ma connaissance, en musique occidentale, la théorie peut s'appliquer à tous les styles. Ensuite, on peut s'affranchir des règles si on le souhaite, mais elles sont toujours présentes. Sortir du cadre, c'est reconnaitre le cadre. Si je peux me permettre, je ne connais pas de morceau de métal (même des trucs technique) qui soit plus "compliqué" que certaines pièces de musique contemporaine.

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

155
Citation de KoalaMan :
Bah tu suis le cycle des quintes.


Qu'est-ce que tu entends par "suivre" ? Je ne vais pas faire que des enchaînements de quintes, ca va vite devenir chiant.

Citation de KoalaMan :
Une quarte, c'est l'intervalle entre quatre noms de notes conjointes : RÉ, MI, FA, SOL. Une sixte, c'est l'intervalle entre six noms de notes conjointes. Le nombre de cases n'est pas donné par le nom de l'intervalle sous cette forme.


Des intervalles variables, ca me semble complètement illogique. (Loin de moi l'idée d'insinuer que tu aurais tort, mais c'est le processus théorique qui pour moi n'a aucun sens.)

Au départ, il y a la réalité physique d'un rapport de fréquences. Celui-ci sera plus ou moins juste ou dissonant, et c'est à ca qu'on associe une fonction harmonique (tension/relâchement). Ce serait logique de donner à ca un nom d'intervalle, et de construire des gammes/modes avec. Et donc de définir une gamme par la taille des intervalles, pas l'inverse.

Le fait que ca provienne d'un dogme religieux antérieur à l'invention du fréquencemètre n'est pour moi pas un argument valable.

Citation de KoalaMan :
Il faut aussi prendre en compte que certains instruments sont transpositeurs (et ils sont fréquents dans l'orchestre symphonique, en SIb, en MIb et en FA). Donc le choix d'une tonalité plutôt qu'une autre peut rendre fou ou simplifier la vie de certains instrumentistes.


Je n'ai jamais vraiment compris en quoi un instrument était ou pas "transpositeur". De mémoire, on écrit d'autres notes que celles qui sont effectivement jouées, ce qui me semble équivalent à se tirer une balle dans le pied.
C'est surtout un truc d'instruments à vent, non ? (Le seul que j'ai pratiqué utilisé subi, c'est le pipeau en plastoc.)

Citation de KoalaMan :
Le principe de quinte (et donc de quarte) est fondamental [...]


Ah mais tout ca c'est clair comme de l'eau de roche.
C'est quand on commence à les mettre sur une portée qui cache le mode diatonique que je suis perdu.

D'ailleurs même les pros-des-trucs-compliqués simplifient parfois la notation pour coller au jeu sur l'instrument, en dépit de l'exactitude harmonique :
(à 15'02")


Citation de KoalaMan :
Pour en revenir au sujet principal, une gamme standard se doit d'avoir une seule fois le nom de chaque note.


Ca j'ai fini par le comprendre après avoir cassé les pieds à tout le monde sur les commentaires des premiers articles de newjazz. Typiquement un truc qui n'est jamais énoncé clairement, on ne fait que faire réciter "do ré mi fa sol ..." sans expliquer.
156
Citation de Darkmoon :
Donc les 3 derniers couples ne pas des quartes juste, c'est bien ça? Ce sont des quartes « relative » à la gammes en fonction des dégrées, mais qui ne sonnent pas comme les 3 premier couples qui forment des quartes justes, c'est ça?

C’est ce genre de truc qui, je crois, rend fou certains individus comme moi et Jimbass. Parce que nous, quand on fait un « power chord~quinte » à la guitare, c’est toujours deux notes distanciées de 7 demi-tons...


+1000

Citation de KoalaMan :
D'ailleurs, quand on parle d'intervalles et de leur formation, on précise toujours si le demi-ton est chromatique ou diatonique.


Pourquoi ? Comment on sait lequel ? Qu'est-ce que ca change ?

Rien que le fait que le demi-ton soit l'unité de base est un problème : il aurait fallu faire le ton deux fois plus petit, ou renommer le tout.

Citation de KoalaMan :
Un truc à admettre aussi, c'est que les demi-tons ne s'additionnent pas forcément. On ne compte pas les demi-tons comme on compte les cases. On ne peut pas vraiment dire "y'a 5 demi-tons entre ces deux notes donc c'est une quarte", c'est comme si on parlait d'unités différentes, un peu (le fameux exemple des choux et des carottes qu'on ne peut pas additionner).


:8O::oo::8O:
Je t'assure que ca s'additionne très bien sur un manche-à-frettes, et je suis sûr que sur un clavier aussi. Du coup je ne comprends pas : pourquoi on ne pourrait pas faire ca ? Ca change quoi ? Quelle est la subtilité qui transforme mes frettes en carottes ?

Quant à admettre : soit il y a une bonne raison (même compliquée), soit il n'y en a pas. Admettre c'est pour les faibles. :oops2:

Citation :
Do (1 ton) Ré (1 ton) Mi (1 ton) Fa# (un demi-ton chro) Fa##

Donc Do/Fa## (double dièse).


Et si tu avais construit ton intervalle en finissant par un demi-ton diatonique (qui se jouera pareil), on serait tombé sur un Sol ?

[ Dernière édition du message le 17/09/2019 à 22:09:42 ]

157
Citation :
Qu'est-ce que tu entends par "suivre" ? Je ne vais pas faire que des enchaînements de quintes, ca va vite devenir chiant.


Est-ce que tu conceptualises le cycle des quintes ? Je te mets une image :

cycle-des-quintes.jpg

En gros, ce sont les accords "possibles" (on parle d'harmonie classique, donc de musique pop) : si tu commences en La majeur, tu peux facilement et sans brusquer l'oreille aller vers Mi majeur, Ré majeur, Si mineur, Do# mineur et bien entendu la relative Fa# mineure. Si tu veux aller de l'autre côté du cycle, disons Mib majeur, ça risque de sonner un peu velu. Ça peut être un choix, mais en harmonie classique on passerait par une ou deux modulations.

Citation :
Des intervalles variables, ca me semble complètement illogique. (Loin de moi l'idée d'insinuer que tu aurais tort, mais c'est le processus théorique qui pour moi n'a aucun sens.)


Je vais essayer de prendre une image (disclaimer : je n'ai pas poussé le raisonnement jusqu'au bout, donc si tu veux me coincer sur l'image, ça sera possible ! :langue: ).

Les noms d'intervalles sont des couleurs de base : bleu, rouge, jaune, vert, blanc et noir. Avec ces couleurs de base, tu peux décrire rapidement un tableau, un drapeau ou une voiture. En musique, on souvent dire quand on bosse sur un morceau "tu fais l'harmonie à la tierce, et Jean-Claude tu prends la quarte inférieure". Pas besoin de préciser si la tierce est majeure ou mineure (puisque c'est la tierce de la tonalité, tu vas pas faire une harmonie sur un DO# si l'accord joué est un LA mineur). Pas besoin non plus de préciser que la quarte est juste, on s'en doute. En gros, on raccourcit pour simplifier la communication. Le drapeau français est décrit comme bleu-blanc-rouge.

Ensuite, viennent les détails, quand on veut analyser ou composer. Un graphiste te dira qu'il va mettre un bleu Pantone 282, un blanc et un rouge Pantone 186 pour faire le drapeau français. Quand on va analyser une musique, on va alors préciser qu'on met une tierce mineure et une quarte juste.


___________________

Si je veux jouer au con, et c'est souvent le cas, je peux pousser le raisonnement jusqu'à l'enharmonie. Imaginons un bleu très foncé, comme celui-ci :

theorie-musicale-2737480.png

D'aucuns pourraient le décrire comme un noir. Et effectivement, si je dois le dessiner avec des crayons de couleur, je prendrai sans doute un noir. Mais c'est un bleu. Tellement foncé qu'il ressemble drôlement à un noir.

Là, c'est l'image que je prendrais pour dire que le mi# n'est pas un fa. En vérité, la différence n'est pas perceptible, mais dans le contexte (un camaïeu de bleus par exemple), la différence est importante. Je ne change pas de couleur de base (= je ne change pas de gamme ou d'accord de base), mais je bidouille un peu pour que ça passe quand même.



Je ne sais pas si cette image est très claire, je ne l'ai pas testée donc je suis preneur de ton avis (pédagogue inside).



Citation :
Et donc de définir une gamme par la taille des intervalles, pas l'inverse.


Ah mais on le fait. Le système tempéré n'est absolument pas universel, loin de là. Je dirais même qu'une minorité d'instruments joue tempéré (les claviers [et encore pas forcément le clavecin], les instruments électroniques [et encore pas les synthés orientaux], les guitares selon l'accord qu'on leur met [puisque tu cites Adam Neely, il cite je crois No Surprises, et en particulier l'intro qui n'est pas tempérée]). À peu près tous les autres instruments, dès qu'on atteint un niveau qui le permet, ne jouent plus tempéré, souvent inconsciemment.

Je suis saxophoniste, donc un instrument moderne et tempéré sur le papier. Dans les faits, je peux te montrer mes partoches d'ensemble (du quatuor au symphonique), sur la plupart, j'ai des notes que je dois corriger pour que ça sonne bien. Une tierce à remonter, une septième que je dois descendre etc. Tout est marqué sur la partoche avec des flèches et éventuellement des doigtés de correction si vraiment je pars de trop loin pour remonter à la gueule.

Le prisme du manche de la guitare avec une case par note est assez réducteur, on peut aussi faire des bends et remonter un peu une note qui sonnerait mieux dans l'accord.

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

158
Citation :
Et si tu avais construit ton intervalle en finissant par un demi-ton diatonique (qui se jouera pareil), on serait tombé sur un Sol ?


Oui, mais ça ne serait plus une quarte mais une quinte. Donc sa signification dans l'harmonie globale change.

J'ai fait un cross-post, lis mon message s'il te plait et dis-moi si l'analogie rend les choses plus claires.

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

159
Tiens, lui aussi il essaie, ça part bien, mais AMHA ça finit en sucette...on va la trouver l’explication limpide! (Ça se résume à un confort d’écriture/lecture)

160
Citation de KoalaMan :
En gros, ce sont les accords "possibles" (on parle d'harmonie classique, donc de musique pop) : si tu commences en La majeur, tu peux facilement et sans brusquer l'oreille aller vers Mi majeur, Ré majeur, Si mineur, Do# mineur et bien entendu la relative Fa# mineure.


Ca veut dire qu'en majeur on va utiliser les accords I, IV, V et IIm, IIIm dans un ordre ou un autre. Je peux les retrouver dans n'importe quelle tonalité en connaissant les intervalles entre leurs fondamentales et la tonique. (II = 2, III = 4, IV = 5, V = 7, c'est là qu'on se dit que les noms et la numérotation des degrés est vachement tordue.)
Je connaissais la version avec une fenêtre glissante pour ca :
246x0w.jpg

Citation de KoalaMan :
"tu fais l'harmonie à la tierce, et Jean-Claude tu prends la quarte inférieure". Pas besoin de préciser si la tierce est majeure ou mineure (puisque c'est la tierce de la tonalité, tu vas pas faire une harmonie sur un DO# si l'accord joué est un LA mineur). Pas besoin non plus de préciser que la quarte est juste, on s'en doute. En gros, on raccourcit pour simplifier la communication.


Je comprends bien l'image avec les couleurs ... mais je ne vois pas le rapport avec la simplification ou pas du vocabulaire musical.
C'est justement quand on parle en "nombre de notes dans l'échelle" plutôt qu'en demi-tons, ou qu'on dessine de la même manière sur une portée des écarts différents, ou qu'on fait des raccourcis sur les noms que ca me force à analyser, à aller chercher où sont passées ces notes omises dans l'échelle diatonique et cachées derrière la portée, et donc à arrêter de jouer.

Restons sur les couleurs : 12 tubes de gouache, mais on n'a mis d'étiquette que sur 7 :
rouge, x, orange, x, jaune, vert, x, bleu, x, violet, x, indigo.
Le 4e tube, c'est un orange clair ou un jaune foncé ? Le turquoise au milieu, il est bleu-vert ou vert-bleu ? Et-ce que ca a du sens de le qualifier de jaune-très-foncé ? (bon, la métaphore atteint ses limites parce que clair/foncé ce sera la luminance pas la chrominance, mais on va faire comme si. Et puis c'est la faute à Newton.)

Citation de KoalaMan :
Le prisme du manche de la guitare avec une case par note est assez réducteur, on peut aussi faire des bends et remonter un peu une note qui sonnerait mieux dans l'accord.


Oui, y'en a même qui se désaccordent pour ca :

Mais ca ne marche que dans des situations particulières, le tempérament égal permet de jouer à peu près juste dans toutes les tonalités ...

Quant aux effets de jeu, appogiatures, bends, vibratos, dive-bomb, pédale whammy, etc. ce sont des ornementations, de l'expressivité. On va les noter sur la partoche, avec des symboles dédiés, on ne va pas contraindre la notation de tout le reste pour ca.